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10 septembre 2012 1 10 /09 /septembre /2012 15:48

 

Cap Ferret le 10/09/2012

 

 

 

 

QUELQUES IDEES POUR LA REDACTION D’UN FUTUR

 

LIVRE BLANC

 

DE L’EUROPE DE LA DEFENSE

 

 

TROISIEME PARTIE

 

 

SRUCTURES ET MISSIONS D’UN ETAT-MAJOR

 

EUROPEEN INTERARMEES

 

 

Avant-Propos

 

Le 17/07/2012 dans son Blog intitulé « Secret-Défense », le journaliste Jean-Dominique Merchet signale que le ministère de la Défense veut relancer la réflexion dans les armées car il estime « qu’il n’y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire ».

 

Pour cela il s’exprime de la façon suivante :

« Alors que débutent les travaux du prochain Livre blanc, on estime dans l'entourage du ministre de la Défense qu'il n'y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire" dans les armées. Beaucoup d'études géopolitiques ou de réflexions tactiques, mais pas assez de travaux de fond sur le coeur du métier militaire : c'est le constat qui est dressé. "Où sont aujourd'hui les réflexions qui ont, par exemple, conduit en 1984, à la création de la Force d'action rapide ?" s'interroge-t-on. Ou à celle du Commandement des opérations spéciales en 1992. Avis aux amateurs (et aux professionnels) ! ».

 

Nous proposons dans les paragraphes suivants ainsi que dans les documents qui suivront de suggérer une autre organisation des trois Forces Armées Françaises dans un cadre d’une Europe de la Défense ainsi que des missions pouvant leur être impartie dans un cadre national.

 

En dehors des premiers documents concernant les généralités et la stratégie, nous reprenons les textes qui avaient été établis sous l’influence du Président de la République du moment et sous la direction de son CEMA, le Général Georgelin .

 

Pour ce faire nous nous inspirerons les textes consacrés aux structures et missions de l’EMA français en notant qu’à la différence avec l’EMA actuel dont la principale motivation était une réduction illusoire du coût des Armées Françaises.

 

N’ayant plus un tel objectif en tête mais uniquement celui de faire coopérer des Armées d’origines et de natures différentes, cet EM aura une conception originale et particulière qui serait à base de simples bureaux.

 

1-MISSIONS D’UN EMBRYON D’ETAT-MAJOR EUROPEEN INTERARMEES

 

Un Etat-Major Interarmées européen n’aurait aucunes des responsabilités opérationnelles classiques, celles-ci seraient réservées aux Etats-Majors de chaque armée nationale, coordonnées éventuellement par les Etats-Majors Interarmées nationaux et ceci selon l’organisation propre à chaque Etat.

 

En conséquence les bureaux d’un tel embryon d’EM auront pour rôles essentiels les suivants :

- se tenir au courant ou susciter des Forces disponibles de chaque armée nationale susceptibles d’assurer la mission envisagée qu’il devra au préalable définir,

- suggérer à l’Europe la force armée nationale, qualifiée pour la mission,

- tout en laissant la conduite de la mission à l’EM de l’armée nationale choisie, il suit le déroulement de la mission pour pouvoir éventuellement en changer la nature,

- il détermine le moment où la mission doit être interrompue ou poursuivie.

 

2- BUREAUX COMPETENTS D’UN ETAT-MAJOR EUROPEEN INTERARMEES

 

Les missions étant essentiellement assurées dans un cadre national, les structures de cet Etat-Major s’apparenteront plus à une structure politique qu’à une structure opérationnelle. En conséquence puisque ses membres doivent être d’une part capables de définir une mission opérationnelle et de suivre son déroulement, ceux-ci doivent être choisis parmi les officiers expérimentés dans le type d’opération à effectuer.

2-1 Bureaux des Forces Armée nationales disponibles opérationnellement,

- Bureau allemand,

- Bureau français,

- Bureau italien,

- Bureau britannique.

 

2-1-1 Bureau des Forces Armées Terrestres françaises,

  

Groupement terrestre tactique adapté aux zones désertiques,

Groupement terrestre tactique adapté aux zones de plaine,

Groupement terrestre tactique adapté aux zones montagneuses,

Groupement terrestre tactique adapté aux opérations spéciales

 

2-1-2 Bureau des Forces Navales françaises

 

Groupe aéronaval Lutte de surface

Groupe aéronaval Lutte anti-sous-marine

Groupe aéronaval d’escorte

Groupe aéronaval de débarquement et d’appui

 

2-1-3 Bureau des Forces Aériennes françaises

 

Groupement de contrôle de circulation aérienne

Groupement de police de circulation aérienne

 

 

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 11:38

 

Cap Ferret le 05/09/2012

 

 

 

QUELQUES IDEES POUR LA REDACTION D’UN FUTUR

 

LIVRE BLANC

 

SUR L’EUROPE DE LA DEFENSE

 

 

DEUXIEME PARTIE

 

 

STRATEGIE

 

 

Avant-Propos

 

Le 17/07/2012 dans son Blog intitulé « Secret-Défense », le journaliste Jean-Dominique Merchet signale que le ministère de la Défense veut relancer la réflexion dans les armes car il estime « qu’il n’y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire ».

 

Pour cela il s’exprime de la façon suivante :

« Alors que débutent les travaux du prochain Livre blanc, on estime dans l'entourage du ministre de la Défense qu'il n'y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire" dans les armées. Beaucoup d'études géopolitiques ou de réflexions tactiques, mais pas assez de travaux de fond sur le coeur du métier militaire : c'est le constat qui est dressé. "Où sont aujourd'hui les réflexions qui ont, par exemple, conduit en 1984, à la création de la Force d'action rapide ?" s'interroge-t-on. Ou à celle du Commandement des opérations spéciales en 1992. Avis aux amateurs (et aux professionnels) ! ».

 

Nous nous proposons dans les paragraphes suivants ainsi que dans les documents qui suivront de suggérer une autre organisation des trois Forces Armées Françaises dans un cadre d’une Europe de la Défense ainsi que des missions pouvant leur être impartie dans un cadre national.

 

En dehors de ce deuxième document concernant la « Stratégie », nous aborderons dans des documents séparés les sujets suivants :

- Structure et missions d’un Etat-Major Interarmées dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées nationales de Terre dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Marines nationales dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées de l’Air nationales dans une Europe de la Défense.

