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20 mai 2012 7 20 /05 /mai /2012 18:24

Paris le 20/05/2012

 

CONSTRUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Deuxième partie de l’article N°2

 

ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE

 

 

1-2 APPLICATIONS A L’EUROPE DE LA DEFENSE

 

1-2-1 Principaux enseignements retirés du paragraphe 2-2 de la première partie

 

Il apparaît que l’Union Européenne a été négociée par des hommes uniquement préoccupés de problèmes politiques et économiques, les problèmes de défense semblent n’avoir jamais été abordés.

Les dispositions régissant cette union résultent par essence de traités internationaux.

Il apparait également que dans une Europe à 28 Etats - Nations il n’a pas été tenu compte de leurs caractéristiques réciproques (surfaces, populations, capacités économiques). L’impression fondamentale est que 3 ou 4 Pays ont eu la conscience de la nécessité d’une construction européenne et que les autres pays s’y sont joints en espérant y gratter des avantages.

Ce sont les pays où les auteurs des articles précités ont pu avoir une certaine influence .

 

1-2-2 Principaux enseignements retirés de cette revue de presse

 

Les articles résumés précédemment ont été surtout orientés sur la construction politique de l’Europe ainsi que sa vie économique par les problèmes liés uniquement à la conduite des hommes et des affaires. Ainsi l’on peut constater que la plupart de leurs auteurs préconisent le fédéralisme pour les aspects économiques et financiers de cette construction.

Si le fédéralisme convient pour gérer ces problèmes communs dans une Europe à 28 états ou nations, malheureusement il ne convient plus pour gérer les problèmes de défense qui sont liés à des notions de souveraineté de ces 28 Etats. On peut donc conclure que si l’Europe des 28 fonctionne c’est bien uniquement pour traiter des problèmes économiques, financiers et de circulation des personnes.

Pour qu’une Europe puisse fonctionner dans le domaine de la Défense il doit être constitué de telle manière soit qu’il respecte les souverainetés existantes soit qu’il crée une nouvelle souveraineté.

 

1-2-3 De la Souveraineté

 

Lorsqu’il s’agit des problèmes de défense, il importe de considérer les problèmes de souveraineté des Etats devant constituer l’Europe car la défense nationale est une des principales prérogatives d’un Etat en tant que nation..

Les définitions présentées ci-dessous ont été recueillies dans un dictionnaire politique consulté sur « Internet ».

La souveraineté nationale caractérise l'indépendance de l'Etat-nation par rapport à d'autres Etats ou à des instances internationales, hormis pour les autorités que cet état a librement accepté de céder.

Le fédéralisme est un mode d'organisation dans laquelle chacun des membres dispose d'une large autonomie et délègue certains de ses pouvoirs à un organisme central, dit fédéral. Les membres participent collectivement et non individuellement aux décisions.

Dans le cas d'un Etat, les compétences législatives, juridiques et administratives sont partagées entre un gouvernement fédéral et des gouvernements de collectivités ou d'Etats fédérés. Exemple : Etats-Unis d'Amérique, République Fédérale d'Allemagne, Confédération Helvétique, Fédération de Russie, Belgique, Inde...

Si d'un point de vue juridique, une confédération d'Etats est fondée sur un traité international, par contre une fédération l'est sur une constitution et une souveraineté.

 

 1-2-4 Principale conclusion

 

Il apparaît donc que si l’on veut considérer la Défense de l’Europe, celui-ci doit être constitué en un Etat de structure fédérale. Cet Etat devrai être formalisé par une constitution qui détermine ses formes de gouvernance en vue d’établir sa souveraineté  .

Des suggestions sur le nombre d’Etats devant participer à cette fédération ainsi que sur la répartition des tâches de défense entre ces états seront présentés dans la troisième partie.

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15 mai 2012 2 15 /05 /mai /2012 18:16

Paris le 15/05/2012

 

CONSTRUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Début de la première partie de l’article N°2

 

ANALYSE DE LA SITUATION ACTUELLE

 

 

1-DES INTERVENTIONS POUR REPENSER L’EUROPE

 

1-1 DES INTERVENTIONS DANS LA PRESSE

 

Sont présentées ci-dessous les résumés des articles traitant des problèmes de Défense pour l’Europe.

 

1-1-1 Article d’Edouard Tetreau

 

Quelques jours avant sa publication, les réactions à la conclusion de mon livre « 20 000 milliards de dollars, sollicitées auprès de plusieurs journalistes français, étaient unanimes : « Les Etats-Unis d’Europe ? Cela ne marchera jamais…personne n’en veut… » L’argumentation est effectivement fournie dans ce sens-là : du « non » français au référendum, au taux d’abstention record aux dernières élections au Parlement de Strasbourg, l’Europe politique n’intéresse pas grand monde.

A commencer par les responsables politiques eux-mêmes : en France, les 577 députés, les 343 sénateurs, et la quarantaine de ministres du gouvernement sont par définition hostiles à ce qui ressemblerait à une perte de leurs pouvoirs et prérogatives. Mais que signifient ces pouvoirs et prérogatives, dans le XXIème siècle des Etats - continents ?

Pendant mes trois années en Amérique, j’ai été témoin de la disparition de l’Europe dans l’agenda des grandes puissances et institutions mondiales. Ma rencontre inopinée avec Barack Obama et Hu Jintao, juste avant un entretien avec Gordon Brown, est un marqueur indélébile : plutôt que le théâtre et la cacophonie du G20, surpeuplé de représentants de pays européens s’évertuant à ne jamais parler d’une seule voix, les deux puissances structurantes de ce début de siècle, la Chine et les Etats-Unis, s’organisent dans le dos, et peut-être bientôt sur le dos de l’Europe et du reste du monde si nous ne faisons rien.

 

1-1-2 Article de Pier Virgilio Dastoli

 

Pier Virgilio Dastoli, président du Mouvement Européen - Italie , met en évidence les échecs d’une Europe intergouvernementale qui met en péril l’idéal européen. Il appelle à la création, en deux temps, des États-Unis d’Europe pour sauver la démocratie menacée par la crise.

Le renforcement de l’Union européenne dans le sens d’une plus grande intégration économique et politique se trouve de plus en plus menacé. Si les États membres et les peuples européens ne s’engagent pas avec urgence dans la bonne direction, le risque est fort d’un retour à une Europe des nations en conflit les unes contre les autres, brisant ainsi 60 ans d’acquis et de succès communautaires (marché commun, libre circulation des personnes, politique agricole commune, paix dont on mesure les bénéfices au regard des crises actuelles ailleurs dans le monde et souvent très proches de nous.

 

L’échec de l’intergouvernementalisme

Le Traité de Lisbonne, conçu et élaboré entre 2002 et 2007, a montré les défauts d’un compromis intergouvernemental, qui sont apparus encore plus évidents après la crise financière internationale.

La proposition d’une réunion périodique des chefs d’États et de gouvernement de la zone Euro, avancée le 16 aout par le directoire franco-allemand, n’est pas en mesure d’assurer l’efficacité et le caractère démocratique du gouvernement économique dont l’UE a besoin. Par ailleurs, après le début des révoltes populaires dans un nombre croissant de pays arabes, les Européens ont montré leur incapacité à réagir en leur proposant une vision et une politique ambitieuse.

- La voie qui doit conduire l’Union européenne à parachever ce qui était l’objectif à sa création, sa finalité fédérale, et donc son évolution vers les États-Unis d’Europe, seuls à même de donner à l’Europe un poids dans le monde face aux grandes puissances et de modifier ensemble la trajectoire d’une mondialisation débridée en lui imposant des règles d’abord civiques, sociales, environnementales.

- Le chemin du retour en arrière, aux revendications des intérêts nationaux laissant place à des affrontements entre des groupes, plus ou moins volatils, de pays.

 

La place inquiétante laissée à la seconde voie est aujourd’hui évidente (cf l’absence de politiques économiques ou de sécurité communes, la montée des populismes et nationalismes divers, la mise en cause des immigrés, mais aussi la montée des “indignations”…). Virgilio plaide pour les étapes suivantes :

Dans une première étape : L’adoption en urgence d’un budget européen fondé exclusivement sur des ressources propres auxquelles il faudra ajouter les « Euro-obligations ». Donc capable d’assurer en même temps les fonctions d’allocation de ressources, notamment dans les domaines clés pour le futur de notre Europe, ceux de l’innovation, de la recherche, de l’énergie et de l’environnement, et les fonctions de redistribution propres à garantir la cohésion sociale et aussi territoriale interne et la solidarité externe, en premier lieu vers les pays de la Méditerranée méridionale.

