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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 11:25
Paris le 25 Avril 2011

DEUXIEMES CONCLUSIONS
DES « LIVRES BLEU MARINE »

DES DEVELLOPEMENTS DES SYSTEMES D’ARMES ET DES EQUIPEMENTS 
DES RELATIONS DES ETATS-MAJORS AVEC LA DGA.

1-DE LA DGA

1-1 Pourquoi une direction générale et non pas une délégation générale?

L’appellation Délégation générale de l’Armement remonte à 1961, époque où existaient des Directions techniques liées aux Etats-Majors de chaque Armée. Elles mêmes déterminées par le milieu spécifique dans lequel elles étaient destinées à opérer : l’Armée de Terre pour le milieu terrestre, la Marine pour le milieu marin, l’Armée de l’Air pour le milieu aérien.

Les directions techniques assuraient d’une part la direction de leurs établissement de recherche et de production et d’autre part un service technique chargé de dialoguer avec les Etats-Majors pour définir techniquement les matériels et équipements à développer.

Pour la Marine la première activité était assurée par la DCCAN et la seconde par le STCAN.

Sur l’impulsion du Président de la République qui croyait qu’en fusionnant ces directions dans une Direction générales de l’armement il s’ensuivrait des économies. Cette manoeuvre pouvait apparaitre logique après avoir fusionné les Etats-Majors dans l’EMA, mais il n’en était malheureusement rien puisque pour l’EMA c’était une fusion opérationnelle alors que pour la DGA c’est une fusion des techniques beaucoup plus liées au milieu.

Rappelons cependant que le Délégué avait une mission beaucoup plus proche de celle du Ministre pour coordonner et arbitrer entre les Directions techniques, ce que n’a pas l’actuel qui dirige des branches ayant des finalités et des objectif différents. 

1-2 De la spécialisation des ingénieurs d’armement

Bien que sortant tous de « Polytechnique » étaient à l’origine répartis entre des corps correspondant au milieu pour lequel étaient destinés les matériels et les équipements dont ils étaient chargés et pour lesquels ils avaient été formés dans des écoles d’application.
- Ecole du Génie Maritime pour le milieu maritime formant les ingénieurs du GM,
- Ecole des Fabrications d’Armement pour le milieu terrestre formant les ingénieurs de la DEFA,
- Ecole supérieure de l’Aéronautique pour le milieu aérien et de l’espace formant les ingénieurs de l’Aéronautique, 
- Ecole supérieure des Télécommunications formant les ingénieurs militaires des Télécommunications.

Avant l’avènement de l’actuelle DGA, il était apparu nécessaire de distribuer ces formations entre les différents corps d’ingénieurs militaires. Ainsi on trouvait dans le corps des « ingénieurs du GM » des ingénieurs ayant reçu une formation « Sup-Aéro » pour l’aéronautique navale et des ingénieurs ayant reçu une formation « Sup-Télécom » pour les transmissions navales et les radars.

1-3 D’une réorganisation souhaitable de la DGA

Actuellement les directions de la DGA, qui devraient avoir une collaboration avec les EM respectifs de 3 Armées, sont les suivantes :
- la direction des opérations (DO) qui conduit les programmes et les opérations d’armement,
- la direction technique (DT) qui assure la conduite technique des programmes d’armement.

Les missions de ces deux directions sont théoriquement définies conjointement par l’EMA et la DGA dans les documents : IG N°125/DEF/EMA/PLANS/COCA et le N°1516/DEF/DGA/DP/SDM. Ces documents sont plutôt abscons !

A la sortie de « Polytechnique » il existe qu’un seule école d’application « L’Ecole des techniques avancées » Si cette école est maintenue comme Ecole d’application pour les ingénieurs d’armement, il serait souhaitable d’y établir des filières spécialisées telles que Génie maritime, Armements terrestres, Génie aéronautique, etc…

De même il serait également souhaitable que les directions de la DGA soient subdivisées en sous-directions spécialisées dans les domaines suivants :
- Constructions navales,
- Fabrications de matériels terrestres,
- Constructions aéronautiques,
- Systèmes d’armes sol-sol et surface, 
- Systèmes d’armes air-sol et air-surface,
- Systèmes d’armes anti-aériens, 
- Systèmes d’armes sous-marins,
- Systèmes de détections électromagnétique, infra-rouge etc…, 
- Systèmes de liaison et de transmission de données.

