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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 13:39
Cap Ferret le 18/09/11

UN NOUVEAU FORMAT DES FORCES ARMEES FRANCAISES
POUR LES VINGT PROCHAINES ANNEES
Suite - Deuxième Partie 

5-3  Des Commandos - Marine

La nécessité de disposer d’un navire adapté à certaines de ces  opérations a été examinée précédemment à propos des Commandos - Marine en traitant de la lutte contre le terrorisme et la piraterie en mer, en dehors des frontières maritimes du pays.

Le dispositif nécessaire au contrôle des zones susceptibles d’action de piraterie ou de terrorisme en mer a été décrit comme suit :

- des navires patrouilleurs et des aéronefs pour fournir des informations sur la situation des activités maritime dans leurs zones permettant l’établissement de « Situation Surface » dans la zone, c’est à dire équipés de moyens de détection et d’un système de transmission de données.

- un ou plusieurs navires pour commander ces opérations et capables de :
. établir grâce à un système de transmission de données, la synthèse des situations des activités maritimes fournies par les navires patrouilleurs et les aéronefs,
. de mise  à l’eau et de récupération des embarcations rapides du type « Go Fast » pour les actions d’interception par Commandos - Marine spécialisés ,
. de mise en œuvre d’hélicoptères pour soutenir les actions des Commandos,
. de soutenir par leurs armes les opérations .
. d’hébergement des Commandos - Marine en dehors de leurs activités opérationnelles.

On notera également qu’un tel dispositif devrait permettre d’autres types d’actions utilisant des Commandos - Marine telles que  la protection des plates-formes d’exploitations pétrolières off-shore contre des attaques terroristes, celles-ci étant de plus en plus probables dans certaines régions.

Ce dernier type de navire pourrait s’inspirer des corvettes du type « Gowind-Présence » capable de mise en oeuvre d’un hélicoptère en permanence et possédant les capacités de mise à l’eau d’embarcations rapides par l’arrière.

Ils seraient destinés, non seulement aux opérations de commandos anti - piraterie et de lutte anti-terrorisme, mais également ils pourraient également être destinés à assurer la présence outremer, la surveillance des ZEE et la lutte contre les trafics illicites. 

Ils pourraient se substituer aux navires présentés au paragraphe 5-4 ci-après. Leur nombre serait déterminé pour obtenir une série importante pouvant également fournir des navires pour les « Affaires Maritimes » et la « Douane »

Pour les opérations de Commandos,  5 navires de ce type seraient affectés chacun à un commando et permettraient ainsi de mener des opérations simultanées d’environ 1 mois dans au moins 2 zones assez éloignées tout en gardant un navire et un commando en réserve. 

Pour minimiser leurs coûts, dans un premier temps leurs armes seraient limitées à celles  nécessaires pour assurer les missions exposées au paragraphe précédent. Des structures seraient prévues à la construction pour la mise en place rapide de modules adaptés à la défense aérienne ou à la lutte anti-sous-marine. 

5-4 Des Navires de surface en général

Comme pour les navires cités au paragraphe
5-3, ceux-ci pourraient s’inspirer des corvettes du type « Gowind Présence » capable de mettre en oeuvre un hélicoptère en permanence et possédant les capacités de mise à l’eau d’embarcations rapides par l’arrière.

5-4-1 Missions

Pour assurer leurs missions, les navires de surface devraient être en priorité dotés des moyens opérationnels suivants:

- des moyens de surveillance de tous types, liés à des moyens informatiques pour l’analyse des situations et des moyens de communications et informatiques pour analyser et transmettre les données au commandement.

- des moyens actifs et passifs de Guerre électronique pour assurer en toute sécurité les patrouilles de blocus lors de conflits asymétriques.

- une artillerie d’un calibre maximum de 100 m/m environ pour l’arraisonnement de contrevenants et éventuellement l’appui des troupes en opérations d’interposition en zone côtière lors de conflits asymétriques ou pour la coercition lors du contrôle des Frontières maritimes.

Comme la durée de vie de tels navires est d’environ une trentaine d’années et qu’il est difficile d’être assuré que la conjoncture militaire sera la même dans une dizaine d’années, ces navires devraient être conçus techniquement pour permettre l’installation aisée de modules spécialisés pouvant être remplacés sans changer l’économie générale du navire, par exemple  modules de détection et d’armes anti-sous-marine, ainsi que modules de systèmes d’armes de surface et anti-aériens. 

