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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 16:32

Paris le 15 Mai 2009

 

LES RAISONS LOINTAINES DES PROBLEMES RECURENTS

 DU « CHARLE DE GAULLE »

 

1-QUELS ONT ÉTÉ CES PROBLEMES?

 

-En 1999 lors des essais à la mer, il apparait nécessaire d'allonger la piste oblique,

-En fin 2000, lors de sa traversée de longue durée une pale d'hélice se rompt. Les helices spécialement dessinées sont remplacées par celles en rechange pour les PA Clemenceau et Foch.

-En Mars 2001, avec ces hélices constat que la vitesse maximale n'est plus que 25 noeuds, inférieure de 2 noeuds à la vitesse contractuelle.   

-En Février 2009, des vibrations anormales sont constatées dues à l'usure abnormale des pieces d'accouplement de 2 turbines à leurs lignes d'arbre. Le progamme d'activité est suspendu plusieurs mois pour expertise et réparations.

-Le 4 Mai 2009, Le ministre de la Défense a confié ce jour qu'il s'agissait d'une "malfaçon" et demandé que "l'on pousse les investigations au maximum". Le Charles-de-Gaulle devrait être remis à disposition de la Marine en Septembre 2009.

 

A la suite des ces problèmes, la question de la responsabilité du maitre d'oeuve technique (DCNS) est posée?

Il semble qu'il ait eu surtout des erreurs de conception opérationnelle. Pour essayer d'en comprendre les raisons, il convient de revenir sur l'histoire du Clémenceau. Ce navire n'a jamais eu de tels problèmes alors qu'il était le véritable premier PA construit pour  la Marine Nationale.

 

2-HISTOIRE DU CLÉMENCEAU

 

Ce PA a été mis sur cale en 1955 et son sistership Le Foch en 1957,  avec comme missions d'assurer la présence de la France dans les opérations extérieures, de maintenir notre indépendance vis à vis de l'Otan et d'affirmer notre souverainté nationale  

 

A cette époque il existait à l'EMM une Division Navires-Armes chargée de conduire les études opérationnelles relatives au renouvellement de la Flotte. En son sein , le bureau de la "Flotte en constuction" était chargé d'établir les spécifications oparationnelles en liaison avec le Service Technique des Contructions navales chargé des spécifications techniques.

Pour concevoir ce nouveau PA le chef de ce bureau, de la spécialité de cannonier, s'était adjoint un oficier breveté Aéro ayant servi sur les PA US (La Fayette et Bois Belleau) prétés à la France. Il s'était également adjoint des officiers d'autres spécialités d'autres bureaux de l'EMM.

Il avait ainsi constitué une "équipe de marque" travaillant continuellement ave le STCAN. Cette organisation explique pourquoi ces deux PA sont rentrés en service sans problèmes majeurs.  

 

Leurs spécifications opérationnelles peuvent se résumer comme suit:

-Déplacement 24 200 t, propulsion 2 turbines de 128 000 CV, vitesse maxi 32 noeuds,

-Aviation embarquée: 40 aéronefs (Assaut Super Etendard 11 t, Chasse Crusaders, Hélicos).

 

 

3-HISTOIRE DU CHARLES DE GAULLE

 

Ce navire a été mis sur cale en Avril 1989 avec comme missions l'attaque d'objectifs au sol, en mer, aérienne, soutien et dissuasion.

 

Il a été cherché en vain sur le site Internet du Ministère à la rubrique "Marine" ce qui pourrait corespondre à l'ancien bureau de la "Flotte en construction". En fait il apparait que, dans l'inter-armisation, ses compétences aient été absorbées à l'EMA par d'une part la Division "Capacité et Equipements" disposant du collège des officiers de cohérence opérationnelle et du bureau des officiers de cohérence de programme et d'autre part la Division "Espace Programme Interarmées".

 

Il convient de noter que la date de mise sur cale de ce PA correspond grossièrement à la chute du "mur de Berlin" et que son entrée en service était programmée pour Mai 2001, donc proche de celle du 11/09. Les missions qui lui étaient pévues pouvaient déjà apparaitre pléthoriques et l'on aurait pu reviser celles relatives à la defense aérienne et à l'attaque des objectifs à la mer.

 

Selon les missions prévues, ce PA était destines à mettre en oeuvre un groupe aérien composé d'intercepteurs "Rafale Marine" pesant 14 t et d'aéronefs d'assaut "Super Etendard Modernisé" pesant 12 t. Si l'on avait tenu compte de l'évolution des opérations potentielles à la suite des derniers évènements, il n'était plus nécessaire de pévoir des capacités de défense aérienne et d'attaque d'objectis en mer. Ainsi il  aurait été souhaitable que la Marine se retire du programme Rafale commun également à l'Armée de l'Air.

