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20 juin 2011 1 20 /06 /juin /2011 16:20
Paris le 10 Juin 2011

LA GRANDE MUETTE SE MET A PENSER ET PARLER

APRES AVOIR PENSE, ELLE PARLE PAR SES BLOGS

1-DES BLOGS

1-1 Caractéristiques générales d’un blog

D’après Wikipedia un blog est un Site Web, qui  est censé contenir régulièrement des notes ou des articles agglomérés au fil du temps sur un sujet donné.

Début 2011 étaient dénombrés au moins 156 millions de blogs. Le nombre de blogs inactifs est élevé ; rares sont les blogs qui affichent une grande longévité, et l'écrasante majorité des blogs ont été abandonnés par leurs auteurs.

Un blogueur peut aussi répondre aux questions et commentaires des lecteurs car chaque visiteur d'un blog peut ou bien laisser des commentaires sur le blog lui-même, ou bien contacter le blogueur par courrier électronique.

Bien que la plupart des blogueurs hésitent à donner une définition claire de leurs intentions, la plupart se forment autour des idées propres à leurs auteurs. Utiliser un blog représente en effet un moyen de se définir.

Domaines d'utilisation peuvent être les suivants : 
- Blogs d'entreprise permettant une communication moins officielle, 
- Blog pédagogique, 
- Blog de connaissance permettant à un individu ou à une organisation de publier des connaissances structurées,
- WarBlog peuvant donner l'impression d'une liberté de ton et d'émancipation par rapport aux contraintes éditoriales ou professionnelles.

1-2 Les Blogs les plus visités par les militaires français s’apparentent en partie à ces warblogs

La plupart de ces blogs qui peuvent être qualifiés de journalistiques car leurs animateurs exercent en général la profession de journaliste et relatent le plus généralement les évènements opérationnels dont ils ont connaissance par leurs relations au sein du Ministère de la Défense. 

Les principaux et probablement les plus visités sont les suivants :

- Le « Secret défense » dont la devise est « Rien de ce qui est kaki, bleu marine ou bleu ciel ne nous sera étranger » supporté par «http://www.marianne2.fr/blogsecretdefense/ » traite sous la plume de Jean Dominique Merchet les questions d’ordre militaire au sein du Journal Marianne.

- Le « mamouth », supporté par « http://blogspot.com » Le contenu est tenu par le Journaliste Jean-Marc Tanguy qui diffuse des informations sur le Ministère de la Défense, informations obtenues près du Cabinet du Ministre de la défense, de l’EMA, de DCNS, de Nexter, etc…

- « Défense ouverte » supporté par « « http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/ ». Le contenu est tenu par Jean Guisnel journaliste à l’hebdomadaire « Le Point ».

- « Athena et moi » supporté par :  « http://athena-et-moi.blogspot.com/ » . Le contenu est tenu par Joseph Henrotin, chercheur indépendant.

-« Mars-attaque.blogspots.com/ » supporté par Florent de Saint-Victor chercheur indépendant.

Par contre il apparaît que les deux blogs suivants sont d’une nature différente qui, au lieu de rechercher les informations pouvant intéresser leurs visiteurs, présentent des réflexions à caractère géostratégique menées par leur animateur. Parmi ces blogs il convient de citer les deux suivants :

- « EGEA » supporté par « http://egea.over-blog.com/ext/http://www.egeablog.net/ ». Son auteur Olivier Kempf, ancien officier de l’armée de terre, s’essaie à faire des analyses géopolitiques.

- « Les Blogs du Diplo » Ces blogs sont animés par des personnes publiant dans l’hebdomadaire « Le Monde Diplomatique » et sont constitués des blogs suivants : Nouvelles d’Orient, Défense en ligne, Echos d’Afrique, Lettres de...Visions cartographiques, Les puces savantes, Le lac des signes, 
Information 2.0,
Planète Asie, Carnets d’eau, La pompe à phynance.
Dans ce groupe de Blogs dont les principaux auteurs appartiennent au milieu diplomatique, celui  « Défense en ligne » animé par Philippe Leymarie paraît le plus intéressant par ses analyses géopolitiques. 

1-3 Des Blogs tenus par des militaires à la retraite des Forces Armées 
  
A la différence des précédents blogs journalistiques ou à tendance géopolitiques, ces blogs présentés ci-dessous sont tenus par des militaires en général à la retraite, pour la plupart Officiers Généraux,  ayant tenu des fonctions importantes au sein des Forces Armées. Ces blogs sont une manière pour eux d’exprimer des opinions sur les orientations et réformes actuelles des Forces Armées Françaises, opinions que ne peuvent être exprimées par les officiers en service actif.

Ces blogs sont au nombre de deux :

- le premier  « http://www.sentinellesdelagora.org » est le moyen d’expression du club des Sentinelles de l’Agora constitué par des officiers en retraite de l’Armée de Terre. 

- le deuxième  « http://penseenavale.over-blog.com/ » est le moyen d’expression d’un groupe d’officiers de marine pour la plupart en retraite. 

1-4 Thèmes du Blog « Les Sentinelles de l’Agora » 

Le club, datant de Janvier 2006, est un club indépendant de réflexion et d’action au profit de la Défense.   

Son Blog se définit comme un groupe d’anciens militaires réunis pour participer à la défense de l’institution dans l’intérêt supérieur du pays 

Il date de Février 2011 et  présente des articles classés dans les catégories suivantes : Bibliographie, Billet d’humeur, Budget Défense, Condition militaire, Défense et Société, Doctrine et Stratégie, Opérations militaires, Organisation générale des forces armées.

Se voulant l’expression des membres du Club, il visait à traiter de tous les aspects de la Défense sans exclusive et ne pas se limiter aux problèmes terro-terrestres comme on aurait pu s’y attendre en prenant connaissance des origines de ses membres.

Ainsi les catégories d’articles actuellement les plus utilisées sont : la condition militaire pour 8 articles et la doctrine et stratégie pour 12 articles. Toutefois ces articles ne reflètent pas la densité des échanges entre les membres du club qui traitent aussi bien des problèmes liés aux évènements que des problèmes de fond.

On ne peut que regretter qu’aucun article ne traite des formats que devrait prendre l’Armée de Terre dans la conjoncture actuelle de lutte anti-terrorisme, de protection des personnes et des biens français à l’extérieur du territoire national ainsi qu’à la perméabilité des frontières européennes à la circulation des personnes.  

1-5 Thèmes du Blog « Une Pensée Navale et Maritime Rénovée »

Les motivations de création du blog sont présentées dans la page d’entête de présentation des articles sous la rubrique « Pourquoi ce Blog ? ».

Création du Blog

En Décembre 2008, un contre-amiral en 2ème section et ancien Consultant Naval de la promo 39 EN, a imaginé de monter avec huit camarades de promotions plus jeunes de l’Ecole Navale, un “Think Tank” pour tenter de réfléchir sur “Une pensée navale et maritime rénovée”.
 
En effet, tous avaient tous été surpris qu’aucune réflexion dans ce sens n’avait été entreprise au sein du Ministère de la Défense alors que l’on pressentait qu’il serait nécessaire de réduire les budgets affectés à ce ministère. Mais surtout il apparaissait qu’il n’était pas tenu compte des bouleversements récents changeant les physionomies des engagements militaires probables.

Ayant à cette époque les mêmes pressentiments, le Président de la République a mis en place une Commission en vue d’établir un Livre Blanc sur “Défense et Sécurité Nationale”. 
Le “Think Tank” ayant déjà rédigé un texte, a essayé de se rapprocher de ses membres en leur communiquant son texte. 

A la parution de Livre Blanc, il est apparu qu’aucune de ses réflexions n’avait été prise en compte et que la Loi de programmation militaire prévoyait le même format d’armées que précédemment. De plus au sein du Ministère de la Défense était mise en place une organisation interarmées très poussée, grâce à laquelle on espérait réduire leurs coûts sans nuire à leurs efficacités opérationnelles.
 
Ils ont donc décider finalement d'ouvrir un blog pour les deux raisons suivantes:
- d'une part, faire partager leurs idées et créer une communauté d'esprits intéressés par les questions de d’activités navales et maritimes, voire de géopolitique ou de stratégie ;
- d'autre part, se forcer à jeter sur le clavier les idées qui viennent à l'observation de l'actualité ou au hasard des lectures et des conversations et éviter le genre de dialogue souvent qualifié du type “café du commerce.

Projet simple et banal, ils le savaient, mais aussi expérience qu’ils pouvaient espérer intéressante.
Ils se sont efforcés de rester courts et réguliers, même s’ils nous ne garantissaient pas une publication quotidienne : comme beaucoup à leurs âges, ils n'avaient rien à faire, mais ça leur prend du temps.

Thèmes traités par le Blog
 
Ils présentent régulièrement dans ce blog :
-les extraits les plus caractéristiques du document : “Une pensée navale et maritime rénovée”.
-les réflexions occasionnées, au cours de l’élaboration du document, par la nouvelle organisation du Ministère de la Défense et plus particulièrement de l’Etat-Major des Armées.
-les réflexions qui leur sont apparues depuis la rédaction du document, datant maintenant de 2 ans. Ils les ciblent sur les Opérations extérieures où des moyens navals ont été ou sont engagés: Piraterie en mer contre la navigation commerciale et les exploitations pétrolières et gazières off-shore, l’Afghânistân, le Golfe de Guinée, les Côtes du Levant, la Mer des Caraïbes, etc…
-les réflexions que leur inspire la loi de programmation militaire 2009-2014.

Les thèmes traités entre le 01/01/09 et le 01/03/11

Les premiers thèmes traités en Janvier 2009 concernèrent la piraterie, ils furent suivis par les analyses des dérives engendrées par un Livre Blanc mal orienté et ses conséquences sur l’organisation des Armées tendant de plus en plus vers « l’interarmées ». 

Après un retour sur la piraterie, la pérennité de la dissuasion et la  participation de la Marine aux OPEX, les derniers articles se sont focalisés sur les formats que devraient prendre les forces aéronavales dans la conjoncture internationale des prochaines années.
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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 17:43
Paris le 5 Juin 2011
 
LA GRANDE MUETTE SE MET A PENSER ET PARLER

AVANT DE PARLER, ELLE PENSE PAR 

SES «GROUPES DE PENSEE » ET SES «THINK TANK»

1-A PROPOS DES GROUPES DE PENSEES OU « THINK TANKS »: 

1-1 Dans le domaine terrestre des Forces Armées :

Il existe un club de réflexion dénommé « Les Sentinelles de l’Agora ». Ce club a été créé le 20 Janvier 2005 par un groupe d’officiers de l’armée de terre avec la volonté affichée de s’ouvrir aux autres armées, voir même aux civils.

Malheureusement quelques années après et malgré les efforts déployés, ce club ne comprend qu’une  quarantaine d’officiers dont 30 Généraux en 2ème section et 10 officiers supérieurs à la retraite tous issus de l’armée de terre à l’exception de l’arrivée en 2007 de deux amiraux.

