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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 13:36

Paris le 20 Juin 2013

 

 

 

 

 

UN LIVRE TRICOLORE

 

 

Avant-Propos :

 

Cette suite d’articles tient compte des remarques de l’Amiral Jourdier dans son E-Mail du 07/06/2013, les autres membres du « Think Tank «  s’étant abstenus de remarques. Cependant il faut être conscient qu’il était difficile d’une part d’imaginer ce que deviendront les conflits à l’avenir et d’autre part comment y seront préparées les Forces Armées françaises dans les années à venir ?

 

- Seront-t-elles toujours trois opérant en interarmées ou bien ne devenant que deux opérant chacune dans son domaine spécifique ? Par exemple l’armée de terre pour les engagements terrestres étant assistée par l’armée de l’air pour ses transports et son appui ? Par exemple la Marine pour les engagements en mer et la sécurité des communications maritimes.

- Les conditions de conflits vont probablement complètement changer par rapport à ce qu’elles étaient jusqu’ici que l’on pourrait qualifier de « classiques ». Ces changements pourraient relever des situations.

 

 

 

1- POURQUOI UN NOUVEAU LIVRE SUR LA DEFENSE

 

Le précédent livre sur la Défense et la Sécurité nationale avait été initié par le Président Sarkozy et avait fait l’objet du travail d’une commission particulière qui a remis sont travail au début de 2013.

Ce nouveau Livre Blanc le Livre « Tricolore » est publié cinq années après le précédent. Sa première version, écrite sous l’égide des autorités du Ministère de la Défense n’ayant pas plu à la plupart des officiers anciens du « Think Tank » et de ceux qui s’y étaient rajoutés en provenance des « Sentinelles de l’Agora », ceux-ci ont décidé d’entreprendre eux-mêmes une version leur convenant.

La première version ayant été rédigée par des officiers en activité, il paraissait difficile de leur faire rédiger un texte qui n’aurait pas l’aval de leurs autorités directes.

Ces rédacteurs, officiers anciens et donc à la retraite en ont profité pour simplifier le texte en éliminant ce qui n’apportait rien aux capacités opérationnelles de chacune des trois armées comme l’a démontré l’Opération « Serval ».

Ainsi ont été supprimées les considérations du texte « Défense et Sécurité Nationale 2013 » concernant :

- La France dans le nouveau paysage stratégique,

- Les fondements de la stratégie de défense et de sécurité nationale,

- L’état du monde,

- les priorités stratégiques.

 

 

2- NOUVEAU PROJET DE LIVRE SUR LA DEFENSE : «  LE LIVRE TRICOLORE »

 

Les rédacteurs auraient pu tout simplement reprendre un schéma du genre du texte original qui aurait été le suivant :

 

« Introduction : pourquoi un nouveau Livre blanc ou plutôt un Livre Tricolore?

Chapitre 1- La France dans le nouveau paysage stratégique, puissance européenne au rayonnement global.

Chapitre 2- Les fondements de la stratégie de défense et de sécurité nationale en vue de préserver notre indépendance et notre souveraineté dans le but d’assurer la légitimité nationale et internationale de nos actions.

Chapitre 3- Décrire l’état du monde avec ses menaces, ses risques normaux et ceux amplifiés par la mondialisation.

Chapitre 4- Les priorités stratégiques : protéger le territoire national, les ressortissants français, garantir les fonctions essentielles de la Nation ; Participer à la sécurité de l’Europe et de l’espace nord - atlantique ; Participer à la stabilité du Proche-Orient et du Golfe Arabo-Persique.

Chapitre 5 - L’engagement de la France dans l’Alliance Atlantique et dans l’Union européenne.

Chapitre 6 - La mise en œuvre de la stratégie : connaissance et anticipation, protection, prévention et intervention, aucune dissuasion nucléaire.

Chapitre 7 - Les moyens de la stratégie : un contrat opérationnel et un modèle pour chacune des trois armées, adapté au nouveau contexte en particulier la lutte contre le terrorisme et la piraterie. Une conclusion récapitulative. »

 

Pour éviter des travaux du type « Ecole de Guerre » les rédacteurs ont préféré se consacrer essentiellement aux moyens de cette stratégie : en définissant des contrats opérationnels et des modèles pour chacune des trois armées et adaptés au nouveau contexte. En particulier la lutte contre le terrorisme et la piraterie.

 

 

QUELLES MISSIONS

 

POURRONT DESORMAIS ASSUMER 

 

LES FORCES ARMEES FRANCAISES ?

 

Première partie

 

 

DE L’INTERARMEES ET DE LA DISSUASION NUCLEAIRE

 

 

1- ORIGINE DU CONCEPT DE DISSUASION NUCLEAIRE

 

A l’origine seuls les USA et l’URSS voulaient se dissuader réciproquement d’engager un conflit et comme ils possédaient chacun « la bombe atomique » ils ont imaginé qu’en menaçant l’autre de destruction totale par son emploi.

Ils ont ainsi gelé pour de nombreuses années les possibilités de conflits classiques chaque adversaire ne voulant pas risquer la destruction totale.

 

Les autres nations mesurant l’importance que pouvait avoir la « bombe » pour limiter les possibilités de conflit se sont empressées d’adopter ce concept visant à dissuader un adversaire d’engager un conflit. Après le Royaume Uni c’est la France qui, avec le Général de Gaulle appuyant la création du Commissariat à l’énergie atomique, a utilisé ce concept dit «  de la Dissuasion.

 

Ce concept a jusqu’ici servi de base aux doctrines de défense nationale des pays de l’Alliance Atlantique et à l’URSS puisque c’étaient les seuls pays susceptible d’avoir une industrie nucléaire au regard non seulement de la technique mais aussi des moyens financiers à mobiliser.

 

2- EVOLUTION DU CONCEPT DE DISSUASION NUCLEAIRE

 

Très récemment l’iranien Ali Akbar Velayati, candidat à l’élection présidentielle de l’Iran s’est exprimé sur ce sujet avec l’accord du guide suprême Ali Khamenei pour rassurer la communauté internationale sur la nature pacifique du programme nucléaire iranien.

En effet ce dossier nucléaire empoisonne depuis 10 ans les relations entre l’Iran et les grandes puissances du groupe 5+1 (Chine, USA, Grande-Bretagne, France, Russie, et Allemagne) soupçonnant Téhéran, malgré ses démentis, de chercher à fabriquer la bombe atomique sous couvert d’un programme civil.

Pour tenter de clore la querelle l’ayatollah Khamenei a affirmé en Février, ce qu’il répète depuis des années, que l’arme nucléaire est interdite par l’islam ce qui serait un décret religieux.

M Velayati a cependant rappelé le droit de l’Iran à l’utilisation pacifique de l’énergie atomique dans le cadre du Traité de non-prolifération nucléaire.

 

 

3- CONCLUSION

 

Il est très probable que ces discussions amèneront la France à arrêter ses développements dans les armes nucléaires mais que par contre elle le continuera dans les domaines de l’énergie c’est à dire pour la propulsion des sous-marins.

 

 

Deuxième partie

 

Des Forces Armées « Terre »

 

 

1- ORIGINE DES INFORMATIONS PRESENTEES

 

Ceux-ci proviennent de la lecture d’un journal publiant l’article intitulé « L’armée française au régime de rigueur » avec comme sous-titre « Le livre blanc de la défense maintient des ambitions élevées, mais rogne les moyens. Mission impossible ?

 

2- ORNANISATION DE L’ARMEE DE TERRE

 

L’Armée de Terre aura pour principale mission le maintien de la stabilité dans la Nation et dans les pays d’Afrique créés à partir de nos anciennes colonies.

 

Pour ce faire elle est organisée en 3 niveaux, dont le dernier est constitué par les Brigades qui ont pour fonctions de coordonner les moyens d’action fournis par les Régiments en les groupant autour d’un métier.

 

Il existerait actuellement 7 Brigades opérationnelle qui seraient les suivantes et devraient être maintenues :

- 1 brigades blindée,

- 1 brigade mécanisées,

- 2 brigades légères blindées,

- 1 brigade parachutiste,

- 1 brigade de forces spéciales,

- 1 brigade de transmission et de commandement

 

Les autres brigades, dont les vocations opérationnelles n’apparaissent pas d’une façon évidente dans la nouvelle conjoncture opérationnelle, seraient supprimées.

 

3- MATERIELS ET EQUIPEMENTS ACTUELLEMENT ENVISAGEABLES POUR 2019

 

3-1 Matériels

 

Le projet « Scorpion » devrait être révisé à la baisse en ne gardant en production et livraison que les matériels er équipements suivants :

- Armement individuel et collectif : principalement celui des forces spéciales,

- Véhicules : ceux des forces spéciales avec en plus des VBL,

- Chars : ERC 90 Sagaie et des AMX 10 RC,

- Artillerie : Lance roquettes multiple (LRM), Camion CAESAR, Canon 155 AUF-1,

- Hélicoptères et avions : Hélicoptère Tigre, EC 725 - CARACAL, Fennec AS 555 rénové, Cougar AS 532, Gazelle canon SA 341, Gazelle mistral SA 342 L1, Gazelle viviane SA 342 M1, L'hélicoptère NH90 TTH, Puma SA 330

- Génie : Mini Robot du Génie, Souvim2, Station légère de production d’eau potable, Pont flottant motorisé, Engin Blindé du Génie, Engin de Franchissement de l’Avant,

- Systèmes d’information et de commandement des Forces (SICF).