Nous proposons aussi que la politique d’aide au développement et des aides alimentaires devienne une compétence exclusive de l’Union européenne et qu’une vraie politique commune d’immigration soit finalement mise en place.

Dans une deuxième étape : Il faut aller rassembler tous les pays et les peuples qui partagent le principe de la supranationalité et acceptent le modèle fédéral dans un système constitutionnel nouveau : les États-Unis d’Europe.

 

La méthode soutenue est celle d’une Convention constituante se réunissant à l’automne 2014 et garantissant le rôle central du Parlement européen et associant la Commission européenne ainsi que les parlements et les gouvernements des pays prêts à accomplir un pas décisif vers les États-Unis d’Europe. Le texte issu de cette Convention serait soumis à un référendum pan-européen.

Il faut oser plus d’Europe pour sortir de la crise tant sociale, économique que celle qui menace le fonctionnement même de nos démocraties

 

1-1-3 Article de Dominique Voynet dans le « Monde » - LE DOGME NEOLIBERAL EMMENE L'EUROPE DANS UN MUR

Ayant voté, en 2005, pour la Constitution européenne, tout en partageant bien des critiques émises contre ce traité. Soucieuse d'engranger les avancées, comme nous disions, j'étais sceptique quant à l'idée d'un sursaut qui aurait permis, après une victoire du "non", "de renégocier sur de meilleurs bases". Les faits sont là : le "non" l'a emporté, sans bouleverser miraculeusement les rapports de force européens, déjà très favorables aux libéraux. Ce pari là a échoué. Mais l'honnêteté implique d'admettre que le pari du "oui de gauche" a échoué lui aussi. Là où nous espérions une étape supplémentaire dans l'intégration et la solidarité communautaires, l'alliance de la bureaucratie et de la finance a borné l'Europe à sa dimension étroitement instrumentale : faire l'Europe, mais au seul service de l'équilibre budgétaire, de la réduction de l'intervention publique et de l'expansion des marchés.

Alors que faire ? D'abord, cesser de penser et de parler dans des termes devenus obsolètes. Ne plus se sentir intimidés par notre propre volontarisme européen, et accepter de regarder l'Europe telle qu'elle est. Pas seulement telle qu'elle pourrait être, telle que nous voudrions qu'elle soit, mais telle qu'elle est, et apparaît, nue, aux yeux des européens.

 

1-1-4 Article de Bernard Guetta dans « le Monde » - Les «Etats-Unis d’Europe

 

C’est en observant ce système fédéral des USA que Victor Hugo avait conçu le rêve des «Etats-Unis d’Europe» et, en disant que ce rêve était l’objectif ultime du processus d’unification européenne. Ces trois mots, même les plus déterminés des partisans de l’unité de l’Europe n’osaient plus les employer.

Que le débat s’ouvre et que ses termes se clarifient, ou qu’on en reste à cet entre-deux si pernicieux où l’Union européenne hésite entre être et ne pas être ? Vaut-il mieux le souffle d’une bataille politique ou le désintérêt que suscite aujourd’hui une union qui a, déjà, tant des attributs d’un Etat fédéral mais n’en a ni les politiques ni le gouvernement communs ? La réponse est dans la question.

- Les uns acceptent l’idée de l’unité mais strictement limitée à la création d’une union commerciale et monétaire n’empiétant pas sur les prérogatives des Etats.

- Les autres veulent un Etat commun, un Etat européen, soit avec un Premier ministre procédant d’une majorité parlementaire, soit avec un président élu au suffrage universel mais, dans l’un ou l’autre cas, un exécutif désigné par le suffrage universel paneuropéen.


 

1-1-5 Article de Pierre Levy- Blogeur  associé - VERS DES «ETATS-UNIS D'EUROPE» ?

 

Bien avant Laurence Parisot, au XXe siècle, l'écrivain Stefan Zweig promulguait déjà l'idée d' Etats-Unis d'Europe. La différence avec aujourd'hui ?

L'auteur autrichien, fervent humaniste, souhaitait abolir les frontières et les nationalismes, en misant sur l'art comme facteur de développement humain. Il s’agissait, cette fois, d’afficher les impératifs que le Medef entend faire valoir auprès des candidats à l’Elysée.

 Mme Parisot a d’emblée insisté sur sa première priorité : « une Europe fédérale, celle des Etats unis d'Europe » avec notamment un « commissaire à l'économie et aux finances, véritable «ministre» présidant le conseil Ecofin ».

 

Politique intérieure

Depuis plusieurs semaines, Angela Merkel ne cesse de répéter son credo, qu’elle a notamment précisé dans un entretien accordé à six grands quotidiens européens : elle appelle de ses vœux « un long processus au cours duquel nous transférerons davantage de compétences à la Commission, qui fonctionnera alors comme un véritable gouvernement européen. Le Conseil formera la deuxième chambre. Pour finir, nous avons la Cour européenne de justice comme Cour suprême ». D’ailleurs, résume Mme Merkel, « l’Europe, c’est de la politique intérieure ».

 

Une Europe allemande

 

Nul désormais ne peut s’y tromper : comme le constatait l’agence Reuters au lendemain du sommet européen du 31 janvier, « les dirigeants de l'UE ont consacré l’existence d'une Europe allemande fondée sur le modèle d'austérité et de stabilité budgétaire promu par Berlin ». Symbole de cette tentation : le projet de traité dit de stabilité et de gouvernance, comportant l’obligation pour chaque pays d’intégrer un « frein à la dette », sous la surveillance de la « Cour suprême ». Ce mécanisme, conçu pour dessaisir les pays de leur souveraineté budgétaire, devant être, selon la chancelière, « contraignant et éternel ».

Le puzzle prend ainsi toute sa cohérence : une « gouvernance économique » reposant sur des règles intangibles et des sanctions ; un embryon de Trésor européen auquel chaque pays sera tenu de cotiser sans condition et sans limite ; un gouvernement politique et des institutions de nature ouvertement super-étatiques, incluant une Cour suprême. 

A cette lumière, on comprend mieux à quel point la crise financière puis économique constitue cette « occasion inouïe » que les dirigeants allemands – et le patronat européen – comptent utiliser pour mettre en œuvre des projets dont le seul énoncé leur eût paru, il y a deux ans encore, totalement tabou.

 

1-1-6 Article du Medef - Parisot plaide pour la création des Etats-unis d'Europe

 

La patronne du Medef a appelé les pays de la zone euro à entrer dans "l'an 1" d'un nouveau fédéralisme, vers la constitution d'une nouvelle patrie".

La patronne des patrons français, Laurence Parisot, appelle les Européens à créer d'urgence des Etats-Unis d'Europe pour contrer la menace d'une désintégration de l'Union européenne et de "décennies d'appauvrissement", dans une tribune publiée mercredi dans Le Monde.

"Le démantèlement de l'euro et le délitement de l'Europe provoqueraient pour les peuples européens des décennies d'appauvrissement", avertit la présidente du Medef dans cette tribune intitulée "Créons d'urgence les Etats-Unis d'Europe!".

Expliquant que chaque pays européen verrait sa dette s'alourdir, sous l'effet des dévalutations probables qui s'ensuivraient, et perdrait sa puissance de négociation avec l'extérieur, Laurence Parisot évoque la situation qui avait prévalu avant la Seconde Guerre mondiale.

 

Risque de courses à la dévaluation

"Pire, nous risquerions d'entrer entre nous dans une course à la dévaluation compétitive, ce qui fut le cas dans les années 30, et contribua à la guerre", écrit-elle.

"La solution existe. Elle est audacieuse. Elle s'appelle Etats-Unis d'Europe, fédéralisme européen, délégation de souveraineté", poursuit-elle.

Outre les questions budgétaires et fiscales, les questions sociales devront elles aussi être abordées à l'échelle européenne, précise-t-elle.

"Il faut vouloir avancer vers un territoire reconfiguré, vers une nouvelle patrie, vers l'an 1 d'une véritable pratique de notre Histoire fédérale", estime Laurence Parisot

 

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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 17:59

Paris le 10/05/2012

 

CONSTRUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Quatrième partie de l’article N°1

 

SITUATION ACTUELLE

 

2-2-4 Les Etats

 

DEUXIEME LISTE DES ETATS COMPOSANT ACTUELLEMENT L’UNION EUROPEENNE

 

R

Pays

Surface Km2

Population-2011-Millon

PIB 2010-Millard  $

Forme Etat

Chef Gouv.