 

La réduction de ses missions, donc de ses capacités opérationnelles, aurait permis de réduire le tonnage du PA. Celui-ci, à l'origine calculé pour 37000 t, ne serait pas monté à 40 600 t. Ainsi la puissance de la propulsion nucléaire aurait été suffisante pour les mises en l'air des aéronefs.

 

Les caractéristiques techniques pour la propulsion et l'énergie peuvent être résumées comme suit:

-Propulsion: 2 chaudières nucléaires de 120 MW, 2 turboréducteurs de 38 000 CV, 4 hélices à pas fixe,

-Energie: 4 turboalternateurs de 4 000KW, 4 D de 1 100 KW, 4 turbines à gaz de 250 KW.

 

C'est donc là une des principales raisons de ses problèmes: inadaptations des spécifications opérationnelles de ce navire aux opérations potentiellement prévisibles.

 

4-CONCLUSIONS

 

S'il est trés probablement certain que le transfert de l'établissement des spécifications opérationnelles de la Division "Navires et Armes" de l'EMM à la Division"Capacité et Equipements"de l'EMA n'a pas arrangé les choses,

 

Il apparait également que les décisions politiques de soutenir la Maison Dassault (Dassaut Aviation) en faisant utiliser le "Rafale" par l'Armée de l'Air et la Marine a aussi compliqué les problèmes du PA.

 

Rappelons enfin que dans notre blog ont été publiés le 15/03 deux  articles sur l'inérêt des spécifications opérationnelles et que la manière de les concevoir n'est pas suffisamment enseignée aux nouvelles générations d'officiers de marine..


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12 mai 2009 2 12 /05 /mai /2009 16:19

Paris le 12 Mai 2009


AVANT-PROPOS

 

Dans des précédents articles il avait été traité de ce sujet qui porte à une certaine contestation. Il y avait particulièrement notés les inexactitudes, sinon contre-vérités, des déclarations du Ministre et du CEMA.

 Après avoir fait publier dans ce « blog » les propos de l'Amiral Jean LACAILLE sur sa lecture du « Livre Blanc sur la Défense », cet officier général s'exprime de nouveau directement dans le présent « blog ».

On notera que le ton d'expression est conforme à celui défini par le précédent article.

 

A PROPOS DU PENTAGONE A LA FRANCAISE

 

Contrairement aux récentes affirmations du Ministre de la Défense, Mr Hervé Morin et du Chef d'Etat Major des Armées, le Général Georgelin, le « Pentagone à la française » ne sera pas une source d'efficacité accrue, mais bien l'inverse, un boulet plus qu'une aide .

Il s'agit plutôt d'une simple affaire immobilière imposée à la Défense dans le vaste chamboulement que la RGPP ( Révision générale des politiques publiques ) a déclanché à tous les ministères, dès avant les conclusions du fameux Livre Blanc.

Pari dangereux et pas du tout assuré de réussite, tant le marché immobilier est incertain et volatile . La vente de l'Hôtel de la Marine , quelle valeur ? Le boulevard St Germain, combien ? .....etc, ...Cela comblera-t-il les frais de construction et de fonctionnement du nouveau Pentagone ? Rien n'est moins sûr ... Y prévoir 10 000 militaires et civils alors que les Forces vont voir leurs effectifs fondre comme neige au soleil . Pure folie, inacceptable au vu de la réalité des Forces !

Quant à l'efficacité opérationnelle ? Des Etat-Majors pléthoriques, une duplication des compétences, la dilution des responsabilités . Une gageure ..

Les moyens de communications modernes : satellites, internet, intranets, visioconférences et autres, permettent pourtant très facilement de travailler ensemble tout en étant très éloignés . Comment font les chefs d'Etats pour communiquer entre eux et sur des sujets autrement plus épineux et importants que les échanges au quotidien des Etat-Majors ?

Des Etat-Majors interarmées sur le terrain, oui . Un Etat-Major Général omniprésent, omnipotent, non . D'ailleurs, dans toutes les OPEX actuelles, c'est bien la règle : il suffit de voir le bon fonctionnement des état-majors interarmées et même .... interalliés sur les Bâtiments-amiraux de l'EUROMARFOR, des TF 150, etc ...

Qu'on se souvienne - même si cela va paraître paradoxal, et surtout «  politiquement incorrect » ! - de la guerre d'Algérie . Gagnée militairement, même si, politiquement, elle fut  hélas ! perdue : les Etat-Majors étaient séparés et la direction générale des opérations était menée au sein d'un Comité des Chefs d'état-major . Il n'y avait pas à l'époque d'Internet, de satellite, simplement des Télex et des téléphones à cadran ! Mais sur le terrain, un bon nombre d'organismes opérationnels interarmées, en particulier en matière de renseignement, assuraient une excellente coordination à partir des trois Corps d'Armées .


Mais en ces temps là, on marchait à la CONFIANCE, et non au CONTRÖLE !   