Ces officiers ont fait leurs carrières dans les armes de mêlée que sont l’infanterie et la cavalerie, les armes d’appui que sont l’artillerie, le génie et l’ALAT, et les armes de soutien que sont les transmissions, le train, le matériel et le service des essences. 

Ce club a l’ambition de traiter tous les problèmes de Défense, sans exclusive, et pas uniquement les problèmes terro-terrestres.

Ce club anime depuis le 7/02/2011 un blog «http://www.sentinellesdelagora.org » hébergé par « 1&1 de Word Press ».

1-2- Dans le domaine maritime des Forces Armées :

Il existe un «Think Tank » créé en au début de 2007 par 9 officiers de marine dont 7 Amiraux en 2ème section et 2 plus jeunes officiers en activité de service. A ces officiers, formés à l’Ecole Navale,  s’est adjoint un cadre civil de profession « consultant international ». 

Comme il n’existe pas dans la Marine la notion « d’Arme » mais des aptitudes à des activités de surface, de sous-marins et d’aéronautique, parmi ces 9 officiers, 5 peuvent être classés dans les navires de surface, 1 dans les sous-marins et 1 dans le personne volant (Pilotes, observateurs, mécaniciens).

Ce groupe anime depuis son origine un blog « http://penseenavale.over-blog.com ».

1-3 Dans le domaine aérien des Forces Armées :

Une initiative analogue n’est pas connue pour le domaine aérien.

1-4 Dans le domaine diplomatique 
Bien que ne dépendant pas du Ministère de la Défense, le personnel diplomatique, chargé de l’action extérieure à titre non militaire mais diplomatique, rejoint naturellement les préoccupations des officiers des Forces Armées également chargées de l’action extérieure mais sous la forme militaire .

C’est ainsi qu’un groupe de diplomates de générations différentes, certains en activité d’autres à la retraite ont décidé de se livrer à une analyse critique de la politique extérieure actuelle de la France. En choisissant l’anonymat, ils imitent le groupe « Surcouf » qui émanait des milieux militaires. Sous leur pseudonyme collectif de « Marly » ils ont publié le 22/02/11 un premier texte public.

Ce groupe a créé « les blogs du diplo » qui regroupent Les blogs des collaborateurs du Monde diplomatique constitués par les principaux blogs suivants : Nouvelles d’Orient, La pompe à phynance, Défense en ligne, Echos d’Afrique, Le lac des signes, Planète Asie. 

2-COMMENTAIRES SUR LES DEUX PREMIERS GROUPES

Ces deux premiers groupes sont d’une part « Le club de réflexion et d’action au profit de la Défense, créé en Janvier 2005, par des officiers de l’armée de terre et dénommé : Les Sentinelles de l’Agora » et  d’autre part « Le Think Tank , créé en au début de 2007 par des officiers de marine ».

La différence du nombre de membres de chaque groupe s’explique par la différence des effectifs de l’armée de terre et de la Marine à la fin du XXème siècle

2-1 Commentaires sur le groupe de l’armée de terre 

Les formats de cette armée sont marqués par son histoire au cours des siècles, du XVIème au XXème, dont les composantes peuvent s’identifier comme suit :
-Dans le domaine de leur nature elles sont qualifiées par leurs moyens d’action dans les engagements.
Ainsi ces composantes sont d’abord les armes de mêlée l’infanterie et la cavalerie, ensuite les armes d’appui l’artillerie, le génie et l’aviation légère de l’armée de terre, puis les armes de commandement et de soutien les transmissions, le train, le matériel et le service des essences. Elles sont toutes été qualifiées d’« armes ».  
-Dans le domaine du nombre d’hommes les constituant et définissant leurs structures de commandement et d’administration elles sont identifiées comme suit: régiment, bataillon, compagnie, section. Celles -ci sont également liées aux capacités de commandement des hommes dans les engagements.

Une telle structure n’apparaît pas indiquée pour satisfaire aux caractéristiques des engagements actuels qui demandent des unités à effectifs réduits mais dotées des divers moyens d’action que l’on trouve dans « les armes ».

Si le régiment devrait rester la base pour la formation, l’entrainement et l’administration des personnels d’une « arme »,  il semblerait ainsi que l’armée de terre devrait être restructurée sur la base de groupements tactiques interarmes formant unités de commandement dans les engagements. Composant ces groupements, les unités qualifiées d’opérationnelles seraient fournies par les régiments « d’armes ».

Le groupement, actuellement embarqué sur le «Mistral», pour sa campagne dite de «La Jeanne d’Arc», ne semble pas un bon exemple car son effectif d’une grosse compagnie n’est pas le fruit d’un choix tactique délibéré de l’Armée de terre mais plutôt le choix d’un bureau de l’EMA voulant sans but tactique précis montrer les possibilités de l’inter-armées.

Ces groupements tactiques devraient être composés à priori d’éléments « d’armes » adaptés aux missions prévisibles dans la conjoncture du moment sur les théâtres d’opération envisagés . 

Celui embarqué sur le Mistral semble avoir été composé plutôt arbitrairement puisqu’il est censé pouvoir agir dans des activités très diverses qui n’ont aucun point commun entre elles, telles la surveillance maritime, la lutte contre la piraterie, la lutte contre les trafics illicites, les débarquements de vive force, les opérations humanitaires, les évacuations de ressortissants.

Si l’idée d’un format de l’Armée de Terre à base de groupements tactiques établis à priori nous paraît intéressante. Pour les constituer, il apparaitrait souhaitable de rechercher les situations dans lesquelles il serait nécessaire d’engager des unités de ce type de l’Armée. Ces situations pourraient être par exemple les suivantes :
- la protection de ressortissants français dans des anciens territoires français ou anciennes colonies,
- la libération d’otages dans un pays extérieur au territoire national,
- la sécurisation terrestre de passages nécessaires au trafic maritime français,
- la sécurisation terrestre de ports nécessaires aux approvisionnements de ressortissants français,
- protection d’installation françaises dans un pays menacé de troubles  etc..

Naturellement ce faisant il faut admettre que les Forces Militaires Françaises ne s’immisceront qu’avec circonspection dans les conflits internes des pays issus de la colonisation française. 

2-2 Commentaires sur le Groupe de la Marine

Si dans la Marine il n’y a pas « d’armes », par contre il existe un certain cloisonnement entre les hommes de la « Surface », les hommes des « Sous-marins » et les hommes de « l’Aéronautique Navale ».
A l’origine ce cloisonnement était très faible puisque tous les officiers avaient été formés à l’Ecole Navale. Ils servaient tous tour à tour sur les navires de surface dont ils assuraient également le commandement.  

La dérive  a commencé à se faire sentir lorsqu’à la suite du dernier conflit dans lequel les porte-avions sont devenus une pièce maitresse de forces navales dans un concept d’engagements globaux alors que 
 les autres types de navires (cuirassés, croiseurs) tendaient à disparaitre.
A cette époque les officiers spécialisés de l’aéronautique navale n’embarquaient pratiquement plus à la mer que sur les PA qui étaient cependant encore associés aux navires de surface (Escorteurs) dans des opérations.

Cette dérive s’est largement accentuée lors la mise en œuvre du concept de dissuasion par la création de la FOST avec les sous-marins nucléaires lance-engins pour lesquels il est prévu deux équipages. Par essence ces sous-marins ne sont incorporés que brièvement  à une force de surface et aéronavale qu’au moment de leur départ en mission, ensuite au cours de leur mission de dissuasion ils restent totalement indépendant des autres forces aéronavales.

Par suite de la faiblesse des effectifs, les chances pour les sous-mariniers de la force de dissuasion d’avoir une culture opérationnelle aéronavale sont minimes.

Ainsi une certaine culture générale des opérations peut disparaître dans cette catégorie d’officiers.

De même si dans la Marine il n’y a pas « d’armes », par contre il existe des spécialités d’armes et d’équipements aussi bien chez les officiers que dans les équipages d’un navire de surface, d’un sous-marin d’attaque ou d’une formation d’aéronavale. Ainsi les unités opérationnelles de la Marine peuvent être considérées comme de « GTIA » adaptés à certaines situations opérationnelles
.
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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 17:05

Paris le 27 Mai 2011

«UNE PENSEE MILITAIRE AERIENNE RENOVEE»

REFLEXIONS  POUR UN NOUVEAU FORMAT DE L’ARMEE DE L’AIR

1ère Partie

1- GENERALITES

A la suite des réflexions sur un nouveau format pour l’Armée de Terre, nous avons pensé faire de même pour le format de l’Armée de l’Air. 

Il semble que le Chef d’Etat-Major de l’Armée de l’Air comme le CEMA et le Chef d’Etat-Major de l’Armée de Terre n’ait pas bien saisi son rôle dans la mise en pratique de la politique militaire du Président de la République mise en œuvre par le Gouvernement.

Comme pour l’EMA, la définition de cette politique pourrait être rappelée comme suit : 

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre dans les Etats artificiels découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sauvegarde de tous ces dispositions concernant les intérêts vitaux de la France. »

Comme un Chef d’Etat-Major d’une Armée a pour rôle fondamental d’imaginer ses Forces pour les rendre capables de fournir au Chef de l’Etat les moyens pour appuyer militairement sa politique gouvernementale. Ainsi  il lui revient de définir les formats de ses forces et leurs moyens opérationnels.

En ce qui concerne l’Armée de l’Air française il apparaît qu’il convient de ne retenir comme théâtres d’opération que les théâtres méditerranéens occidentaux, proches et moyens orientaux ainsi qu’africains à l’exclusion des théâtres extrêmes orientaux qui relèvent d’autres forces en particulier.

Si l’on considère les formats et les moyens opérationnels actuels de l’armée de l’air française, on ne peut manquer de constater leur inadaptation à soutenir une telle politique.

Ainsi que l’a fait « le groupe de pensées » constitué  par des officiers de marine en retraite en vue d’étudier un nouveau format pour la Marine. Cette étude est présentée dans les derniers articles du Blog « Une Pensée Navale Rénovée »  sous la dénomination de « Livres Bleu Marine ». 

Il serait souhaitable qu’une même démarche soit faite par des anciens officiers de l’Armée de l’Air et c’est là la but des réflexions présentées ci-après de telle manière qu’ils puissent publier un blog qui pourrait s’intituler « Une Pensée Militaire Aérienne Rénovée » .

2-INVENTAIRE DES UNITEES ACTUELLES DE L’ARMEE DE L’AIR ET DE LEURS MISSIONS

Les données exposées dans les paragraphes ci-dessous résultent de visites effectuées sur le site et de l’armée de l’air sur « Google ». 