 

3-2 Equipements

 

- Systèmes d’information et de communication : DCS 500 qui est un terminal chiffrant voix et données permettant l'accès au réseau téléphonique analogique (normes V22bis et V32), au réseau téléphonique numérique (normes V24 et V28), et ...

-SDTI - Système de drone tactique intérimaire remplace le système CRECERELLE et précède la mise en place du drone multi-capteurs et multi-missions (MCMM) moyen d'observation destiné a collecter des informations, de jour comme de nuit, en temps réel sur une profondeur d'une dizaine de kilomètres ...

HORIZON Installé sur un hélicoptère Cougar, le système Horizon a pour objectif de fournir des informations sur les flux adverses de véhicules ou d'hélicoptères évoluant à basse altitude.

EMILIE Ensemble mobile d'interception et de localisation informatisé des émissions HF. Il permet le recueil de renseignements d'

 

 

Troisième partie

 

Des Forces Armées « Marine »

 

1- ORIGINE DES INFORMATIONS PRESENTEES

 

Ces informations proviennent de la lecture d’un journal publiant l’article intitulé « L’armée française au régime de vigueur » avec comme sous-titre « Le livre blanc de la défense maintient des ambitions élevées, mais rogne les moyens. Mission impossible ?

 

2- MISSIONS NOUVELLES DE LA MARINE

 

La Marine se consacrera essentiellement à la sécurité des voies de communications maritimes et pour ce faire elle luttera contre la piraterie.

 

3- FORCES DE SURFACE ET AERONAVALES ADAPTEES

 

- 1 Porte-avions ou - 3 bâtiments de projection et de commandement,

- 10 Frégates de premier rang,

- 6 Frégates de surveillance,

- 50 Patrouilleurs du type « L’Adroit »,

- Avions de surveillance : 23 F

- Bréguets Atlantique 2,

- Hélicoptères : 16 Lynx pour les Frégates, 2 Dauphin pour le PA

 

4 - FORCES SOUS-MARINES ADAPTEES

 

- 2 SNLE, ce nombre apparaît suffisant compte tenu d’une par des déclarations iraniennes et d’autre part du nombre de SNLE russes et des prévisions de patrouilles

 

- 6 SNA, ce nombre paraît suffisant car ce type de sous-marins est adapté à l’attaque des forces de surface.

 

5- FORCES SPECIALES

 

 -6 Commandos - marine, destinés à l’armement des annexes des navires légers dans la lutte contre la piraterie.

 

 

 

Quatrième partie

 

Forces Armées « Air »

 

1- ORIGINE DES INFORMATIONS PRESENTEES

 

Ces informations proviennent de la lecture d’un journal publiant l’article intitulé « L’armée française au régime de vigueur » avec comme sous-titre « Le livre blanc de la défense maintient des ambitions élevées, mais rogne les moyens. Mission impossible ?

 

2- COMPOSITION POSSIBLE DE L’ARMEE DE L’AIR

 

2-1 Groupes de « Chasse ».

Ces groupes appartiennent à La brigade aérienne de l'aviation de chasse (BAAC) est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage F1 CR, Mirage F1 CT, Mirage 2000 C, Mirage 2000 D,

Mirage 2000-5 F).

2-2 La brigade aérienne d'appui et de projection (BAAP) est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : principalement les A400M, les Transall C160, les Hercule C130, Casa CN235, A310, A340, A319, Falcon 900, Super Puma, Puma, Fennec, Caracal …),

2-3 La brigade aérienne de contrôle de l'espace (BACE) est responsable des moyens aériens (E-3F) et terrestres de surveillance de l'espace aérien (radars implantés au sol, réseaux de communication).

2-4 Transport des unités de l’Armée de Terre par 6 escadrons de transport,

2-5 Hélicoptères, tous les hélicoptères de l’Armée l’Air seraient versées à l’ALAT à part ceux destinés à ses servitudes propres,

2-6 Drones, 1 Escadron de drones 01.033 « Belfort », à la Base aérienne 709 Cognac,

2-7 Commandement : 1 Escadron de détection et de commandement aéroporté.

 

3- AVIATION DE TRANSPORT

 

Elle sera principalement constituée  des types d’avions suivants :     

- A400M Atlas : En présence des armées de l’air des sept pays participants au programme A400M (Allemagne, France, Espagne, Royaume-Uni, Turquie, Belgique, Luxembourg), le nouvel avion sera baptisé "Atlas". L’armée de l’air française sera représentée par le général Guillaume Gelée, commandant des forces aériennes.

Le contrat de programme A400M, signé le 27 mai 2003, lie ces sept nations dans le cadre du développement et de la production d’un appareil de transport aérien militaire qui viendra remplacer les Transall et Hercules en service dans ces pays.

Les armées françaises seront les premières à recevoir ce nouvel appareil. Il rejoindra immédiatement la base aérienne d’Orléans au sein de la MEST (Multinational Entry into Service Team) pour débuter sa phase d’expérimentation et très rapidement entrer en service au profit des forces.

- C-130 Hercules : Avion de transport tactique logistique et de fret, il est également utilisé par les opérations spéciales. Il transporte jusqu'à 20 tonnes de matériel ou 120 passagers. Autonomie en distance 7000 km.

- C-160 Transall : Avion de transport tactique logistique et de fret, il a une capacité de ravitaillement en vol au profit des chasseurs ou d'un autre C-160. Il transporte jusqu'à 16 tonnes de matériel ou 89 passagers. Autonomie en distance : 4400 km.

- Casa CN235/200 : Avion de transport tactique logistique et de fret, il transporte 3 à 5 tonnes de matériel ou 40 passagers. Autonomie en distance : 3500 km.

- Falcon : Avion de transport léger, le FALCON transporte 13 passagers. Autonomie en distance : 6500 km.

 

 

POST SCRIPTUM

 

Ce document sera probablement le dernier publié dans ce « Blog » animé par l’Amiral Estienne, celui-ci étant maintenant trop vieux pour poursuivre une telle occupation

 

 

 

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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 14:35

Paris le 15/05/2013

 

 

DE LA PARTICIPATION FRANCAISE A L’OTAN

 

 

Deuxième partie

 

Articles suivants exposant l’affaire

 

 

 

4- DU RAPPORT « VEDRINE »

 

Cet article, rédigé par  un Capitaine de Vaisseau à la retraite de la promo EN 56, a permis à cet officier de considérer que ce rapport rédigé par une personne de culture diplomatique pouvait apporter des contributions intéressantes aux articles rédigés pour la plupart par des Officiers de Marine soit ayant quitté l’activité depuis longtemps, soit encore en activité.

 

Dans son premier paragraphe l’auteur présente les recommandations du rapport et indique que ce document rappelle d’abord l’historique des relations de la France avec l’Alliance et plus particulièrement avec l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. Cet historique est fait dans les quatre domaines suivants :

- de l’influence de ses membres dans l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord,

- des conséquences économiques et budgétaires pour ses membres,

- des effets diplomatiques,

- des effets sur l’Europe de la défense.

 

Il note que ces différentes recommandations sont précédées d’un état des lieux en 2012 et concernent  d’une part de l’Alliance elle-même, l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et l’Europe de la Défense et d’autre part le partenariat avec le Royaume Uni et les ambigüités allemandes.

 

Dans son deuxième paragraphe l’auteur présente des éléments conclusifs, d’ailleurs difficiles à évaluer et dont les effets sont encore incertains au bout de trois ans. Ces effets peuvent être catalogués comme suit :

- une présence accrue,

- une certaine influence,

- un surcoût moins important que prévu,

- des occasions économiques ou industrielles liées à ce retour,

- des problèmes récurrents sur la stratégie de l’Alliance, son rôle et ses modes d’intervention.

 

Dans son troisième paragraphe le document dresse un état des lieux de l’Alliance, de l’OTAN et de l’Europe de la Défense. Dans cette partie du rapport l’auteur indique qu’elle mérite d’être lue dans sa totalité car elle contient des éléments lapidaires concernant l’Europe de la Défense qui peuvent se résumer comme suit : au total et mis à part quelques actions ou coopérations, le bilan est maigre.

En effet aucun pays d’Europe n’a rejoint la conception française d’une Europe de la défense, même redéfinie avec plus de réalisme et de pragmatisme.

 

Dans son quatrième paragraphe l’auteur présente des recommandations  pour continuer la constitution d’une Europe de la défense. En France elle doit être conçue de façon synthétique et menée ensuite en fonction des caractéristiques de l’Union européenne, de , l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et des coopérations possibles.

Dans son cinquième paragraphe l’auteur présente une certaine vision française pour l’avenir qui peut s’exprimer comme suit : dans tous les cas la France devra garder une capacité propre d’analyse et de prévision pour inspirer son action et sa politique au sein de l’Union, de l’Alliance et ceci avec les Européens.