15

Suède

441 369

9,0

354

Monarchie constitutionnelle

Ministre d’Etat

16

Chypre

9 251

1,1

0,1

République

Président de la République

17

Estonie

43 698

1,3

19

République parlementaire

Premier ministre

18

Hongrie

93 029

10,1

190

République parlementaire

Ministre Président

19

Lettonie

64 597

2,2

32

République parlementaire

Premier ministre

20

Lituanie

65 303

3,5

53

République parlementaire

Premier ministre

21

Malte

316

0,4

9

République

Premier ministre

22

Pologne

312 685

38,5

725

République parlementaire

Président du Conseil

23

Rép. Tchèque

78 870

10,1

225

République parlementaire

Président du Gouvernement

24

Slovaquie

49 035

5,5

115

République parlementaire

Président du Gouvernement

25

Slovénie

20 273

2,0

50

République parlementaire

Président du Gouvernement

26

Bulgarie

110 944

7,3

52

République

Ministre Président

27

Roumanie

110 944

7,4

247

République

Président du Gouvernement

28

Croatie

56 542

4,3

63

Démocratie parlementaire

Président du Gouvernement

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5 mai 2012 6 05 /05 /mai /2012 17:42

Paris le 05/05/2012

 

CONSTRUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Troisième partie de l’article N°1

 

SITUATION ACTUELLE

 

2-2-3 Les Etats

 

PREMIERE LISTE DES ETATS COMPOSANT ACTUELLEMENT L’UNION EUROPEENNE

 

R

Pays

Surface Km2

Population-2011-Millon

PIB 2010-Millard  $

Forme Etat

Chef Gouv.

1

Allemagne

357 026

81,5

3 900

République fédérale

Chancelier

2

Belgique

30 528

11,0

  506

Monarchie parlementaire fédérale

Premier ministre

3

France

675 417

65,4

2 582

République

Premier ministre

4

Italie

301 336

61,0

2 313

République parlementaire

Président du Conseil

5

Luxembourg

2 586

0,5

44,5

Monarchie constitutionnelle

Premier ministre

6

Pays-Bas

41 528

16,8

900

Monarchie constitutionnelle

Ministre Président

7

Danemark

43 100

5,5

215

Monarchie constitutionnelle

Ministre d’Etat

8

Irlande

70 273

4,7

181

République

Premier ministre

9

Royaume-Uni

242 821

62,7

2 480

Monarchie constitutionnelle

Premier ministre

10

Grèce

131 957

10,8

343

République parlementaire

Premier ministre

11

Espagne

505 911

46,7

1 611

Monarchie constitutionnelle

Président Gouvernement

12

Portugal

92 201

10,6

232

République parlementaire

Premier ministre

13

Autriche

83 871

8,2

377

République fédérale

Chancelier

14

Finlande

338 144

5,3

188

République parlementaire

Premier ministre

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 16:40

Paris le 02/05/2012

 

CONSTRUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Deuxième partie de l’article N°1

 

SITUATION ACTUELLE

 

 

2-2 L’UNION EUROPEENNE

 

2-2-1 Son origine

 

L’Union européenne (UE), est une association « sui generis » de vingt-sept États européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Elle s’étend sur un territoire de 4 376 780 km2 et est peuplée de 501,3 millions d'habitants.

 

L'Union européenne est régie par le Traité sur l'Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), dans leurs versions actuelles, depuis le 1er décembre 2009 et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Sa structure institutionnelle est en partie supranationale, en partie intergouvernementale : le Parlement européen est élu au suffrage universel direct, tandis que le Conseil européen et le Conseil des ministres sont composés de représentants des États membres ; la Commission européenne est élue par le Parlement sur proposition du Conseil européen. La Cour de justice est chargée de veiller à l'application du droit de l'UE.

L'acte fondateur de l'Union européenne est la Déclaration du 9 mai 1950 de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères. Sous l'impulsion de personnalités politiques surnommées « Pères de l'Europe », comme Konrad Adenauer, Jean Monnet et Alcide de Gasperi, six États créent en 1951 la Communauté européenne du charbon et de l'acier. Après l'échec d'une Communauté européenne de défense en 1954, une Communauté économique européenne est instaurée en 1957 par le traité de Rome. La coopération économique est approfondie par l'Acte unique européen en 1986.

En 1992, le traité de Maastricht institue une union politique qui prend le nom d'Union européenne. De nouvelles réformes institutionnelles sont introduites en 1997, en 2001. Suite au refus d'un projet de Constitution européenne, les institutions sont à nouveau réformées en 2009 par le traité de Lisbonne.

 

Les membres fondateurs de l'Union européenne sont l'Allemagne la Belgique, la France, l’Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas. Ils sont rejoints en 1973 par trois membres de l'Association européenne de libre-échange : le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni. L'Union s'élargit vers le sud avec l'adhésion de la Grèce en 1981, puis de l'Espagne et du Portugal en 1986. Après la fin de la guerre froide, elle est rejointe en 1995 par des États neutres : l'Autriche, la Finlande et la Suède. L'Union européenne intègre en 2004 dix nouveaux États, en majorité issus du bloc de l'Est : Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie ; puis en 2007 la Bulgarie et la Roumanie. L'adhésion de la Croatie est prévue le 1er juillet 2013

 

2-2-2 Ses structures de gestion

 

Les principaux personnages de l’institution centrale  sont : Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, Martin Schulz, actuel président du Parlement, Jose Manuel Barroso, président de la Commission.

 

Le Pouvoir législatif est assuré principalement par le Conseil de l'Union européenne qui est présidé à tour de rôle par le ministre des Affaires étrangères de chaque État membre, pour six mois. Le nombre de voix d'un pays est plus ou moins fonction de sa puissance démographique. L'Allemagne, la France, l'Italie et le Royaume-uni ont 29 voix, l'Espagne et la Pologne 27 voix, la Roumanie 14, les Pays-Bas 13, la Belgique, la République tchèque, la Hongrie, la Grèce et le Portugal 12, l'Autriche, la Bulgarie et la Suède 10, le Danemark, l'Irlande la Lituanie, la Slovaquie et la Finlande 7, Chypre, l'Estonie, la Lettonie, le Luxembourg et la Slovénie 4, Malte 3. Pour les décisions importantes, le traité de Nice, puis celui de Lisbonne ont institué de nouvelles règles de vote, notamment la nécessité d'avoir une majorité qualifiée en faveur de la décision envisagée.

Si le Conseil de l’Union européenne assure principalement le pouvoir législatif, par contre le

 

Le Parlement européen y participe mais vote seul le budget.

 

La Commission européenne : Elle a pour rôles de :

- de proposer et de mettre en œuvre les politiques communautaires. « Gardienne des traités », elle veille à leur application et jouit d'un quasi-monopole du droit d'initiative dans le domaine des compétences exclusives de l'Union.

- Elle joue, en principe, un rôle central de garante de « l’intérêt général » de l’UE, ce qui fonde son monopole de l’initiative législative. Au sein des systèmes politiques démocratiques, la Commission européenne possède cette originalité de représenter « l’intérêt général » tout en n’étant pas directement issue du Parlement européen, élu, lui, au suffrage universel.

- Dans les domaines où l'Union a des compétences propres, la Commission dispose donc d’un monopole de l'initiative législative. L’alinéa 1 de l'article 293 du traité sur le fonctionnement de l'Union européenne) accroît encore l’importance de ce rôle : il stipule que le Conseil de l’Union « ne peut amender la proposition que statuant à l’unanimité ». Dans tous les autres dossiers, la Commission partage le droit d'initiative avec les États membres.

- Dans les domaines où l'Union a des compétences partagées , la Commission a le monopole de l'initiative, le Parlement et le Conseil de l’Union peuvent toutefois lui demander de légiférer. En outre, si le Parlement ne peut pas directement proposer de lois, il peut déposer des amendements à celles émises par la Commission ou user de son veto. Il est à noter que dans l'histoire de l'Union, le Parlement acquiert un poids toujours plus important : simple organe consultatif au départ, il a aujourd'hui acquis un pouvoir de codécision à parité avec le Conseil. Sa représentativité reste toutefois handicapée par un taux d'abstention certain aux élections européennes, souvent supérieur à ceux d'élections nationales.