Formats   Unités Opérationnelles   Missions actuelles      Appareils       Bases

Escadrons de Chasse
        Savoie                                     Reconnaissance           Mirages F1         Reims
        Provence                                Chasse+Attaque Sol     Rafales                St Dizier
        Navarre                                  Assaut terre et naval     Mirage2000D      Nancy
        Ile de France                          DA et assaut                Mirages2000C/B Orange
        Corse                                     Chasse+Recon.            Mirages 2000C/D Djibouti
        Cigognes                               Chasse                          Mirages 2000-5F  Dijon
        Champagne                           Assaut terre et naval     Mirage 2000D      Nancy
         Cambrésis                             Chasse-Police Air          Mirage 2000C     Cambrai
        Ardennes                              Assaut terre et naval       Mirage 2000D   Nancy

Escadrons de Transport
          Moselle                                Sater/Evasan                   TBM700/AS555  Metz
          ETEC                                 Transport Autorités           Falcon/TBM700  Villacoublay
          Vercors                               Transport tactique            Casa 235               Creil
          Esterel                                 Transport stratégique.        A310/A340         Creil
          Béarn                                   Aéro Transport                  C160-Transall    Evreux
          Anjou                                  Aéro Transport                   C160-Transall   Evreux
          Franche-Comté                   Etranger/Humanitaire          C130-Hercules  Orléans
          Poitou                                 Etranger/Transport              C160-Transall   Orléans
          Touraine                              Etranger/Humanitaire         C160 Transall   Orléans

Escadrons d’Hélicoptères
            Pyrénées                          Rescue/Mis.Spéciales         EC725-Caracal  Cazaux
            Solenzara                         Rescue/Mis.Souveraineté  AS332-S/Puma  Solenzara

Escadron de drones
             Belfort                           Expérimentation                   MALE               Cognac

Escadron de detection et de commandement
              Berry                         Situations air/mer                    Boeing SDCA   Avord

Groupe de ravitaillement en vol
               Bretagne                  Dissuasion-
Rav-vol                 Boeing C135FR  Istres

3- COMMENTAIRES PARTICULIERS
3-1 Des Escadrons dits « de chasse » : 

Cette qualification était liée au concept de Défense aérienne mis en place à la suite des enseignements du dernier conflit mondial et du temps de la « Guerre froide ». Il était censé protéger le territoire national en cas de conflit entre nations européennes et pour faire face à une potentialité de menace aérienne soviétique.

L’Europe s’étant construit, les probabilités de menaces aériennes se sont beaucoup réduites, tant du côté des nations du continent européen que du côté de la Russie actuelle qui n’a plus les mêmes ambitions que l’URSS. Les moyens affectés à contrer ces menaces pourraient être réduits au profit d’autres missions

Il apparaît que dans la conjoncture actuelle une des principales missions de l’armée de l’air serait d’appuyer les unités de l’armée de terre en opérations au sol comme il aurait été envisagé de le faire actuellement en Libye si l’emploi de troupes au sol avait été autorisé par l’ONU. Car, dans un tel cas, il a pu être constaté que des forces aériennes ne peuvent obtenir une décision complète à l’instar de forces terrestres. 

Avec cette vision de leur mission fondamentale, ces escadrons devraient plutôt être qualifiés comme « Escadrons d’appui  au sol ».

De plus, conséquence ce concept de défense aérienne, les bases de ce type d’aéronefs sont principalement situées dans le Nord et l’Est du territoire national ce qui ne correspond pas aux zones d’opérations potentielles, ainsi que viennent de le montrer les opérations en Libye qui ont nécessitaient d’une part le déploiement des formations à Solenzara puis en Crète et d’autre part la mise en place de Ravitailleurs en vol pour soutenir les opérations aériennes au dessus du territoire libyen.

3-2 Des Avions adaptés

Pour assurer l’appui au sol ces escadrons auraient dû être dotés d’avions adaptés à ce type de mission, tels l’ancien « Jaguar » ou l’actuel « A-10 Thunderbolt » de l’US Air Force.

Tout en regrettant que le Ministère Français de la Défense n’ait pas choisi l’A-10 Thunderbolt comme avion d’appui au sol et à ce propos le Général de Brigade aérienne Etienne COPEL a publié un article dans la Revue de Défense Nationale où il exprime les principales idées suivantes :

Il pense en effet qu’à l’avenir un aéronef pouvant être qualifié « d’avion d’appui agile » pourrait judicieusement être développé et probablement adaptable au PA :

Il remarque que l’avion d’appui américain A10, bien qu’il n’ait pas été initialement conçu pour ce type d’opérations, est de loin l’avion le plus efficace actuellement dans le conflit afghan. 

Il estime que l’Europe est tout à fait capable de développer un appareil concurrent de l’A10 et répondant aux caractéristiques suivantes consistant en une large furtivité et une endurance sur zone.
Il serait assez largement furtif à l’aller comme au retour de mission, grâce en particulier à l’emport de tous ses armements en interne. Il aurait une endurance sur zone de plus de cinq heures sans ravitaillement en vol, tout en bénéficiant d’une grande manœuvrabilité à basse vitesse. 
Il coûterait en investissement, comme en fonctionnement, au moins quatre fois moins qu’un avion supersonique de type Rafale ou Eurofighter.

Avec les avions « Rafale » actuellement en service et fournis par la Société des Avions Marcel Dassault dans les 3 versions suivantes : monoplace embarqué M pour la marine, biplace B et monoplace C pour l’armée de l’air. Cet avion était destiné à  remplir les missions précédemment dévolues aux Mirage IV, Mirage 2000, Crusader, Etendard IVP, Super-Etendard. 

Il s’en est suivi pour l’armée de l’air des difficultés à constituer des formations opérationnelles pouvant satisfaire aux missions imparties : DA et appui au sol. 

Alors qu’une telle politique de développement de cet avion visait des économies financières par un programme commun pour équiper l’armée de l’air et l’aéronavale embarquée. Dans la même perspective il était espéré des ventes à l’exportation qui pour le moment n’ont pas eu lieu.

Il est présenté ci-après les réflexions du Général de brigade aérienne Etienne COPEL sur les insuffisances des avions supersoniques « polyvalents:
« Les avions polyvalents (Rafale, Eurofighter, Gripen...) conçus, en général, pour s’opposer aux Soviétiques ont d’excellentes aptitudes pour les opérations de police du ciel et pour le combat tournoyant à haute altitude, un combat rendu obsolète par les performances des missiles air-air modernes. S’ils ont des capacités satisfaisantes de pénétration à haute et basse altitude. Encore faut-il noter que leur armement « sous les plans » leur enlève toute furtivité, au moins dans la phase « aller » de leurs missions ; leur rayon d’action et leur endurance au dessus de troupes amies sont très limitées. 
Une mission de cinq heures d’un Rafale en Afghanistan nécessite, par exemple, 20 tonnes de carburant ! Toutes ces raisons font que ces avions sont mal adaptés à l’appui de troupes terrestres en opérations, surtout quand les adversaires, très dispersés, n’offrent pas de grosses cibles à traiter. Ces avions ne sont pas véritablement polyvalents.»

Au regard des moyens financiers engagés pour le développement et la production du Rafale, il ne peut être question de le rayer des moyens opérationnels de l’Armée de l’Air, par contre il apparaît possible de l’adapter à la mission nouvellement principale d’appui au sol en utilisant les avions « Rafales biplaces C ». Il semblerait donc que l’armée de l’air devrait être principalement doté de ce type d’aéronefs au lieu des monoplaces actuellement en service

Concernant l’aéronavale embarquée, dans le Blog « Une Pensée Navale Rénovée » à l’article concernant < Les forces aéronavales d‘actions opérationnelles générales > au paragraphe 1-4 concernant les aéronefs embarqués, nous avons noté que leurs missions devraient se limiter à :
- la surveillance maritime de la zone où opère le PA,
- au support des troupes à terre,
- à la complémentarité des frégates et patrouilleurs pour la projection des commandos-marine sur les navires arraisonnés.

C’est donc à propos « du support des troupes à terre » que l’utilisation les Rafales pouvait être envisagée à partir des PA . Ainsi dans ces conditions les Rafales M devraient être également du type biplaces C.
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22 mai 2011 7 22 /05 /mai /2011 12:43
Paris le 1 Juin 2011

«UNE PENSEE MILITAIRE AERIENNE RENOVEE»

REFLEXIONS  POUR UN NOUVEAU FORMAT DE L’ARMEE DE L’AIR

2ème Partie

3-3 Des Escadrons de transport

Les missions de ces escadrons peuvent être classées comme suit: 
- Transport de personnes telles Hautes Autorités, Sauvetage terrestre, évacuations sanitaires, ce sont les missions des unites Moselle et ETEC.
- Transport d’unités opérationnelles de l’armée de terre. Missions des Unités Vercors, Esterel, Béarn et Anjou.
- Tansport de fret pour assistance humanitaire. Missions des Unités France-Comté, Poitou et Touraine.

L’ensemble de ces unités serait à maintenir car elles conditionnent d’une part l’utlisation des unités de l’armée de terre et d’autre part la participation française aux problèmes humanitaires internationaux.

3-4 Escadrons d’Hélicoptères

L’escadron « Pyrénées » est stationné à la base de Cazaux, c’est à dire que dans sa mission « Rescue et de service public » il couvre le Sud-Ouest du territoire et l’on peut admettre que le Nord-Ouest est couvert par les hélicos de la Marine à Lanveoc-Poulmic

Par contre pour ses missions spéciales et de souveraineté, on ne comprend pas pourquoi elles ne seraient pas confiées à une formation de l’ALAT qui dispose d’une formation adaptée.

L’escadron « Solenzara » est stationné sur la côte SE de la Corse et l’on comprend qu’il soit chargé de la mission « Rescue et de service public » pour le l’extrème Sud-Est du territoire, sachant que pour le sud du territoire elle peut être complétée par les hélicos de la Marine à Toulon.

Par contre pour les missions spéciales et de souveraineté, on fera la même remarque pour les confier à l’ALAT qui dispose d’une formation adaptée.

Ces escadrons étaient prévus pour assurer également le sauvetage de combat aérien lorsque ceux se déroulaient au dessus du sol européen. Comme probablement ces combats se dérouleront au dessus du sol de territoires étrangers cette mission de sauvetage devrait être confiés aux hélicoptères du ou des PA, chargés de l’appui au sol.
  
3-5 Escadron de drones

Le drone « Harfang » actuellement en expérimentation au sein de cet escadron est qualifié de drone MALE pour Moyenne Altitude Longue Endurance.  Ce drone est le résultat d’une collaboration de la firme française EADS et avec la firme israëlienne IAI.

Ce type de drone serait destiné aux missions de reconnaissance, au profit des unités opérationnelles de l’armée de terre des USA opérant en Afghanistan mais on ne voit pas tés bien leur intérêt  dans le concept précédemment préconisé pour l’Armée de Terre française.

Il semble que cette expérimentation ait été confiée à une unité de l’armée de l’air en s’inspirant que tout ce qui vole devrait lui revenir. Il semble qu’au regard de leur utilisation opérationnelle les drones aurait du être confiées à une unité de l’armée de terre, par exemple à l’arme de l’artillerie, qui semble-t-il a déjà constitué des unités de drones dans des régiments d’artillerie et en les limitant à l’expérimentation des drones tactiques.

