Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 17:19
Paris le 22 Mai 2011

«UNE PENSEE MILITAIRE TERRESTRE RENOVEE»

REFLEXIONS POUR UN NOUVEAU FORMAT DE L’ARMEE DE TERRE

2éme  Partie

3-NOUVEAU CONCEPT DES STRUCTURES, MISSIONS ET IMPLANTATIONS POUR L’ARMEE DE TERRE

3-1 Raisons d’un nouveau concept 

Quelque soit sa rapidité de mise en place, l’Europe a fait disparaître les risques de conflits entre Etats du continent européen ainsi les menaces à leurs frontières terrestres ont pratiquement disparues.

Le guerre froide s’est également estompée par suite de la disparition de l’URSS et de son remplacement par la Russie n’ayant pas une idéologie à promouvoir. Cette guerre froide avait poussé, sous l’impulsion de USA, les nations occidentales  à participé à la création de  l’OTAN. Cette structure existe toujours et les USA ont tendance à l’utliser comme « faux nez » pour mener des opérations en se plaçant en deuxième ligne et poussent donc les nations occidentales à participer aux opérations de guerre qu’ils ont initiées.

Les anciennes colonies ou protectorats, où des français s’étaient expatriés pour développer leurs moyens écomiques et ainsi permettre à la France de compléter ses ressources, ont pris leurs indépendances avec leurs propres chefs d’état. 

Mais ceux-ci ayant établi des régimes, sinon dictatoriaux mais du moins policiers, à l’égard de leurs populations, celles-ci se révoltant peuvent entrainer des troubles menaçant la sécurité des français expatriés ains que leurs investissements économiques.

Pour les préserver l’armée de terre française est la seule structure nationale qui puisse princpalement l’assurer. Aussi il en découle que ses missions doivent être dorénavant principalement tournées vers l’extérieur du territoire métropolitain. 

Cette armée devrait donc se rénover tant dans ses structures, ses missions et ses implanations pour pouvoir donner au Président de la République et au gouvernement les instruments nécessaires. 

3-2 Voies potentielles de Renovation 

Dans cette perspective, il n’est pas inutile pour l’EMAT de s’inspirer des idées expimées par le Général Vincent Desportes dans son livre « Le Piège Américain ou Pourquoi les Etats-Unis peuvent perdre les guerres d’aujourd’hui ».

Dans son introduction, on peut noter la phrase suivante qui pourrait aussi bien concerner la France:
«Nous caractériserons l’expression de la puissance militaire américaine avant d’en cerner les limites, puis de constater sa faible adéquation aux nouveaux conflits dans lesquels l’Amérique est engagée aujourd’hui et sera engagée demain. Nous indiquerons, en conclusion, quels sont les grands traits de cette culture stratégique qui doivent impérativement évoluer si l’Amérique veut consever cette dimension majeure de sa puissance qu’est sa puissance militaire.
A défaut nous pourrions bien tomber nou-mêmes, avec les Américains, dans le piège mortelde l’impuissance.»  

3-2-1 Voie : Spécialisations des Unités opérationnelles 

En conséquence les Unités opérationnelles devront être conçues pour assumer ces protections. 

Pour ce faire, ces unités devraient être de deux types :
-l’un capable d’assurer des opérations autrefois qualifiées de « conventionnelles »,
-l’autre capable d’assurer des opérations autrefois qualifiées de « spéciales ».

De plus il serait nécessaire de développer au sein de « l’arme de l’artillerie » une unité de drones tactiques pour paticiper aux engagements terrestres.
Par contre dans un tel concept, il ne semble pas que les Forces Armées Françaises doivent disposer de drone opératifs du type « Harfang » ni de drones stratégiques. 

3-2-2 Voie : Formats des Unités 

Actuellement les formats d’unités sont la brigade, le régiment, le bataillon et la compagnie, ces formats découlent de l’histoire pour gérer les hommes et conduire les engagements. Issus des derniers conflits ces formats se sont pérennisés comme structures organiques . 

Les derniers conflits ont nécessité de les adapter et c’est ainsi que sont nés les Groupements tactiques interarmes (GTIA). Par essence ces groupements sont interarmes et les détachements « d’armes » qui les composent découlent des missions pour lesquelles ils sont prévus. 

Pour l’organisation des forces terrestre, dans son alocution le  CEMAT imagine une brigade interarmes polyvalente à géométrie variable avec des GTIA pour les emplois modulaires et conjoncturels. Il s’ensuit qu’il importe d’abord de définir des GTIA pour emploi modulaires.

Les structures n’apparaîssent pas indiquée pour satisfaire aux caractéristiques des engagements actuels qui demandent des unités moyennes à effectifs plus faibles
 mais dotées des divers moyens d’action que l’on trouve dans « les armes ».

Si le régiment pourrait rester la base pour la formation, l’entrainement et l’administration des personnels d’une « arme »,  il semblerait ainsi que l’armée de terre devrait être restructurée sur la base de groupements tactiques interarmes formant unités de commandement dans les engagements. Composant ces groupements, les unités qualifiées d’opérationnelles seraient fournies par les régiments « d’armes ».