 

Pouvoir exécutif

- Le Conseil européen donne à l'Union les impulsions nécessaires à son développement et les grandes orientations de ses politiques. Comme il élit il peut y avoir à la fois un président du Conseil européen et un président d’un pays européen, ce qui pose problème.

- Le Parlement européen ou  la Commission européenne nomme 27 commissaires avec lesquels il est responsable qui peuvent être les censurés par un vote des deux tiers.

 

Processus de décision

Deux principes guident les processus décisionnels de l'Union européenne depuis le traité de Maastricht de 1992 : le principe de subsidiarité et le principe de proportionnalité dégressive Ces principes font l'objet de protocoles annexés au traité d'Amsterdam de 1997.

La procédure législative européenne, présidée par ces deux principes, existe en outre sous deux formes selon que le domaine sur lequel il s'agit de légiférer relève de la compétence exclusive de l'Union ou bien d'une compétence partagée avec les États membres :

Dans les domaines où l'Union a des compétences propres :

- La Commission européenne émet un règlement ou une directive

- Le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen adoptent ou rejettent le texte juridique.

- Si le texte est adopté, les gouvernements des États membres transposent cette législation dans leurs États. Ces transpositions sont ensuite vérifiées par la Cour de justice de l'Union européenne.

Dans les domaines où l'Union a des compétences partagées :

- Le Conseil de l'Union européenne prépare les réunions du Conseil européen.

- À l'issue de ses sommets, le Conseil européen rédige des conclusions qu'il adresse à la Commission européenne.

- La Commission européenne émet un règlement ou une directive répondant aux demandes du Conseil européen.

- Le Conseil de l'Union européenne et le Parlement européen adoptent ou rejettent le texte juridique, qui traduira en actions les orientations fixées par le Conseil européen.

- Si le texte est adopté, les gouvernements des États membres transposent cette législation dans leurs États. Ces transpositions sont ensuite vérifiées par la Cour de justice de l'Union européenne.

 

Budget

Chaque pays participe au budget européen, et reçoit des aides de l’Union européenne en fonction de sa situation économique et de la richesse de ses habitants.

 

Poids institutionnel des 27 États membres

Depuis le 1er janvier 2007, le Parlement européen comprend 785 membres représentant les 27 États membres de l'Union européenne. Le traité de Lisbonne porte ce nombre à 750 sièges.

Au Conseil, un minimum de 255 votes sur 345 est requis pour constituer une majorité qualifiée. De plus :

- toute décision doit être approuvée par une majorité des États membres ;

- tout État membre peut demander confirmation que le nombre de votes favorables représente au moins 62 % de la population totale de l’UE.

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 16:20

Paris le 30/04/2012

 

 

CONSTUISONS UNE EUROPE DE LA DEFENSE !

 

Première partie de l’article N°1

 

SITUATION ACTUELLE

 

 

1- POURQUOI L’EUROPE DE LA DEFENSE EST-ELLE EN « HIBERNATION » ?

 

Le 02/03/2012, dans les « blogs du Diplo » à la rubrique « Défense en ligne » tenue par Philippe Leymarie , ce dernier pose la question de l’hibernation de la Défense.

 

Le mot serait de l’amiral Guillaud, chef d’état-major des armées, qui s’exprimait à propos de l’Europe de la Défense en notant les causes de cette hibernation qui selon lui proviendrait des budgets en berne, des réductions d’effectifs, des contractions des programmes d’armement, des « reprofilages » d’unités, des fusions de services, des accélérations de mise en commun des moyens et de l’externalisation. Cette situation proviendrait également du fait que partout en Europe, on fait feu de tout bois pour réduire les dépenses.

 

Cependant ce constat serait très probablement le résultat du trouble engendré par le diptyque du « Livre Blanc » concernant d’une part la Sécurité nationale et d’autre part la Défense nationale.

Le premier thème concerne les relations réciproques des 28 pays constituant l’Union Européenne et en particulier celles concernant la circulation des personnes. On notera que ce thème ne modifie en rien la notion de « Souveraineté nationale ».

Par contre le deuxième thème concerne uniquement les forces armées chargées d’assurer la défense d’une Europe à définir et peut donc poser des problèmes de « Souveraineté nationale ».

 

2- METHODES EMPLOYEE JUSQU’ICI POUR SUPPLEER AU MANQUE DE DIMENSIONS DES NATIONS EUROPEENNES

 

Jusqu’ici il n’a été fait appel qu’à des organisations respectant la souveraineté de chacun des Etats constituant l’Europe et mises en place pour d’autres finalités. Ces organisations sont d’une part l’OTAN et d’autre part l’UNION EUROPEENNE.

 

2-1 L’OTAN

 

2-1-1 Son origine

 

L’OTAN est une organisation politico-militaire qui rassemble de nombreux pays occidentaux dans le but est d’assurer leur défense commune contre des menaces extérieures et ainsi assure la stabilité du continent européen.

 

L’OTAN est née le 4 avril 1949 comme suite à des négociations lancées par les cinq pays européens signataires du traité de Bruxelles ( Belgique, France, Luxembourg, Pays-Bas et Royaume-Uni ) auxquels se sont joints d’abord d’une part le Canada et les USA, puis ensuite d’autres pays d’Europe ( Danemark, Italie, Islande, Norvège et Portugal).

 

L’Alliance avait pour vocation initiale d’assurer la sécurité du continent européen après la seconde Guerre mondiale, en prévenant d’éventuels soubresauts d’impérialisme allemand et en s’opposant à toute tentative expansionniste de l’Union Soviétique. Entre 1955 ET 1991 l’adversaire  désigné de l’Otan prend la forme du Pacte de Varsovie, une organisation de sécurité collective d’obédience soviétique crée comme suite à l’intégration militaire de la RFA et se présentant comme politiquement et militairement symétrique de l’Alliance atlantique.

 

Depuis l’implosion de l’URSS en 1991, l’organisation a du faire face à de nouvelles menaces comme les revendications nationalistes dans l’ancien bloc communiste et l’essor du terrorisme international.

Poursuivant leur vocation de stabilisation, les pays de l’Alliance ont établi depuis 1994 un « Partenariat pour la paix » avec la Russie, les pays de sa zone d’influence ainsi qu’avec les pays occidentaux qui ne veulent pas faire parie de l’Otan. Prenant acte de la construction européenne, les accords de « Berlin plus » de 1999 prévoient le transfert des moyens de l’Otan à l’Union Européenne pour certaines opérations, 

Ainsi l’OTAN reste marqué par le position prépondérante des USA en son sein.

 

2-1-2 Sa structure de commandement

 

Le commandement politique est assuré par le Conseil de l’Atlantique Nord, composé des représentants permanents des Etats membres qui se réunissent au moins une fois par semaine sous la présidence du secrétaire général de l’OTAN. Il prend ses décisions à l’unanimité. Les représentants permanents agissent sur instructions de leur pays et rendent compte à leurs autorités nationales des positions des autres gouvernements.

Plusieurs comités sont responsables des domaines particuliers suivants : le Comité des plans de défense, le Groupe des plans nucléaires, le Comité militaire qui recommande les mesures nécessaires à la défense commune et établit des directives sur les questions militaires.

Le secrétariat international et l’Etat-Major militaire international apportent leur concours au Conseil et aux Comités. 

 

Le Secrétaire Général de l’OTAN est le chef officiel responsable de la coordination des travaux et représente l’Alliance à l’extérieur. C’est actuellement le danois Anders Fogh Rasmussen

 

Le Commandement Militaire :

- Toute la fonction opérationnelle est concentrée dans le Commandement allié des opérations appelé SHAPE basé à Mons en Belgique. Elle ses ordres 3 Etats-Majors interarmées et 6 Etats-Majors combinés (air, terre, mer).

- Les 3 Etats-Majors interarmées sont l’un aux Pays-Bas, un autre au Portugal et le troisième en Italie.

- Les 6 Etats-Majors combinés sont implantés comme suit : Etats-Majors Air en Turquie et Allemagne, Etats-Majors Terre en Allemagne et en Espagne, Etats-Majors Mer au Royaume-Uni et en Italie .