Concernant leurs missions de présence, leur efficacité dissuasive vis à vis des contrevenants dépendra de l’importance du nombre de navires présents sur zone. Ce nombre sera d’autant plus important que leur coût unitaire sera faible. 

Leurs conceptions architecturales devraient être principalement orientées sur leurs capacités de tenue à la mer dans les zones d’activités prévues. Concernant les vitesses, il ne devrait pas être recherché des niveaux élevés mais l’endurance, les vitesses peu élevées qui devrait être compensé, pour les plus importants, par l’emport d’hélicoptères.

Selon les zones où ils devraient opérer, il conviendrait de distinguer trois catégories de navires dont les principaux caractères seraient les suivants 

5-4-2 Des Patrouilleurs côtiers 

Navires de 400 tonnes environ, seraient consacrés uniquement aux activités de la Gendarmerie Maritime et des Douanes. 

5-4-3 Des Patrouilleurs océaniques

Navires de 1 500 à 2000 tonnes environ, capables de mettre en œuvre un hélicoptère lèger pour augmenter leurs capacités de surveillance maritime. Ces unités seraient  dotées d’un système propulsif pouvant leur permettre une vitesse maximale de 25 nœuds avec un équipage d’une cinquantaine d’hommes. 
Ce type de navire devraient convenir pour les zones au delà des eaux territoriales. Actuellement la Marine Nationale alignerait 14 navires de cette classe, ce qui paraît également insuffisant pour assurer les patrouilles et participer aux opérations extérieures et à la lutte contre la piraterie. 

5-4-4 Des Frégates de Surveillance

Navires d’environ 3 500 tonnes environ, capables d‘une vitesse maximale de 25 nœuds et porteurs d’hélicoptères avec un équipage d’une centaine hommes devraient convenir pour les zones plus océaniques des frontières maritimes ainsi que pour les opérations extérieures à celle-ci.

Une très grande utilisation de la micro-informatique devrait être prévue  en vue de réduire le nombre d’opérateurs dans les activités suivantes :
- équipements de navigation intégrée et pilotage automatique,
- les établissements des situations de zone,
- les mises en œuvre des armes,

5-5 De l’Aéronavale

5-5-1 Du Groupe aérien embarqué

La composition de ce groupe serait limité par PA à :
- 2 flottilles de combat pour l’appui des unités de l’Armée de Terre engagées opérationnellement,
- 1 flottille pour la sureté de la force navale et le guidage d’appui de ces unités,
- 1 hélico pour le sauvetage en mer.  

5-5-2 De l’aéronavale de patrouille et de surveillance maritime

Les deux missions patrouille et surveillance seraient confondues et entreprises par le même type d’avion qui assurera la surveillance des approches maritimes et participera au sauvetage en mer.

Ces avions des types Falcon seraient équipés de moyens de détection et de transmission de données adaptés à leur mission.

Il y aurait :
- 2 flottilles complètes : l’une pour l’Atlantique, l’autre pour la Méditerranée,
- 2 demies-flottilles : l’une pour la zone « Caraïbe » l’autre pour la zone « Pacifique sud ». 

5-5-3 Des hélicoptères embarqués

Ces hélicoptères étant équipées pour la lutte anti - piraterie  par des armes et équipements anti navire, seraient réparties en 2 flottilles destinées aux navires présentés aux paragraphes 5-3 et 5-4. 
2 flottilles seraient constituées et composées d’hélicos de la classe « Dauphin » et répartie l’une sur la façade Atlantique, l’autre sur la façade Méditerranée pour assurer également les missions de service public.    

6- INCIDENCES SUR LE FORMAT DE L’ARMEE DE L’AIR

Des considérations sur ce format ont déjà été publiées dans ce blog les 22/05/11 et  01/06/11 et sous l’intitulé « Réflexions pour un nouveau format de l’Armée de l’Air.

Dans ce cadre l’Armée de l’Air devrait être essentiellement composée de moyens lui permettant d’assurer les missions suivantes :
- le contrôle et la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par un système de détection et de contrôle aérien,
- la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par des intercepteurs judicieusement répartis,
- transporter les unités de l’Armée de Terre destinées à la protection des intérêts et personnels français expatriés,
- appui au sol des unités de l’armée de terre pour les opérations accessibles facilement des bases métropolitaines,
- fournir les transports logistiques urgents vers les DOM-TOM.  
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