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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 12:31

Paris le 15 OctObre 2012

 

 

LES REVES DES INDUSTRIELS DE L’ARMEMENT NAVAL

 

 

1- Des Industriels actuels de l’Armement naval

 

DCNS est actuellement le principal industriel en matière de réalisation d’armement naval. Il résulte d’une part de la privatisation de l’établissement étatique, la DCAN, et d’autre part de l’absorption des branches du même domaine de Thomson et de Dassault.

 

Les FREMM sont parmi les programmes d'armement emblématiques du Livre blanc. Elles représenteraient le plus grand projet militaire européen, mené par la France en coopération avec l'Italie, et conduit par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement. Le programme FREMM viserait à renouveler la flotte de frégates de lutte anti-sous-marine et de lutte anti-aérienne de la Marine nationale.

Il semblerait que dans une telle politique DCNS soit suivi en France par CMN qui veut donner une cure de jouvence à la célèbre famille des « Combattantes » et au Royaume Uni par BAE Systems dans la réalisation des SNA.

2- Du Programme « FREMM »

 

A l’origine le programme devait se composer  de neuf frégates de lutte anti-sous-marine (ASM) et de deux frégates de lutte anti-aérienne (FREDA), portant à onze le nombre de FREMM commandées pour la Marine nationale. Toutes ces frégates porteraient des noms de régions françaises (Aquitaine, Normandie, Provence, Bretagne, Auvergne, Languedoc, Alsace et Lorraine).

Ce programme franco-italien prévoyait au total la livraison de 21 frégates aux 2 pays.

Les frégates multi - missions devaient constituer à terme l'ossature des flottes de surface dans les différents domaines de lutte à la mer (anti-sous-marine, anti-aérienne, anti-navire et asymétrique). Elles étaient destinées à évoluer sur des théâtres opérationnels interarmées et interalliés.

D'un tonnage de 6000 tonnes pour une longueur de 142 m, pouvant atteindre une vitesse de 27 noeuds, servies par un équipage de 108 personnes, elles sont fortement armées : missiles mer-mer 40 Exocet, missiles antiaériens Aster, torpilles MU90.

Les 9 premières frégates, de type ASM, disposeront en plus de la capacité de frappe dans la profondeur grâce au futur missile de croisière naval qui entrera en service en 2014. Les 2 FREDA sont conçues pour protéger un groupe aéronaval ou amphibie contre les aéronefs et les missiles. Toutes les FREMM devaient pourvoir mettre en oeuvre un hélicoptère NH90, ainsi que des forces spéciales et leurs équipements.

La réalisation des onze FREMM assurera jusqu'en 2022 une part très significative de l'activité de DCNS (principalement sur son site de Lorient, mais également sur ses sites de Brest et Cherbourg) et de nombreux sous-traitants, essentiellement des PME.

 

3-Evolution du programme

 

Il apparaît que ce programme a été conçu principalement dans le but de donner un plan de charge substantiel aux industries d’armement naval. Comme dans la nouvelle organisation étatique de ces industries qui reçoivent leurs commandes de la Délégation générale à l’Armement qui n’a plus de liens organiques avec l’Etat-Major de la Marine dont la mission fondamentale restera d’exprimer les besoins de la Marine pour remplir ses missions.

Or celles-ci ont récemment changées car il ne s’agit plus d’être capables de conduire des conflits navals mais d’empêcher les troubles liés à la piraterie pour assurer une libre circulation du commerce maritime, d’empêcher les troubles liés au terrorisme, de soutenir les forces des autres armées nationales assurant la sécurité de nos concitoyens dans nos anciennes colonies.

 

Ainsi il apparaît que pour justifier ce plan de charge les hommes qui sont à son origine ont bâti un concept opérationnel que l’on pourrait qualifier de conventionnel puisque c’est le seul qu’ils connaissaient. Ainsi l’on s’aperçoit qu’une structure d’armement devrait lier intimement les concepts opérationnels et les réalisations techniques pour y satisfaire. C’était là une des principales raisons de l’existence du Bureau de « La Flotte en construction » à l’Etat-Major de la Marine et des Commissions d’études pratiques dans les ports, c’est à dire constituer des structures de dialogue entre Officiers compétents opérationnellement et Ingénieurs compétents techniquement.

 

4-Nouvelle conception des Forces de Surface

 

Les frégates et navires de souveraineté étaient destinées opérer soit indépendamment en mission de vigilance et de surveillance soit à mener le combat contre des forces navales adverses. Cette perspective n’existant plus, ils devraient être remplacés par des navires moins chers et plus adaptés à la lutte contre la piraterie tels les patrouilleurs du type « Adroit »

 

Autrefois véritable épine dorsale de la Marine, les frégates et navires de souveraineté assuraient la maîtrise du milieu aéromaritime, garantissaient ainsi la liberté d’action sur mer ou à partir de la mer. Autrefois polyvalentes, elles étaient spécialisées en fonction du type de menace et avaient pour vocation la protection de forces (groupe aéronaval, groupe amphibie et, le cas échéant, des navires de commerce) et la participation au dispositif permanent de prévention grâce à leur pré - positionnement dans la durée sur les théâtres de crise potentiels.