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25 avril 2012 3 25 /04 /avril /2012 18:31

Paris le 25/04/2012

 

 

DE LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE 

 

EN SOMALIE

 

UNE SOLUTION INTERNATIONALE 

 

UNE SOLUTION NATIONALE

 

 

2 ème Partie

 

 

 

3- DISPOSITIFS DE PROTECTION 

 

3-1 Possibilités de Blocus des côtes somaliennes au regard du droit de la mer

La côte somalienne s’étend de la frontière avec la République de Djibouti à la frontière avec l’Etat du Kenya. La Somalie est théoriquement divisée en régions formant Etats mais qui sont sans un véritable statut juridique international. Ces soit-disant Etats résultent de récentes différentes luttes tribales depuis la fin de la colonisation italienne. 

En Somalie ce sont les entités  suivantes qui contrôlent de facto une grande partie de la Somalie et qui ont toutes une façade maritime :

- Le Somaliland (capitale : Hargeisa) : République auto-proclamée depuis 1991, installée sur le territoire de l'ancienne Somalie britannique, dont elle se considère l'héritière. Considérée au niveau international comme une région autonome de la Somalie.

- Le Maakhir (capitale : Badhan) : Etat auto-proclamé en 2007, se rattache au Puntland, en 2009, après avoir été l'objet d'une guerre entre le Puntland et le Somaliland.

- Le SSC  (Soul, Sanaag et Cayn), objet de tensions entre Puntland et Somaliland, s'est doté d'une administration qui se veut autonome, sur le modèle du Puntland.

- Le Awdal : Etat auto-proclamé, ancienne portion du Somaliland, a souhaité s'en détacher en 2010.

- Le Puntland (capitale : Garoowe) : Etat auto-proclamé en 1998, souhaite intégrer une prochaine République fédérale somalienne.

- Le Galmudug (capitale : Galcayo) : Etat auto-proclamé en 2006, entretient des rapports avec le Puntland et souhaite intégrer, à l'instar de ce dernier, une prochaine République fédérale somalienne.

- Le Jubaland/Azanie : ancienne République auto-proclamée, conquise par les islamistes du sud du pays, le Jubaland a décidé de se transformer en Azanie, Etat auto-proclamé, en 2010. On trouve sous l'autorité de la nouvelle Azanie, une bande frontalière du Kenya (qui semble n'être pas étranger à cette initiative) et le nord du Gedo.

- Les Himan et Heeb : Etats auto-proclamés.

- Les Territoires contrôlés par Ahlu Sunna Waljama'a, groupe islamique soufi.

- Les Territoires contrôlés par Al-Shabbaab, groupe islamiste.

D’une façon générale, le droit de la mer distingue les eaux suivantes :

- la mer territoriale s’étendant jusqu’à 12 nautiques des côtes pour la plupart des pays,

- la zone contiguë et la Zone économique exclusive ont été définies le 10/09/72 pour la Somalie comme s’étendant jusqu’à 200 nautiques. Une telle largeur a probablement été définie en l’absence de véritable gouvernement unifié somalien à l’époque. Une décision de l’ONU pourrait donc la réduire à 12 nautiques, décision qui devrait alors être signifiée par elle aux différents états auto-proclamés.

Sur la base de cette décision de l’ONU, il serait également signifié à ces états que la seule navigation autorisée pour les navires somaliens serait limitée à 12 nautiques des côtes. Cette limitation préserverait ainsi les possibilités de pêche pour les populations côtières et les empêcherait de se livrer à la piraterie en dehors de ces eaux.

Toute circulation maritime en dehors de ces eaux territoriales devrait faire l’objet d’une déclaration à l’ONU qui le signifierait aux pays assurant la lutte contre la piraterie.

Il serait ainsi établi un « Blocus de fait des côtes somaliennes » qui permettrait aux Etats, faisant partie des Nations unies, d’intervenir. Actuellement les interventions sont faites sous couvert de l’Union Européenne ou de l’OTAN

 3-2 Dispositif international actuel

Le Comité militaire de l'Union européenne (CMUE) assure, pour sa part, le suivi de la bonne exécution de l'opération conduite sous la responsabilité du commandant de l'opération.

Le Général de division Buster Howes (UK) commande l'opération depuis l'Etat-major opérationnel (OHQ) situé à Northwood au Royaume-Uni. Il y assure la planification et la conduite de l'opération, en lien avec les autorités de l'Union européenne.

Le contre-amiral Juan Rodríguez (ES) commande la force navale européenne depuis l'Etat-major de la force (FHQ).

Plusieurs autres forces navales opèrent également dans cette zone et l'opération EUNAVFOR établit une liaison permanente avec ces forces : la CTF151 coalition menée par les Etats-Unis, OTAN, des bâtiments russes, indiens, japonais, chinois.

3-3 Dispositif international recommandé

- Comme il apparaît que la navigation commerciale circulant dans ces eaux relève d’armateurs enregistrés dans de nombreux pays. Ainsi que les armateurs français l’ont exprimé pour les navires français la protection des navires est une mission de l’Etat du pavillon et l’on peut penser qu’il devrait en être de même pour les armateurs des autres états,

 - Comme l’utilisation d’Equipe de protection embarquée pose des problèmes d’effectifs, de logistique et de délais à ces différents pays,

Il apparaît nécessaire de répartir ce contrôle de la piraterie entre les différents pays dont les navires utilisent ces eaux et c’est à dire :

- d’une part ceux y participant déjà par l’opération « Atalanta » : Allemagne, Belgique, Bulgarie, Croatie, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Portugal.

- d’autre part de l’élargir aux pays ayant des navires transitant dans ces eaux tels les pays d’Amérique du Nord et du Sud,  les pays de l’Est (Russie par exemple) ainsi que les pays des continents asiatiques. 

D’une façon générale ce contrôle de la piraterie devrait relever de l’ONU et non pas de l’Union européenne, ni de l’OTAN ou des USA.

Cet élargissement à tous ces pays entrainera de nombreuses discussions à l’ONU mais en attendant qu’elles aient lieu, il pourrait être considéré que les pays européens en soient chargés. C’est en effet pour eux que cette voie commerciale est primordiale.

Ces pays pourraient être :

- la France pour assurer « le blocus » devant Djibouti et l’Awdal,

- le Royaume-Uni pour assurer « le blocus » devant le Somaliland, 

- l’Espagne pour assurer « le blocus » devant le Punt et le Galmudug,

- l’Italie pour assurer « le blocus » devant les territoires contrôlés par « Al Shabbaab » et Mogadiscio,

3-2 Dispositif national

Le dispositif national consisterait à déployer les navires, avions et commandos à partir de la République de Djibouti pour assurer les surveillances des zones suivantes :

- détroit de Bab El Mandeb, Golfe d’Aden, 

- Mer d’Oman et Océan Indien jusqu’au 10 ème parallèle au Sud.

 

4-MOYENS NECESSAIRES AUX DISPOSITIFS 

4-1 Navires

Actuellement les navires utilisés par les différents pays sont ceux qui ont été conçus pour des opérations guerre en lutte de surface, lutte ASM et Défense aérienne, ils sont donc soit trop sophistiqués pour la lutte contre la piraterie soit d’un tonnage trop important et leurs coûts de réalisation et d’entretien sont en rapport. 

Lorsqu’il faudra les renouveler nous recommandons de le faire en prenant comme modèles soit le patrouilleur français « Adroit » de DCNS soit le patrouilleur espagnol « Meteoro » de Navantia.

Ces deux patrouilleurs permettent non seulement d’assurer des patrouilles et des arraisonnements mai permettent en plus de mettre en œuvre des embarcations rapides avec Commandos-Marine pour capturer les pirates échappant aux blocus.

4-2 Aéronefs

Actuellement les aéronefs, employés pour surveiller les zones et détecter les pirates ayant échappé aux blocus, sont pour la plupart de la classe Bréguet Atlantic conçus principalement pour la lutte ASM. Comme pour les navires ces aéronefs ont été développés pour des opérations de guerre. Ils sont donc trop sophistiqués pour le contrôle de la pirateri et nécessitent des équipages nombreux.

Pour la surveillance des zones de lutte contre la piraterie il serait préférable d’utiliser des aéronefs du type  « Falcon Guardian » utilisant des équipages moins nombreux.

4-3 Commandements opérationnels

Actuellement les opérations de lutte contre la piraterie sont dirigées opérationnellement par un Général britannique localisé à Northwood au Royaume Uni.

S’il semble souhaitable de laisser le commandement d’ensemble de cette contre-piratrie dans ce lieu et de le confier à un Amiral.