 

1-STRATEGIE EUROPEENNE DANS SON ENSEMBLE

 

Lorsqu’il s’agissait de « Stratégie nationale », il semblerait que d’une part le CEMA et d’autre part les trois CEM de chaque armée n’ait pas bien saisi leurs rôles qui consistait essentiellement à adapter chaque armée pour la rendre capable de fournir au Président de la République et au Gouvernement les moyens de la mise en pratique de la politique militaire qui pouvait être définie comme suit :

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre et dans les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

 

Puisque maintenant il s’agit d’une « Stratégie européenne » les rôles respectifs des trois CEM nationaux sera d’adapter chaque armée nationale pour la rendre capable de fournir les moyens de mise en pratique de la politique militaire européenne qui peut être définie comme indiqué ci-dessous :

- se maintenir hors des conflits Proches Orientaux, Moyens Orientaux et Extrêmes Orientaux,

- s’assurer de la liberté d’opérer en Afrique pour les entreprises européennes et assurer la sécurité de ses personnels y travaillant,

- maintenir la sécurité des liaisons maritimes avec les pays générateurs du commerce avec l’Europe et pour cela éradiquer la piraterie,

- maintenir la sécurité des liaisons aériennes de l’Europe avec autres les pays et éradiquer le terrorisme aérien,

- éradiquer toute forme de terrorisme terrestre.

 

2-STRATEGIE DANS LE DOMAINE TERRESTRE

 

- maintenir une capacité de projection de puissance en Afrique, et concevoir des groupements d’unités adaptés aux zones probables d’opération,

- maintenir une capacité d’intervention de maintien de l’ordre dans les territoires d’outre-mer,

- maintenir des forces spéciales pour intervenir contre le terrorisme et la piraterie.

 

3-STRATEGIE DANS LE DOMAINE MARITIME

 

- se poser la question de l’intérêt d’une participation de la composante nationale navale de dissuasion dans le cadre européen,

- maintenir une force aéronavale composée de lutte de surface,

- maintenir une force aéronavale d’escorte et de patrouille pour la lutte contre la piraterie,

- maintenir une capacité de déploiement terrestre d’une force d’intervention,

- maintenir une capacité de contrôle et surveillance des ZEE européennes.

 

4-STRATEGIE DANS LE DOMAINE AERIEN

 

- assurer le contrôle de la navigation aérienne au dessus du territoire européen,

- maintenir une force européenne de police aérienne,

- maintenir une capacité de déploiement aérien d’une force d’intervention terrestre et de son support aérien.

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30 août 2012 4 30 /08 /août /2012 11:30

 

Cap Ferret le 30/08/2012

 

 

QUELQUES IDEES POUR LA REDACTION D’UN FUTUR

 

 

LIVRE BLANC

 

SUR L’EUROPE DE LA DEFENSE

 

 

Suite de la Première Partie

 

 

GENERALITES

 

 

Avant-Propos

 

Le 17/07/2012 dans son Blog intitulé « Secret-Défense », le journaliste Jean-Dominique Merchet signale que le ministère de la Défense veut relancer la réflexion dans les armées car il estime « qu’il n’y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire ».

 

Pour cela il s’exprime de la façon suivante :

« Alors que débutent les travaux du prochain Livre blanc, on estime dans l'entourage du ministre de la Défense qu'il n'y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire" dans les armées. Beaucoup d'études géopolitiques ou de réflexions tactiques, mais pas assez de travaux de fond sur le coeur du métier militaire : c'est le constat qui est dressé. "Où sont aujourd'hui les réflexions qui ont, par exemple, conduit en 1984, à la création de la Force d'action rapide ?" s'interroge-t-on. Ou à celle du Commandement des opérations spéciales en 1992. Avis aux amateurs (et aux professionnels) ! ».

 

Nous proposons dans les paragraphes suivants ainsi que dans les documents qui suivront de suggérer une autre organisation des trois Forces Armées Françaises dans un cadre d’une Europe de la Défense ainsi que des missions pouvant leur être impartie dans un cadre national.

 

En dehors de ce premier document concernant les généralités où nous traiterons des raisons pour lesquelles nous reprenons les textes qui avaient été établis sous l’influence du Président de la République du moment et sous la direction de son CEMA, le Général Georgelin.

 

Nous aborderons ensuite dans des documents séparés les sujets suivants :

- Stratégie d’une Europe de la Défense

- Structure et missions d’un Etat-Major Interarmées dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées nationales de Terre dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Marines nationales dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées de l’Air nationales dans une Europe de la Défense.

 

 

2-3 Armée de l’Air

 

2-3-1 De l’armée de l’air actuelle et de son organisation 

 

L’armée de l'air française est une des quatre forces armées, les composantes militaires principales de l'armée française, avec l'armée de terre, la marine nationale et la gendarmerie nationale.

Elle emploie 51 500 militaires et 7 400 civils au premier Janvier 2011 et réalise 233 000 heures de vols par an. Son budget annuel est de 8,02 milliards d’euros en 2011 soit 21,6% du budget de la défense.

 

État-major de l'armée de l'air (EMAA) 

 

Les Avions en 2006 : Avions de combat 330, Avions de transport 107, Avions ravitailleurs 14, Avions spécialisés 8, Avions d’entrainement 290, Hélicoptères 84, Batteries Crotale 24 ,Missiles Mistral  60

 

Le COMMANDEMENT DES FORCES

L'Armée de l'Air au début du XX ème siècle répartit ses forces et moyens au sein de quatre grands commandements, deux grands commandements opérationnels (CDAOA et CFAS) et deux commandements organiques (CFA et CSFA).

 

Commandements opérationnels 

- CDAOA, ou Commandement de la défense aérienne et des opérations aérienne, est responsable de la veille permanente de l'espace aérien national, mais aussi du suivi de toutes les opérations aériennes en cours ; il ne dispose pas d'aéronefs en propre,

- CFAS, ou Commandement des Forces aériennes stratégiques (base aérienne 921 Taverny), est responsable des avions de combat à capacité nucléaire (Mirage 2000N et Rafale armés du missile ASMP-A), ainsi que des ravitailleurs en vol (C-135FR, KC-135R) ; L'ordre d'engagement nucléaire est reçu directement du Président de la République, chef des Armées.

 

Commandements organiques :

CFA, ou commandement des forces aériennes , prépare les unités pour qu'elles soient prêtes à remplir les missions de dissuasion, de protection, de prévention et de projection.

Le CFA est organisé en quatre brigades :

- BAAC, ou brigade aérienne de l'aviation de chasse, est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage 2000-5F, Mirage 2000B/C/D, Mirage F1-CR, Mirage F1-CT, Transall Gabriel…)

- BAAP, ou brigade aérienne d'appui et de projection, est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : Transall C160, Hercule C-130, A310/319, Falcon 50/900, Puma, Fennec, Cougar, TBM700…),

- BACE, ou brigade aérienne de contrôle de l'espace, est responsable des moyens aériens (AWACS E-3F) et terrestres (radars implantés au sol, réseaux de communication) de surveillance de l'espace aérien. La maîtrise des réseaux et des systèmes d'information relèvent depuis 2007 de la Direction interarmées des réseaux d'infrastructure et des systèmes d'information (DIRISI).