 

5- DE L’OTAN ET DE L’EUROPE DE LA  DEFENSE : UNE AMBIGUITE FRANCAISE ?

 

Cet article, rédigé par un Capitaine de Corvette de la promo EN 95, présente des réflexions sur ces sujets.

 

Sa première réflexion est : « Pourquoi faut-il une organisation de défense européenne ? »

Dans cette réflexion l’auteur constate qu’avec l’Alliance atlantique et la construction européenne  -la France appartient au monde occidental qui a appris à gérer ses différents autrement que par la guerre.

Comme les menaces sont en effet extérieures au continent, il faut désormais raisonner sur ce thème. Si la France est bien protégée sur son flan « Est » par un glacis européen, elle l’est beaucoup moins sur son flan « Sud ». L’alliance atlantique permettant un certain équilibre dans tous les domaines avec les puissances voisines en particulier la puissance russe.

Les menaces venant du « Sud » sont de toute autre nature que les menaces dites conventionnelles : c’est le terrorisme sur la terre, c’est la piraterie sur la mer.

Si les nations occidentales ont été marquées ces cinquante dernières années par la prolifération nucléaire, elles seront dorénavant marquées par la prolifération des missiles balistiques pouvant délivrer les charges nucléaires.   

 

Sa deuxième  réflexion est : « On ne fait pas une alliance seul ! »

Face aux enjeux sécuritaires l’OTAN était déjà une réponse. N’arrivant pas à l’influencer pour mieux prendre en compte les intérêts de la France et de l’Europe, une certaine tendance s’était manifestée, en particulier en France, de sortir du commandement intégré.

Comme l’OTAN était l’instrument d’une alliance, il convenait d’abord d’examiner les positions des partenaires. D’un côté les Etats-Unis d’Amérique sont particulièrement attachés à l’alliance qui constitue pour eux une communauté d’intérêts et de valeurs de premier plan. Ensuite les autres Etats européens, dont on pourrait dire que pour minimiser leurs budgets militaires, font reposer leur sécurité sur l’OTAN et la puissance américaine. Cependant y  font exception la France et le Royaume Uni qui ont maintenu des budgets militaires.

 

Sa troisième réflexion est : « L’OTAN, fédérateur de coalitions »

L’auteur note que celle-ci se présente non pas comme une armée supplétive  de celle des Etats-Unis mais davantage comme une administration militaire travaillant au profit de l’Alliance atlantique, elle-même vue comme un club d’Etats partageant des valeurs communes.

 

Sa quatrième réflexion est : « L’Europe puissance ? » 

L’auteur présente la question fondamentale qui est de savoir si une Europe « puissance » peut exister et prendre le relais de la France en déclin relatif au XXI ème siècle ?

L’ambiguïté provient du fait que la France est à la fois promotrice de cette idée mais réticente à la voir naître car elle apporterait des limites à sa souveraineté.

Beaucoup  d’Européens pensant qu’il n’est nécessaire d’être une puissance militaire pour avoir une influence dans le monde, de cette divergence de vue sur la puissance naitra la difficulté à faire émerger une Europe-puissance.

 

6-CONCLUSIONS

 

On doit d’abord constater apparaît que le rédacteur en chef de la revue a placé le bon article en tête des sujets traités.

Le deuxième article est réponse aux préoccupations de la plupart des lecteurs de ce blog. Par contre le troisième article montre que son auteur croit toujours aux bienfaits de l’OTAN et la nécessité de son maintien.

Par contre les quatrième et cinquième articles, bien qu’intéressants pour connaître la vision des jeunes générations sur ces vieux sujets, n’apporte pas d’opinions arrêtées.

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1 mai 2013 3 01 /05 /mai /2013 14:27

Paris le 1er Mai 2013

 

 

 

DE LA PARTICIPATION FRANCAISE A L’OTAN

 

 

Première partie

 

Premiers articles exposant l’affaire

 

 

 

1- COMMENTAIRES SUR LE PREMIER ARTICLE INTITULE DU « LIVRE BLANC DE LA DEFENSE ET DE LA SECURITE NATIONALE

 

Le numéro 319 de « La Baille », revue des Anciens de l’Ecole Navale et ayant pour thème principal l’OTAN, commence par un article d’un officier de la promo 1956.

 

Cet article analyse d’abord les tendances stratégiques pour que la France dispose d’un outil militaire lui permettant d’agir seule. L’auteur définit alors les quatre dispositions suivantes :

- la première est que la puissance se pense et s’exerce sur des conceptions du temps différentes,

- la deuxième est que l’autonomie stratégique d’un pays se compose de deux volets : d’une part un volet lui permettant de disposer d’un outil militaire lui permettant d’agir seul, d’autre part un volet disposer diplomatique permettant de ne pas rester seul,

- la troisième consisterait à ce que ce concept de puissance  soit constitué  essentiellement des trois capacités suivantes « faire », « faire faire » et « empêcher de faire »,

- la quatrième consiste à ce que les catégories de pensée stratégique puissent évoluer avec celles de la scène mondiale.

 

Cet article se poursuit par la question suivante : La France a-t-elle vocation à être une puissance mondiale ou régionale ?

L’auteur y répond en indiquant que les menaces et les engagements français sont actuellement principalement régionaux. Il en est ainsi de la sécurisation de nos approvisionnements en matières premières, de la protection de notre espace maritime et des flux immatériels vulnérables à la cybercriminalité.

 

L’auteur aborde ensuite les logiques en matière de capacités militaires qu’il analyse de la manière suivante :

- concernant la dissuasion, l’auteur se pose des questions sur les têtes des missiles et la construction d’autres SNLE,

- concernant la fonction « connaissance et anticipation » l’auteur se pose la question de mutualisation avec nos partenaires,

- concernant la fonction « intervention » l’auteur constate qu’elle souffre de différentes lacunes !

 

Enfin l’auteur se pose la question la plus sensible du but du futur Livre Blanc qui devrait être la suivante ; « Plutôt que de chercher à saupoudrer les réductions budgétaires, il vaut mieux garder une capacité entière et intacte.

 

2- COMMENTAIRES SUR LE DEUXIEME ARTICLE INTITULE « IL FAUT DISSOUDRE L’OTAN »

 

Cet article, rédigé par un Amiral en deuxième section de la promo EN 49, était à l’origine destiné à être publié par la Revue de la Défense nationale.

 

L’auteur rappelle dans le premier paragraphe les origines et les buts de « L’Alliance atlantique » qui était à l’origine une alliance défensive fondée le 4 avril 1949 par le traité de l’Atlantique Nord. Créée pour développer la capacité de résister à toute attaque armée, elle a étendue sa mission à la prévention et la gestion des crises susceptibles de porter atteinte à la sécurité européenne.

Son point primordial est la solidarité entre ses membres en cas d’agression et va être la soudure entre le bloc des 28 nations européennes derrière les Etats-Unis entrainant lune certaine vassalisation de ces dernières vis à vis des USA

 

Dans un deuxième paragraphe l’auteur décrit ce qu’est « l’organisation militaire intégrée ».

Comme à l’origine cette alliance avait pour but de protéger l’Europe d’une attaque du bloc soviétique, les Européens furent heureux de  bénéficier  du « parapluie » américain qui ainsi permit aux Etats-Unis de dominer l’organisation militaire.

La tentative du Gal de Gaulle de vouloir secouer cette tutelle par d’une part la création d’une force nucléaire autonome et d’autre part en se retirant de son commandement militaire intégré n’aboutit qu’au changement du siège de l’alliance, de Paris pour Bruxelles.

L’auteur pense que cette organisation militaire intégrée ne nous sert plus à rien mais par contre elle paralyse la défense des pays de l’Europe et nous entraine dans des affaires ou nous n’avons rien à faire.

En accord avec l’auteur un journaliste du « Monde » a commis le 27/04/2013 un article analysant « la crise d’identité de l’OTAN ».

 

Dans un troisième paragraphe l’auteur rappelle les diverses opérations de l’Alliance. Après la chute du mur de Berlin le 9/11/1989 marquant symboliquement la fin de la guerre froide par la victoire sans combat de l’Alliance Atlantique sur l’Union Soviétique, on aurait pu penser que cette alliance essentiellement défensive aurait disparue.

En fait les partenaires ayant pris goût pour les opérations en commun, de défensive cette alliance est devenue une alliance politique dont les objectifs furent principalement définis par les Etats-Unis. C’est ainsi que l’alliance s’engagea dans les opérations suivantes : Irak, Kosovo, Afghanistan, Lybie.

 

Dans un quatrième paragraphe l’auteur montre que l’Alliance impose des choix d ‘équipements. En effet les Etats-Unis dominant l’alliance, celle-ci fonctionne aux normes de ce pays ainsi qu’avec ses méthodes de combat.

 

Dans un cinquième paragraphe l’auteur conclut qu’il faut organiser « La Défense Européenne ». Pour ce faire il indique d’abord les tâches communes pouvant être assumées dés maintenant telles la police de l’espace aérien, la surveillance des frontières maritimes, ainsi que la mutualisation de certains moyens tels par exemple les satellites de transmission et de surveillance.