Par contre il nous paraîtrait souhaitable de répartir entre les différents zones de responsabilités définies au paragraphe 3-3 le commandement opérationnel des actions dans ces zone qui rappelons le sont :

- la France pour assurer « le blocus » devant Djibouti et l’Awdal,

- le Royaume-Uni pour assurer « le blocus » devant le Somaliland, 

- l’Espagne pour assurer « le blocus » devant le Punt et le Galmudug,

- l’Italie pour assurer « le blocus » devant les territoires contrôlés par « Al Shabbaab » et Mogadiscio,

Dans ce cas ce commandement opérationnel local serait exercé par un officier de marine à partir d’un patrouilleur des classes précitées aménagé pour assurer ces fonctions. Ce patrouilleur assurerait les fonctions  de FHQ dans l’organisation actuelle.

 

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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 18:09

Paris le 15/04/2012

 

 

DE LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE 

 

EN SOMALIE

 

UNE SOLUTION INTERNATIONALE 

 

UNE SOLUTION NATIONALE

 

 

1ère Partie

 

 

1-DE LA PIRATERIE DITE « MODERNE » 

 

1-1 Régions où sévit actuellement cette piraterie 

Les pirates d'aujourd'hui sévissent essentiellement dans les régions d'Asie du Sud et Asie du Sud-Est (en particulier dans la mer de Chine méridionale), le long des côtes de l'Amérique du Sud, du golfe d'Aden, de la mer Rouge, mais aussi celles de la Somalie, dans le golfe de Guinée et dans la mer des Caraïbes. 

Dans cet article nous nous limiterons aux côtes de Somalie car c’est bien sur les côtes orientales d’Afrique pour lesquelles le trafic maritime européen est particulièrement concerné et que ce pays n’a pas vraiment de gouvernement pour contrôler cette piraterie.

Elle s’exerce dans la partie nord de l’Océan Indien, c’est à dire au large des côtes somaliennes. Leurs zones d’activités s’étendent de la côte jusqu’à plus de 600 NM des côtes. 

 

1-2 Moyens de cette Piraterie

Dans les eaux côtières, les pirates utilisent des embarcations plutôt petites et rapides. 

Lorsqu’ils désirent opérer loin des côtes, c’est à dire à plus de 60 NM ces embarcations sont accompagnées par un boutre de plus fort tonnage qui leur sert de bateau-mère. De plus ils savent également maquiller leurs embarcations en bateaux de pêche ou de transport, afin d'éviter et déjouer les inspections.

1-3 Buts et occasions de cette piraterie

Dans la plupart des cas, les pirates ne s'intéressent pas à la marchandise transportée, mais plutôt aux affaires personnelles de l'équipage et au contenu du coffre-fort, qui peut contenir d'importantes quantités de monnaie destinée à payer le personnel et les taxes portuaires.

Il peut arriver également que les pirates se débarrassent de l'équipage et conduisent le navire dans un port afin de vendre la cargaison et dans de très rares cas de transformer son identité et de le revendre.

La piraterie moderne se développe pour plusieurs raisons :

- La pauvreté importante de certaines régions et le pillage par des navires étrangers à la région de ses ressources halieutiques, principale ressource de populations côtières. L’ensemble pousse donc une partie de leurs habitants dans la piraterie.

- si au début le pillage des ressources halieutiques était la principale motivation, les pirates se sont rapidement aperçu que la piraterie était plus rémunératrice.

- une incapacité de la plupart des pays à gérer la sûreté de leurs eaux territoriales avec des règles et des navires adaptés et ceci est principalement le cas de la Somalie.

- les équipages des navires cargos sont peu nombreux et non armés (une vingtaine d'hommes sur un navire de 150 mètres) et sont donc des proies faciles.

- les navires marchands se déplacent à des vitesses faibles (entre 10 et 20 nœuds en moyenne), sont peu manœuvrant et étant chargés ils peuvent être assez bas sur l'eau permettant ainsi un abordage aisé.

- les équipages, embarquant pour une durée de neuf mois en moyenne, proviennent en grande partie des pays en voie de développement (Asie - Afrique) et reçoivent la majeure partie de leur salaire en espèces à bord.

1-4 Tactiques

Les attaques se produisent généralement de nuit, entre 01h00 et 03h00, dans des zones dites « à risque » soit dans les eaux côtières soit dans les eaux du large jusqu’à plusieurs centaines de nautiques. Dans ce dernier cas les embarcations des pirates sont accompagnées d’un bateau-mère.

Depuis 2006, les navires cargos possèderaient tous un système « d'alarme silencieuse » par satellite. Ce système d'alarme, activé manuellement à bord de deux endroits gardés secrets, n'a aucune manifestation physique sur le navire mais envoie des données par communication satellitaire.

Mais il n’est pas certain que ce système dissuade les pirates de leur entreprise.

1-5 Protection

Le 8 décembre, l'Union européenne a lancé une opération militaire de lutte contre les pirates au large de la Somalie dans le Golfe d'Aden. Dénommée mission Atalanta (ou Eunavfor), cette opération sous mandat de l'ONU, regroupe entre 6 et 8 navires européens et des avions de patrouille maritime, chargé de protéger les bateaux du Programme alimentaire mondial (PAM) dans la zone dans laquelle les pirates sont le plus présents.

Face à la montée en puissance de ces pirates pouvant être qualifiés de professionnels, des sociétés privées proposent une offre de prestations de sécurité aux armateurs.

Le premier service de protection anti-pirates a été offert dès la fin des années 1990 par la société britannique Marine Risk Management avec « à bord des balises satellites cachées permettant de pister le bateau à l'insu des pirates » et « un service d'intervention rapide » permettant de « retrouver le bateau et le récupérer avec des équipes spéciales ». Une « capacité à récupérer des bateaux en situation hostile d'abord par la négociation » et en dernier recours par « des méthodes plus intensives ».

Depuis, les attentats du 11 septembre 2001, l'Organisation maritime internationale a mis en place le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires, chapitre XI de la convention Solas obligeant les navires, entre autres choses, à se doter de systèmes d'alerte satellitaires et à créer à l'intérieur du bateau des zones de refuges fermées, à respecter des procédures de discrétion et de veille.

Le Parlement français adopte en 2011 une loi qui comble le vide juridique créé en 2007 par la suppression de la loi de 1825 réprimant la piraterie, et qui définit la piraterie dans le droit français, permettant ainsi aux tribunaux nationaux d'en juger et aux forces armées d'être habilitées pour intervenir avant ou pendant les faits. Ce texte définit les conditions dans lesquelles les pirates présumés peuvent être consignés à bord et porte la peine criminelle de 20 à 30 ans de réclusion criminelle en cas de détournement de navire commis en bande organisée.

En fait aucune des mesures prises, soit protection globale du type Atalanta par navires de guerre soit protection individuelle par Equipe de protection embarquée, n’a donné de véritables résultats et ceci pour différentes raisons. 

 

2-REACTIONS DES ARMATEURS FRANÇAIS

Dans sa lettre du 12/01/2012 « MER et Marine » présente un article intitulé « Des gardes armés sur les navires battant pavillon français » dans lequel sont exposés les problèmes de la politique actuelle de protection contre la piraterie ainsi que les contraintes posées par cette politique.

Si cette lettre représente le point de vue de la profession, il est dommage qu’elle n’ait pas été complétée par le point de vue de la Marine Nationale qui assure ses missions de protection avec les moyens navals dont elle dispose présentement : des frégates conçues pour l’escorte du Porte-avions et des commandos-marine conçus pour des opérations contre la terre.

2-1 Politique actuelle de protection

C'est un changement de cap radical que les armateurs français effectuent en matière de protection contre la piraterie. A défaut d'une autre solution, certains navires marchands sous pavillon tricolore sont, depuis quelques mois, protégés par des sociétés privées, qui déploient à bord des gardes armés. L'objectif est d'assurer la sécurité des navires et de leurs équipages face aux actes de piraterie, notamment en océan Indien. Devant la démultiplication des attaques au large de la Somalie, certaines compagnies françaises avaient commencé à avoir recours à des gardes armés.

Car, jusque là, les armateurs français s'étaient refusés à recourir à des sociétés de protection sur des navires français, arguant que la sécurité des bâtiments immatriculés dans l'Hexagone était de la responsabilité de l'Etat. En 2008, après l'attaque du Ponant et de thoniers tricolores en océan Indien, la Marine nationale avait d'ailleurs mis en place des équipes de protection embarquée (EPE), constituées de personnel formé pour cette mission. Ces EPE sont toujours en vigueur et, dès qu'un navire français transite dans une zone à risque, il peut demander à bénéficier de cette protection. 