- BAFSI, ou brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention, est responsable des unités de fusiliers-commandos de l'Air parmi lesquelles on trouve les hommes du commando parachutiste de l'air n°10, unités des forces spéciales. La BAFSI gère également les techniciens incendie.

 

CSFA, ou commandement du soutien des forces aériennes, met à disposition et entretient les équipements, les systèmes d'information et de communication (SIC) ainsi que les infrastructures.

Le CSFA fournit également des prestations liées au soutien de l'homme, à la logistique (ravitaillement et transport), là où les forces de l'armée de l'air opèrent ou s'entraînent. Le CSFA est organisé en quatre brigades : Brigade technique et logistique, Brigade infrastructure, Brigade des systèmes d'information et de communication, Brigade soutien de l'homme (intégrée au Service du commissariat des armées à compter du 1er janvier 2010)

 

Les Bases aériennes

L'armée de l'air dispose de 32 bases aériennes en métropoles, dont 24 plateformes aéronautiques avec pistes, et 8 bases ou détachements permanents en outre mer. Les bases aériennes n'abritent pas forcément des avions de chasse ou de transport : plusieurs bases radars (Lyon Mont-Verdun, Drachenbronn, Cinq-Mars-la-Pile, Nice Mont-Agel …) sont destinées à la surveillance du territoire et au contrôle aérien militaire. D'autres encore accueillent des entrepôts de matériels ou des postes de commandement. En outre-mer et à l'étranger, les bases supportent des aéronefs et des moyens au sol suivant les besoins de l'opération extérieure (OpEx) au profit de laquelle elles ont été créées : des avions de transport à Douchanbé (Tadjikistan, opération Héraclès (en)), des avions de combat à N'Djamena (Tchad, opération Épervier)…

 

2-3-2 Unités de l'Armée de l'Air

 

Aviation de combat

L’Armée de l'air est forte indique qu'au 1er septembre 2011 elle disposait de 234 avions dans des unités de combat et 13 dans la flotte d'expérimentations.

Aviation de surveillance

En 2011, l'armée de l'air dispose de : 4 Boeing E-3F, 2 C-160 Transall Gabriel, 4 drones Harfang .

Aviation de transport

En 2011, l'armée de l'air dispose de : 14 C-135FR Stratotanker, 3 Airbus A310-300, 2 Airbus A340-200, 1 Airbus A340-200, 51 C-160 Transall, 14 Lockheed C-130 Hercules, 19 CASA CN-235, 2 Falcon 7X , 2 Falcon 900, 2 Falcon 50, 4 DHC-6 Twin Otter, 14 Socata TBM-700,

Le premier A400M devrait être livré à l'armée de l'air en 2013. 8 avions sont attendus fin 2014, 35 fin 2020, le dernier des 50 commandées en 2024. 8 CASA CN-235, commandés le 25 mars 2010 pour pallier le retard de livraison des A400M, seront livrés entre fin 2011 et mars 2013.

Hélicoptères

En 2010, l'armée de l'air dispose de : 26 SA 330 Puma, 6 AS 332 Super Puma, 3 AS 532 Cougar, 41 AS 555 Fennec,  6 EC 725 Caracal

 

 

2-3-3 Missions probables

 

Avec une telle vision nous ne pouvons que tirer les conclusions suivantes :

- si la dissuasion nucléaire est maintenue, elle devra être assurée uniquement par la Marine avec les SNLE,

- les menaces d’attaques aériennes du territoire national ne seront plus potentiellement aussi certaines ni même aussi fortes,

- les besoins en transports aériens d’unités de l’armée de terre pour des opérations à l’extérieur s’accroitront,   

- l’appui au sol des unités de l’armée de terre s’accroitront lorsque les engagements de ces unités ne sont pas éloignées du territoire national.

 

Dans ce cadre l’Armée de l’Air devrait être essentiellement composée de moyens lui permettant d’assurer les missions suivantes :

- le contrôle et la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par un système de détection et de contrôle aérien,

- la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par des intercepteurs judicieusement répartis,

- transporter les unités de l’Armée de Terre destinées à la protection des intérêts et personnels français expatriés,

- appui au sol des unités de l’armée de terre pour les opérations accessibles facilement des bases métropolitaines,

- fournir les transports logistiques urgents vers les DOM-TOM.  

 

ADAPTATION DES UNITES DE L’ARMEE DE L’AIR

 

Des Commandements opérationnels

Seul le CDAOA, ou Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes, serait maintenu dans le but de responsabilité de la veille permanente de l'espace aérien national et du suivi de toutes les opérations aériennes en cours.

Des Commandements organiques

Le CFA serait limité à la préparation des unités destinées aux missions de protection, de prévention et de projection. Ses brigades seraient modifiées comme suit:

- BAAC, ou brigade aérienne responsable de tous les aéronefs de l'aviation de chasse, d'assaut et de reconnaissance.

- BAAP, ou brigade aérienne d'appui et de projection, responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères) .

- BACE, ou brigade aérienne de contrôle de l'espace, responsable des moyens aériens et terrestres (radars implantés au sol, réseaux de communication) de surveillance de l'espace aérien. (DIRISI).

 

La BAFSI, ou brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention, responsable d’une part des unités de fusiliers-commandos de l'Air qui seraient rattachées aux Forces spéciales de l’armée de terre et d’autre part des techniciens « incendie », seule cette activités sera maintenue .

Des Bases aériennes

 

Parmi les 32 bases aériennes dont dispose l’Armée de l’Air en métropole seules seront maintenue les 24 plateformes aéronautiques avec pistes et les 8 bases ou détachements permanents en outre mer. 

Concernant les bases radars nécessaires au contrôle de la circulation aérienne, elles seront réparties entre celles permettant le contrôle au dessus de la Méditerranée et au dessus de l’Europe occidental.

 

En outre-mer, les bases supportant des aéronefs et des moyens au sol seront maintenues suivant les besoins de soutien des opérations de l’armée de terre .)…

 

 

 

 

 

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25 août 2012 6 25 /08 /août /2012 11:19

 

Cap Ferret le 25/08/2012

 

 

 QUELQUES IDEES POUR LA REDACTION D’UN FUTUR

 

LIVRE BLANC

 

SUR L’EUROPE DE LA DEFENSE

 

 Début de la Première Partie

 

 GENERALITES

 

 Avant-Propos

 

Le 17/07/2012 dans son Blog intitulé « Secret-Défense », le journaliste Jean-Dominique Merchet signale que le ministère de la Défense veut relancer la réflexion dans les armées car il estime « qu’il n’y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire ».