 

Lors du possible renouvellement des frégates actuelles par une demi-douzaine pourrait être si les moyens financiers le permettent, mais ce renouvellement devrait principalement être constitué de navires du type « Adroit » moins cher et plus adaptés à la lutte contre la piraterie

 

5-Strategie européenne et nationale

 

Les « Stratégie européenne et nationale » devraient être basées sur les considérations suivantes :

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre et dans les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

 

Ainsi les rôles respectifs des trois CEM nationaux serait d’adapter chaque armée nationale pour la rendre capable de fournir les moyens de mise en pratique de la politique militaire européenne qui peut être définie comme indiqué ci-dessous :

- se maintenir hors des conflits Proches Orientaux, Moyens Orientaux et Extrêmes Orientaux,

- s’assurer de la liberté d’opérer en Afrique pour les entreprises européennes et assurer la sécurité de ses personnels y travaillant,

- maintenir la sécurité des liaisons maritimes avec les pays générateurs du commerce avec l’Europe et pour cela éradiquer la piraterie,

- maintenir la sécurité des liaisons aériennes de l’Europe avec autres les pays et éradiquer le terrorisme aérien,

- éradiquer toute forme de terrorisme terrestre.

 

6-Strategie dans le Domaine Maritime

 

- se poser la question de l’intérêt d’une participation de la composante nationale navale de dissuasion dans le cadre européen,

- maintenir une force aéronavale de lutte de surface et de soutien des opérations terrestres,

- maintenir une force aéronavale d’escorte et de patrouille pour la lutte contre la piraterie,

- maintenir une capacité de déploiement terrestre d’une force d’intervention,

- maintenir une capacité de contrôle et surveillance des ZEE européennes.

 

7- De la Marine française et de ses missions

 

Dissuasion

L'objet de la dissuasion étant d'empêcher une remise en cause de la survie de la France par une puissance majeure hostile et de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.

La dissuasion nucléaire était jusqu’alors le cœur de la stratégie de la défense nationale. Mais comme son objectif était resté néanmoins celui du non-emploi, il apparaît donc que celle-ci pourrait être mise en veilleuse.

 

Action opérationnelle

L'action opérationnelle qui rassemblait les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces, devrait se limiter à la lutte contre la piraterie et le maintien de la liberté sur les voies maritimes pratiquées.

 

8-Adaptation du patrouilleur type « Adroit » aux missions de lutte contre la piraterie

 

8-1 Caractéristiques générales du navire

 

Long de 87 mètres pour une largeur de 15 mètres, L’Adroit affiche un déplacement de 1500 tonnes en charge. Capable d’atteindre la vitesse de 21 noeuds grâce à deux moteurs ABC, et plus de 15 noeuds sur une seule ligne d’arbres, le navire présente une autonomie importante, soit 8000 milles à allure économique. Capable de rester en opération durant trois semaines sans ravitaillement, ce bâtiment, très automatisé, compte 32 membres d’équipage, dont 6 officiers.

 

8-2 Double équipage et effectifs réduits

 

Le  navire compte, en effet, deux équipages (A et B), qui se relaient à bord tous les quatre mois. Le double équipage permet, ainsi, de démultiplier les missions d’un même navire et de l’utiliser longtemps en dehors de ses bases métropolitaines.

Quant à la réduction de l’équipage lié au développement des automatismes, des espaces seront libérés, ce qui permet de conserver des réserves de masses pour l’évolution du bâtiment, par exemple l’ajout de matériels en particulier d’armement.

 

8-3 Le système de lutte et les senseurs

 

Le système de mission Polaris, développé par DCNS qui est une version allégée du système de combat SENIT 9.

 

8-4 La concentration des fonctions en passerelle

 

Toutes les informations sont traitées et analysées par le système, avant d’être présentées au personnel de quart sur des consoles installées en passerelle. Celle-ci, très vaste, concentre en fait non seulement les fonctions de conduite du navire (y compris les outils de commande de la propulsion), mais aussi celles habituellement dévolues au Central Opération (CO).

 

8-5 Le succès du système de mise à l’eau d’embarcations

 

Ce système consiste en deux rampes inclinées pouvant accueillir chacune une embarcation de type commando.

Initialement, l’objectif était de pouvoir déployer ces gros Zodiac d’intervention en mois de 5 minutes. Ce système fonctionne très bien et nous avons pu l’utiliser dans des mers déjà assez formées.

C’est à notre sens l’amélioration la plus importante du dispositif de lutte contre la piraterie qui nécessitera toujours l’emploi de commandos que ce soit pour intercepter les embarcations de pirates ou pour libérer un navire piraté. Dans aucun de ces cas il n’est pas possible d’utiliser les armements classiques de navires du type Frégate.

 

9- Conclusion générale.

 

DCNS a fait faire un très grand pas en concevant le système de mise à l’eau des embarcations pneumatiques par l’AR, quand aux autres équipements ils relèvent du concept opérationnel d’emploi de ce type de navire.

 

 

 

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