Quoiqu’il en soit le Général Etienne COPEL porte sur les drones le jugement suivant sur leurs insuffisances :
"Si les drones actuellement en service et surtout ceux en développement ne souffrent pas des inconvénients des avions supersoniques et par conséquent dans les mission d’appui au sol, ils peuvent être extraordinairement précieux en matière de renseignements en temps réel, sur les positions adverses et ils peuvent maintenant fournir un appui feu puissant et précis. Ils sont, en outre, relativement peu coûteux et présentent l’avantage majeur de ne pas mettre en jeu la vie des pilotes. 

Par contre, comme ils sont pilotés à des milliers de kilomètres des zones de combat, leurs pilotes, confortablement installés, ne peuvent « sentir » la situation comme un pilote d’avion qui connaît les lieux où il intervient, qui a l’habitude de rencontrer les troupes qu’il appuie et qui sait s’adapter aux données du jour face à un ennemi réel. Il est clair qu’un pilote de drone a moins de chances de s’opposer à un ordre inadapté qu’un pilote qui voit de ses propres yeux. 

Ainsi leur utilisation peut entrainer des dégâts collatéraux sur une population civile risquant d’annuler les effets militaires recherchés". 

Pour palier à cet inconvénient dans des engagements terrestres, les pilotes de drones devraient être placés à proximité du commandant de l’opération comme c’est le cas pour les drones tactiques.
Les tirs de Predator en Afghanistan et au Pakistan se sont peut-être révélés efficaces à court terme, mais de nombreuses « bavures » sont manifestement à déplorer et le bilan global de ces actions ne sera peut-être pas positif en raison de l’impact très négatif de ces tirs sur les populations qu’il importe pourtant de rallier.

De plus l’usage des drones nécessite des transmissions de données multiples, toutes vitales pour la mission. La liaison descendante (drone vers opérateur) nécessite un gros débit qui la rend techniquement délicate et vulnérable. Quand le conflit est largement dissymétrique ce n’est pas un problème important : les taliban, par exemple, n’ont aucun moyen de brouiller ou d’interrompre ces transmissions. 

3-6 Escadron de détection et de commandement aéroporté

Cet escadron était destiné à élaborer une situation aérienne et maritime, à guider des intercepteurs et à participer à la conduite des opérations aériennes dans une large zone de couverture. A l’origine cet escadron était chargé de participer à la partie aérienne des conflits éloigné du territoire national : Kosovo et Afghanistan. 

Comme ces conflits ont soit disparus soit ne seront plus de la préoccupation nationale mais de celle des USA ou de l’OTAN, on ne voit aucune raison de conserver une telle unité sinon copier et montrer que la France peut copier le dispositif opérationnel USA.

3-7 Groupe de Ravitaillement en vol

La mission principale de ce groupe était de permettre à la composante pilotée des forces aériennes stratégiques d’assurer leur mission de dissuasion. Pour ce faire par les ravitaillements en vol le Groupe donnait l’allonge nécessaire aux Mirages 2000N des FAS. 

Dans le blog « Une Pensée Navale Rénovée » et à l’article « Les Traditionnelles Missions Fondamentales », il avait été exposé que devant les menaces terroristes, il n’était pas certain que les charges nucléaires aient un effet aussi dissuasif que vis à vis de l’URSS, effet par lequel l’on menaçait de détruire un partie de son territoire. Devant les fanatiques terroristes d’Al Quaïda, croyant uniquement à la toute puissance de leur dieu, la dissuasion ne peut avoir aucun des effets recherchés lors du montage du concept vis à vis de l’URSS.
 
Ce concept dissuasif a consisté à développer et à maintenir les Forces Nucléaires Stratégiques suivantes :
- Missiles balistiques lancés par les SNLE de la FOST,
- Missiles aéroportés lancés par les Rafales de la FAS,
- Missiles aéroportés lancés par les Etendards du Porte-Avion.

Compte tenu de l’intérêt français discutable devant les problèmes écologiques, de maintenir une filière d’armes nucléaires au CEA, il avait été exprimé dans cet article les dispositions suivantes qui consistaient en : « sans supprimer totalement les forces de dissuasion françaises, il serait possible de supprimer celles mises en œuvre par l’armée de l’air et l’aéronavale à partir de PA ». De plus il apparaît que le maintient scientifiquement  de cette filière militaire risque d’obérer les moyens financiers de plus nécessaires pour les autres missions.

Si ces suppressions devenaient effectives, il apparaitrait inutile de maintenir un groupe de ravitaillement en vol. 

A propos du groupe de ravitaillement en vol, on est obligé de constater dans la mise en œuvre de la dissuasion par aéronefs une certaine redondance entre ce groupe de l’armée de l’air et l’actuel Porte-avions de la Marine. En effet l’un et  l’autre sont utilisés pour donner de l’allonge aux avions porteurs de l’arme nucléaire avec  cependant les différences suivantes : les avions de l’armée de l’air ne peuvent partir que de leurs bases métropolitaines, alors que ceux du PA peuvent partir d’une base pouvant être positionnée hors du territoire.

On ne peut manquer également de souligner l’argument de l’armée de l’air présentant la base de Solenzara comme «son PA» pour agir sur le théâtre libyen. Ces arguments justifiant le maintien d’un groupe de ravitaillement en vol sont essentiellement liés au cas actuel des opérations sur la Libye, opération encadrée par une résolution du Conseil de Sécurité. Mais il paraît difficile de baser des concepts de forces futures sur de telles résolutions qui n’ont aucun caractère permanent.
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21 mai 2011 6 21 /05 /mai /2011 17:19
Paris le 22 Mai 2011

«UNE PENSEE MILITAIRE TERRESTRE RENOVEE»

REFLEXIONS POUR UN NOUVEAU FORMAT DE L’ARMEE DE TERRE

2éme  Partie

3-NOUVEAU CONCEPT DES STRUCTURES, MISSIONS ET IMPLANTATIONS POUR L’ARMEE DE TERRE

3-1 Raisons d’un nouveau concept 

Quelque soit sa rapidité de mise en place, l’Europe a fait disparaître les risques de conflits entre Etats du continent européen ainsi les menaces à leurs frontières terrestres ont pratiquement disparues.

Le guerre froide s’est également estompée par suite de la disparition de l’URSS et de son remplacement par la Russie n’ayant pas une idéologie à promouvoir. Cette guerre froide avait poussé, sous l’impulsion de USA, les nations occidentales  à participé à la création de  l’OTAN. Cette structure existe toujours et les USA ont tendance à l’utliser comme « faux nez » pour mener des opérations en se plaçant en deuxième ligne et poussent donc les nations occidentales à participer aux opérations de guerre qu’ils ont initiées.

Les anciennes colonies ou protectorats, où des français s’étaient expatriés pour développer leurs moyens écomiques et ainsi permettre à la France de compléter ses ressources, ont pris leurs indépendances avec leurs propres chefs d’état. 

Mais ceux-ci ayant établi des régimes, sinon dictatoriaux mais du moins policiers, à l’égard de leurs populations, celles-ci se révoltant peuvent entrainer des troubles menaçant la sécurité des français expatriés ains que leurs investissements économiques.

Pour les préserver l’armée de terre française est la seule structure nationale qui puisse princpalement l’assurer. Aussi il en découle que ses missions doivent être dorénavant principalement tournées vers l’extérieur du territoire métropolitain. 

Cette armée devrait donc se rénover tant dans ses structures, ses missions et ses implanations pour pouvoir donner au Président de la République et au gouvernement les instruments nécessaires. 

3-2 Voies potentielles de Renovation 

Dans cette perspective, il n’est pas inutile pour l’EMAT de s’inspirer des idées expimées par le Général Vincent Desportes dans son livre « Le Piège Américain ou Pourquoi les Etats-Unis peuvent perdre les guerres d’aujourd’hui ».

Dans son introduction, on peut noter la phrase suivante qui pourrait aussi bien concerner la France:
«Nous caractériserons l’expression de la puissance militaire américaine avant d’en cerner les limites, puis de constater sa faible adéquation aux nouveaux conflits dans lesquels l’Amérique est engagée aujourd’hui et sera engagée demain. Nous indiquerons, en conclusion, quels sont les grands traits de cette culture stratégique qui doivent impérativement évoluer si l’Amérique veut consever cette dimension majeure de sa puissance qu’est sa puissance militaire.
A défaut nous pourrions bien tomber nou-mêmes, avec les Américains, dans le piège mortelde l’impuissance.»  

3-2-1 Voie : Spécialisations des Unités opérationnelles 

En conséquence les Unités opérationnelles devront être conçues pour assumer ces protections. 

Pour ce faire, ces unités devraient être de deux types :
-l’un capable d’assurer des opérations autrefois qualifiées de « conventionnelles »,
-l’autre capable d’assurer des opérations autrefois qualifiées de « spéciales ».

De plus il serait nécessaire de développer au sein de « l’arme de l’artillerie » une unité de drones tactiques pour paticiper aux engagements terrestres.
Par contre dans un tel concept, il ne semble pas que les Forces Armées Françaises doivent disposer de drone opératifs du type « Harfang » ni de drones stratégiques. 

3-2-2 Voie : Formats des Unités 

Actuellement les formats d’unités sont la brigade, le régiment, le bataillon et la compagnie, ces formats découlent de l’histoire pour gérer les hommes et conduire les engagements. Issus des derniers conflits ces formats se sont pérennisés comme structures organiques . 

Les derniers conflits ont nécessité de les adapter et c’est ainsi que sont nés les Groupements tactiques interarmes (GTIA). Par essence ces groupements sont interarmes et les détachements « d’armes » qui les composent découlent des missions pour lesquelles ils sont prévus. 

Pour l’organisation des forces terrestre, dans son alocution le  CEMAT imagine une brigade interarmes polyvalente à géométrie variable avec des GTIA pour les emplois modulaires et conjoncturels. Il s’ensuit qu’il importe d’abord de définir des GTIA pour emploi modulaires.

Les structures n’apparaîssent pas indiquée pour satisfaire aux caractéristiques des engagements actuels qui demandent des unités moyennes à effectifs plus faibles
 mais dotées des divers moyens d’action que l’on trouve dans « les armes ».

Si le régiment pourrait rester la base pour la formation, l’entrainement et l’administration des personnels d’une « arme »,  il semblerait ainsi que l’armée de terre devrait être restructurée sur la base de groupements tactiques interarmes formant unités de commandement dans les engagements. Composant ces groupements, les unités qualifiées d’opérationnelles seraient fournies par les régiments « d’armes ».

3-2-3 Voie :Types de misssions

Les types de missions envisageables sont :
- sous l’égide du ministère de l’intérieur et à côté des forces de police, participation à la sureté du territoire métopolitain,
- sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats.
- sécurisation des implantations françaies dans ces mêmes territoires,
- sécurisation des investissements économiques et industriels dans ces mêmes territoires.
- libérations d’otages.