 

Pour cela il s’exprime de la façon suivante :

« Alors que débutent les travaux du prochain Livre blanc, on estime dans l'entourage du ministre de la Défense qu'il n'y a pas assez de réflexion sur la stratégie militaire" dans les armées. Beaucoup d'études géopolitiques ou de réflexions tactiques, mais pas assez de travaux de fond sur le coeur du métier militaire : c'est le constat qui est dressé. "Où sont aujourd'hui les réflexions qui ont, par exemple, conduit en 1984, à la création de la Force d'action rapide ?" s'interroge-t-on. Ou à celle du Commandement des opérations spéciales en 1992. Avis aux amateurs (et aux professionnels) ! ».

 

Nous proposons dans les paragraphes suivants ainsi que dans les documents qui suivront de suggérer une autre organisation des trois Forces Armées Françaises dans un cadre d’une Europe de la Défense ainsi que des missions pouvant leur être impartie dans un cadre national.

 

En dehors de ce premier document concernant les généralités où nous traiterons des raisons pour lesquelles nous reprenons les textes qui avaient été établis sous l’influence du Président de la République du moment et sous la direction de son CEMA, le Général Georgelin.

 

Nous aborderons ensuite dans des documents séparés les sujets suivants :

- Stratégie d’une Europe de la Défense

- Structure et missions d’un Etat-Major Interarmées dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées nationales de Terre dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Marines nationales dans une Europe de la Défense,

- Structure et missions des Armées de l’Air nationales dans une Europe de la Défense.

 

1- QUELLE EST L’EUROPE DE LA DEFENSE CONSIDEREE ?

 

Comme indiqué dans l’article publié dans le blog à la date du 28/05/2012 sur le thème d’une Fédération pour une Europe de la Défense et de sa gouvernance politique, cette Europe fédérale serait constituée par les 4 Etats suivants : Allemagne, France, Italie et Royaume Uni. Ces Etats grouperaient une population de 270 millions d’habitants présentant un PIB de 11 276 milliard.

 

Cette fédération pourrait aisément se comparer sur le plan de la Défense avec les grandes puissances suivantes de l’hémisphère Nord : USA, Russie, Chine et Inde.

 

2-DOCUMENTS DEJA PUBLIES SUR UN SUJET APPROCHANT

 

Sur le Blog http://penseenavale.over-blog.com/ des articles intitulés : « De la rénovation des Forces Armées Françaises et de l’EMA, d’une Armée de Terre, d’une Marine et d’une Armée de l’Air adaptées aux opérations probables dans les 20 prochaines années » avaient été publiés les 15/01, 05/02 et 25/02/2011.

 

Les principaux points de ces articles sont résumés ci-dessous :

 

Il semble que d’une part le CEMA et d’autre part les trois CEM de chaque armée n’aient pas bien saisi leurs rôles qui consiste essentiellement à adapter chaque armée pour la rendre capable de fournir au Président de la République et au Gouvernement les moyens de la mise en pratique de la politique militaire définie, qui pourrait être définie comme suit :

 

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre et dans les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

 

Ces aspects avaient été abordés pour les Armées Françaises dans les articles de ce « Blog » publiés entre le 05/01 et le 25/02/2012 sous la forme d’une adaptation pour les opérations probables des 20 prochaines années.

 

2-1 Armée de Terre

 

2-1-1 De l’Armée de Terre actuelle et de son organisation

 

L’armée de terre est l'une des quatre composantes des forces armées françaises Comme les trois autres armées (la marine nationale, l'armée de l'air et la gendarmerie nationale), elle est placée sous la responsabilité du Gouvernement.

En opération, les unités de l'armée de terre sont placées sous l'autorité du chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT), qui est responsable devant le Chef d'état-major des Armées(CEMA) et le ministre de la Défense, de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.

Entièrement professionnalisée depuis le départ des derniers appelés en 2001, l'armée de terre compte en 2010 un effectif de 123 000 militaires d'active .

Son budget est de 8,3 Mds € en 2011.

 

Cette armée comprend :

- l'état-major de l'armée de terre (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;

- l'inspection de l'Armée de terre ;

- la direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT);

- les forces ;

- une organisation territoriale (5 régions « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Sud-Est et Nord-Est) ;

- les services ;

-les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.

 

Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT).

 

2-1-2 Missions probables pour les 20 prochaines années

 

Ainsi dans les 20 prochaines années, il ne semble pas nécessaire de prévoir de menace militaire conventionnelle, mais plutôt de faire face au terrorisme international, à la piraterie et aux menaces pouvant être présentées par les Etats déliquescents. »

 

2-2 Marine

 

2-2-1 De la Marine actuelle

 

La Marine nationale est la marine militaire ou marine de guerre de la République française. C'est une des quatre composantes de l'armée française avec l'Armée de terre, l'Armée de l'air et la Gendarmerie nationale. Sa flotte se compose de plus d'une centaine de bâtiments de surface. Elle dispose d'un porte-avions à propulsion nucléaire et de dix sous-marins tous à propulsion nucléaire. La Marine emploie plus de 45 000 personnes. Son budget annuel total en 2008 était de 5,8 milliards d'euros. 

 

2-2-2 Missions

 

Dissuasion

L'objet de la dissuasion est :

- d'empêcher une remise en cause de la survie de la France par une puissance majeure hostile ;

- de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.

La dissuasion nucléaire est le cœur de la stratégie de la défense nationale. L'objectif de la doctrine nucléaire reste néanmoins celle du non-emploi.

 

Action opérationnelle

L'action opérationnelle rassemble les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces.

Prévention

Le contrôle des espaces maritimes est fondé sur un pré-positionnement et une présence adaptés en Atlantique Nord, Méditerranée, océan Indien, DOM, COM et ZEE.

Projection

Si les actions de préventions n'ont pu empêcher le déclenchement d'une crise, il peut être nécessaire d'intervenir.

Les principaux acteurs de ces forces de projection sont articulés autour du groupe aéronaval, du groupe amphibie, du groupe de chasse aux mines, d'un groupe d'action maritime (une ou plusieurs frégates).

La projection peut être de deux types :- projection de forces avec mise à terre de troupes, projection de puissance sans mise à terre de troupes.

L'action de l'État en mer. Elle consiste à assurer la sauvegarde, la protection et la sécurité des approches maritimes du territoire national, maîtriser les risques liés à l’activité maritime (accidents de mer, pollution, souveraineté dans les DOM-TOM et dans les ZEE…) et lutter contre les activités illicites en mer (terrorisme, narcotrafic, piraterie, transports illicites de migrants…). 