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6 mai 2009 3 06 /05 /mai /2009 11:35

Paris le 6 Mai 2009


NOUVEAUX TONS DES ARTICLES

Les précédents articles visaient à faire comprendre à l'EMM, et ceci à travers les visiteurs du "Blog", que les formats actuels adaptés par la Marine Française ne convenaient plus aux menaces potentielles actuelles.
Or, d'aprés les récentes déclarations du CEMM à Lann-Bihoué, il apparait que ces idées ne lui soient pas parvenues.

Devant de telles positions et plus particulièrement devant  les impérities constatées dans la lutte contre la piraterie dans la Corne d'Afrique , il est estimé que les tons des articles du blog doivent devenir plus critiques sur les points suivants:
-d'une part sur la manière de mener cette lutte, manière qui relève principalement de la responsabilité du CEMA puisqu'il en est ainsi depuis le Décret N°2005-520 et dans une moindre mesure du CEMM.
-d'autre part sur les moyens opérationnels adaptés à cette lutte, moyens qui relèvent de la compétence du CEMM et du Ministre. La décision de ce dernier , pour soutenir l'Industrie Navale de financer un troisième Batiment de projection et de commandement, apparait aberrante lorsque l'on sait le manque flagrant de Frégates de surveillance (Type Floréal) et de patrouileurs de sauvegarde maritime (Type P 400) pour lutter contre la piraterie.

Remarquons également que, dans des autres domaines de la compétence de l'Armée de Terre et de l'Armée de l'Air, l'on est amené à constater des impérities analogues dans la lutte en Afghanistan contre les Talibans et Al Qaeda.  

 
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 18:20
Paris le 6 Mai 2009


Deuxième suite aux Réflexions sur un Pentagone à la française 


PROPOS DU CEMA 

Le CEMA exprime l'opinion que aujourd'hui tout fonctionnant en interarmées, aussi bien la conduite des opérations que la préparation de l'avenir, il était temps de regrouper les états-majors.
On pourrait penser que cet officier général, issu de l'Armée de Terre, a été marqué par l'autonomie des "Armes" au sein de cette armée. Il semble faire une confusion entre "interarmes" et "interarmées", ce qui n'est pas la même chose, en effet les "armes" sont spécfiques du type d'engagement tandis que les "armées" sont spécifiques du milieu où elles opérent.

Le CEMA ajoute que cela fonctionne ainsi aux USA et en Grande Bretagne.
Cette assertion est également inexacte car s'il connaissait les USA il saurait que le domaine naval il existe 3 forces: l'US Navy, les "Marines" et la Coast Guard.
Il ignore également que son homologue US joue le rôle de coordinateur au sein du "Joint chiefs of staff committee" et que le chef d'EM de la Marine a le titre de "Chief of naval opérations".

Pour justifier ce regroupement, il signale le besoin de relation permanente avec les chefs d'état-majors de chacune des armées dont les conseils lui sont précieux . S'il a besoin de leur conseils c'est qu'il ne se considère pas comme un coordinateur mais comme un "Commandant en chef suprême".

L'on constate dans cette attitude les troubles générés par le Décret N°2005-520, pris sur l'initiative de son prédécesseur. Il existe alors une confusion entre le "Chef des Armées" qui est constitutionnellement le Président de la République et le CEMA qui n'est que son chef d'état-major. Ce dernier ne peut donc être considéré comme le chef des armées et sa présence au changement de Préfet Maritime à Toulon ne se justifiait en aucune manière.  
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 17:45
Paris le 4 Mai 2009

SUITE DES REFLEXIONS SUR LE PENTAGONE A LA FRANCAISE 

PROPOS DU MINISTRE
Lorsqu'il qualifie la création d'un pentagone à la français de "révolution copernicienne", c'est à dire de transformation radicale ,  il ne semble pas connaitre ce qu'il veut exprimer. En fait il devrait bien y avoir une révolution copernicienne mais ce sera dans la manière dont seront conduites à l'avenir les opérations militaires.

Lorsqu'il déclare que les Armées travaillant ensemble sur les théâtres d'oparations du monde entier, elles doivent au niveau central sortir de la logique des chapelles.
Cette assertion donne l'impression qu'il n'a pas compris que chaque Armée doit être conçue pour le milieu dans lequel elle opère. Ainsi quelle pourrait être l'action de l'Armée de Terre dans la lutte contre la piraterie en mer?

Lorsqu'il annonce que pour son ministère l'opération sera au pire neutre et au mieux permettra de faire des économies.
On veut bien le croire mais on ne comprends pas le besion de caser de l'ordre de 10 000 personnes sur le nouveau site alors que les effectifs des Armées vont subir des réductions drastiques par suite de l'importance croissante des déficits publiques.

 
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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 16:52
Paris le 1er Mai 2009


D'UN PENTAGONE A LA FRANCAISE 

DES REFORMES 

A propos des réformes en cours ou à venir, il convient de rappeler qu'au début de l'année 2007 l'Institut de l'Entreprise avait fait paraitre un livre intitulé "Cest possible, voici comment...Lettre ouverteà notre prochain(e) président(e)". Livre  dans lequel était préconisé en priorité la remise en ordre de nos dépenses publiques et des administrations publiques par la réforme de l'Etat.