3-2-4 Voie : Compositions des Unités selon leurs missions 

Ce paragraphe vise à tenter de définir la participation des « armes » aux Groupement tactiques prédéfinis selon les missions.
- pour la sureté sur le territoire métopolitain, seules des unités d’infanteries composeraient le Groupement tactique (GT).
- pour sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats et hors conflits violents les GT devraient être composés d’unités d’infanterie, d’unités de l’ALAT, d’unités de transport et d’unités médicales.
- sécurisation et protection des populations françaises résidant dans les anciens territoires français, colonies et protectorats sous conflit violent les GT devraient être composés d’unités légères mécanisées, d’unités de l’ALAT, d’unités de transport et d’unités médicales.
- pour la sécurisation des implantations françaises des investissements économiques et industriels sous conflit violent dans ces mêmes territoires, les GT devraient être composés devraient être composés d’unités légères mécanisées, d’unités de l’ALAT, d’unités d’artillerie, d’unités de génie, d’unités de transport et d’unités médicales.
- pour les libérations d’otages et la lutte contretrrosriste, les GT devraient être composés d’unités spéciales d’infanterie et d’ALAT.

3-2-5 Voie : Spécialisation des personnels

Concernant l’arme des transmissions, il y apparaît typiquement la nécessité de spécialiser les personnels si l’on veut sortir de la logique d’une structure de cette armée à base des « armes ». 

En effet si l’on considère que tous les personnels de cette armée participent à toutes les actions opérationnelles, il convient qu’il y participe avec leurs compétences propres, c’est à dire leurs spécialités. 

Il serait possible de les imaginer comme suit : fantassin, commandos, artilleur, pilote de chars, pilote d’avions et d’hélicoptèe, conducteur de véhicule de transport, conducteur de véhicule de génie etc…

Après tout le personnel de l’armée de terre est d’abord un soldat à qui l’on donne ensuite une qualification particulière dans son « arme ». C’est ainsi ce que font la Marine et l’Armée de l’air, dans la Marine « l’arme » est le navire, dans l’armée de l’air « l’arme » est l’escadron.

3-2-6 Voie : Réductions d’effectifs

Dans son document le CEMAT considère que les réductions budgétaires porteront la déflations des effectifs de l’armée de terre à 94 000 Militaires soit 88% des effectifs précédents, ainsi si ce type de format est maintenu, le nombre des Régiments devraient respectivement passer à 21 pour l’infanterie, à 9 pour l’artillerie, à 16 pour le génie et à 3 pour l’arme-blindée-cavalerie.

Ainsi le CEMAT semble admettre que les réductions des moyens financiers attribués à chaque armée se ferait au proratata des moyens précédemment attribués. Un tel raisonnemenent ne serait valable que si la conjoncture internationale n’avait pas changée depuis le dernier conflit et la guerre froide. Or il apparaît que celle-ci a beaucoup changé depuis la construction européenne, l’émergence du terrorisme, de la piraterie et les guerres à caractère tribal en Afrique.

Il devrait sen suivre des modifications sur les rôles fondamentaux des trois armées et les réductions bugétaires devraient appliquées au regard de ces rôles fondamentaux, qui pourraient être ceux du paragaphe 3-2-3 pour l’armée terre. C’est bien dans ce domaine que devrait agir le CEMA au lieu de gérer les opérations . 

3-2-7 Voie : Satisfaction  des demandes d’organismes internationaux

On y trouve aussi une tendance à sacrifier aux tendances de demandes de fourniture de personnel d’EM par l’OTAN et l’Union Européenne. Il semble que l’armée de terre y ait facilement succombé puisqu’elle disposait d’importants effectifs disponibles et qu’elle pensait ainsi pouvoir agir sur les décisions opérationnelles .

Si l’on veux bien considérer que le « Corps de réaction rapide » n’a jamais été activé pas plus que les « Etats-Majors de forces », il serait possible de les supprimer. 

3-2-8 Voie : Redistribution des sièges des unités opérationnelles sur le territoire national

D’une façon générale il apparaît que les formats de l’Armée de Terre et ses implantations en Métropole sont toujours ceux découlant des derniers conflits. Les implantations se trouvent ainsi en majeur partie à proximité des frontières du Nord/Est et de l’Est.

A l’avenir les implantations des unités et selon devraient leur permettre une accessibilité aisée aux moyens de transport aériens ou maritimes pour faciliter leur envoi rapide sur les lieux d’intervention.
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13 mai 2011 5 13 /05 /mai /2011 15:16

 

Paris le 17 Mai 2011

« UNE PENSEE MILITAIRE TERRESTRE RENOVEE ».

REFLEXIONS POUR UN NOUVEAU FORMAT DE L’ARMEE DE TERRE

1ère Partie

1-GENERALITES SUR LES MISSIONS DE L’ARMEE DE TERRE

Dans une allocution, pononcée aux 5èmes rencontres Terrre-Défense du 1/03/2011, le Général Chef d’Etat-Mjor de l’Armée de Terre, l’a intitulée « Comment l’Armée de Terre doit-elle se préparer aux engagements de demain ? ».

C’est à cette question que le présent article va eassayer de répondre. 

Bien que dans son exposé le CEMAT n’ait pas abordé les futurs formats de l’armée de terre, nous essayons de les aborder car nous pensons qu’il est primordial de le faire pour les raisons suivantes :
- d’une part parce qu’il est certain que c’est cette armée qui sera la première concernée, 
- d’autre part que c’est elle qui donc a le plus besoin de changer de concept tout en maintenant  de bonnes capacités opérationnelles. 

Pour ce faire il convient de rappeler la politique définie à propos de l’EMA pour  les Armées:
« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sauvegarde de tous ces intérêts. »

Cette politique est la conséquence des celles des Etats européens ont jusqu’ici voulu créer dans ces pays des démocraties du type occidental alors que leurs populations d’ethnies diffrentes étaient jusqu’à maintenant soumises à leurs droits coutumiers.

Cette démocratie à l’occidentale ne peut être imposée comme ont voulu le faire les USA en Afghanistan sur des populations vivant depuis des siècles sur un modèle tribal ou clanique. Cela viendra peut être avec la génération actuelle et la suivante aprés le suivi d’études et de vie courante en occident leur ayant permis de cotoyer et apprécier les institutions et les  fonctionnements occidentaux.

Cette évolution nécessitera sans doute une vingtaine d’années pendant lesquelles nous devrons assurer la protection de nos ressortissants, de nos investissements et de nos échanges économiques. C’est à dire que nous devrons respecter les systèmes tribaux, tout en tenant si possible fermement les chefs de tribus, sans toutefois entrer dans les luttes tribales.  

Les affaires récentes de Libye et de la Côte d’Ivoire en sont des exemples, de même les plus anciennes affaires de l’Irak et de l’Afghanistan qui elles résultaient d’une préoccupation identique des USA.

Bien que la France n’ait pas participé à l’affaire irakienne, par contre elle a été engagée significativement sur l’affaire afghane et ceci d’une part selon la volonté du Président de la République qui a cru qu’ainsi il serait possible d’agir sur le déroulement du conflit et d’autre part pour agir comme les autres nations de l’OTAN. 

Comme un Chef d’Etat Major d’une Armée a pour rôle fondamental d’imaginer sses Forces pour les rendre capables de fournir Armées au Chef de l’Etat les moyens pour appuyer militairement la politique gouvernementale choisie, il lui revient de définir les formats de ses forces et les leurs moyens opérationnels. Dans ce domaine il nous semble préférable de nous limiter aux armées et moyens français puisque c’est le budget français qui en assurera la charge et que c’est ainsi que s’exprime la souveraineté. 

Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existera aucune collaboration opérationnelle possible entre Etats Européens et Etats membres de l’Otan. Précisons qu’il s’agit de collaboration opérationnelle et non pas d’intégation des Forces, intégration contraire au concept de souveraineté .

Dans cet esprit en ce qui concerne l’Armée de Terre, il apparaît qu’il convient de ne retenir pour les opérations possibles que les théâtres méditerranéens occidentaux, proches orientaux et africains à l’exclusion des théâtres moyens orientaux et extrêmes orientaux qui relèvent en particulier de collaborations dans le cadre de l’OTAN ou d’autres organisations d’Etats, 

Alors que pour la Marine des théâtres moyens orientaux et extrêmes orientaux devraient également être considérés puisque le trafic maritime français s’y exerce également.

Si l’on considère les formats respectifs et les moyens opérationnels actuels de l’armée de terre, on ne peut manquer de constater leur inadaptation à soutenir une telle politique.
Dans les paragraphes suivants nous présentons d’une part les formats actuels de l’armée de terre et leurs missions et d’autre part les rénovations souhaitables de l’armée de terre pour l’adapter à la politique précédemment présentée. 

De la même manière que dans le blog « Une Pensée Navale Rénovée » il est essayé de penser à ce que devrait être la Marine compte tenu de la conjoncture internationale proche et des moyens financiers qui seront disponibles pour les Armées.
I
l semble que nous devrions essayé de convaincre nos camarades des « Sentinelles de l’Agora », groupe de pensée actuellement actif,  de faire de même pour l’Armée de Terre. 
Ces actions devraient viser à émettre dans publier un blog qui pourrait s’intituler « Une Pensée Militaire Terrestre Rénovée».

2-CONCEPT ACTUEL DES STRUCtURES, MISSIONS ET IMPLANTATIONS  L’ARMEE DE TERRE

Les données exposées dans les paragraphes ci-dessous résultent de visites effectuées sur les sites de l’armée de terre sur « Google ». On ne peut manquer de remarquer les différences de présentations de ces sites avec ceux des autres armées, alors qu’elles devraient toutes être  coordonnées par la Délégation à l’information et à la communication du ministère de la défense (DICoD) 14 rue Saint-Dominique 75700 PARIS SP 07

2-1 Origine du concept actuel  

Ce concept découle des évolutions de l’armée de terre française à travers l’histoire. Celle-ci passant à travers les guerres napoléonienes, les conquêtes coloniales, les guerres de 1970, de 1914 et plus dernièrement la guerre 1939-1945.

Le concept actuel découle principalement de cette dernière qui cependant a été influencé par la « Guerre froide » amenant la dissuasion nucléaire et le combat en ambiance nucléaire puis la coalition dans l’OTAN .

Ce concept fixe les formats des unités opérationnelles, les structures de commandement organique ainsi que les strutures de soutien pouvant correspondre aux « Bases de Défense ».
Il détermine également les sites d’implantation des unités à travers le pays. Ceux-ci sontt principalement implantés dans le nord et l’est du pays par suite de l’existence de la menace principale allemande venant de cette direction.  