 

2-2-3 Organisation du commandement

 

Commandement opérationnel

Pour les opérations relevant de l'action de l'État en mer, elles sont mises en œuvre par les 3 préfets maritimes sous l'autorité du Premier ministre qui dispose du Secrétariat général de la mer.

 

Pour les opérations militaires, les forces maritimes, comme l'ensemble des forces armées, sont sous le commandement opérationnel du chef d'état-major des armées (CEMA). Le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est le conseiller du CEMA pour l'emploi des moyens navals et aéronavals.

Les contrôleurs opérationnels sont :

- soit, un officier général désigné pour la circonstance pour une mission particulière (opérations lourdes en général) ;

- soit, de manière permanente, les commandants de zone maritime qui assurent le contrôle opérationnel des forces déployées dans leur zone de compétence: le commandant de la zone maritime Atlantique (CECLANT), le commandant de la zone maritime Méditerranée (CECMED), le commandant de la zone maritime Manche et Mer du Nord (COMAR MANCHE), les commandants de zones maritimes Antilles, Guyane, Océan Indien et Océan Pacifique . 

- soit, pour le déploiement des SNLE, le commandant de la Force océanique stratégique (ALFOST).

 

Commandement organique

Comme les autres chefs d'état-major d'armées, le chef d'état-major de la Marine (CEMM) est responsable devant le CEMA et le ministre de la Défense de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de leur programmation.

Ces forces sont divisées en quatre grandes composantes : la force d'action navale (FAN), les forces sous-marines (FSM), l'aviation navale (AVIA), la force maritime des fusiliers marins et commandos (FORFUSCO).

 

2-2-1 Missions probables et Adaptation des forces navales et aéronavales

 

Des Forces sous-marines

 

De la FOST et des SNLE

L’arme nucléaire devenant une source d’instabilité destructrice pour la planète, nous pensons que les refontes M45 à M51 devraient être abandonnées pour les SNLE après « Le Terrible ». 

Pour se prémunir de risques de mouillage de mines sur les voies d’accès à l’Ile Longue, il conviendra de maintenir à Brest un couple de chasseurs de mine.

Des Sous-Marins d’attaque

Les sous-marins nucléaires d'attaque sont des sous-marins à propulsion nucléaire. Les SNA sont destinés à des missions de protection et de projection de puissance.

 

Dans la perspective actuelle de la politique de défense française, les seules missions à conserver seraient :

- Lutte anti - navire : soit en mission de protection d'un groupe de surface, ou en mission offensive : blocus naval, stratégies d'interdiction.

- Renseignement : interception électronique, prises de vues optiques et infra-rouge discrètes.

 

Les Forces de Surface

 

Le Groupe aéronaval est composé du PA et des unités de l’aviation embarquée. 

En fait ces dernières années le Groupe aéronaval n’a été utilisé que pour apporter aux opérations terrestres l’appoint de son aviation embarquée en complément des formations de l’armée de l’air.

Le groupe amphibie composé des bâtiments projection et de commandement (BPC), les transports de chalands de débarquement (TCD).

C’est très probablement ce groupe qui sera le plus utile dans ces 20 prochaines années pour mettre en place les unités de l’Armée de Terre chargées de protéger nos expatriés et de maintenir nos intérêts à l’étranger.

 

Les différentes classes de Frégates 

Il convient de noter que dans les 20 prochaines années, elles auront les charges du maintien de la présence française sur les mers pratiquées par la Marine Nationale, c’est dire la partie occidentale de l’Océan Atlantique Nord et Sud, la Mer Méditerranée d’Ouest en Est et les mers adjacentes, et ses Bassins environnants, la mer Rouge, le Golfe d’Aden et la partie occidentale de l’Océan Indien. 

En dehors d’un effet de présence, ce maintien permet d’avoir connaissances des activités exercées dans ces zones : activités licites et illicites. 

Les missions des navires opérant dans ces zones seraient :

- d’une part avoir une bonne connaissance des activités maritimes s’y exerçant tel le transport maritime, la pêche et la piraterie.

- d’autre part intervenir contre cette piraterie par des actions coordonnées par un centre opérationnel adapté.

 

Il apparaît donc que pendant les 20 prochaines années un grand nombre de ces frégates sera à remplacer et pour le faire nous estimons que le projet de DCNS du patrouilleur « Adroit » paraît le mieux adaptés aux missions qu’auront à assurer ces navires dans la sécurisation du trafic maritime et la lutte contre la piraterie. 

 

Les unités navales de lutte contre les mines

Considérant que les chasseurs de mines peuvent être utilisés ponctuellement, pour identifier des objets douteux ou préciser les caractéristiques d'un objet posé sur le fond, ou situé entre deux eaux, ils pourraient être utilisés :

- d’une part contre les seules menaces par mines « marine » qui nous semblent pouvoir provenir d’actes de terrorisme dans la Mer Rouge et le Golfe d’Aden. Pour être capables de faire face à de tels actes il nous semble suffisant que la Marine dispose dans sa base la plus voisine de ces zones, par exemple à Toulon de 2 Chasseurs CMT.

- d’autre part pour s’assurer de la clarté des voies d’accès à l’Ile Longue en maintenant à Brest 2 Chasseurs CMT. 

 

Les Forces Aéronavales comprennent  actuellement:

 

- Le Groupe aérien embarqué composé de 27 Super-Etendard Modernisés, de 30 Rafales, 3 Hawkeye.

- l’Aviation de patrouille maritime composée de 22 Atlantique 2,

- l’Aviation de surveillance maritime composée de 5 Falcon 200 et 4 Falcon 50

- les flottilles d’hélicoptères de combat et de sauvetage composées de 22 Lynx, 16 Panther, de 3 Dauphin, 6 Caïman.

- les flottilles de soutien maritime composées de 25 Alouette III, de 6 Falcon 10, de 11 Xinqu.

Par contre la surveillance aérienne maritime nous paraît de plus en plus nécessaire en complément de celle assurée par les frégates.

Il apparaît que les Bréguet Atlantiques sont en service depuis 1971 et qu’il conviendrait de les remplacer. 

Ces aéronefs avaient été à l’origine conçus uniquement pour la lutte anti-sousmarine, ils n’ont été qu’ensuite utilisés que pour la surveillance maritime dans laquelle ils seront révélés excellents.

La mission de lutte anti-sousmarine n’étant plus une des missions principales de l’aéronautique navale, nous recommandons de remplacer les « Atlantiques 2 » par des « Falcon Gardian » spécialement adaptés à la surveillance aérienne maritime en prenant des disposions pour augmenter leur autonomie.