Il apparait donc qu'aprés son élection Mr Nicolas Sarkozy, convaincu du bien fondé de ces suggestions, ait fait siennes ces recommandations en mettant en place la "Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP)".
Paralèllement pour faire réfléchir aux missions des Forces Armées, il mettait en place une Commission d'un "Livre Blanc pour la Défense" d'une contexture théoriquement plus opérationnelle que la RGPP.

La simultanéité de ces deux actes a entrainé des confusions au sein du Ministère de la Défense alors que les travaux demandés relevaient de finalités différentes, le premier visait à réduire les déficits publiques tandis que le second visait à redéfinir un système de défense.

Il s'en est suivi des réformes d'une part dans le domaine civil de l'Etat, parfois difficiles à être admises par le pays et d'autre part dans son domaine militaire.
Dans ce dernier, à part les réactions du Groupe "Surcouf", les réformes ont plutôt admise par le monde des Armées. Les principales raisons peuvent être que le personnel du "rang" est formé pour obéir sans discussion et que le personnel de "trés haut rang" veut conserver sa place.

La presse vient de publier les déclarations de Mr Hervé Morin, ministre de la défense, annonçant la mise en route d'un Pentagone à la Française pour l'année 2014. Cette réforme relève à l'évidence de la RGPP et non pas du domaine opérationnel comme a l'air de le penser le CEMA dans sa dernière déclaration à la presse.

A cette occasion le Ministre et le CEMA se sont exprimés dans la presse en présentant des inexactitudes, pour ne pas dire des contre-vérités. Il parait donc important de les relever et feront l'objet d'articles suivants .
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1 mai 2009 5 01 /05 /mai /2009 17:05
Par suite de difficultés récentes pour publier de nouveaux articles, je me vois dans l'obligation d'ouvrir un nouveau BLOG chez un autre prestataire de service. Ce blog, intitulé "EstienneMarine" traitera des mêmes sujets que le précédent.
Il est accessible à l'adresse <http://estiennemarine.blogspirit.com/>. 
Merci de votre compréhension.


 
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11 avril 2009 6 11 /04 /avril /2009 15:41
Paris le 11 Avril 2009
Avant Propos

 

L’Amiral Jean Lacaille avait rédigé cette article en vue de le faire paraître dans la revue « La Baille » des anciens élèves de l’Ecole Navale. Cette revue n’a pas voulu le présenter en entier, probablement à cause de son caractère actuellement politiquement incorrect.

Le « Pacha » du blog « Une Pensée Navale Rénovée », le Pacha comme s’intitule Dominique Merchet du blog « secret-défense », a estimé que ces propos rentraient totalement dans la ligne actuellement soutenue par le blog.

C’est pourquoi ces propos sont publiés dans cet article.

 

PROPOS DE L’AMIRAL JEAN LACAILLE, à la suite de la lecture du Livre Blanc

 

LA  DEFENSE : Dissuasion, Protection, Projection …et DECEPTION !

 

Oui, DECEPTION : au sens anglais du terme : « tromperie, supercherie, fraude (Dictionnaire Harraps)

Car le fameux Livre Blanc et la Loi de Programmation Militaire ne sont que des avatars de la fameuse RGPP ( Révision Générale des Politiques Publiques ) révisions touchant tous les Ministères . Cette révision était déjà lancée avant la création d’une « Commission du LIVRE BLANC » et avait déjà fixé le cadre des économies à faire, et donc le volume dans lequel pourrait survivre la Défense était fixé .

Des « audits » très discrets menés par des économistes, des statisticiens, des Contrôleurs des Armées, des Enarques avaient abouti à des relevés de décision, plus abscons les uns que les autres débouchant sur la conclusion suivante : « La Défense : n milliards, pas plus . Avec ça, débrouillez vous ! »

Alors, on a créé une  «  Commission du Livre Blanc «  à base d’Enarques, de Préfets, de Journalistes, d’Universitaires, tous ignorants, sauf de façon livresque ou médiatique, de la « Chose Militaire », et plus encore de l’opérationnel. Parmi les 37 membres de la Commission, 5 vrais militaires seulement : le CEMA ( Chef d’Etat Major des Armées – omniprésent et omnipotent ) un Amiral, Conseiller du Ministre et 2 Généraux de corps d’Armée, l’un de Terre, l’autre de l’Aviation. Seuls trois Chefs de Corps des 3 Armes en tout et pour tout . ont été auditionnés .

Après de nombreuses auditions de tous ordres y compris de personnalités internationales, la Commission a enfin accouché d’un « Livre Blanc » censé définir la « STRATEGIE » de notre pays, à la satisfaction des «stratèges» autoproclamés .

Que constate- t- on à la lecture de ce texte ?