 

Pour conclure l’auteur, constatant que les Etats-Unis se dégageant de l’Europe, se pose la question du maintien de la France dans l’Alliance Atlantique

 

3- COMMENTAIRES SUR LE TROISIEME ARTICLE INTITULE « SURTOUT PAS ! REPONSE A L’AUTEUR DU DEUXIEME ARTICLE »

 

Cet article, rédigé par un Amiral en deuxième section de la promo EN 64 et de plus rédacteur en chef de la revue « La Baille » publiant certains articles sur le sujet qui seront également commentés par la suite.

Dans un premier paragraphe l’auteur signale que l’idée de l’asservissement de l’Europe aux Etats-Unis n’est pas nouvelle car pendant la guerre froide elle a été ressassée par le Bloc soviétique.

L’auteur donne trois séries de raisons à cet asservissement :

- la première résulterait de l’importance du potentiel économique des Etats-Unis vis à vis de celui de l’Europe,

- la deuxième relèverait de la prépondérance des méthodes de combat et des normes de armes et équipements des Etats-Unis sur celles de l’Europe,

- la troisième relèverait des gènes que porterait l’existence de l’Alliance à la construction d’une défense européenne indépendante.

 

Pour conclure l’auteur pense que c’est là un mauvais procès de dire que le projet d’Europe de la Défense ne se réalise pas à cause d’une certaine hostilité des Etats-Unis mais en fait c’est essentiellement à cause du désintérêt des pays européens concernés.

 

 

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27 avril 2013 6 27 /04 /avril /2013 15:06

Paris le 27/04/2013

 

LES FORCES ARMEES ACTUELLES SONT-ELLES

 

ADAPTEES

 

 AUX FORMES D’OPERATIONS ENGENDREES

 

PAR LE TERRORISME ET LA PIRATERIE.

 

Deuxième partie

 

1- A QUELLES FORMES DE CONFLITS ETAIENT-ELLLES ADAPTEES ?

 

Les Forces Armées actuelles ont été conçues comme si la situation géopolitique était identique à celle qu’elle était à l’issue de la 2 ème Guerre mondiale et de celle de la guerre froide.

Or depuis ces époques la situation géopolitique a changé pour diverses raisons dont les principales sont :

- la disparition de la menace nucléaire que présentait l’URSS, fin de la guerre froide.

- les décolonisations principalement opérées dans les empires coloniaux français et britanniques, ces décolonisations ayant été en général mal faites puisque négligeant les ethnies, les races et les couleurs de peaux qui sont actuellement à l’origine de la plupart des conflits locaux.

- ces mauvaises décolonisations ont entrainé des mauvaises gouvernances dans les Etats issus des anciennes colonies.

- l’apparition de mouvements qualifiès de terroristes qui la plupart du temps sont les conséquences d’une décolonisation mal faite sur laquelle s’est gréffé un islamisme radical.

- l’apparion d’une piraterie engendrée par la pauvreté de certains pays littoraux.

 

Il apparaît donc que les Forces Armées conçues pour des conflits du type des dernières guerres mondiales ne conviennent plus et qu’il convient de les adapter aux nouvelles formes de conflits.

 

2- DES NOUVELLES FORMES DE CONFLITS

 

Ces nouvelles formes de conflits sont liés :

- aux luttes contre le terrorisme telles qu’elles ont été présentées dans la quatrième, la cinquième et la sixième parties des articles concernant les « perspectives pour les armées dans les quinze prochaines années ».

- aux luttes contre la piraterie telles qu’elles ont été présentées dans la septième et la huitème parties des articles concernant les « perspectives pour les armées dans les quinze prochaines années ».

 

3-INFLUENCES DES DIRECTIVES DU CONSEIL DE SECURITE SUR LA CONCEPTION DES FORCES ARMEES FRANCAISES

 

3-1 Dispositions générales

 

Conformement aux dispositions de la charte de Nations Unies le rôle principal du Conseil de Sécurité est de faire assurer par ses Membres « le maintien de la paix et de la sécurité internationales ».

 

Pour ce faire les Nations Unies disposent d’une armée temporaire, « les casques bleus », composée de militaires issus de différents pays membres, à ce sujet on doit noter que le fait de composer cette armée par des militaires issus de différents pays membres ne favorise pas la conduite efficace d’opérations de maintien de la paix.

 

Si pour des raisons propres ces différents pays membres soit trouvent des difficultés à faire collaborer opérationnellement leurs militaires soit ne peuvent prendre entièrement à leur charge propre une opération, une solution pourrait être trouvée en confiant à chaque pays et à tour de rôle la direction des opérations.

 

3-2 Situations actuelles

 

Dans les cas concernés par les présents articles, deux cas sont à considérer :

- le premier concerne la lutte contre la piraterie au large des côtes de Somalie pour laquelle a été concue l’opération « Atalante ».

Son Etat-Major stratégique et opératif est installé à Northwood ( UK) est composé de 120 personnes provenant des 27 pays européens.

Son bras armé est une force aéronavale (EU-NAVFOR ou Task Force 465), déployée au large de la Somalie avec un commndement tactique tournant et qui est actuellement dirigée un Amiral Français.

Cette force est chargée de prévenir les actes de piraterie, sécuriser le trafic commercial dans le Golfe d’Aden et de protèger les convois de Programme alimentaire mondial.

- le deuxième concerne la lutte contre la piraterie dans le Golfe de Guinée pour laquelle aucune opération analogue à Atalante n’a été conçue.

- le troisième concerne la lutte contre le terrorisme au Mali, opération placée sous la responsabilité du Conseil et de la Haute Représentante de l’Union pour les affaires étrangères et de la politique de sécurité. Dans lequel le contrôle politique et la direction stratégique sont assurés par le comité poltique et de sécurité de l’Union Européenne (COPS) et la mission militaire de l’Union Europénne sous la direction française.

 

3-3 Situation souhaitable

 

Comme dans les situations actuelles il apparaît que pour tenir compte des nombreux pays européens impliqués dans l’opération la direction stratégique est répartie entre ces pays alors que pour faire aux terroristes il aurait nécessité une direction unique.

Dans ce cas l’Union Européenne se comporte comme une « Union » alors qu’elle devrait se comporter comme « Une Nation ou un Etat ».

 

Incidemment l’on pourrait dire que les problèmes disparaitraient si au moment de la décolonisation l’ethnie touareg avait été constituée en « Etat sur le territoire actuellement occupé par cette ethnie dans le Nord du Mali, l’Azawad ». Autrement dit si l’on avait tenu compte des demandes de son mouvement national de libération.

 

A ce sujet on lira avec intérêt les réflexions d’Eddy Belhassine sur l’intervention française au Sahel de même on prendra connaissance avec inérêt de l’article intitulé « Au Mali, l’affrontement des volontés » par Philippe Leymarie dans le « Monde Diplomatique ».

 

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15 avril 2013 1 15 /04 /avril /2013 18:43

Paris le 15/O4/2013

 

 

LES FORCES ARMEES ACTUELLES SONT-ELLES

 

ADAPTEES AUX

 

 FORMES D’OPERATIONS ENGENDREES PAR LE

 

TERRORISME ET LA PIRATERIE.

 

Première partie

 

 

NOTE à l’intention du lecteur du présent document

 

Les informations concernant les Forces Armées actuelles sont extraites de l’encyclopédie « Wikipedia » dont les données proviennent très probablement de

 

1- 1 DES FORCES ARMEES ACTUELLES

 

Les Forces armées françaises, sont la force militaire de la République françaisechargée de la défense du pays et de la protection des intérêts nationaux de la France. Elles sont composées de quatre grandes forces :

- La force terrestre : Armée de terre ;

- La force aérienne : Armée de l'air ;

- La force navale : Marine nationale ;

- La force intérieure : Gendarmerie nationale ;.

Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les forces armées françaises sont l'Armée française est (comme c'était le cas avant 1940) la plus grande force armée de l’Europe de l'ouest en termes d'effectifs. Elles disposaient d'un effectif en 2011 de 228 656 militaires. Elles constituent également la 3e puissance nucléaire mondiale, derrière la Russie et les USA

 

1-1-1 De l’Armée de terre

 

En 2012, le nombre de militaires d'active dans l’armée de terre est en dessous de100000 hommes, effectifs historiquement le plus bas depuis la création d'une armée permanente en France.

L'armée de terre est depuis 2009 organisée comme suit :

- Une chaîne fonctionnelle comprenant :l’état-major de l’armée de terre , cinq régions terre, un service de maintien en condition opérationnelle des matériels terrestres, un service doctrine, et un service de gestion du personnel;

 - Une chaîne opérationnelle comprenant : le commandement des forces terrestres,cinq états-majors de force, huit brigades interarmes, une brigade franco-allemande,une brigade aéromobile, six brigades d’appui spécialisées.

 

1-1-2 De la Marine nationale

 

Forte de 54 600 hommes et femmes, la marine nationale dispose de 146 bâtimentspour un tonnage de 305 000 tonnes et de 162 aéronefs.