 

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20 août 2012 1 20 /08 /août /2012 15:15

Cap Ferret le 20/08/2012

 

 

RENOVATION DE LA MARINE FRANCAISE

 

 

1- CONSIDERATIONS GENERALES

 

La vision actuelle de la Marine Française est actuellement perçue par l’image qu’en donne le site internet du Mindef. Pour les plus anciens officiers de marine cette vision est très différente de celle qu’ils ont connue et donc ne la comprennent plus.

 

Cela est dommage et ne serait pas gênant s’il était facile de retrouver les données nécessaires à leur compréhension mais malheureusement il n’en est rien dans la présentation de la Marine sur le même site.

 

Ces bouleversements proviennent des phénomènes suivants :

- le premier vient du Chef de l’Etat de l’époque qui, espérant faire des économies financières et en personnel, a supprimé les liaisons des Directions techniques à chaque Armée pour laquelle elles étaient chargées de concevoir les matériels et équipements. Ces liaisons ont été supprimées pour créer  dans le domaine des matériels et équipements une Direction Générale de l’Armement.

- le deuxième vient de l’erreur de jugement suivant. En effet si dans le domaine des armes il était possible de trouver des points communs entre les armes destinées aux combats terrestres, navals et aériens, par contre dans celui des porteurs et de leurs équipements tels les véhicules terrestres, les navires et les aéronefs il n’y avait aucun point commun.

- le troisième vient du fait que les ingénieurs militaires, ayant soutenu ces réformes, ont oublié que le rôle fondamental des Directions techniques n’était pas de produire des matériels mais d’établir des spécifications techniques destinées aux industriels, ces spécifications techniques étant établies à partir de spécifications opérationnelles, malheureusement domaine peu pratiqué par les Etats-Majors et que sur la base de ces spécifications techniques la production en revenait aux industriels.

- le quatrième vient du fait que ces mêmes industriels trop contents de s’affranchir de la tutelle des Directions techniques et préoccupés par leur plan de charge ont imaginé eux-mêmes les matériels. Le cas du patrouilleur « Adroit » en est un exemple typique puisque à côté d’un projet établi sur une base opérationnelle saine l’industriel prévoit des ajouts d’équipements sans intérêt dans la conjoncture opérationnelle actuelle.

- le cinquième des Etats-Majors eux-mêmes qui voulant à tout prix innover ont bouleversé les structures classiques des relations entre EM et directions techniques, ainsi l’organigramme en « Camembert » de l’EMM.

- le sixième a été donné par le « coup de grâce » constitué par la création de l’EMA dont les créateurs avaient même imaginé la suppression des EM propres à chaque armée. 

 

Ainsi il nous apparaît souhaitable de revenir à l’ancienne organisation des relations des Etats-Majors avec les Directions techniques. Dans les paragraphes suivant nous présenterons une organisation pour la Marine basée sur l’organigramme de 1975.

 

2-DE L’ETAT-MAJOR DES ARMEES

 

2-1 De son organisation

 

En dehors du CEMA lui-même qui dirige l'état-major des armées, il dispose de deux officiers généraux respectivement chargés de :

- un sous-chef plans, l’assistant pour l'ensemble des questions relatives à la définition du format des armées, leur cohérence capacitaire et aux travaux de planification et de programmation.

- un sous-chef relations internationales qui l’assiste pour l'ensemble des questions relatives aux relations internationales militaires et à la conduite des négociations relatives à la maîtrise des armements conventionnels.

 

 

2-2 De son rôle

 

Il assure 2 missions essentielles : la planification et la conduite des opérations extérieures et intérieures. Ceux-ci consistent à anticiper, à établir une synthèse des évaluations de risques de crise et à préparer les options militaires

 

 

3- DE LA MARINE NATIONALE

 

3-1 De l’Etat-Major

 

Il est dirigé par le Chef d’Etat-Major de la Marine assisté du Major général, des Sous-Chefs d’Etat-Major et des Chefs de Division exposés ci-dessous:

- un Sous-Chef Plans, chargé d e la Division : Plans, Programmes, Etudes générales, Finances,

- un Sous-Chef Opérations, chargé de la Division : Opérations, Renseignements et des relations avec l’OTAN,

- un Sous-Chef Matériel, chargé de la Division Navires-Armes avec 2 Adjoints : 1er Adjoint chargé de la Flotte en construction, des Armes de surface, des Armes sous-marines, de la Guerre des mines, des Affaires internationales ; 2ème Adjoint chargé des sous-marins et des SNLE.

- un Sous-Chef Aéronautique navale,  chargé du Bureau Aéronautique pour la définition des aéronefs, du Service Central Aéronautique pour l’entretien des aéronefs et la logistique aéronautique,

- un Chef de la Division TER, chargé de la détection électromagnétique, de la détection acoustique, des transmissions et du chiffre,

- un Chef de la Division logistique, chargé de l’entretien de la flotte et des infrasuctures

 

3-2 Des Services centraux et des Directions

 

3-2-1 De la Direction du Personne Militaire (DPMM)

 

Cette Direction, dirigée par un Officier général de marine, est chargée de :

- la politique du personnel militaire de la Marine,

- de la gestion des effectifs,

- des affectations de ce personnel,

- de la gestion des personnels civils de la Marine.

 

3-2-2 Des Directions à caractère technique

 

Toutes ces directions ont maintenant un caractère commun : l’échelon central est chargé d’établir les spécifications technique et donneur d’ordre aux entreprises alors que les échelons locaux n’assurent que la surveillance de ces travaux quand ils n’ont pas été transformés en entreprises

 

3-2-2-1 La Direction Centrale des Constructions et Armes Navales (DCCAN)

 

Cette Direction est chargée non seulement d’établir les spécifications techniques du matériel pour la Marine mais également le cahier des charges pour les industriels candidats.

Cette direction possède un bureau d’études central constitué par le Service Technique des Constructions et Armes Navales (STCAN)

 

3-2-2-2 La Direction Centrale des Travaux Immobiliers (DCTIM)

 

Les considérations présentées pour la DCCAN sont également valables pour la DCTIM

 

3-2-3 De la Direction à caractère logistique

 

Il s’agit de la Direction Centrale du Commissariat de la Marine (DCCM), chargée d’établir la politique générale d’approvisionnement des produits du commerce nécessaires au fonctionnement des unités navales.

Dans chaque port il existe un service local chargé de procéder à ces approvisionnements dans le commerce local

 

3-2-4 De la Direction à caractère d’accompagnement humain

 

Il s’agit de la Direction du Service de Santé des Armées (DCSSA) qui a des délégations dans chaque port et en particulier les hôpitaux martimes.  