3-2-3 Voie :Types de misssions

Les types de missions envisageables sont :
- sous l’égide du ministère de l’intérieur et à côté des forces de police, participation à la sureté du territoire métopolitain,
- sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats.
- sécurisation des implantations françaies dans ces mêmes territoires,
- sécurisation des investissements économiques et industriels dans ces mêmes territoires.
- libérations d’otages.

3-2-4 Voie : Compositions des Unités selon leurs missions 

Ce paragraphe vise à tenter de définir la participation des « armes » aux Groupement tactiques prédéfinis selon les missions.
- pour la sureté sur le territoire métopolitain, seules des unités d’infanteries composeraient le Groupement tactique (GT).
- pour sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats et hors conflits violents les GT devraient être composés d’unités d’infanterie, d’unités de l’ALAT, d’unités de transport et d’unités médicales.
- sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats sous conflit violent les GT devraient être composés d’unités légères mécanisées, d’unités de l’ALAT, d’unités de transport et d’unités médicales.
- pour la sécurisation des implantations françaises des investissements économiques et industriels sous conflit violent dans ces mêmes territoires, les GT devraient être composés devraient être composés d’unités légères mécanisées, d’unités de l’ALAT, d’unités d’artillerie, d’unités de génie, d’unités de transport et d’unités médicales.
- pour les libérations d’otages et la lutte contretrrosriste, les GT devraient être composés d’unités spéciales d’infanterie et d’ALAT.

3-2-5 Voie : Spécialisation des personnels

Concernant l’arme des transmissions, il y apparaît typiquement la nécessité de spécialiser les personnels si l’on veut sortir de la logique d’une structure de cette armée à base des « armes ». 

En effet si l’on considère que tous les personnels de cette armée participent à toutes les actions opérationnelles, il convient qu’il y participe avec leurs compétences propres, c’est à dire leurs spécialités. 

Il serait possible de les imaginer comme suit : fantassin, commandos, artilleur, pilote de chars, pilote d’avions et d’hélicoptèe, conducteur de véhicule de transport, conducteur de véhicule de génie etc…

Après tout le personnel de l’armée de terre est d’abord un soldat à qui l’on donne ensuite une qualification particulière dans son « arme ». C’est ainsi ce que font la Marine et l’Armée de l’air, dans la Marine « l’arme » est le navire, dans l’armée de l’air « l’arme » est l’escadron.

3-2-6 Voie : Réductions d’effectifs

Dans son document le CEMAT considère que les réductions budgétaires porteront la déflations des effectifs de l’armée de terre à 94 000 Militaires soit 88% des effectifs précédents, ainsi si ce type de format est maintenu, le nombre des Régiments devraient respectivement passer à 21 pour l’infanterie, à 9 pour l’artillerie, à 16 pour le génie et à 3 pour l’arme-blindée-cavalerie.

Ainsi le CEMAT semble admettre que les réductions des moyens financiers attribués à chaque armée se ferait au proratata des moyens précédemment attribués. Un tel raisonnemenent ne serait valable que si la conjoncture internationale n’avait pas changée depuis le dernier conflit et la guerre froide. Or il apparaît que celle-ci a beaucoup changé depuis la construction européenne, l’émergence du terrorisme, de la piraterie et les guerres à caractère tribal en Afrique.

Il devrait sen suivre des modifications sur les rôles fondamentaux des trois armées et les réductions bugétaires devraient appliquées au regard de ces rôles fondamentaux, qui pourraient être ceux du paragaphe 3-2-3 pour l’armée terre. C’est bien dans ce domaine que devrait agir le CEMA au lieu de gérer les opérations . 

3-2-7 Voie : Satisfaction  des demandes d’organismes internationaux

On y trouve aussi une tendance à sacrifier aux tendances de demandes de fourniture de personnel d’EM par l’OTAN et l’Union Européenne. Il semble que l’armée de terre y ait facilement succombé puisqu’elle disposait d’importants effectifs disponibles et qu’elle pensait ainsi pouvoir agir sur les décisions opérationnelles .

Si l’on veux bien considérer que le « Corps de réaction rapide » n’a jamais été activé pas plus que les « Etats-Majors de forces », il serait possible de les supprimer. 

3-2-8 Voie : Redistribution des sièges des unités opérationnelles sur le territoire national

D’une façon générale il apparaît que les formats de l’Armée de Terre et ses implantations en Métropole sont toujours ceux découlant des derniers conflits. Les implantations se trouvent ainsi en majeur partie à proximité des frontières du Nord/Est et de l’Est.

A l’avenir les implantations des unités et selon devraient leur permettre une accessibilité aisée aux moyens de transport aériens ou maritimes pour faciliter leur envoi rapide sur les lieux d’intervention.
Partager cet article
Repost0

commentaires