2-2 Inventaire des Unités actuelles
 
2-2-1 ORGANISMES

Etats-Majors                                                               Effectifs
Comandement des Forces terrestres-                            750 militaires
Forces projetables-                                                        88 000 militaires opérationnels
QG Corps de réaction rapide- Forces OTAN et UEO 425 militaires forces multinationales
Etats-Majors de forces disponibles-                              3x150 militaires

2-2-2 FORCES PROJETABLES

Grandes Unités              Effectifs                Composition                                   Missions
1ère Brigade Mécanisée  5 700 militaires     1 RI+1 RA+1 Rg-                         Combat métropole
1ère Brigade Logistique  10 000 personnes- 1 Rtrain+3 RLog+ 2 RMèd          Ravit, transport,
2ème Brigade Blindée      6 200 militaires-    2RI+2RABC+1RG+1RG+1RA  Combat  extérieur 
3ème Brigade Mécanisée  7 000 militaires     3RI+1RA+ 1RG-                         Combat métropole
6éme Brigade Légère Blin 6 000 militaires    2 RI+1ABC+1RA+1RG-            Combat métropole
7ème Brigade Blindée-       6 000 militaires    3RI+1ABC+ 3RA+1RG-           Combat métropole  
9ème Brigade blin.lég.Mar 5 000 millitaires   2RI+1RA+1RG                           Combat amphibie
1ère Brigade parachutiste-   8 500 militaires   5RI+1RA+1RG                           Combat aéroporté
27ème Brigade d’infanterie de montagne.      4RI+ 1RA+ 1RG                         Combat montagne
Brigade de renseignements                            1RI+ 1RA+ 1Rtrans                     Renseignements    
Brigade de Transmissions                              5 Rtrans-                                       Commandement
Brigade des forces spéciales “Terre”              1 RI+ 1Rhélico                            Actions spéciales 
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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 15:46
Paris le 12 Mai 2011

DE LA RENOVATION DES FORCES ARMEES FRANCAISES 

ET DE L’ETAT MAJOR DES ARMEES

1- DE L’EMA ET DES PROBLEMES DE GOUVERNANCE DES FORCES ARMEES

Par suite des réformes introduites au Ministère de la Défense à l’avènement de l’actuel Président de la République, la gouvernance des trois armées avait changé avec l’espoir d’entrainer des économies financières tout en maintenant leurs capacités opérationnelles.  

Pour satifaire de tels objectifs, on ne peut s’empêcher de penser que c’est à des futurs formats de ces armées qu’aurait dû penser le CEMA, or il n’en a rien été. Remarquons qu’il en a été de même pour les trois autres Chefs d’Etat-Majors. 

Il semble que d’une part le CEMA et d’autre part les trois CEM de chaque armée n’ait pas bien saisi leurs rôles qui consiste essentiellement à adapter chaque armée pour la rendre capable de fournir au Président de la République et au Gouvernement les moyens de la mise en pratique de la politique militaire définie.

Cette politique pourrait être définie comme suit :

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre et dans les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

Cette politique est principalement motivée par la volonté des Etats européens à vouloir créer dans ces pays des démocraties du type occidental alors que jusqu’alors que, malgré leur occupation par les nations européennes, ces pays d’ethnies différentes  leurs populations sont restées jusqu’à maintenant soumises à leurs droits coutumiers. 

Les affaires récentes de Libye et de la Côte d’Ivoire en sont des exemples, de même les plus anciennes affaires de l’Irak et de l’Afghanistan qui résultaient d’une préoccupation identique des USA.

Bien que la France n’ait pas participé à l’affaire irakienne, par contre elle a été engagée significativement sur l’affaire afghane et ceci d’une part selon la volonté du Président de la République qui a cru qu’ainsi il serait possible d’agir sur le déroulement du conflit en éradiquant le terrorisme  et d’autre part pour agir comme les autres nations de l’OTAN. 

A ce sujet on ne dira jamais assez que l’OTAN, créé pour faire face au bloc soviétique,  est devenu le « Cheval de Troie » des USA qui en profite pour se couvrir internationalement et faire supporter par les autres membres les charges opérationnelles.

Comme ces Chefs d’Etat Majors ont pour rôles fondamentaux de concevoir les Forces Armées nécessaires au Chef de l’Etat pour appuyer militairement sa politique gouvernementale, il leur revient de définir les formats respectifs et les moyens opérationnels de leurs armées. Dans ce domaine il nous semble préférable de nous limiter aux armées et moyens français puisque c’est le budget français qui en assurera la charge. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’existera aucune collaboration opérationnelle entre Etats Européens.

Dans cet esprit en ce qui concerne l’Armée de Terre et l’Armée de l’Air, il apparaît qu’il convient de ne retenir que les théâtres méditerranéens occidentaux, proches orientaux et africains à l’exclusion des théâtres moyens orientaux et extrêmes orientaux qui relèvent d’autres coalitions, en particulier de l’OTAN pour les théâtres concernés. 

Alors que pour la Marine des théâtres moyens orientaux et extrêmes orientaux devraient également être considérés puisque le trafic maritime français s’y exerce également.

Si l’on considère l’organisation actuelle de la gouvernance des armées par l’EMA ainsi que les formats respectifs et les moyens opérationnels actuels de l’armée de terre et de l’armée de l’air, l’on ne peut manquer de constater leur inadaptation à soutenir une telle politique. Une approche de l’adaptation des formats de la Marine et de ses moyens a fait l’objet du blog intitulé « Une Pensée Navale Rénovée ».

De la même manière que dans le blog « Une Pensée Navale Rénovée » il est essayé de penser à ce que devrait être la Marine compte tenu de la conjoncture internationale proche et des moyens financiers qui seront disponibles pour les Armées.

Concernant l’Armée de Terre, il semble les que les « Sentinelles de l’Agora » qui constituent « Un Groupe de Pensée » devrait faire de même en publiant un blog qui pourrait s’intituler « Une Pensée Militaire Terrestre Rénovée ». 

Concernant l’Armée de l’Air, il n’est pas connu de « Groupe de Pensée » analogue. S’il existait il serait également souhaitable qu’il publie un blog qui pourrait s’intituler « Une Pensée Militaire Aérienne Rénovée ». 

2- GOUVERNANCE ACTUELLE DES ARMEES

Le 28/02/2010 et le 10/03/2010 il avait été publié dans le blog « Une Pensée Navale Rénovée » deux articles intitulés d’une part « Les incohérences dans la modernisation des trois armées » et d’autre part des commentaires sur les mesures destinées à renforcer la cohésion et l’efficacité du Ministère de la Défense.
Il y avait plus particulièrement été présenté les inconvénients du Décret N°2005-520 du 21/05/2005 pris avec l’aval du Général Bentégeat, CEMA du moment, auquel avait succédé le Général Georgelin.

Aucun de ces généraux n’a imaginé de prendre en compte ces inconvénients et ainsi la situation s’est figée dans laquelle :
-Le rôle de l’EMA est prépondérant et tend à faire des trois corps (Terre, Marine et Air) de simples composantes organiques
-Ainsi le CEMA et l’EMA sont devenus non seulement conseillers du Président et du Ministre de la Défence pour les engagements miltaires mais également responsables directs de la conduite des opérations.

Bien que les Chefs d’Etat-Major actuellement en fonction se satisfassent de cette situation, on ne peut manquer de noter l’attitude de la presse spécialisée où s’exprime d’anciens officiers généraux des trois armées. Ainsi cette situation est présentée dans le numéro de Février 2011 de la revue mensuelle « Le Spectacle du Monde » par une série d’articles intitulés «Où va l’armée française». 

Parmi ceux-ci il faut noter d’abord celui d’Eric Branca intitulé le « Syndrome du Stade de France » qui fait l’analyse des forces conventionnelles françaises, ensuite celui présentant le verbatim des quatre chefs d’Etat-Majors lors de leur audition par la commission de défense de l’assemblée nationale où ceux-ci pouvaient s’exprimer sur la situation de leur propre armée. On peut dire que leurs propos peuvent se résumer à des banalités sur la baisse du moral et l’usure des moyens opérationnels, remarquons simplement qu’ils ne pouvaient pas sortir de ces banalités puisqu’ils sont toujours en service après avoir été nommés par le Président de la République.

Mais l’article pésentant des réflexions les plus proches de la véritable situation est celui d’Olivier Zajec intitulé « Revue de Détail » qui, sur quatre pages, traite les problèmes dont souffre acruellement les trois forces armées françaises, problèmes qui seront repris au paragraphe suivant.

Comme la réforme de la gouvernance des armées découle du Décret N°2005-520 du 21/05/2005, il ne nous paraît pas inutile d’examiner la manière dont est assurée cette gouvernance dans les deux pays qui sont nos principaux partenaires opérationnels : les USA et le Royaume Uni.

Concernant les USA : le Joint Chiefs of Staff Comité est un organisme dans le Département de la Défense présidé par un officier général et composé du chef d’Etat-Major de l’Armée, du Chef des opérations navales, du Chef d’Etat-Major de la Force aérienne et du Commant des « Marines ». Ce comité, et son président, a pour rôle d’être le principal conseiller militaire du Président. Il n’a pas de rôles opérationnels, ceux-ci étants assurés par les commandants responsables de théâtres d’opérations.

Concernant le Royaume Uni : Pour leur emploi les forces armées relèvent du ministre de la Défence dont le Comité des chefs d’Etat-Majors est le conseiller, chaque armée ayant son propre chef d’Etat-Major avec des pouvoirs organiques et opérationnels. 

Si l’on examine maintent l’organisation française l’on constate que le CEMA en plus des rôles analogues dans la préparation des forces à ceux de ses confrères aux USA et au Royaume Uni est chargé de la conduite des opérations, ainsi cette conduite est centralisée au lieu d’être décentralisée sur les commandants de théâtres. Ces dispositions ont pour conséquence une importante inflation de l’EMA au détriment des EM de chacune des Forces Armées.       

3- VOIES SOUHAITABLES DE RENOVATION PAR L’EMA

3-1 Voie :Ajustement des mission

La première conséquence de l’existence de l’Europe, impliquant la disparition des menaces aux frontières terrestres du pays, entraine la nécessité d’orienter les opérations des armées vers l’extérieur du territoire national sur les théâtres présentés au paragraphe (1). Cependant cette nouvelle orientation ne devraient pas avoir les mêmes conséquences pour les trois forces armées : Terre, Marine et Air.

Pour l’Armée de terre ces activités extérieures devraient principalement être constituées par : `
- la sécurité et la protection des populations françaises résidants ou exerçants leurs activités dans les anciens territoires français, colonies ou protectorats.
- la protection des investssements économiques dans ces mêmes territoires.
- la sécurisation des circuits commerciaux avec ces mêmes territoires.

Pour la Marine, à part une participation de plus en plus symbolique à la dissuasion, ces activiés extérieures devraient être principalement orientées vers la sécurisation du trafic maritime partant de  et allant vers le territoire national.

Pour l’Armée de l’air, à part une capacité réduite de Défense aérienne et de contrôle de la Circulation aérienne, ces activiés extérieures devraient être principalement orientées vers le transport et l’appui des unités de l’armée de terre en opération.

3-2 Voie :Rénovation territoriale et du soutien des armées

Cette redistribution des missions des armées de terre et de l’air devraient également entrainer une nouvelle redistibution des bases de défense qui deraient rester concentrées sur les services à leur propre armée. 
Il apparaît donc nécessaire de revoir le concept actuel des bases de défense regroupant la fourniture des services aux trois armées, les économies espérées apparaissant loin d’être certaines. 