Elle est composée de quatre forces principales :

- la force d'action navale : 115 bâtiments et 12 000 personnes. ;

- Les forces sous-marines : 10 bâtiments et 3 300 personnes ;

- L'aviation navale: 147 aéronefs et 7 300 personnes ;

- Les fusiliers marins et commandos: 2 000 personnes réparties en 16 formations;

 

1-1-3 De l’Armée de l'air

 

L'armée de l'air est forte d'environ 44 600 militaires et dispose d'environ 874 aéronefs, dont 225 avions de combat, répartis sur 32 bases aériennes en métropole et 8 bases ou détachements outre-mer.

Elle est composée de 3 forces principales :

- la force aérienne stratégique (FAS) ;

- la force aérienne de combat (FAC) ;

- la force aérienne de projection (FAP).

 

1-1-4 De la Gendarmerie nationale

 

La gendarmerie nationale est une force armée rattachée à la fois au ministère de la Défense (emplois militaires, opex, formations, disciplines…) et au ministère de l'Intérieur (budget, missions de police…) depuis la loi du 3 août 2009. Cette loi place la direction générale de la gendarmerie nationale au ministère de l'Intérieur (avant au ministère de la Défense).

 

En dehors de la gendarmerie nationale il existe des gendarmeries spécialisées telles la gendarmerie maritime de 1 100 personnes et la gendarmerie de l’air.

 

1-1-5 Du Commandement

 

Selon l'article 15 de la Constitution, le président de la République est le « chef des armées ». À ce titre, il préside les conseils et comités de défense qui définissent la stratégie générale, les moyens des armées et leur emploi. En outre, il dispose directement de l'emploi de l'arme nucléaire stratégique : "Le chef d'état-major des armées… s'assure de l'exécution de l'ordre d'engagement donné par le Président de la République, chef des armées et président du conseil de défense".

À la tête des différentes armées et services communs se trouve un chef d'état-major (armée de terre, armée de l'air, marine nationale) ou un directeur général (gendarmerie nationale, service de santé des armées, service des essences des armées, direction générale de l'armement), responsables devant le ministre de la Défense de la préparation de leur armée ou servicde en vue de leur mise en œuvre.

La décision politique de leur mise en œuvre opérationnelle est du ressort du Gouvernement. Le commandement de toute opération militaire conduite par des éléments des forces armées est assuré par le chef d'état-major des armées (CEMA), qui dispose d'organismes interarmées.

 

1-2- DES FORCES ARMEES ACTUELLES, DOCTRINE ET MISSIONS

 

1-2-1 Les traités de défense de la France:

 

La France ,en dehors des pays membres de l'OTAN, les autres États ayant signé un traité de défense avec la France sont : le Cameroun, la République centrafricaine,Comores, la Côte d'IvoireDjibouti, les Émirats arabes unis, le Gabon, le Koweït, leQatar, le Sénégal et le Togo

 

1-2-2 Des Missions

 

Les forces armées ont pour missions de détenir et mettre en œuvre les armes de la France. Ceci, sur décision du Gouvernement, dans le but de :

- préserver les intérêts vitaux de la France (le maintien de l'intégrité du territoire national, le libre exercice de la souveraineté et la protection de sa population et de ses ressortissants) ;

- contribuer à la sécurité et à la défense de l'espace européen et méditerranéen ;

- contribuer aux actions en faveur de la paix et du droit international.

 

1-2-3 Cadre d'emploi

 

Le cadre d'emploi des forces armées recouvre :

- des opérations de soutien de la paix et du droit international sous mandat de l’ONU ;

- des interventions au sein d'une alliance ou d’une coalition multinationale, notamment au sein de l'OTAN ou de l'Union européenne ;

- des opérations dans un cadre national, par exemple dans le cadre des accords bilatéraux de défense.

 

1-2-4 Position internationale

 

La doctrine militaire française est fondée sur l'indépendance nationale, la dissuasion nucléaire et l'auto-suffisance militaire. La France est membre de l'OTAN, mais a quitté de 1966 à 2009 son organisation militaire intégrée. Récemment, elle a activement travaillé avec ses alliés à adapter ses forces (intérieurement et extérieurement) au nouvel environnement international dû à la fin de la guerre froide. Elle est aussi membre de l'organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

En dehors de l'OTAN, la France a activement participé à diverses opérations de maintien de la paix en Afrique, au Moyen-Orient et dans les Balkans.

La France a pris des mesures majeures de restructuration de son armée pour la professionnaliser. L'armée française peut se permettre d'être plus petite mais elle doit être capable de se déployer plus rapidement en dehors de la France. Depuis la fin de la guerre froide, la France privilégie le contrôle et la non-prolifération des armes nucléaires. En 1992 la France a signé le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires qui est entré en vigueur en 1995 après une série de six derniers essais àMururoa. Elle a également signé, en 1996, le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires et la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Depuis, la France a créé un moratoire sur la production, l'export et l'utilisation des mines anti-personnel qu'elle souhaiterait faire interdire.

 

1-3- DES FORCES ARMEES ACTUELLES, FORMATS DES FORCES ARMEES

 

1-3-1 Forces projetables (modèle Livre blanc)

 

Armée de terre : l'armée de terre doit être capable de projeter, à 7 ou 8 000 kilomètres, 30 000 hommes en 48 heures.

Marine nationale : un groupe aéronaval et une force sous-marine

Armée de l'air : 70 avions de combat avec leur environnement et 2 bases aériennes projetables

- Des états-majors interarmées projetables

- L'ensemble des armées doit être capable de projeter à l'intérieur du territoire 10 000 hommes pour des missions de sécurité civile.

 

1-3-2 Déploiements récents

 

Intervention militaire de 2011 en LibyeOpération Harmattan

Insurrection malienne de 2012Opération Serval

 

1-3-2-1 Formats globaux de projection définis par le Livre blanc

 

Ce qui suit est le modèle théoriquement défini par le Livre blanc sur la Défense et la Sécurité nationale 2008. Cependant il ne sera pas respecté et un nouveau livre blanc sur la Défense 2012 est à l'étude et devrait consister à définir:

- Pour l’Armée de terre : une force blindée, une force d'intervention blindée rapide, une force d'intervention dans l'urgence soit 130 600 militaires et civils mettant en œuvre 400 chars Leclerc, en plus de char légers, 630 véhicules blindés VBCI, 2350 autres blindés VBMR et 150 VBHM, 80 hélicoptères de combats (Tigres), 130 hélicoptères de manœuvres (EC-725 - Caracal), 131 AUF1 TA, 77 CAESARS, 84TRF1 de 155 mm et 44 lance-roquettes multiple.

- Pour la Marine nationale : une force de surface avec un porte-avions (un second sera peut-être construit ultérieurement), 60 avions de combats, une force amphibie, 18 frégates (de premier rang) et 4 bâtiments de commandement, une force sous-marine (10 sous-marins), 3 bâtiments de projection et commandement du type Mistral, une aviation de patrouille maritime ainsi que 44 000 militaires et 7500 civils. La flotte devait dépasser les 500 000 t (avec un second porte-avions et la force sous-marine, mais le projet du PA 2 est suspendu depuis 2009) ;

- Pour l’Armée de l'air : 300 avions de combats (Rafales et Mirage 2000-D), 4AWACS, 14 MRTT et 50 avions de transports CASA, (C-160 TransallC-130 Hercules, ils seront remplacés début 2013 par l'A400M) ainsi que 50 000 militaires et 7 000 civils ;

 

1-3-2-2 Soutiens interarmées

 

Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et le processus dit deRévision générale des politiques publiques (RGPP) ont conduit à mettre en place une nouvelle architecture de soutiens interarmées au niveau local, avec notamment, la constitution progressive de bases de défense. Les bases de défense expérimentales (BdDe), créées pour certaines dès le 1er janvier 2009, constituent l'échelon local de la chaîne interarmées des soutiens. Elles correspondent à une aire géographique au sein de laquelle se trouvent des groupements de soutien de bases de défense expérimentales (GSBdDe) et les formations ou organismes soutenus par les BdDe.

 

1-3-2-3 Du Personnel

 

Les forces armées françaises sont actuellement constituées de militaires professionnels, la conscription ayant été suspendue depuis 2001, ainsi que d'employés civils.

En 2007, elles comptaient 437000 personnes dont 355 000 militaires soumis au statut général des militaires (38000 officiers, 200000 sous-officiers, 92000 militaires du rang et 25000 volontaires)

En comparaison, en 1991 l'armée française comptait 300643 militaires de carrière, 241 716 appelés et 127 778 civils soit un total de 670 137 hommes répartis comme suit :

- Armée de terre : 318 080 hommes dont 106 814 d'active, 173 504 appelés ;

- Armée de l'air : 98 264 dont 57 418 d'active dont 35 443 appelés,

- Marine nationale : 72 425 dont 46 197 d'active dont 19 098 appelés,

- Gendarmerie nationale : 90 245 hommes dont 78 676 d'active, 10 602 appelés;

- Services communs : 91 123 hommes dont 11 538 militaires, 3 069 appelés et 76 516 civils.