Tout d’abord, une analyse déficiente des menaces: la pandémie grippale, les tsunami, les catastrophes naturelles ont autant de poids que le terrorisme ou les désordres en Afrique ou dans le tiers monde. De plus, on ne voit pas de définition de critères d’emploi de la force militaire sur le territoire national ou à l’étranger .

Pas de priorités géostratégiques, ni de précisions sur les ambitions militaires de notre pays.

 On sera peut-être mieux «renseignés » compte tenu de l’effort financier fait sur ce chapitre, mais on pourra  moins agir .

 

La loi de programmation militaire qui découle de ce Livre Blanc aboutit donc à une réduction homothétique des forces qui ne sauront plus très bien à quelles menaces elles devront réagir, sur quels terrains, dans quelles conditions et avec quels moyens.

Alors on « redéploie » les unités en les réduisant, on « mutualise » la logistique ….va pour les achats de véhicules, passe encore pour l’habillement, mais quid des pièces de rechange des avions de l’Armée de l’Air et de la Marine par exemple, ou des pièces nécessaires aux bâtiments de guerre . On démantèle, on crée des Bases de défense pour concentrer les soutiens .

 

DECEPTION  aussi maintenant, au sens français du terme ….

Déception des officiers et cadres des Armées qui vont voir leurs effectifs et leurs moyens diminuer, sans bien savoir où ils vont, quelles seront leurs missions . Déception aussi de voir que tous les efforts de rationalisation, de regroupement déjà réalisés lors de la professionnalisation des Armées vont être annulés ou bousculés .

 

Déception aussi des citoyens qui voient disparaître de unités, des régiments installés dans leurs villes depuis des décennies

 

La Défense a manqué une occasion historique de se réformer vraiment, sainement .

Un CEMA omniprésent et omnipotent, des Chefs d’Etat-Major d’Armées réduits à fermer des installations, à « inaugurer les chrysanthèmes », des Etats-Majors pléthoriques, des Opérations menées directement du Centre d’Opérations des Armées par des officiers des trois armes . Est-il normal que les actions contre la piraterie en Somalie soient menées directement de Paris alors qu’il y a sur place un Amiral, Al Indien, avec des bâtiments de guerre ? Aucune délégation, aucune initiative laissée aux gens de terrain …

 

Comme l’écrivait avec justesse le Général Vincent Desportes :

 « Il faut avoir la lucidité d’apporter des réponses lucides et courageuses parce que nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes de demain en nous contentant des solutions d’hier . Si nous voulons nous préparer aux nouveaux types de guerre, à celles que nous devons mener, non pas à celles dont nous rêvons parce que nous savons les faire .

Pour faire face à la mutation en cours, il faut penser autrement »

 

Oui, vraiment, DECEPTION  dans tous les sens du terme !

J.L            

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7 avril 2009 2 07 /04 /avril /2009 14:03

Paris le 1er Avril 2009

 

 

POUR UNE RENOVATION

 

DU LIVRE BLANC SUR LA DEFENSE

 

 

 

1-POURQUOI RENOVER LE LIVRE BLANC SUR LA DEFENSE

 

Le document actuel a été rédigé à la fin de l’année 2007 par une Commission ad hoc, composée en majeur partie de personnalité de monde civil français et étranger, et ceci dans les conjoncture financières et opérationnelles du moment.

 

Depuis cette période de nombreux changements sont apparus tant dans le domaine financier qu’international.

 

Le premier changement concerne la crise financière et économique mondiale. Elle devra pousser le Gouvernement français à juguler les déficits financiers avant les prochaines élections présidentielles. Inévitablement la réduction du déficit ou du moins le frein à son accroissement, amèneront inévitablement des réductions financières dans les dotations des trois Armées, celles entraîneront donc des limitations dans les formats des Armées et donc une  nouvelle configurations des missions qu’elles devront assurer.

 

Le deuxième changement concerne le domaine des relations internationales dont les principaux sont:

-le départ de Mr Georges W Bush et son replacement par Mr Barack Obama entraînant un changement de l’attitude des USA vis à vis de l’OTAN.

-corrélativement au mouvement des Présidents des USA, les changements de la stratégie des USA en Irak, en Afghanistan et au Pakistan.

-l’apparition non prévue d’un nouveau théâtre d’opérations navales dans la corne d’Afrique avec la piraterie en mer.

 

2-COMMENT RENOVER LE LIVRE BLANC SUR LA DEFENSE

 

La principale critique, présentée dans l’article intitulé «  Inadaptation de la Commission du Livre Blanc » concernait l’absence de personnels des Forces Armées dans la Commission « ad hoc ».