2-2 Contraintes de cette politique

Celles-ci concernent des problèmes d'effectifs, de logistique et de délais. 

Comme le champ d'action des pirates s'est considérablement élargi et, aujourd'hui, il ne s'agit plus seulement d'embarquer des EPE à Djibouti pour se protéger durant le passage du golfe d'Aden et dans le Nord de l’Océan Indien, au demeurant quadrillé par des forces navales. De plus, les militaires doivent composer avec de nombreuses opérations extérieures et un potentiel humain limité. Du coup, ils ne peuvent toujours répondre aux besoins des armateurs. 

Dans un certain nombre de cas, le dimensionnement des EPE est, également, incompatible avec les effectifs de sécurité, qui fixent le nombre de personnes embarquées sur un navire. « Les armateurs continuent à penser que la protection des navires sous pavillon français est une mission régalienne » mais les armateurs sont responsables de la sécurité de leurs équipages et de leurs navires. 

Mais, comme la marine ne peut pas toujours fournir une équipe, il convient donc de trouver d’autres solutions c’est que nous suggérons dans cet article qui vise un dispositif international de protection dans lequel s’inscrirait le dispositif national de protection. Certains problèmes de protection individuelle étant insolubles, nous sommes donc obligés de trouver des solutions alternatives de protection globale.

 

 

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30 mars 2012 5 30 /03 /mars /2012 15:00

 Paris le 30/03/2012

 

 

 

APPROCHES

 

D’UN NOUVEAU LIVRE BLANC

 

2ème Partie

 

 

2- REFLEXIONS SUR CE LIVRE BLANC

 

2-1 Les principales questions qu’un lecteur pourrait se poser et leurs explications possibles

 

Première question : Pourquoi lier Défense et Sécurité ?

Deuxième question : Pourquoi faire appel à une commission pluraliste ?

 

Une réponse à la première question : Il apparaît que le Président de la République, qualifié également de « Chef des Armées », a voulu montrer sa volonté de réformes. Il n’a probablement pas bien saisi les différences entre les termes « Défense et Sécurité ».

Dans le premier est incluse l’idée de protection contre des menaces extérieures alors que dans le second est incluse l’idée de protection contre des menaces intérieures. De plus dans le premier la Défense est assurée par les Forces Armées alors que dans le second la Sécurité est assurée dans les villes et villages par les Forces de police et dans les campagnes par les Forces de Gendarmerie qui, si elles sont de statut militaire, agissent comme des forces de police.

 

Une réponse à la deuxième question : Il apparaît que le Président de la République, qui voulait être sur d’ouvrir largement le débat et probablement ne voulait pas être prisonnier des idées des Forces Armées, a fait constituer une commission pluraliste composée de 19 personnalités de la société civile et 9 personnalités civiles du ministère de la Défense. Ainsi seuls 3 militaires ont fait partie de cette commission dont le CEMA et à l’exception des 3 CEM de chaque armée. Ceci explique les faiblesses d’objectifs du Livre Blanc.

 

2-2 Principaux points du Livre sur la Défense

 

Si l’on se réfère au paragraphe 1-3, l’on constate que la stratégie de défense est principalement centrée sur le citoyen et sur le territoire national. Il apparaît que c’est la stratégie qui avait prévalue en 1914 et 1939, alors qu’actuellement il n’existe plus de véritables frontières terrestres puisque l’Europe est en train de se construire, peut-être difficilement mais inexorablement.

 

Si l’on se réfère au paragraphe 1-4-1 on est obligé de constater que l’OTAN est en train de « battre de l’aile » puisque les USA se désengagent de l’Europe pour se consacrer à l’Orient et l’Extrème - Orient.

Notre stratégie doit donc de plus en plus être orientée vers une participation de la stratégie européenne qui d’ailleurs s’avère difficile à définir tant qu’un Europe de la défense n’aura pas été défini politiquement.

 

Si l’on se réfère au paragraphe 1-4-2 , l’on constate que si ce livre blanc expose les enjeux de l’Europe de la Défense par contre il ne définit pas de quel Europe il s’agit. Est-ce les 27 Etats de l’actuelle Union Européenne ? ou autre chose ?

Cette définition est cependant primordiale lorsque l’on veut parler de défense européenne pour savoir les participations des Etats aux financements et à la fourniture des moyens de défense comme les 60 000 hommes de la capacité d’intervention définie dans ce livre blanc.

 

3- CE QUI A CHANGE DEPUIS 2008

 

3-1 De l’existence de l’Europe

 

Si l’on considère uniquement les aspects de la défense, il n’y a plus de territoire purement français à défendre mais une partie, elle même englobée dans les limites territoriale de l’Europe.

 

3-2 De l’Europe géographique

 

On peut distinguer principales régions géographiques composées selon l’ONU des Etats suivants :

L’Europe de l'Ouest : Allemagne ,AutricheBelgique , France , Liechtenstein , Luxembourg , Monaco , Pays-Bas , Suisse,

L’Europe centrale composée des 3 Etats suivants : Espagne, Portugal, Italie

L’Europe du Nord.: Norvège, SuèdeDanemark, Islande, Finlande, EstonieLettonie

Lituanie, Royaume-UniIrlande.

 

3-3 De l'Union européenne

C’est une association sui generis de vingt-sept États européens qui délèguent par traité l'exercice de certaines compétences à des organes communs. Elle s’étend sur un territoire de 4 376 780 km² et est peuplée de 501,3 millions d'habitants.

L'Union européenne est régie par le Traité sur l'Union européenne (TUE) et le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE), dans leurs versions actuelles, depuis le 1er décembre 2009 et l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne. Sa structure institutionnelle est en partie supranationale, en partie intergouvernementale : le Parlement européen est élu au suffrage universel direct, tandis que le Conseil européen et le Conseil des ministres sont composés de représentants des États membres ; la Commission européenne est élue par le Parlement sur proposition du Conseil européen. La Cour de justice est chargée de veiller à l'application du droit de l'UE.

Après l'échec d'une Communauté européenne de défense en 1954, une Communauté économique européenne est instaurée en 1957 par le traité de Rome. La coopération économique est approfondie par l'Acte unique européen en 1986. En 1992, le traité de Maastricht institue une union politique qui prend le nom d'Union européenne. De nouvelles réformes institutionnelles sont introduites en 1997, en 2001 ; suite au refus d'un projet de Constitution européenne, les institutions sont à nouveau réformées en 2009 par le traité de Lisbonne. Depuis 1999, une partie des États membres a créé une union économique et monétaire (la zone euro), dotée d'une monnaie unique, l'euro.

Les membres de l'Union européenne sont :

- d’abord en 1992 les 5 Etats fondateurs : l'Allemagne, la Belgique, la France, l'Italie, le Luxembourg et les Pays-Bas.

- en 1973 ils sont rejoints par les 3 Etats suivants le Danemark, l'Irlande et le Royaume-Uni.

- en 1981 la Grèce les rejoint,

- en 1986 l'Espagne et le Portugal les rejoignent,

- en 1995 l'Autriche, la Finlande et la Suède font de même,

- en 2004 Chypre, l'Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, Malte, la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Slovénie

- en 2007 la Bulgarie et la Roumanie. L'adhésion de la Croatie est prévue en 2013.

 

Ainsi l’on constate qu’entre 1992 et 2013 cette Union Européenne a mis 21 ans à se constituer à 27 Etats membres. Si les relations de ces Etats sont régis par mes mêmes traités, leurs participations à un Europe de la Défense ne peut être du même poids. Aussi nous proposons de retenir pour celui-ci les participations suivantes : France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Pays Bas.

 

4- APPROCHE D’UN NOUVEAU LIVRE BLANC LIMITE A LA DEFENSE

 

4-1 Pays concernés

 

Pour les pays précédemment définis, c’est à dire : France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie et Pays Bas, ce document devrait leur servir à établir la programmation de leur outils de défense. Les autres pays de l’Union Européenne devraient alors également établir une programmation analogue pour pouvoir apporter leur contribution à la Défense Européenne.

 

4-2 Questions que ces pays devraient se poser

 

- Quelles relations faut-il entretenir avec les Etats-Unis? (la Chine, l'Inde, la Russie)

- Faut-il maintenir les moyens actuellement déployés par la France en Afrique?....

