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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 17:16

Paris le 25 Janvier 2013

 

 

 

PERSPECTIVES POUR LES ARMÉES  FRANCAISES

 

DANS LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

SITUATION ACTUELLE

 

Deuxième partie

 

 

 

1-DE L’ARTICLE DE FREDERIC PONS, PUBLIE DANS L’HEBDOMADAIRE « VALEURS ACTUELLES » DU 29/10/2012

 

1-1 De l’article proprement dit sur la mission

 

L’article s’intitule « Mission remplie en Kapisa (Afghanistan) et présente les principales remarques suivantes :

- le succés du retrait français prouverait le recul des insurgés qui ont perdu l’initiative et montre que la relève par les troupes gouvernementales afghanes serait une réalité et ce qui suivra concernera d’abord les Afghans entre eux.

Les talibans n’ayanr jamais fait de cadeaux et beaucoup d’experts avaient prédit une catastrophe et les pertes ne pouvaient être qu’exponentielles pour un résultat proche de zéro.

- les talibans avaient inérêt à nous frapper très fort, pour transformer ce retrait en débacle. Les cibles étaient nombreuses et vulnérables. Une cinquantaine de convois de porte-conteneurs avaient déjà été organisés, ceux-ci d’environ 500 véhicules et 400 conteneurs étirés sur cinq kilomètres et roulant à vitesse réduite.

- entre 2009 et 2010, le pic de la présence des troupes françaises a été de 4 200 hommes, de 6 avions et de 15 hélicoptères.

 

1-2 Des missions définies par le gouvernement français

 

- Accompagner la montée en puissance des forces afghanes pour leur permettre d’assurer elles-mêmes la sécurité de leur pays et de la population.

- Poursuivre l’appui aux forces de sécurité afghanes dans le district de Surobi, comme dans la province de Kapisa où le processus de transition est en passe d’être terminé puisque la responsabilité de la sécurité de ces zones leur a été remise.


- Continuer les missions de conseil et de formation aux forces de sécurité afghanes.


- Assurer le désengagement d’Afghanistan en toute sécurité.

 
 

1-3 Du Dispositif français en Afghanistan

 

Ce dispositif est présenté à titre historique car la participation française n’a jamais céssé d’évoluer en volume, en capacités, en localisation et en missions pendant 11 années.

 

1-3-1 Du dispositif général

 

La Task Force La Fayette, créée le 1er novembre 2009, constitue l’une des sept brigades de combat du Commandement régional Est. Elle avait pour zone d’opération le district de Surobi et la province de Kapisa à l’est et au nord-est de Kaboul.

Déployée sur plusieurs bases et postes avancés, elle accompagnait le déploiement et la montée en puissance de la 3e brigade du 201e corps de l’armée nationale afghane, brigade partenaire de la TF La Fayette.

En appui de cette 3e brigade, la brigade française participait ainsi à la planification et à la conduite des opérations de sécurisation et de contrôle de zone, des missions au profit de la population (neutralisation d’IED, soutien direct à la population avec des actions civilo-militaires).

Elle comprenait : un état-major, deux groupements tactiques interarmes (GTIA), un bataillon d’hélicoptères, des éléments d’appui organiques (artillerie, transmission, renseignement, actions civilo-militaires) et des équipes de conseil ( Advisory Team) qui se sont insérées dans les unités de la 3e brigade afghane pour conseiller les commandants d’unité afghans au quotidien, les accompagner à l’instruction et en mission.

Parallèlement, un pôle de stabilité (ministère des Affaires étrangères) comprenant une équipe de spécialistes est mis en place auprès de la brigade La Fayette afin de soutenir la montée en puissance de la gouvernance des autorités locales afghanes et les projets de développement socio-économiques.

 

1-3-2 Participation de l’Armée de Terre : Les groupements tactiques interarmes (GTIA)

 

Avec la montée en puissance des forces de sécurité afghanes, les GTIA, qui auparavant conduisaient eux-mêmes les opérations sont désormais en appui des ANSF afin de renforcer leur autonomie.

Pour ce faire les forces françaises ont constitué deux GTIA destinés à leur apporter des capacités d’appui (renseignement, artillerie, santé, etc.), de coordination avec les moyens d’appui de la coalition et de la brigade (avions de combat, artillerie, hélicoptères), des forces de réserve, un appui à la planification et la conduite (commandement), une expertise dans les domaines du génie et des actions civilo - militaires.

Avec les forces afghanes, les GTIA mènent des actions au profit de la population et contribuent au renforcement de la gouvernance. Ils contribuent également à la sécurité de la population par la récupération et la destruction de munitions non explosées, telles que des obus, roquettes ou mines.

 

Ces deux groupements sont :

- Le groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa , déployé sur les bases opérationnelles avancées de Nijrab et de Tagab et comprenant : un poste de commandement, un élément de soutien et de santé et des compagnies d’infanterie renforcées d’éléments blindés, génie, artillerie (.

- Le groupement tactique interarmes (GTIA) Surobi, déployé à Kaboul et comprenant un poste de commandement, un élément de soutien une force de réaction rapide.

 

En plus un bataillon d'hélicoptères, basé sur l'aéroport international de Kaboul, et comprenant 8 hélicoptères : 4 Tigre, 2 Cougar et 2 Caracal.
 Ces hélicoptères permettent de conduire des missions de transport de troupes, d’appui des troupes au sol, de surveillance et d’évacuation médicale.