 

A la suite d’une correspondance échangée avec le Général Salvan, celui-ci confirmait cette critique reproduite ci-dessous :

« Cela dit, il me paraît essentiel de ne pas laisser la réflexion stratégique et sur la défense aux mains des énarques et universitaires. La baisse d’influence de nos armées dans la société française me semble préoccupante : il y avait des ministres militaires sous la Monarchie et la III° République .. Les derniers écrits stratégiques importants furent ceux de Castex, Beaufre et Poirier… Or nos chefs d’état-major, depuis au moins trois décennies, s’en moquent, quand ils ne se félicitent pas de cette carence. »

 

 

Pour mettre en place une rénovation du « Livre Blanc sur la Défense », il conviendrait de confier ce travail à l‘Etat-Major des Armées, dont c’est le rôle fondamental, ainsi qu’à chaque Etat-Major d’Armée .

 

Au niveau de l’EMA,

Les thèmes de ses travaux pourraient être, par exemple, les suivants :

-premièrement examiner ce qui est en train de changer dans les antagonismes du monde d’aujourd’hui, Si cet examen pouvait relever des personnes issues de la société civile dans la précédente commission, il n’y a aucune raison que les personnels des armées n’y soient pas aussi compétents. On en déduirait que l’Arc de Crise, précédemment défini par le Livre Blanc, devrait être redéfini pour le limiter dans l’Est à la Corne d’Afrique et englober dans l’Ouest l’Afrique Occidentale.

-deuxièmement imaginer les adversaires potentiels ainsi que la nature de leurs menaces dans la conjoncture actuelle et future proche, ce travail ne peut relever que la compétences de personnes ayant une expérience opérationnelle. Pour cela examiner à nouveau les sources de renseignements qui devraient être plus orientées sur le renseignement humain.

-troisièmement en déduire les formes de conflits et leurs théâtres probables, pour cela l’expérience opérationnelle des personnels des armées est nécessaire.

-définir les programmes opérationnels des moyens nécessaires en vue de les spécifier à l’industrie d’armement, domaine de compétence de chaque Etat-Major d’Armée ;

 

Au niveau de l’EMAT

Les thèmes de ses travaux pourraient être, par exemple, les suivants :

En s’inspirant des travaux des travaux du Lt-Cnel David Galula, du Gal Vincent Desportes et de Pierre Servent, l’Armée de Terre, celle-ci pourrait constaté que :

- par suite de la création de l’unité européenne, les antagonismes entre nations du vieux continent ont pratiquement disparus et il n’est plus nécessaire de se concentrer sur les batailles aux frontières ni d’imaginer une nouvelle ligne « Maginot », l’ancienne principale mission de l’armée de terre a ainsi disparue.

- de nouvelles opérations apparaissent les OPEX, celles-ci ne devrait pas nécessiter les formats de guerre conventionnelle mais des formats d’unités opérationnelles tels ceux utilisés en Algérie, c’est à dire des unités organisées sous forme de Groupements tactiques ou de Commandos.

- développer la recherche du renseignement humain et adopter les tactiques décrites dans les travaux précités

-la technologie n’est plus un gage de supériorité et qu’en conséquence les véhicules blindés de toutes sortes ne sont plus aussi nécessaires mais qu’il faut prévoir de plus nombreux hélicoptères. De même l’inutilité de bourrer le combattant d’équipements individuels lourds et d’électronique.

- elle aurait préparé elle-même ses nouveaux déploiements sans subir ceux décidés par d’autres organismes pour des motivations extérieures à la finalité de cette Armée.

 

Au niveau de l’EMM

Les thèmes de ses travaux pourraient être, par exemple, les suivants :

En s’inspirant des travaux sur une « Pensée Navale et Maritime Rénovée », la Marine pourrait constater que :

-ses principales missions quotidiennes concerneront le contrôle des frontières maritimes(le contrôle des zones économiques exclusives, la surveillance des pêches et le sauvetage en mer), assurer la liberté de la navigation. Elles pourront également concerner l'assistance aux populations côtières.
Ces activités ne nécessitent pour la plupart que de nombreux navires d’un tonnage réduit et peu sophistiqués. Mais cependant en spécifiant certains pour les doter d’hélicoptères et de mise en œuvre de commandos-marine.

-la lutte contre les trafics illicites et la piraterie pourrait également rentrer dans ses missions quotidiennes et nécessiterait le même type de navires que précédemment.

-pour ses avions de patrouille maritime, la mission principale serait la surveillance de l’espace marin de surface.

-la configuration de la Flotte mutera des quelques navires d’un tonnage important et capables de faire face à toutes sortes de menaces à de nombreux navires de faible tonnage équipés surtout en électronique et informatique. 

-pour l’appui de forces terrestres engagées dans des opérations de maintien de l’ordre ou d’interposition nécessiterait des navires de débarquement et de navires de surface munis d’armes contre la terre peu sophistiquées.

-pour cet appui des forces terrestres par un PA, celui-ci ne nécessiterait que des avions d’appui au sol.

-dans les cadres des opérations de maintien de l’ordre ou d’interposition, les menaces aériennes et sous-marines seraient réduites.