- Faut-il construire l'Europe de la défense, où s'intégrer davantage dans le dispositif de l'OTAN?

 

4-3 Les réponses possibles

 

A la première question : La Stratégic Defense Review (SDR) américaine confirme la profonde réorientation de l'effort américain vers l'Asie. Ce qui entraine un désengagement de plus en plus marqué en Europe. Une simple lecture du document le confirme. Les mots Pakistan, Afghanistan, Yémen, Somalie, Asie du sud, Moyen Orient, Pacifique occidental, Asie orientale, Océan indien, Asie-Pacifique, Péninsule coréenne, Corée du Nord, Chine, Golfe, Israël.

 

A la deuxième question : Il faut maintenir les moyens actuellement déployés par l’Europe en Afrique Orientale, Saharienne et Occidentale pour lutter contre le terrorisme, la piraterie et maintenir la sécurité des européens et de leurs installations qui y sont implantées.

 

A la troisième question : Depuis la déclaration contenue dans la SDR, l’intégration dans l’OTAN ne présente plus aucun intérêt par il importe de préciser la construction de l’Europe de la défense.

 


4-4 MISSIONS EUROPEENNES PROBABLES POUR LES 20 PROCHAINES ANNEES

 

Il convient de rappeler ce que nous écrivions dans un article à propos des missions des forces armées françaises pour les 20 prochaines années :

 

« Etant donné la construction européenne en cours, il existera une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existera entre ces Etats européens et les Etats issus de leurs anciennes colonies ou protectorats. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations européennes continuant à y résider, pour les investissements européens dans ces pays ainsi que pour les approvisionnements en provenant, il importe que l’Europe dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts.

Ainsi dans les 20 prochaines années, il ne semble pas nécessaire de prévoir de menace militaire conventionnelle en Europe, mais plutôt de faire face aux évènements risquant de troubler la sécurité des expatriés, des investissements français et des relations avec ces pays :  terrorisme international, piraterie et déliquescence de certains d’entre eux. »

 

 

 

 

 

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25 mars 2012 7 25 /03 /mars /2012 15:37

 Paris le 25/03/2012

 

 

 

APPROCHES

 

D’UN NOUVEAU LIVRE BLANC

 

1ère Partie

 

 

1- DU LIVRE BLANC DE 2008

 

Les principaux points de ce livre sont présentés ci-après :

 

1-1 De La méthode et les objectifs définis par le président de la république en tant que chef des armées

 

En Juillet 2007, le Président de la République avait souhaité que ce Livre blanc soit le fruit d’une réflexion permettant d’évaluer les besoins et les nouvelles exigences du pays en matière de Défense. A cet effet, le pouvoir exécutif a créé une commission spécifiquement dédiée à ces enjeux qui prennent en compte pour la première fois la sécurité nationale. L’objectif de cette commission était d’aboutir à la conception d’un nouveau Livre blanc sur la Défense, qui prenne en compte pour la première fois la sécurité nationale.

 

 

1-2  De la commission pluraliste

 

Installée le 23 août 2007, à l’Élysée, la commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité comprenait les participants suivants : 12 responsables militaires et civils des administrations et 19 personnalités qualifiées ou représentants de la société civile.

Parmi les membres du ministère de la Défense en activité, 9 personnalités ont siégé au sein de cette commission.
 La commission a conduit des auditions publiques dans un débat sans tabou.

 

1-3 C’est le premier Livre blanc référent sur la Défense et la sécurité nationale qui prenne en compte les conséquences de la nouvelle stratégie de Défense et de sécurité nationale.

 

Il redéfinit ainsi les missions, les capacités des forces armées françaises pour une meilleure efficience de notre système de défense.

La stratégie de défense est notamment centrée sur le citoyen, notamment par :

1. la prise en compte des menaces et des vulnérabilités qui peuvent affecter le territoire national ou la population (terrorisme, catastrophes naturelles ou technologiques, menace balistique, attaques informatiques) ; 

2. le souci d’anticipation et de réactivité face à des « surprises » stratégiques susceptibles de bouleverser la vie quotidienne des Français;

3. la volonté d’impliquer directement les parlementaires et les élus locaux dans le processus de décision intéressant la défense et la sécurité nationale. C’est une exigence démocratique indispensable pour renforcer la cohésion entre la Nation et ceux qui s’engagent à son service ;  




4. le souci de protection de la population et du territoire. Ce dernier connaît une nouvelle impulsion avec la mise en œuvre de moyens spécifiques (surveillance aérienne, maritime et de l’espace extra-atmosphérique, contre les menaces NRBC, la protection des systèmes d’information, la coordination des forces armées et des forces de sécurité intérieure et de sécurité civile) ;

5. la formation des jeunes, des élus et des réservistes vise à améliorer la perception des enjeux de la stratégie de sécurité nationale au sein de la population et à encourager le volontariat.

6. la prise en compte de mesures pour augmenter la résilience (mise en place de moyens modernes d’alerte des populations, définition d’une politique de communication avant, pendant et après les crises, la mise en place d’une politique de prévention, des risques et le développement d’exercices impliquant la population ou ses représentants) ;

7. la politique de mémoire fait partie des politiques publiques qui contribuent à la prise de conscience collective des enjeux d’une culture nationale de sécurité. Le Livre blanc met l’accent sur la commémoration nationale (8 mai, 18 juin et 11 novembre).

 

1-4 Du renforcement des institutions internationales

 

1-4-1 La place de l’Alliance Atlantique au sein de la sécurité collective et la participation française

 

L’Alliance Atlantique est une alliance politico-militaire défensive mise sur pied en 1949 par le Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) pour se prémunir de la menace soviétique. L’objectif majeur est de préserver la sécurité des états-membres et la paix en Europe. 
Après la disparition de l’URSS et de son alliance militaire (Pacte de Varsovie), l’OTAN s’adapte aux nouvelles réalités géostratégiques, devenant un système de sécurité internationale. L’Alliance qui était purement défensive se voit alors confier des missions de prévention et de gestion des crises pouvant porter atteinte à la sécurité européenne. 
Le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale rappelle que l’OTAN et l’Union Européenne n’ont pas vocation à se concurrencer en matière de défense et de sécurité ; l’Union Européenne et l’OTAN sont des organisations complémentaires en matière de sécurité

Le Livre blanc rappelle trois principes à respecter dans le cadre de la participation française à l’OTAN :


1. l’indépendance complète des forces nucléaires françaises,


2. la liberté d’appréciation des autorités françaises, qui implique une absence d’automaticité dans nos engagements militaires et le maintien des moyens de l’autonomie stratégique, notamment par l’accroissement de nos capacités de renseignement ;


3. la liberté permanente de décision, qui suppose qu’aucune force française ne soit placée en permanence, en temps de paix, sous le commandement de l’OTAN.

 

1-4-2 Les enjeux de l’Europe de la défense

 

L’Union Européenne (UE) est devenue un acteur important dans la stabilisation de l’environnement international.
 Après l’adoption du traité de Maastricht en 1992, qui a institué la politique étrangère et de sécurité commune (PESC/PSDC), le sommet franco-britannique de Saint-Malo en décembre 1998 a permis le lancement de la politique européenne de sécurité et de défense (PESD), dont le texte fondateur est la déclaration du Conseil Européen de Cologne en juin 1999.

La politique européenne de sécurité et de défense (PESD) constitue le volet opérationnel de la politique étrangère de sécurité commune (PESC).

 

Le Livre blanc rappelle plusieurs objectifs concrets pour la participation de la France à l’Europe de la défense :

1. participer à la capacité d’intervention globale effective de 60 000 hommes, qui peuvent être déployés pendant un an sur un théâtre éloigné, avec les composantes aériennes et maritimes nécessaires ;


2. être capable de participer à un déploiement opérationnel pour une durée significative, de deux à trois opérations de maintien ou de rétablissement de la paix, et de plusieurs opérations civiles moins importantes, sur des théâtres différents ;


3. collaborer à la montée en puissance des capacités européennes de planification et de conduite d’opérations, militaires et civiles, parallèles au développement des interventions extérieures de l’Union

4. assumer la dynamisation de l’industrie de défense européenne ;


5. Participer à la mise en œuvre d’un Livre blanc européen de la défense et de la sécurité ;


6. Faire de l’Union un acteur plus efficace pour protéger les citoyens.

 

 

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