3-3 Voie : Mutualisation des Forces et Souverainté nationale

La mutualisation des forces armées de pays alliés avait suscité beaucoup d’espoir d’économies financières en espérant faire assurer les missions à plusieurs pays.
Mais ce concept entrainait la négation de la souverainté des Etats sur les forces qu’ils financent en personnel et équipement et donc dont ils sont en droit de connaître l’usage qui en est fait.

L’instrument principal de cette mutualisation est d’abord l’OTAN et ensuite l’Union Européenne. Lorsque l’on voit l’efficacité des opérations Atalante et Harmattan on ne peut être dubitatif sur l’efficacité d’une telle mutualisation.

Si l’on compare maintenant uniquement l’aspect des conduites des opérations et leur efficacité, actuellement seules 17% de celles-ci sont conduites nationalement. La lutte contre la piraterie en Somale est exemple flagrant d’inéfficacié qui, à part l’inadaptation physique des navires, peut être que le résultat d’une mauvaise organisation opérationnelle. Chaque fois qu’une opération ne peut être principalement menée par des moyens nationaux, l’EMA devrait donc s’orienter vers des propositions de prise en charge nationale pour que la France en soit l’animatrice.

Les opérations d’Afghanistan en sont une bonne démonstration malgré leur peu de résultats concrets. En effet l’animateur incontesté en sont les USA, les autres pays suivent pour montrer qu’ils participent à l’éradication des « Talibans » qu’ils soupçonnent de nourrir le terrorisme.

3-4 Voie des Forces conventionnelles et des Forces spéciales 

Dans les conflits terrestres en cours, il est rapidement apparu qu’ils n’étaient pas du style des deux derniers conflits dans lesquelles étaient engagées des forces armées dites conventionnelles composées d’unités d’infanterie, d’artillerie, d’arme-blindée, de génie etc.
Il est en effet apparu qu’ils devaient être conduits par des unités de compostion adaptée à la mission.

Ces unités dites spéciales adaptées à leur milieu opératoire, ont été crées par chaque armée. Alors que ces unités assuraient des missions conventionnelles, l’EMA les a fédérées dans un commandement unique l’autorité directe du CEMA.

Parmi ces Forces Spéciales seules celles destinées à opérer en liaison avec la DGSE  devraient rester sous l’autorité du CEMA, les autres telles celles créées au sein de chaque armée pour opérer dans le cadre ses propres compétences opérationnelles devraient rejoindre le commandement de chaque armée.

Par contre il apparaît à l’usage que les forces spéciales de l’Armée de l’Air font double emploi avec celle de l’Armée de Terre.
Seules les Commandos-Marine ont des missions adaptées à la spécificité oppérationnelle du milieu marin. Ces missions ont été exposées dans le blog « Une Pensée Navale Rénovée-Livre Bleu Marine N°11 »
Il apparaît donc souhaitable de rattacher à l’armée de terre les forces spéciales autres que les commandos-marine.

3-5 Choix entre des unités sophistiquement équpées et des unités plus nombreuses

Devant les difficultés financières l’auteur de l’article intitulé « Revue de Détail » pose le dilemme d’avoir dans les trois armées soit peu d’unités sophistiquées capables de contrer toutes les menaces possibles soit un plus grand nombre d’unités aux capacités limitées de contrer toutes les menaces.

Pour notre part nous estimons que les menaces présentées par le terrorisme sur terre, la piraterie sur mer ne nécessitent pas des moyens sophistiqués par contre nécessite des moyens en plus grand nombre pour être présent dans l’ensemble d’une zone  en vue de savoir ce qui s’y passe. 
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25 avril 2011 1 25 /04 /avril /2011 11:25
Paris le 25 Avril 2011

DEUXIEMES CONCLUSIONS
DES « LIVRES BLEU MARINE »

DES DEVELLOPEMENTS DES SYSTEMES D’ARMES ET DES EQUIPEMENTS 
DES RELATIONS DES ETATS-MAJORS AVEC LA DGA.

1-DE LA DGA

1-1 Pourquoi une direction générale et non pas une délégation générale?

L’appellation Délégation générale de l’Armement remonte à 1961, époque où existaient des Directions techniques liées aux Etats-Majors de chaque Armée. Elles mêmes déterminées par le milieu spécifique dans lequel elles étaient destinées à opérer : l’Armée de Terre pour le milieu terrestre, la Marine pour le milieu marin, l’Armée de l’Air pour le milieu aérien.

Les directions techniques assuraient d’une part la direction de leurs établissement de recherche et de production et d’autre part un service technique chargé de dialoguer avec les Etats-Majors pour définir techniquement les matériels et équipements à développer.

Pour la Marine la première activité était assurée par la DCCAN et la seconde par le STCAN.

Sur l’impulsion du Président de la République qui croyait qu’en fusionnant ces directions dans une Direction générales de l’armement il s’ensuivrait des économies. Cette manoeuvre pouvait apparaitre logique après avoir fusionné les Etats-Majors dans l’EMA, mais il n’en était malheureusement rien puisque pour l’EMA c’était une fusion opérationnelle alors que pour la DGA c’est une fusion des techniques beaucoup plus liées au milieu.

Rappelons cependant que le Délégué avait une mission beaucoup plus proche de celle du Ministre pour coordonner et arbitrer entre les Directions techniques, ce que n’a pas l’actuel qui dirige des branches ayant des finalités et des objectif différents. 

1-2 De la spécialisation des ingénieurs d’armement

Bien que sortant tous de « Polytechnique » étaient à l’origine répartis entre des corps correspondant au milieu pour lequel étaient destinés les matériels et les équipements dont ils étaient chargés et pour lesquels ils avaient été formés dans des écoles d’application.
- Ecole du Génie Maritime pour le milieu maritime formant les ingénieurs du GM,
- Ecole des Fabrications d’Armement pour le milieu terrestre formant les ingénieurs de la DEFA,
- Ecole supérieure de l’Aéronautique pour le milieu aérien et de l’espace formant les ingénieurs de l’Aéronautique, 
- Ecole supérieure des Télécommunications formant les ingénieurs militaires des Télécommunications.

Avant l’avènement de l’actuelle DGA, il était apparu nécessaire de distribuer ces formations entre les différents corps d’ingénieurs militaires. Ainsi on trouvait dans le corps des « ingénieurs du GM » des ingénieurs ayant reçu une formation « Sup-Aéro » pour l’aéronautique navale et des ingénieurs ayant reçu une formation « Sup-Télécom » pour les transmissions navales et les radars.

1-3 D’une réorganisation souhaitable de la DGA

Actuellement les directions de la DGA, qui devraient avoir une collaboration avec les EM respectifs de 3 Armées, sont les suivantes :
- la direction des opérations (DO) qui conduit les programmes et les opérations d’armement,
- la direction technique (DT) qui assure la conduite technique des programmes d’armement.

Les missions de ces deux directions sont théoriquement définies conjointement par l’EMA et la DGA dans les documents : IG N°125/DEF/EMA/PLANS/COCA et le N°1516/DEF/DGA/DP/SDM. Ces documents sont plutôt abscons !

A la sortie de « Polytechnique » il existe qu’un seule école d’application « L’Ecole des techniques avancées » Si cette école est maintenue comme Ecole d’application pour les ingénieurs d’armement, il serait souhaitable d’y établir des filières spécialisées telles que Génie maritime, Armements terrestres, Génie aéronautique, etc…

De même il serait également souhaitable que les directions de la DGA soient subdivisées en sous-directions spécialisées dans les domaines suivants :
- Constructions navales,
- Fabrications de matériels terrestres,
- Constructions aéronautiques,
- Systèmes d’armes sol-sol et surface, 
- Systèmes d’armes air-sol et air-surface,
- Systèmes d’armes anti-aériens, 
- Systèmes d’armes sous-marins,
- Systèmes de détections électromagnétique, infra-rouge etc…, 
- Systèmes de liaison et de transmission de données.

2-DEVELOPPEMENT DES SYSTEMES D’ARMES ET EQUIPEMENTS

Chaque armée au cours de son existence avait mis en place un processus propre de développements de ses matériels et équipements. Celui-ci découlait en général de la nature des matériels ou équipements en question ainsi que des habitudes de travail des officiers et de ingénieurs de la branche concernée.

Depuis leurs fusions sous l’égide de l’EMA pour la partie opérationnelle et sous l’égide de la DGA pour la partie technique, les processus sont brouillés.

Comme ces développements font intervenir différents acteurs soit opérationnels, soit techniques, soit réalisateurs, il convient de définir leurs rôles dans les processus.
Dans ce qui suit nous voulons simplement rappeler les processus mis en place dans la Marine et qui ont donné satisfaction pour les réalisations suivantes : PA Clemenceau, SNLE, Mer-Mer 38.

3-PROCESSUS MARINE DE DEVELOPPEMENT D’UN NAVIRE-DES EQUIMENTS NAVALS

Ce processus date de l’époque où les industriels d’armement n’avaient pas encore recruté des officiers de marine pour participer à leurs travaux en concevant opérationnellement les nouveaux produits. 

Auparavant les industriels d’armement réalisaient les produis uniquement pour la  Marine Française sur la base des spécifications opérationnelles établies par l’EMM et traduites en spécifications technique par le STCAN. 

Depuis que les exportations d’armement semblent primer les besoins propres de la Marine Française, ces officiers établissent toujours des spécifications opérationnelles mais qui ne peuvent représenter les besoins de la Marine puisqu’ils n’ont pas été élaborés en son sein.

3-1 Parts de l’EMA ou de l’EMM

A l’origine de tout développement il y l’expression d’un besoin opérationnel. Selon les habitudes de chaque armée, habitude découlant du type de produit (Navire, Véhicule, Aéronef), le besoin opérationnel faisait l’objet d’un document plus ou môns détaillé : fiche programme, programme militaire, spécifications opérationnelles.

Nous ne retiendrons que ce dernier terme puisqu’il est dans la logique des spécifications techniques.

La répartition de tâches sur le sujet entre l’EMA et les EM de chaque Armée n’est pas très claire dans les derniers textes. 

La question fondamentale est : Qui entre l’EMA ou les EM d’Armée sont responsables de l’établissement des spécifications opérationnelles ?   

Pour notre part, constatant que ces spécifications sont destinées à amorcer un processus de développement d’un matériel ou équipement pour une Armée, nous pensons que cette activité revient à chaque EM d’armée : EMAT, EMM, EM Air.

Dans deux articles de ce blog, publiés le 15/03/09, il avait été exposé des considérations sur le contenu de telles spécifications.
Comme ces spécifications doivent être techniquement réalisables pour un coût supportable par les budgets, il importe que les officiers qu’y en sont chargés se rapprochent des ingénieurs d’armement chargés des spécifications techniques pour les faire réaliser.

A l’EMM, c’était les Divisions « Navires-Armes » et « Transmissions-Ecoute-Radar » qui étaient chargées des spécifications opérationnelles.
A la DCCAN, c’était le Service Technique des Constructions et Armes Navales « STCAN » qui était leur correspondant technique et qui rédigeait les spécifications techniques.
  