 

Au niveau de l’EMAA

Les thèmes de ses travaux pourraient être, par exemple, les suivants qui pemettrait à l’Armée de l’Air de constater que :

-les menaces aériennes sur le pays auront diminuer il qu’il n’est plus nécessaire d’avoir une majorités d’avions de chasse.

-les dispositifs importants de défense aérienne peuvent être réduits .

-l’engagement dans de nombreuses OPEX entraînerait le développement d’une importante flotte de transport aérien militaire.

-ce même engagement nécessiterait de posséder de plus nombreux avions d’appui tactique des troupes au sol-

-la protection des bases aériennes ne nécessitera plus l’existence de Commandos de l’Air, cette protection étant assurée par le Gendarmerie.

 

3-CONSEQUENCES POUR L’INDUSTRIE D’ARMEMENT

 

Il apparaîtra à l’évidence que le Livre Blanc a été largement inspiré par le soutien à l’Industrie d’Armement. En effet alors que jusqu’ici le Budget des Forces Armées permettait à l’Industrie d’Armement de se développer et d’exporter, un nouveau format de chacune des trois Armées ne le permettra plus. En effet, comme le soulignent les auteurs précités, la technologie n’est plus un gage de supériorité dans les conflits asymétrique. Ce qui est devenu ce gage de supériorité est l’habileté dans la manœuvre psychologique.

Celle-ci suppose que les moyens de brouillage des senseurs, des armes et des communications continus à être développés.

 

Concernant l’exportation, jusqu’ici l’Industrie d’Armement présentait ses produits en invoquant leur utilisation par les Forces Armées Françaises. De leur côté les clients potentiels avaient le raisonnement simpliste consistant à vouloir s’équiper de moyens opérationnels équivalents à ceux des Nations Occidentales. Comme par suite de la crise financière et économique et l’entrée en jeu du terrorisme et de la piraterie, ces Nations vont avoir tendance à moins sophistiquer leurs moyens mais en contre partie de les avoir en plus grand nombre.

 

On peut donc se demander s’il est toujours possible d’exporter des produits de l’Industrie d’Armement ?

La réponse est affirmative, mais il faut s’y prendre d’une autre façon !

 

Ce ne sont plus tellement des équipements et des matériels qui seront vendus, mais surtout « du savoir faire opérationnel suivi par du savoir faire technique ». Ce sont là les deux domaines où les Nations Occidentales continent avoir une certaine avance par rapport à leurs clients potentiels.

 

Pour ce faire les Industriels d’Armement devraient être précédés par des Officiers doués d’importantes compétence opérationnelles pour aider les clients potentiels à définir leur système de défense et à spécifier leurs besoins 

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25 mars 2009 3 25 /03 /mars /2009 14:05

Paris le 19 Mars 2009

 

 INTERVENTIONS DE PROTECTION

 DES INSTALLATIONS PETROLIERES ET GAZIERES OFF-SHORE

 

 

AVANT-PROPOS

 

Dans un précédent article à propos de la Base d’Abu Dhabi, il a été fait l’inventaire des points sensibles des Emirats Arabes Unis représentés par les installations pétrolières et gazières off-shore. Comme ce type d’installation existera de plus en plus dans le Monde par suite de la nécessité d’augmenter les ressources en la matière, le présent article vise à présenter les dispositions requises par leur protection.

 

1- DESCRIPTION GENERALE D’UNE INSTALLATION

 

D’une façon générale l’exploitation d’un Champ Off-shore, pétrolier ou gazier, nécessite deux types d’installations: les plateformes en mer, le terminal situé soit sur le rivage, soit sur une île et quelques fois sur une plateforme en mer.

 

1-1 Le champ, à proprement parler, est constitué par:

-les plateformes des puits qui ont servi à les forer, et d’où partent les tuyautages d’injection de fluides pour l’extraction et où arrivent les tuyautages de production.

-les puits eux-mêmes sur le fond.

-les tuyautages d’injection et de production reliant le puits à sa plateforme.

-la plateforme principale, située en bordure  du champ.

1-2 La Plateforme principale comprends en général les éléments suivants :

-la centrale électrique,

-les quartiers d’habitation,

-le poste central de communication,

-une aire d’atterrissage d’hélicoptère,

-le premier étage technique de séparation des fluides d’exploitation et des fluides de production (Pétrole et Gaz),

-les départs d’oléoducs et de gazoducs vers le ou les terminaux,

-éventuellement l’amarrage d’un navire de stockage,

- éventuellement un poste de chargement.

1-3 Le Terminal comprends en général les installations suivantes :

-l’arrivée des oléoducs et des gazoducs,

-les réservoirs de stockage,

-les raffineries pétrolières,

-les installations de liquéfaction du gaz,

-le Centre local de contrôle,

-les conduites de chargement et les appareils de mesure des quantités,

-les postes de chargement des navires de transport du pétrole ou de gaz,

-les facilités portuaires,

-la base –vie. 

 

Cette description de la complexité d’une installation montre déjà les difficultés pour un Etat ou une Compagnie à se prémunir contre tous les actes tendant à en empêcher le fonctionnement.