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10 avril 2013 3 10 /04 /avril /2013 18:18

Paris le 10 Avil 2013

 

 

 

EXTRAITS D’UN MAIL D’UN DES MEMBRES

 

DU « THINK TANK  UNE PENSEE NAVALE RENOVEE »

 

Dans le courant de Décembre 2012, un membre du « Think Tank » avait envoyé au groupe un article de la revue de la Défense nationale intitulé « Maritimisation : La France face à la nouvelle géopolitique des océans ». Naturellement cet article écrit par un général avait reçu un accueil très favorable de la part des membres du « Think Tank » pour la majorité d’entreux issus de la Marine Nationale et soit à la retraite soit toujours en activité. Pour ces derniers les voies pour exprimer leurs points de vue sont naturellement limités du fait de leur appartenance aux forces armées.

 

Dans le cadre du groupe de pensée ils peuvent cependant faire connaître aux autres membres leurs points de vue sur l’article de la RDN ainsi que sur le futur Livre blanc sur la Défense et la Sécurité. En particulier les réactions d’un membre sur ces sujets ont particulèrement impressionnés l’animateur du « Think Tank » qui anime également un « Blog » dans le même domaine.

 

Ainsi seront publiés dans ce blog les principaux extraits de la vision de ce membre toujours en activité de service.

 

« L’intéressant dans l’article de la RDN est qu’il a été rédigé par un non marin. Depuis le temps que la Marine sème des graines auprés des parlementaires, il est temps que ça pousse.

Ce rapport bienvenu des sénateurs était espéré en 2007, avant le précédent Livre blanc ! Mieux vaut tard que jamais, cela servira un peu cette fois-ci.

Mais il y a des quantités de facteurs qui vont influencer ou pas la commission du livre blanc.

Le discours du Mindef à Brest en septembre lors des universités d’été de la défense, très orienté « maritimité » a échaudé les autres armées qui ont vigoureusement préparé la riposte.

Parmi les autres parutions qui arrivent à point nommé, citons le livre de Notin sur la Libye, qui pourrait avoir été écrit par la Dicod tellement, en filigrane, c’est un plaidoyer pour l’efficacité de notre outil militaire.

Chacun prêchant dans son coin pour sa chapelle. Qu’en retiendra la  commission ?

 

Les ambitions politiques n’ayant pas évolué depuis la dernière fois, les menaces n’ayant guère changé mais les moyens financiers se réduisant, nous sommes devant une nouvelle quadrature du cercle.

On justfie le besoin de récrire le Livre blanc par un changement de contexte stratégique alors qu’on cherche surtout un prétexte pour justifier (sans douleur ?) une nouvelle loi de programmation militaire.

Une fois de plus, on ne fixera même pas le cadre et on évitera soigneusement de parler de ce qui nuit réellement chez nous à la sécurité et à la prospérité nationales (banlieues, fanatisme religieux, grand banditisme, économie parallèle, contournements divers de la loi….) et qui nécessite une réelle action interministérielle pour se consacrer quas-exclusivement à la défense militaire à l’extérieur (si on compte encore intervenir ; le cas du Mali est intéressant à suivre). Un livre blanc serait un meilleur titre même si l’élan globalisateur est louable afin de tenter d’impliquer toute une nation qui se considère en paix depuis longtemps (deux générations, c’est long) puisqu’on n’ose plus parler de guerre et qu’on n’a plus d’ennemis.

J’ignore ce qui va sortir de concret de ce LBDSN sinon un condensé de la dernière fois vaguement actualisé. Vivement la suite pour qu’on sache à quelle sauce nous serons mangés avant d’être obligés de produire un nouveau budget de transition en 2014, comme celui de 2013, qui nous mettra dans l’embarras en perpétuant des non-choix.

Il est donc bon qu’on parle de la mer, mais ne nous emballons pas car les conlusions de la LPM seront douloureuses pour tout le monde. »

 

 

MAIL ADRESSE AU THINK TANK LE 05/01/2013

 

Avec ses vœux ce membre a envoyé, et à propos de l’article de la RDN du Général Carmona, de très pertinents commentaires sur la position actuelle de la Marine dans l’interarmées.

Il fait d’abord remarquer que l’article est écrit par un général, probablement de l’Armée de Terre, et que cet article ,traitant de la “Maritimisation de la France”, indique que la France devrait réfléchir à adapter la Marine nationale ou “Armée de Mer” à cette nouvelle géopolitique. Comme conséquence ce général, n’étant pas de la partie, reste vague sur le format qui devrait en découler pour la Marine, simplement il recommande que la Marine ne soit pas la variable d’ajustements du Ministère de la Défense dans une période inévitable de restrictions de dépense, période probablement peu analysée au moment de la rédaction de l’article!

Ce membre fait ensuite référence au discours du Mindef à Brest en septembre que je n’ai pas trouvé sur le site, par contre j’ai trouvé celui prononcé le 23/10/2012 à l’inauguration du Salon Naval qui est très probablement de même nature. Le Ministre ne cache pas son attachement à la Marine et emploi pour la première fois le vocable de “Maritimité” qu’il lie à deux défis: un défi stratégique, un défi industriel. Cependant il récite les programmes actuels et futurs de la Marine. Que pouvait-il faire d’autre avec sa culture uniquement politique!

Dans ses commentaires ce membre indique avec justesse :

- on justifie le besoin de récrire le livre blanc par un changement de contexte stratégique alors que c’est un prétexte pour justifier une nouvelle loi de programmation militaire réduite,

- on évite de parler de ce qui nuit réellement chez nous à la sécurité tels que le fanatisme religieux et son corollaire le terrorisme, la piraterie etc...

Dans les articles du blog à paraître en Janvier, Février et Mars 2013, j’ai abordé ces sujets soit pour l’ensemble des Armées, soit pour l’Armée de Terre face au terrorisme soit pour la Marine face à la piraterie.
Cet article a été redigé au début de 2013 et c’est pourquoi il est souhaité « une Bonne année à tous les visiteurs du Blog »!

 

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30 mars 2013 6 30 /03 /mars /2013 18:07

Paris le 30 Mars 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Huitème partie

 

DES DERIVES DE L’ARMEE DE L’AIR

 

DANS SA PARTICIPATION A

 

LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

 

ET LA PIRATERIE MARITIME

 

 

L’Armée de Terre est chargée de la lutte contre le terrorime en métropole et dans les anciennes colonies aussi chaque fois qu’elle y aura à intervenir il appartiendra à l’Armée de l’Air de fournir les moyens d’appui opératonnel, de déplacement du personnel et du matériel.

 

A l’occasion de l’opération « Serval » il est apparu que le Général commandant la Défense Aérienne et les opérations aériennes était venu inspecter la force Epervier  constituan la composante « Air » des forces françaises participant à « Serval ».

 

Bien que Marin, le rédacteur de ce blog estime qu’une telle pratique ne peut amener que des troubles dans l’action militaire contre les terroristes.

Les actions aériennes menées contre ces derniers devraient faire partie des actions terrestres qui sont mises en action par les troupes terrestres. Un commandement séparé pour les opérations aériennes à été institués lors des grandes opérations de la dernière guerre mondiale puisqu’il y avait une stratégie concernant les trois théatres : Terre, Mer et Air.

 

De même concernant les drônes « Harfang » la raison de leur mise en ouvre par l’Armée de l’Air ne devrait pas être liée au fait qu’ils utilise le mileu aérien mais ils devraient être mis en œuvre par l’armée de terre puisqu’ils agissent au profit des opérations qu’elle mène.

 

A ce sujet l’impression laissée est que l’on veut utiliser les moyens miliaires les plus modernes pour lutter contre cette forme de terrorisme ménée par les « Djihhadistes » alors que dans le cas du Mali c’est un simple refus de domination de populations d’origine « berbère » par des populations noires d’Afrique.

 

Par contre il appartiendra toujours à l’Armée de l’Air de fournir les moyens de transports opérationnels aussi bien pour les unités de l’Armée de Terre que pour celles de la Marine.

 

 

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:05

Paris le 15 Mars 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Septième partie

 

LA MARINE ET LES FORCES AERONAVALES

 

DANS LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE

 

 

Avertissement : La plus grande partie des informations, contenues dans le présent article, proviennent de l’excellente étude de Novembre 2012 de Hugues Eudeline intitulée « Contenir la piraterie » et publiée dans le Focus stratégique n° 40 de l’IFRI.

 

1- DE LA PIRATERIE

 

1-1 Type d’activité

 

C’est une activité maritime qui relève à la fois de la criminalité et de la politique. Elle relève de la criminalité lorsqu’il s’agit d’enlèvement de personnes avec demande de rançon, elle relève de la politique lorsque profitant d’un Etat failli ses populations côtières capturent soit les marchandises transportées soit les navires, le tout pour soit s’enrichir directement soit pouvoir procéder à d’autres actes de piraterie.

 

1-2 Menaces politiques et économiques de la piraterie

 

La piraterie a un coût humain donc politique et économique.