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 15:02

Cap Ferret le 15/08/2012

 

QUATRIEME PARTIE DES COMMENTAIRES

 

SUR L’ARTICLE DE DCNS PUBLIE LE 17/0712  

 

DANS « MER et MARINE »

 

INTITULE « PREMIER RETOUR D’EXPERIENCE DU PATROUILLEUR L’ADROIT »

 

1- Avant-propos

 

Lorsque le Groupe de pensée à l’origine du blog « http://penseenavale.over-blog.com/ » a vu apparaître le projet du Patrouilleur « L’ADROIT » il pensait qu’il s’agissait d’un navire destiné à la lutte contre la piraterie régnant sur les côtes Est et Ouest d’Afrique et il a alors manifesté son enthousiasme dans un navire pouvant remplacer dans ces missions les Frégates actuelles trop sophistiquées et donc trop chère pour de telles missions.

Il pensait également qu’à l’origine de ce projet il existait une expression de besoin de la Marine, accompagnée par des spécifications opérationnelles de l’EMM.

Le premier retour d’expérience qui sera analysé dans les paragraphes suivants montre que ce navire est d’une conception pure de l’industriel DCNS qui l’a conçu pour des missions de contrôle des pêches, missions relevant du volet de «  l’Action de l’Etat en mer » et non pas du volet opérationnel de la Marine qui est son volet fondamental.

 

2-ADAPTATIONS DE CES POINTS AUX MISSIONS DE LUTTE CONTRE LA PIRATERIE

 

2-1 Caractéristiques générales du navire

 

Long de 87 mètres pour une largeur de 15 mètres, L’Adroit affiche un déplacement de 1500 tonnes en charge. Capable d’atteindre la vitesse de 21 noeuds grâce à deux moteurs ABC, et plus de 15 noeuds sur une seule ligne d’arbres, le navire présente une autonomie importante, soit 8000 milles à allure économique. Capable de rester en opération durant trois semaines sans ravitaillement, ce bâtiment, très automatisé, compte 32 membres d’équipage, dont 6 officiers.

Ces caractéristiques apparaissent bien adaptées à ces missions

 

2-2 Double équipage et effectifs réduits

 

Le  navire compte, en effet, deux équipages (A et B), qui se relaient à bord tous les quatre mois. Le double équipage permet, ainsi, de démultiplier les missions d’un même navire et de l’utiliser longtemps en dehors de ses bases métropolitaines.

Quant à la réduction de l’équipage lié au développement des automatismes, des espaces seront libérés, ce qui permet de conserver des réserves de masses pour l’évolution du bâtiment, par exemple l’ajout de matériels en particulier d’armement.

 

2-3 Le système de lutte et les senseurs

 

Le système de mission Polaris, développé par DCNS : « Grâce à Polaris, l’équipage reçoit des informations précieuses et précises sur le trafic et l’environnement maritimes, lui permettant de détecter tous les bateaux des pirates». Polaris est une version allégée du système de combat SENIT 9 équipant les bâtiments de projection et de commandement (BPC) du type Mistral, intègre et traite les informations recueillies par les différents senseurs installés sur le navire à commencer par les radars Scanter 4100 et Scanter 6000 de Terma, réunis en une seule antenne. Le premier est un radar 2D destiné à la veille surface et aérienne générale, le second étant plutôt conçu pour détecter de petits mobiles à courte distance. Ces radars sont abrités dans la mâture unique développée par DCNS et rassemblant l’essentiel des senseurs. On y trouve, aussi, un radar de navigation, un détecteur de communication (C/ESM) Altesse et le détecteur de radar (R/ESM) Vigile fournis par Thales, ainsi qu’à sa base le système de veille et de conduite de tir EOMS NG de Sagem. Un second système optronique, cette fois un FLIR Talon, complète les équipements de détection. On notera par ailleurs que, grâce à la liaison de données L11, le bâtiment peut-être intégré à une force navale multinationale au standard OTAN.

Comme cette lutte ne peut se concevoir sans des patrouilles aériennes par des avions du type Atlantic, il conviendra que le

 

2-4 La concentration des fonctions en passerelle

 

Toutes les informations sont traitées et analysées par le système, avant d’être présentées au personnel de quart sur des consoles installées en passerelle. Celle-ci, très vaste, concentre en fait non seulement les fonctions de conduite du navire (y compris les outils de commande de la propulsion), mais aussi celles habituellement dévolues au Central Opération (CO).

Sur ce type de navire, tout est en « open space » et soumis à la clarté extérieure, un petit CO étant situé en arrière de la timonerie, avec trois postes Polaris, un poste de guerre électronique et un poste dédié à la messagerie et aux équipements infrarouges.

Et à cela s’ajoute le PC Aviation, lui aussi aménagé dans la passerelle, sur la partie arrière tribord. A la mer, les marins ont pu tester ces derniers mois la nouvelle configuration.

Le personnel de quart est en revanche unanime pour dire que la visibilité à 360 degrés offerte par la passerelle panoramique, qui plus est située en hauteur et totalement entourée d’un « chemin de ronde » extérieur, est une excellente chose pour faciliter la surveillance.

 

2-5 Le succès du système de mise à l’eau d’embarcations

 

Les dernières missions ont également permis de valider le concept de mise à l’eau rapide d’embarcations par le tableau arrière.

Ce système consiste en deux rampes inclinées pouvant accueillir chacune une embarcation de type commando.

Initialement, l’objectif était de pouvoir déployer ces gros Zodiac d’intervention en mois de 5 minutes. Ce système fonctionne très bien et nous avons pu l’utiliser dans des mers déjà assez formées. L’avantage est que l’on peut mettre à l’eau une embarcation à la vitesse de 10 noeuds, alors qu’avec les systèmes traditionnels de bossoirs, les bâtiments ne peuvent avancer qu’à 4 ou 5 noeuds . Ce dispositif a été imaginé suite au retour d’expérience du détournement du Ponant par des pirates en 2008. « A l’époque, les commandos ont estimé qu’il fallait dans ce genre d’opération pouvoir mettre en oeuvre deux embarcations, une pour l’intervention et l’autre en soutien. La mise à l’eau par l’arrière est, de plus, beaucoup plus discrète et participe de l’effet de surprise ».

C’est à notre sens l’amélioration la plus importante du dispositif de lutte contre la piraterie qui nécessitera toujours l’emploi de commandos que ce soit pour intercepter les embarcations de pirates ou pour libérer un navire piraté. Dans aucun de ces cas il n’est pas possible d’utiliser les armements classiques de navires du type Frégate.

Pour la récupération, l’embarcation se positionne derrière le patrouilleur et accroche un câble, qui va la tracter jusqu’à la rampe. Ce câble à l’origine en acier sera remplacé par un équipement en polymère, plus léger, qui permettra d’accrocher le bateau entre 20 et 30 mètres sur l’arrière.