 

2-MENACES

 

2-1 Origines des Menaces

 

Actuellement la plupart de ces installations sont dans les mers des régions tropicales et subtropicales où peuvent exister de nombreuses menaces liées à la situation politique du pays ayant attribué les licences d’exploitation.

Si une organisation terrorisme mondiale, comme Al Qaida, veut influencer le pays siège des exploitations off-shore, les menaces peuvent viser à établir une publicité internationale considérable en vue d’exercer des pression sur gouvernements occidentaux.

De même ces menaces peuvent viser la réduction des ressources en fluides énergétiques de ces pays pour minimiser leurs capacités d’anti-terrorisme.

Si le pays est le siège d’opposition politique au gouvernement en place, les menaces peuvent viser à diminuer les ressources financières de ce gouvernement pour favoriser le remplacement de gouvernement.

Le pays peut également être soumis à des actions de groupes recherchant des moyens financiers par prises d’otages sur les plateformes et leurs restitution contre rançons.

 

2-2 Aspects des Menaces

 

Ces menaces sont directement liées aux capacités des organismes (ennemis, terroristes, etc…) cherchant à déstabiliser dans le pays concerné.

 

Les actions déstabilisantes pourraient être les suivantes :

-occupation d’une plateforme principale par un ennemi, des terroristes ou des opposants.

-prises d’otages sur les installations à la suite d’une occupation temporaire.

-actes de sabotage perpétrés sur des parties sensibles de l’installation tels que la mise en place de charges explosives sous-marines (mines ventouses) sur les supports sous-marins des plateformes ou sur les oléoducs et le gazoducs.

-attaques ou sabotages des gros navires en chargement prés de ces plateformes,

- attaques ou sabotages les gros navires en attente devant les ports ou dans ceux-ci.

 

3-MODES D’ACTIONS

 

Les modes d’actions peuvent être très divers et classés dans une des catégories ci-dessous ou dans un mélange de celles-ci.

 

Le premier mode, que l’on pourrait qualifier d’aléatoire, consiste à introduire un objet explosif avec un mécanisme de mise à feu programmé dans les approvisionnements en attente de  transfert sur la plateforme principale.

Le deuxième mode pourrait être l’introduction d’une personne complice dans les équipes de travail sur la plateforme et chargée de placer l’engin explosif à l’endroit le plus destructeur. Ce mode s’apparente à celui des « kamikaze ».

Le troisième mode consiste à mener des actions délibérées sur la plateforme ou les canalisations sous-marines par des moyens navals ou des plongeurs.

 

4-STRATEGIE DE PREVENTION ET MOYENS DE LUTTE

 

4-1 Stratégie de prévention

L’Etat ayant attribué les permis d’exploitation et les Compagnies attributaires sont responsables des mesures de préventions. On peut répartir leurs responsabilités comme suit :

-aux Compagnies, les responsabilités du contrôle des personnes travaillant sur les plateformes et les terminaux, des transferts d’approvisionnement et de la logistique.

-à l’Etat, le contrôle et la surveillance extérieure des installations par moyens navals, la lutte contre les occupations de plateformes par commandos-marine, l’inspections sous-marine des plateformes et l’enlèvement des charges explosives par plongeurs-démineurs. 

-l’Etat responsable de ces points sensibles doit disposer de moyens permettent de vérifier rapidement l'existence de la menace et si elle existe prendre les mesures pour la supprimer par l'enlèvement rapide des charges.

 

4-2 Moyens opérationnels

Les moyens opérationnels nécessaire seraient :

-des patrouilleurs dont les caractéristiques générales sont données ci-dessous et des hélicoptères pour assurer la surveillance des champs pétroliers et celles extérieures des plateformes et terminaux.

-des commandos-marine pour prévenir ou reprendre les plateformes occupées.

-des plongeurs-démineurs pour enlever les charges sous-marines

- pour amener ces plongeurs sur place en assez grand nombre pour faire une vérification ou un nettoyage rapide, un petit navire rapide spécialement équipé pour ces plongeurs et muni d’un caisson de recompression.

 

4-3 Caractéristiques générales d’un patrouilleur de surveillance

 

-Longueur:                   30,50 m

-Largeur:                  7,05 m

-Tirant d'eau :                  1,80 m

-Propulsion :                   2 hélices

-Déplacement environ :               85 tonnes

-Vitesse maximale environ :             35 noeuds

-Vitesse de croisière, environ             20 noeuds,

-Vitesse lente, (loiter speed), environ :           6 noeuds,

-Autonomie (36 heures à 20 noeuds          720 N.M.

-Capacité en eau douce :             3500 litres

-Armement : 2 ou 3 canons de 20 mm ou 12,7 mm.

-Equipage : 13 personnes dont 3 officiers, 4 sous officiers et 6 hommes.

-Commandos-marine:              15 hommes.

 

 

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