Son coût humain est lié aux effectifs mobilisés pour la combattre, son coût économique est lié essentiellement aux détournements des marchandises qui ne rejoignent pas le destinataire de l’expéditeur mais sont écoulés sur d’autres destinataires détermines par les pirates et à leurs profits

 

1-3 Régions sensibles et motifs de la piraterie

 

Les principales régions où sévissent des activités de piraterie peuvent être classées comme suit :

- l’Asie du Sud-Est, où dans l’archipel malais, dénommer « archipel de la piraterie », cette activité était reconnue comme un métier au même titre que la pêche. Dans cette région les flux maritimes étaient contrôlés par les chefs locaux.

- le Golfe de Guinée, où la menace est qualifiée de « pétro-piraterie » et où règne une forte corruption tant de la part de l’Etat par « le bunkering » que des particuliers.

- la Somalie où les causes de la piraterie sont liées à 20 ans de défaillance de l’Etat conjuguée à sa situation géographique prés du détroit de Bab-el-Mandeb et du détroit d’Ormuz.

 

1-3 Types d’Attaques

 

Les attaques se produisent généralement de nuit, entre 01h00 et 03h00, dans les zones dites « à risques » (Asie du Sud-Est, détroit de Malacca, sud de la Mer Rouge, golfe d’Aden, côtes de Somalie, golfe de Guinée…) en haute mer ou dans les zones de mouillage.

Seule une veille attentive ainsi qu’une réaction rapide de l’officier de quart par une manœuvre ou par le déclanchement de l’alarme générale peuvent éventuellement les pirates de poursuivre leur action.

Depuis 2006, les navires cargos possèdent tous un système « d’alarme silencieuse » par satellite en réponse au développement de la piraterie. Ce système d’alarme, activé manuellement à bord de deux endroits gardés secrets, n’a aucune manifestation physique sur le navire mais envoie des données par communication satellitaire.

 

 

Types

Zones d’action

Compétence nautique

Profitabilité

Observations

1

Rade,

Rade foraine

Très faible

Très faible

Larcins

Incursion discrète

2

Détroits

Canaux

Eaux resserrées

Faible

Larcins

et Argent

Prise d’otage brève

3

Toutes eaux

Bonne

Forte rançon

pour l’équipage

Prise de contrôle de longue durée du Navire

4

Toutes eaux

Excellente

Forte

Vol de la cargaison

Prise de la manoeuvre pendant un temps limité

5

Toutes eaux

Excellente

Forte

Vol du navire

Prise de la manoeuvre définitive

6

à terre

à bord du navire cible

Non nécessaire

Moyenne

Extorsion de fonds

Action de la terre vers la mer

7

Zones côtières

Excellente

Très forte

Attaques de villes

Action de la mer vers la terre

 

 

1-4 Modes d’action

 

Ils utilisent des embarcations plutôt petites et rapides et profitent du nombre restreint de membres d’équipage sur les navires cargos. Ils savent également maquiller leurs embarcations en bateaux de pêche ou de transport afin de déjouer les inspections.

 

Dans la plupart des cas les pirates ne s’intéressent pas à la marchandise transportée mais plutôt aux affaires personnelles de l’équipage et au contenu du coffre-fort qui peut contenir d’importantes quantités de monnaie destinée à payer le personnel et les taxes portuaires. Il arrive également que les pirates se débarrassent de l’équipage et conduisent le navire dans un port afin de vendre la cargaison et dans de très rares cas de transformer son identité et de le revendre.

 

1-5 Motivations

 

La piraterie moderne se développe pour plusieurs raisons :

- la pauvreté importante de certaines régions poussant une partie de leurs habitants dans la piraterie,

- une  incapacité de certains pays à gérer la sureté de leurs eaux territoriales,

- les équipages de navires cargos sont peu nombreux et non armés (une vingtaine d’hommes sur un navire de 150 mètres),

- les navires marchands se déplacent à des faibles vitesses (entre 10 et 20 nœuds en moyenne), sont peu manoeuvrant. Etant chargés ils peuvent être bas sur l’eau permettant ainsi un abordage aisé,

- les équipages, embarquant pour une durée de neuf mois en moyenne, proviennent en grande partie des pays en voie de développement et reçoivent leurs salaires en espèce à bord. 

 

Il existe une hiérarchie des actes de piraterie :

- les petits malfrats de la mer agissent en groupes peu nombreux et leurs actions sont souvent improvisées s’apparentant plus à la rapine,

- en haut de la hiérarchie on trouve quelques gangs internationaux dépendants de puissantes mafias et triades asiatiques dirigées par de puissants hommes d’affaires,

- un autre type de pirates est constitué par des groupes terroristes, comme celui qui en Octobre 2000 a attaqué l’USS Cole au mouillage dans le port yéménite d’Aden en faisant sauter une embarcation bourrée d’explosifs, faisant 17 morts et 42 blessés.

 

La piraterie a toujours utilisé les moyens technologiques les plus avancés disponibles : les armes à feu tels les AK-47, la téléphonie mobile, les hors-bords. On suppose même que certains pirates écoutent clandestinement les communications des satellites afin d’obtenir des informations sur le mouvement des navires et de déterminer le risque qu’ils présentent en cas d’attaque .

 

2- DE LA CONTRE PIRATERIE

 

2-1 La contre piraterie par l’ensemble des Etats

 

Certaines attaques ont conduit à l’intervention des marines militaires pour lutter contre ce phénomène.

L’Union Européenne a lancé l’Opération « Atalanta » de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et le large de la côte de Somalie. Cette opération, placée sous mandat de l’ONU, regroupe 6 à 8 navires et des avions de patrouille maritime européens chargés de protéger les bateaux du « PAM », certains navires marchants sensibles et de dissuader les pirates d’attaquer.

 

2-2 La contre piraterie par navire - Dispositions préconisées par la partie française : zones de circulation maritime contrôlées au large des territoires sous contrôle français.

 

Les équipes embarquées sont une solution coûteuse en personnel « Commandos Marine », la Marine Française préconise donc d’autres dispositions.

 

Celles-ci consisteraient à créer des zones de circulation maritime contrôlée au large des côtes des pays liés à la France par des traités de coopération telles les anciennes colonies françaises.

Ces zones seraient délimitées d’une part vers la terre par le trait de côte et d’autre part vers le large par une ligne parallèle au trait de côte à une distance de 5 nautiques de ce dernier.

 

Dans ces zones toute circulation non autorisée serait interdite et les embarcations ou navires locaux y circulant sans autorisation seraient susceptibles d’être détruits, Ainsi seraient respectées les possibilités de pêche des pays riverains.

 

Les forces navales de l’opération « Atalanta » seraient chargées de faire respecter ces dispositions.

 

2-3 Du Commando spécialisé

 

Avec le Commando Marine Hubert et son complément « ECTLO », la Marine dispose d’une unité spécialisée pour lutter contre les nouvelles formes d’attaques maritimes : trafic de drogue, piraterie, etc…

Dans ce commando chaque homme a une spécialité particulière de lutte : transmissions, démolitions, plongées, sauts en para-chute….

 

2-4 Réglementation internationale

 

Depuis les attentats du 11 Septembre  2001, l’Organisation maritime internationale a mis en place le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Le chapitre X1 de la convention SOLAS oblige les navires à se doter et à créer des :

- systèmes d’alerte satellitaires,

- à l’intérieur des navires des zones de refuge fermées

- à respecter les procédures de discrétion et de veille.

 

2-5 Réglementation nationale

 

Le Parlement français a adopté en 2011 une loi comblant le vide juridique créé en 2007 par la suppression de la loi de 1825 réprimant la piraterie. Cette loi définit la piraterie dans le droit français, ainsi les tribunaux peuvent en juger et les forces armées peuvent intervenir avant et pendant les faits notamment pour en appréhender les commanditaires.

De plus ce texte définit les conditions dans lesquelles les pirates présumés peuvent être consignés à bord. 

 

3- NOUVEAUX MOYENS NAVALS

 

Pour assurer ces mission de contre piraterie, la Marine française devra se doter de:

- un nombre suffisant de patrouilleurs du type « L’Adroit »,

- d’embarcations adaptées à ce type de patrouilleur,

- d’hélicoptères pouvant être mis en œuvre à partir de ce type de patrouilleur,

- d’avions de surveillance maritime en nombre suffisant.

 

Si la Marine ne disposait pas de suffisamment de personnel pour mettre en œuvre ces nouveaux moyens, elle devra envisager soit de désarmer des moyens actuels soit de les mettre en réserve.

Pour ce faire les priorités seraient dans l’ordre suivant :

- 1 Frégate anti-sous-marine du type F67,

- 7 Frégates anti-sous-marine du type F70 ASM,

- 2 Frégates antiaérienne du type F70 AA,

- 2 Frégates de défense aérienne du type Horizon.

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 17:50

Paris le 10 Mars 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Sixième partie

 

L’ARMEE DE TERRE ET L’ARMEE DE L’AIR

 

DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

 

 

 

DE L’ARMEE DE TERRE

 

1- Des Forces françaises concernées actuellement par cette lutte

 

Les forces spéciales en sont chargées et ceci par opposition aux forces conventionnelles chargées des opérations de guerre classique.