2-DEVELOPPEMENT DES SYSTEMES D’ARMES ET EQUIPEMENTS

Chaque armée au cours de son existence avait mis en place un processus propre de développements de ses matériels et équipements. Celui-ci découlait en général de la nature des matériels ou équipements en question ainsi que des habitudes de travail des officiers et de ingénieurs de la branche concernée.

Depuis leurs fusions sous l’égide de l’EMA pour la partie opérationnelle et sous l’égide de la DGA pour la partie technique, les processus sont brouillés.

Comme ces développements font intervenir différents acteurs soit opérationnels, soit techniques, soit réalisateurs, il convient de définir leurs rôles dans les processus.
Dans ce qui suit nous voulons simplement rappeler les processus mis en place dans la Marine et qui ont donné satisfaction pour les réalisations suivantes : PA Clemenceau, SNLE, Mer-Mer 38.

3-PROCESSUS MARINE DE DEVELOPPEMENT D’UN NAVIRE-DES EQUIMENTS NAVALS

Ce processus date de l’époque où les industriels d’armement n’avaient pas encore recruté des officiers de marine pour participer à leurs travaux en concevant opérationnellement les nouveaux produits. 

Auparavant les industriels d’armement réalisaient les produis uniquement pour la  Marine Française sur la base des spécifications opérationnelles établies par l’EMM et traduites en spécifications technique par le STCAN. 

Depuis que les exportations d’armement semblent primer les besoins propres de la Marine Française, ces officiers établissent toujours des spécifications opérationnelles mais qui ne peuvent représenter les besoins de la Marine puisqu’ils n’ont pas été élaborés en son sein.

3-1 Parts de l’EMA ou de l’EMM

A l’origine de tout développement il y l’expression d’un besoin opérationnel. Selon les habitudes de chaque armée, habitude découlant du type de produit (Navire, Véhicule, Aéronef), le besoin opérationnel faisait l’objet d’un document plus ou môns détaillé : fiche programme, programme militaire, spécifications opérationnelles.

Nous ne retiendrons que ce dernier terme puisqu’il est dans la logique des spécifications techniques.

La répartition de tâches sur le sujet entre l’EMA et les EM de chaque Armée n’est pas très claire dans les derniers textes. 

La question fondamentale est : Qui entre l’EMA ou les EM d’Armée sont responsables de l’établissement des spécifications opérationnelles ?   

Pour notre part, constatant que ces spécifications sont destinées à amorcer un processus de développement d’un matériel ou équipement pour une Armée, nous pensons que cette activité revient à chaque EM d’armée : EMAT, EMM, EM Air.

Dans deux articles de ce blog, publiés le 15/03/09, il avait été exposé des considérations sur le contenu de telles spécifications.
Comme ces spécifications doivent être techniquement réalisables pour un coût supportable par les budgets, il importe que les officiers qu’y en sont chargés se rapprochent des ingénieurs d’armement chargés des spécifications techniques pour les faire réaliser.

A l’EMM, c’était les Divisions « Navires-Armes » et « Transmissions-Ecoute-Radar » qui étaient chargées des spécifications opérationnelles.
A la DCCAN, c’était le Service Technique des Constructions et Armes Navales « STCAN » qui était leur correspondant technique et qui rédigeait les spécifications techniques.
  
3-2 Parts de la DGA-La Maitrise d’Ouvrage 

Par définition le Maitre d’ouvrage est le donneur d’ordre au profit duquel est relise l’ouvrage. Dans les Armées le Maitre d’Ouvrage est théoriquement le Ministre qui délègue ce rôle à une Direction spécialisée en la matière de l’ouvrage.

Dans l’ancienne organisation de la Marine, en matière de construction de navires, d’armes et d’équipements, la maitrise d’ouvrage était déléguée à la DCCAN assistée par le STCAN qui établissait les spécifications techniques.

Dans l’organisation actuelle aucun texte ne précise laquelle des Directions de la DGA remplit ce rôle : Est-ce la direction technique ou la direction des opérations ? 

3-3 Parts des Industriels de l’armement-Maitrise d’œuvre. 

Le Maitre d’œuvre est une personne physique ou morale chargée par le Maitre d’ouvrage de concevoir et de conduire le développement du matériel ou de l’équipement selon les spécifications techniques établies par ce dernier.

A partir de différents avant-projets sommaires, il établi des avant-projets définitifs et assiste le Maitre d’ouvrage dans le choix des sous-traitants qu’il coordonne pendant la réalisation en s’assurant de la qualité technique de leur prestation.
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