3-2 Parts de la DGA-La Maitrise d’Ouvrage 

Par définition le Maitre d’ouvrage est le donneur d’ordre au profit duquel est relise l’ouvrage. Dans les Armées le Maitre d’Ouvrage est théoriquement le Ministre qui délègue ce rôle à une Direction spécialisée en la matière de l’ouvrage.

Dans l’ancienne organisation de la Marine, en matière de construction de navires, d’armes et d’équipements, la maitrise d’ouvrage était déléguée à la DCCAN assistée par le STCAN qui établissait les spécifications techniques.

Dans l’organisation actuelle aucun texte ne précise laquelle des Directions de la DGA remplit ce rôle : Est-ce la direction technique ou la direction des opérations ? 

3-3 Parts des Industriels de l’armement-Maitrise d’œuvre. 

Le Maitre d’œuvre est une personne physique ou morale chargée par le Maitre d’ouvrage de concevoir et de conduire le développement du matériel ou de l’équipement selon les spécifications techniques établies par ce dernier.

A partir de différents avant-projets sommaires, il établi des avant-projets définitifs et assiste le Maitre d’ouvrage dans le choix des sous-traitants qu’il coordonne pendant la réalisation en s’assurant de la qualité technique de leur prestation.
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20 avril 2011 3 20 /04 /avril /2011 13:49

 

Paris le 20 Avril 2011

PREMIERE CONCLUSION DES« LIVRES BLEU MARINE »

De la Pérennité des Livre

1-PERENNITE DU « LIVRE BLANC SUR LA DEFENSE ET LA SECURITE »

Le Livre Blanc sur la Défense a été rédigé à la fin de l’année 2007 par une Commission dont la participation des militaires était pratiquement limitée au seul CEMA.

Sur demande du Président de la République, ce livre visait :
- d’une part à établir une politique de défense de la France dans la conjoncture du moment avec pour seules références les enseignements des derniers conflits.
- d’autre part à préparer la RGPP, en ce sens il visait à une meilleur efficacité des Armées dans les conditions financières du moment.

Au thème de la Défense, il avait été adjoint celui de la Sécurité sans d’ailleurs préciser de quelle sécurité il s’agissait : l’Intérieure ou l’Extérieure. Cela a eu de l’importance car si la première relève de la compétence du Ministre de l’Intérieur par contre la seconde relève de celle du Ministre de la Défense, ces deux ministres disposant de moyens différents. Cette confusion a probablement favorisé les activités récentes d’Al Qaïda et de Aqmi.

Il visait donc une certaine pérennité pour une telle politique.

Après d’une part la disparition des frontières terrestres à la suite de la constitution de l’Union Européenne et d’autre part la fin de la « Guerre froide » avec l’URSS, remplacée principalement par la Russie, les objectifs de la Défense devaient changer après l’établissement de ce Livre blanc. 

Pour ne citer que les principales qui sont :
- une crise financière importante limitant les ressources pouvant être consacrées à la Défense,
- l’apparition du danger Terroriste avec Al Qaïda et Aqmi,
- l’apparition de troubles sur le trafic maritime commercial avec la piraterie, 
- l’apparition de troubles aux frontières maritimes avec les activités illicites.

Si bien que ce « Livre Blanc sur la Défense » ne peut être considéré comme pérenne et devrait être rapidement révisé.

Cette révision serait prévue dans 5 ans c’est à dire l’année de l’élection d’un nouveau Président de la République. Il serait alors souhaitable que la Commission chargée comprennent plus de militaires que la précédente.
 
2- DE LA PERENNITE DES « LIVRES BLEU MARINE » 

Au cours des premiers articles de ce blog nous avons présenté les problèmes que pose un concept « Inter-armées » trop développé. 

Dans les derniers articles nous avons présenté des formats de la Marine adaptés aux menaces actuelles. Ainsi nous pensons que la pérennité des « Livre Bleu Marine » sera  bonne pendant un certain si ces formats sont mis en place.
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15 avril 2011 5 15 /04 /avril /2011 15:11
Paris  le 15 Avril 2011

« LIVRE BLEU MARINE-N°14- » 

AVIATION DE SURVEILLANCE MARITIME ET AVIATION LEGERE DE LA MARINE

1-AVIATION DE SURVEILLANCE MARITIME

Avec l’usage de plus en plus important des aéronefs pour surveiller une zone et en établir une « Situation surface », on a été amené à qualifier les missions assurées par ces aéronefs de « Patmar » et « Surmar ». 

La Patmar est assurée par des avions à grand rayon d’action qui en plus de leurs senseurs dispose de divers armements tandis que la Surmar est assurée par des avions plus légers dépourvus de moyens d’armement et de moyens de détection limités en performances. Par contre ils sont destinés à participer  au secours en mer.

L’EMA a voulu inclure les avions de guet aériens AWACS dans le dispositif de surveillance de la piraterie au large de la Somalie. Bien que ce soit une mission inadaptée à ce type d’avions et à leurs équipages, il apparaît que c’est un essais de justification d’existence de l’Armée de l’Air  au moment où les menaces d’attaques aériennes ont disparues sur l’Europe par suite de la nouvelle attitude de la Russie, principalement concrétisée par le désir d’achat de BPC Mistral.

1-1 Avions de Patmar -le Bréguet Atlantique 2

La Marine est actuellement dotée d’Avions de Patrouille Maritime Atlantique 2 dont la vocation à l’origine était la lutte anti-sousmarine. Ces avions sont répartis en métropole 2 Flottilles qui détachent des avions sur les théâtres extérieurs chaque fois que leurs équipements peuvent être adaptés à la mission requise.

Les missions qu’ils peuvent remplir sont les suivantes :
- patrouille maritime
- lutte anti-sous-marine et anti-navire
- sauvetage en mer
- protection des sous-marins français
- service public

Les équipements originaux ont été adaptés à ces missions et sont les suivants : 
- radar de recherche Thomson Iguane
- système de balayage infrarouge Tango
- magnétomètre Crouzet Mk3
- mesures de soutien électroniques Thomson-CSF ARAR 13
- système de traitement de données numériques relié à des bouées acoustiques.

Les armements originaux ont été adaptés à ces missions sont les suivants  les suivants 
- missiles anti-navires AM-39 Exocet
- torpilles MU-90 ou Mk-46
- missiles anti-radar AS-37 Martel
- grenades anti-sous-marines

Ainsi l’on constate que les équipements et armements ne sont pas adaptés à des missions de pure surveillance maritime et qu’il sera nécessaire d’utiliser des avions équipés de moyens et d’armements plus rudimentaires pour les missions pour lutter contre la piraterie et les trafics illicites.

De même il apparaît que pour le moment ces avions apparaissent les seuls capables de surveiller des zones désertiques telles celles du Sahara. Leurs capacités de surveillance de ces zones seraient principalement dues à leurs postes de veille optique.

1-2 Avions de Surmar 

Dans cette catégorie la Marine est dotée de Falcon Guardian et de Falcon 50M.

Le Falcon Guardian de chez Dassault est un un biréacteur léger adapté à la mission de surveillance maritime. Il est équipé d’un système de navigation et de surveillance comprenant un radar Varan, adapté à la détection de petits objets par mer forte, un système de navigation Crouzet pour la visualisation de la situation tactique et géographique, un calculateur et une table de navigation automatique.

Les appareils sont utilisables pour trois types de missions :
- Recherche et sauvetage,
- Respect des lois et traités,
- Protection de l’environnement maritime.

Le Falcon 50 « Marine», développé par DASSAULT AVIATION, a été mis en service dans la Marine nationale à la fin des années 1990. 
Il a été modernisé avec
- l'intégration du système de communication par satellite « Aviasat »,
- l'adjonction d'équipements et de fonctionnalités nouvelles,
- l'ajout d'une désignation d'objectif FLIR et d'un interrogateur décodeur IFF apporte une amélioration conséquente du poste radariste.

C’est un avion conçu initialement pour le secours en haute mer et modifié pour remplir les missions de surveillance et d'intervention maritime, le Falcon 50M est l'un des avions les plus performants pour la recherche et le sauvetage en mer à longue distance. Equipé de puissants moyens de détection et de communication modernes, il peut être est utilisé pour d'autres types de missions d'action de l'Etat en mer à travers le monde, au plus près des menaces.

Rapide et fiable, il réalise aujourd'hui de multiples missions s'adapte remarquablement bien aux missions de service public dont la Marine nationale a la charge. 
La surveillance des Zones Economiques Exclusives (Z.E.E.), la surveillance des pêches, la lutte contre les pollutions et les trafics illicites, et depuis peu la lutte contre la piraterie.

1-3 Orientations de l’Aéronautique navale dans la conjoncture actuelle des activités illicites

Rappelons que les activités contraires à l’économie et au trafic maritime qu’il convient de conjurer sont la piraterie,  les trafics illicites et l’immigration non contrôlée. Ces activités ne présentent pas elles mêmes des risques militaires mais demandent une surveillance constante de grandes zones maritimes. C’est ainsi que l’Aéronautique peut apporter sa contribution en élargissant les dimensions des zones surveillées.

Nous avons vu dans le paragraphe précédent que les Atlantiques 2 étaient dotés d’équipements sophistiqués pour des actions anti-sous-marines et s’ils ont été utilisés pour des activités de surveillance c’est parce qu’ils existaient. Par contre il apparaît que les Falcon 50M sont très adaptés à ce type de mission pour un coût plus réduit. 

Dans ces conditions il nous paraitrait souhaitable que la Marine ne conserve qu’un nombre d’Atlantique 2 suffisant pour surveiller des zones désertiques tant que la mouvance « Aqmi » existera et « mette sous cocon » les autre Atlantiques 2 pour pouvoir se procurer des Falcon 50M en nombre suffisant pour surveiller les zones soumises aux activités de piraterie et de trafics illicites.

2-AVIATION LEGERE DE LA MARINE- HELICOPTERES

Nous la qualifions ainsi pour distinguer cette partie de l’Aéronautique navale comprenant les hélicoptères utilisés soit à des activités opérationnelles soit à des activités de service des aéronefs embarqués sur Porte-avions et des aéronefs de patrouille et de surveillance maritime.

Comme pour l’Armée de Terre avec l’ALAT, cette aviation prend de plus en plus d’importance au sein de la Marine qui lui a confié successivement les principales missions suivantes :
- Alouette III : ASM et liaisons,
- Dauphin : Secours en mer, Sauvegarde de PA,
- Super Frelon : Sauvetage et transport,
- Lynx : sur Frégates lutte anti-sous-marine,
- Panther : Lutte antinavire, éclairage de force navale, DO transhorizon, etc…
- NH 90 : en remplacement des Lynx sur les Frégates pour la lutte antisurface et ASM.

Compte tenu des analyses des actions probables à mener l’équipement de  la version Marine Française devrait être limitée à la mise en œuvre d’un missile antinavire léger et des capacités d’embarquement de tireurs d’élite pour la lutte contre le terrorisme, la piraterie et les trafics illicites 
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