 

Son Commandement  a trois rôles majeurs :

- planifier, préparer et conduire les opérations spéciales,

- éventuellement fédérer les unités spéciales des trois armées lorsque le contre terrorisme doit être conduit dans les trois milieux : terre, mer et air, par exemple avec l’ECTLO des Commandos Marine.

- adapter et améliorer les capacités des unités spéciales en coordination avec les autorités organiques.

 

Les opérations spéciales, menées par des unités de l’armée de terre, sont assurées par des unités adaptées spécialement organisées, entraînées et équipées. Pour lutter contre le terrorisme elles utilisent des techniques opérationnelles et des modes d'action adaptés à cette lutte. Ces modes d’action leur sont particulièrement enseignés dans des centres d’entrainement. Ces modes d’actions peuvent concerner par exemple la libération d’otages, le contrôle d’un site, etc …

 

Son commandement  étant responsable de la planification, de la préparation et de la conduite de ces opérations et en matière d'entraînement, il dispose pour cela d’un embryon d’Etat-Major dans lequel sont imbriqués un ou plusieurs officiers de Gendarmerie.

 

2- Du développement de ces Forces et de leurs implantations

 

Les unités de forces spéciales de l’Armée de Terre sont actuellement :

- le 1er RPIMa de Bayonne,

- le 13ème RDP de Dieuze,

- compte tenu des nouvelles menaces probables de nouvelles unités devraient être constituées et localisée dans les zones sensibles à ces menaces. Pour cela le ministère de la Défense sera probablement amené à mettre des unités en veilleuse ou a supprimer même certaines. Pour les choisir on se rapportera à celles en service au début de la période,

Parmi ces derniers on doit noter principalement les véhicules de combat, les chars, l’artillerie, les hélicoptères et avions, les matériels des forces spéciales.

Dans les véhicules de combat, on pourra supprimer ou mettre en veilleuse les véhicules suivants: les véhicules haute mobilité, les AMX 10 RC rénovés, le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI), le GBC 180, l’AMX 10 P, le véhicule de transport logistique (VTL), le véhicule de l’avant blindé (VAB), le VAB Hot, le véhicule blindé léger (VBL), l’AMX 10 RC .

Dans les chars, on doit citer à supprimer ou à mettre en réserve tous les chars

Dans l’Artillerie, on supprimera ou on mettra en veilleuse tous les moyens d’artillerieAUF1,

Dans les hélicoptères et les avions on supprimera les moyens suivants :  l’EC 725 Caracal, le Fennec AS 555 rénové,le Cougar  AS 532, la Gazelle canon SA 341, la Gazelle Hot SA 342, la Gazelle mistral SA 342 11, la Gazelle viviane.

Dans les matériels des forces spéciales, on les doubera d’une façon générale

 

3- De leurs moyens terrestres et aériens

 

Concernant les moyens terrestres, en dehors de leurs dotations réglementaires de véhicules, ces unités peuvent être dotés de véhicules spécialement adaptés à la lutte anti terrorisme tels des véhicules de déminage ou de destruction d’explosifs etc…

 

Concernant les moyens aériens ces unités disposent actuellement :

- d’un Détachement ALAT des Opérations Spéciales,

- des Hélicoptères de l'escadrille spéciale de l’Armée de l’air

En cas de développement de ces forces il conviendrait sans doute d’augmenter le nombre de moyens aériens à voilures fixe et tournante.

 

4- Des modes d’acton anti terrorisme

 

Le « combat contre le terrorisme international » est le signe que l’on est entré dans l’ère de l’asymétrie permanente et le terrorisme, qui apparaît dépourvu de toute justification morale, éveille les esprits à une guerre inter - civilisation de longue durée.

Une longue guerre contre le terrorisme pourra combiner trois formes d'action:

- l'action militaire directe, (par la destruction ou le démantèlement de ses structures opérationnelles),

- l'action de traque indirecte, par la coopération policière, financière et du renseignement,

- la coordination civile internationale, à caractère juridique, fondée sur les résolutions 1373 et 1378 du CSONU du 28 septembre 2001,

 

Si le terrorisme se définit par sa finalité, il peut aussi se caractériser par des modes opératoires qui lui sont propres. C'est ainsi que les objectifs d'un attentat sont avant tout de marquer les esprits et non d'offrir un avantage stratégique comme lors d'opérations militaires d'une guerre conventionnelle.

La lutte contre le terrorisme peut être assimilée à une guerre asymétrique dont la définition est une guerre qui oppose la force armée d'un État à des combattants matériellement insignifiants. Les guerres asymétriques englobent notamment le terrorisme ou la guérilla et se distinguent des guerres entre États.

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:20

Paris le 25 Février 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Cinqième partie

 

 

DES ERREURS DANS LA STRATEGIE DE LUTTE

 

CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE

 

 

 

1-CES ERREURS PROVIENNENT DES DEUX CONSIDERATIONS PRESENTEES CI-DESSOUS

 

- Une mauvaise défintion de ce qui est qualifiè de « Terrorisme » dans cette stratégie,

- Une inadaptation de la structure des Forces Armées Françaises.

 

1-1 Définition du terrorisme concerné

 

Le terme de terrorisme est aujourd'hui très fréquemment employé en droit international et par les institutions internationales, mais il ne donne pas lieu à une définition unique et universelle et couvre différents types d’activité en général toutes contre la direction d’un Etat. Ceux-ci peuvent être classés comme suit :

- le terrorisme individuel, provoqué par des rebelles, des anarchistes, ou des nihilistes,

- le terrorisme organisé, prôné par des groupes défendant des idéologies différentes (ex : extrême gauche, extrême droite, ou bien se référant à une croyance tel celui se référant à l’islam dont les adeptes se considèrent quant à eux comme des combattants de Dieu, menant une guerre sainte.

 

1-2 Une inadaptation de la structure des Forces Armées Françaises

 

La structure actuelle des Foces Armées Françaises est la même depuis de nombreuses années et découle des ensignements du dernier conflit mondial et des modifications entrainées par des recherches d’économies dans leur gestion.

La struture actuelle est correctement décrite sur le site de la Défense c’est celle qui a été également pendant les opérations en Afghanistan.

 

Celles -étant maintenant terminées et les Forces Armées Françaises se trouvent engagées sur un nouveau théâtre d’opération « Le Mali », remarquons d’abord que, si elles connaissaient physiquement ce théâtre, qui était celui des anciennes colonies d’AOF, elles étaient ignorantes des conséquences de leurs indépendances.

En particulier au Mali qui est composé des territoires peuplé par les « Touaregs » d’origine berbère qui nomadisent sur « l’Azawad, le Burkina-Faso et le Niger » alors que les populations de ces territoires sont d’ethnies noires aficaines.

 

Il apparaît que pour conduire des opérations dans ces régions les structures en place des Forces Armées Françaises ne conviennent plus

 

Si on rappelle ces structures l’on y trouve :

- Etat-Major des Armées avec à la tête un officier général provenant alternativement de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air et des chefs de bureau provenant de chacune des trois armées

- les trois armées : Terre, Marine et Air habituées à mener des opérations conjointes ou dites « combinées ».

 

1-3 Nouvelles structures souhaitables pour les Forces Armées Françaises

 

Quand l’on examine les opérations que ces Armées auront à mener dans les 15 prochaines années en Afrique, il faut bien admettre que les stuctures actuelles ne conviennent plus.

 

Rappelons ce que nous écrivions dans l’article précédent à propos des menaces qui sont:

- d’une part ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme » qui s’exerce de préférence à terre et qui en fait est le refus par une population d’une certaine ethnie et d’une certaine couleur de peau de se laisser gouvernée par une population d’une autre ethnie et donc d’une autre couleur de peau. Ce seront là l’origine de la plupart des problèmes en ex AOF et ex AEF. 

- d’autre part la piraterie qui s’exerce de préférence en mer et qui peut apporter des troubles importants à nos relations économiques.

Pour faire face à ces menaces un pays doit donc disposer d’une part de forces terrestres et aériennes spécialement adaptées à la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme »  et d’autre part de forces aéronavales spécialement adaptées à la lutte contre qu’il est convenu de nommer  « piraterie ».

 

Il apparaît donc qu’en dehors de toutes opérations combinées, pouvant éventuellement survenir, la structure d’un seul Etat-Major ne convient plus et qu’il est nécessaire de donner une certaine autonomie aux Etats-Majors suivants pour mener les opérations dont ils sont responsables. Ces responsabilités peuvent être appréciées comme suit :

- la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « Terrorisme » serait confié à un Etat-Major combiné « Armée de Terre-Armée de l’Air »,

- la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « La piraterie » serait confié à l’ Etat-Major de la Marine.

 

L’on constate ainsi que l’on revient aux anciennes structures et qu’il n’existera plus de défense aérienne puisque les « Terroristes » ne possèderons cerainement pas d’aviation. Ainsi le parc de moyens de l’Armée de l’Air devrait se limiter à principalement des avions de transport et des avions d’attaque au sol. 

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