 

Depuis 2009, les OMLT françaises, ou Advisory sont désormais intégrées dans les unités opérationnelles de la 3e brigade du 201e corps de l'armée afghane (état-major ou bataillons – kandaks), qu'elles accompagnent et guident dans toutes leurs missions, à l'instruction ou au combat.

 

Le commandant du contingent national France (NCC France) est l’autorité de coordination nationale pour l’ensemble des forces françaises déployées en Afghanistan et au Tadjikistan. Il est chargé de réaliser l’appréciation de situation et  assure le soutien national (administratif et logistique) de l’ensemble des unités et du personnel français.

Ce commandement national français est assisté par un bataillon logistique, basé à Kaboul et met en œuvre la chaîne logistique au profit de la Task Force La Fayette et de tous les éléments français déployés en Afghanistan.

Ce bataillon logistique regroupe quatre unités :
- un escadron de commandement et de logistique en charge du soutien administratif ;
- un escadron de circulation et de transport en charge du ravitaillement des éléments français ;
- un sous-groupement de maintenance en charge de la maintenance de l’ensemble des matériels de l’armée de Terre déployés en Afghanistan ;
- un hôpital médico-chirurgical assurant une mission de soutien santé dans tous les domaines de spécialité.

 

La France assure les missions d'instruction de l'armée afghane depuis 2002.

La France accompagne depuis 2002 la montée en puissance de l’armée nationale afghane en assurant la formation des militaires afghans dans les écoles.
 L'opération Epidote.

Depuis 2002, la mission a considérablement évolué, passant d’une formation directe au profit des stagiaires à une « formation des formateurs » résolument tournée vers l’autonomisation de l’armée nationale afghane.

 

1-3-3 Participation de la Marine

 

La Marine y a participé sous trois formes : l’une aéronautique, l’autre de troupes spéciales et la troisième purement maritime.

Pour la première forme le Groupe aéronautique embarqué y a opéré à 5 reprises à partir du Porte-avions en mer d’Arabie.

Pour la deuxième forme et sans être en unités constituées de nombreux marins ont contribué aux missions communes de la Task Force La Fayette.

Pour la troisième forme : participation à la composante aéromaritime de l’opération Enduring Freedom (Task force 150) qui a pour mission de contrôler l’espace aéro-maritime du nord de l’océan Indien, d’empêcher le transit de terroristes de la zone Afghanistan vers la péninsule arabique ou la corne d’Afrique, et de lutter contre les trafics illicites (armes, drogues).
Depuis sa création au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la France a pris six fois le commandement de la TF 150, conduisant ainsi une action permanente et soutenue contre le terrorisme.

 

1-3-4 Participation de l’Armée de l’Air

 

Un détachement air est implanté sur l’aéroport civil de Douchanbe, en application du protocole établi le 7 décembre 2001 entre la mission diplomatique française au Tadjikistan et le ministère des Affaires étrangères tadjik, dans le cadre des opérations conduites sur le théâtre afghan.

 

Un détachement aérien de transport au Tadjikistan destiné à mettre en œuvre 2 Transall C 160 et un Hercules C 130  en période estivale.

Undétachement chasse à Kandahar, composé depuis Juillet 2012 de 3 Mirage 2000D 

 

2- COMMENTAIRES SUR LES 0PERATIONS EN AFGHANISTAN

 

Les principaux commentaires sont contenus dans le compte rendu intégral de la Séance du 16/11/2009 au Sénat dont les principaux points sont repris ci-dessous.

 

L’engagement d’Armées étrangères en Afghanistan ayant suscité de nombreuses interrogations non seulement en France mais dans les pays alliés, il a paru souhaitable au Sénat français d’engager un débat sur le sujet.

A la suite de quoi le Sénat Français a établi un compte rendu intégral où sont exprimées les différentes interrogations sur cet engagement .

Concernant les Armées Françaises la situation était la suivante : depuis 2001 près de 4 000 soldats français étaient présents en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité sous commandement de l’OTAN.

 

En vu de participer à ce débat, une mission sénatoriale de cinq parlementaires  s’était rendue en Afghanistan les 26 et 29 octobre 2009 pour connaître les enjeux de la présence de troupes françaises dans ce pays. Elle en a profité pour rencontrer des militaires de l’Armée Afghane formés par les militaires français.

Cette mission en a retiré les enseignements suivants :

- beaucoup de doutes et d’interrogations se portent sur les objectifs de l’intervention, est-ce la sécurisation du territoire, est-ce l’éradication du terrorisme, est-ce la construction d’un état de droit, est-ce l’aide au développement, etc … ?

- faut-il poursuivre cette intervention ou l’arréter ?

 

Ces engagements, nés des décisions prises par le gouvernement de l’époque au lendemain du 11 Septembre 2001, étaient destinés à conforter des objectifs de sécurité collective conformément aux intérêts de la France dans le cadre d’un mandat de l’ONU. Elle a constaté que ces interventions étaient difficiles dans un pays siège de la corruption et du trafic de drogue .

 

Considérant que l’indécision concernant la mission, dont fait preuve le Gouvernement pour savoir s’il fallait la poursuivre ou l’arrèter, le groupe sénatorial a constaté que notre perte d’autonomie stratégique était liée à notre réintégration dans le commandement militaire de l’OTAN, cet organisme appliquant une stratégie purement USA.

 

La conclusion a été donné par le nouveau chef de l’Etat qui a décidé de l’arréter car face à des talibans déterminés évoluant dans leur milieu et terrain naturel il n’y avait aucune possibilité de succés mais par des importants risques de pertes humaines .

 

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