 

2-6 Zodiac Hurricane 935

 

Ce navire disposera d’une embarcation rapide dérivée des futures ECUME des commandos marine. Il s’agit du Zodiac Hurricane 935. Longue de 9.3 mètres pour une largeur de 3 mètres, cette embarcation de 7 tonnes (en charge) peut emporter jusqu’à 12 personnes.

Dotée d’une double motorisation cette embarcation présentera une vitesse de croisière de 40 noeuds avec une autonomie de plus de 200 milles, la vitesse maximale étant donnée à 47 noeuds.

 

2-7 Le « Camcopter » dans l’immigration clandestine, la piraterie et le narcotrafic

 

Ce drone pouvant apparaître comme une prouesse technique pour des industriels, ne peut vraiment pas servir opérationnellement dans la lutte contre l’immigration clandestine, la piraterie et le narcotrafic.

 

2-8 Nouveaux équipements et canon télé-opéré espéré dans les prochains mois

 

C’est bien de vivre d’espoir mais il ne peut revenir à un industriel de définir ces équipements et ces armements. A priori on ne comprend pas très bien l’intérêt du téléopérage pour les armes d’un tel navire ?

 

3- CONCLUSION GENERALE.

 

DCNS a fait faire un très grand pas en concevant le système de mise à l’eau des embarcations pneumatiques par l’AR, quand aux autres équipements ils relèvent du concept opérationnel d’emploi de ce type de navire.

On ne peut que regretter que dans la nouvelle organisation de l’EMM le bureau « Flotte en construction » et les « Commissions d’études pratiques » aient disparus car c’était à eux d’établir des « Spécifications opérationnelles » sur lesquelles auraient travaillé les Services Techniques pour établir des spécifications à l’usage des industriels.

Il semble que  dans l’organisation actuelle qu’il existerait des confusions de rôles !

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 14:40

Cap Ferret le 10/08/2012

 

 

TROISIEME PARTIE DES COMMENTAIRES

 

SUR L’ARTICLE DE DCNS PUBLIE LE 17/0712 DANS « MER et MARINE »

 

INTITULE

 

« PREMIER RETOUR D’EXPERIENCE DU PATROUILLEUR L’ADROIT »

 

 

Avant-propos

 

Lorsque le Groupe de pensée à l’origine du blog « http://penseenavale.over-blog.com/ » a vu apparaître le projet du Patrouilleur « L’ADROIT » il pensait qu’il s’agissait d’un navire destiné à la lutte contre la piraterie régnant sur les côtes Est et Ouest d’Afrique et il a alors manifesté son enthousiasme dans un navire pouvant remplacer dans ces missions les Frégates actuelles trop sophistiquées et donc trop chère pour de telles missions.

 

Il pensait également qu’à l’origine de ce projet il existait une expression de besoin de la Marine, accompagnée par des spécifications opérationnelles de l’EMM.

 

Le premier retour d’expérience qui sera analysé dans les paragraphes suivants montre que ce navire est d’une conception pure de l’industriel DCNS qui l’a conçu pour des missions de contrôle des pêches, missions relevant du volet de «  l’Action de l’Etat en mer » et non pas du volet opérationnel de la Marine qui est son volet fondamental.

 

1- DES PRINCIPAUX POINTS PRESENTES DANS CE DOCUMENT.

 

Dans les paragraphes qui suivent sont reproduits strictement les textes de l’article qui montrent que « Mer et Marine » veut justifier le projet de navire quelle que soient ses missions.

 

 

1-12 Déploiements en Afrique et océan Indien

 

Début juillet, L'Adroit a de nouveau appareillé de Toulon pour une mission de quatre semaines entre Nice et Sète dans le cadre de la PPSM (Posture Permanente de Souveraineté Maritime). Puis, à la fin du mois, l'équipage B passera le témoin à l'équipage A, qui conduira le bâtiment en Afrique pour son premier grand déploiement hors-Europe. En 2013, le PHE poursuivra sa montée en puissance opérationnelle en étant normalement engagé dans des opérations de lutte contre la piraterie en océan Indien. D'ici là, des commandos marine devraient monter à bord afin de prendre possession de ce nouvel outil, conçu dès l'origine pour la mise en oeuvre de forces spéciales. A cet effet, une zone est réservée aux commandos à l'arrière, près des embarcations rapides et de la plateforme hélicoptère, avec salle de réunion, postes, vestiaire et locaux pour le matériel.

 

1-13 Un partenariat gagnant-gagnant pour les militaires et les industriels

 

En Afrique comme en océan Indien, le PHE accomplira les missions qui lui seront confiées par la Marine nationale et l'Etat-major des armées, tout en servant au soutien à l'exportation. Les entreprises impliquées dans ce programme, DCNS en tête, utilisent en effet le PHE comme support commercial auprès de clients potentiels. Véritable vitrine flottante, ce bâtiment, probablement l'un des plus visités de la marine, permet en effet aux industriels de s'appuyer sur un produit éprouvé à la mer, tout en profitant du retour d'expérience lié aux différentes missions et expérimentations. L'Adroit étant le prototype de la famille Gowind, une nouvelle génération de corvettes et patrouilleurs, sa construction sur fonds propres par DCNS et sa mise à disposition de la Marine nationale constituent un partenariat innovant et bénéfique pour les deux partenaires.

 

D'un côté, DCNS rôde ce nouveau design et met à l'épreuve des opérations les choix architecturaux retenus par les ingénieurs, en ayant ainsi la possibilité de valider le concept d'apporter des améliorations. Le groupe naval voit, dans le même temps, son nouveau bâtiment « labellisé » par la Marine nationale, qui trouve aussi dans cette opération des avantages certains. D'abord, la Force d'action navale compte une plateforme supplémentaire, à l'heure où la flotte de patrouilleurs se réduit significativement et que les restrictions budgétaires retardent les programmes de renouvellement. Ensuite, elle profite de la mise à disposition de L'Adroit, en lien étroit avec la Direction Générale de l'Armement, pour expérimenter de nouveaux matériels et affiner ainsi les spécifications et besoins qui seront exprimés pour de futurs programmes. Même s'il faut parfois louvoyer entre les impératifs opérationnels et les demandes des industriels, l'expérience est, pour le moment, considérée comme très concluante.

 

 

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 14:32

Cap Ferret le 05/08/2012

 

 

DEUXIEME PARTIE DES COMMENTAIRES

 

SUR L’ARTICLE DE DCNS PUBLIE LE 17/0712 DANS « MER et MARINE »

 

INTITULE

 

« PREMIER RETOUR D’EXPERIENCE DU PATROUILLEUR L’ADROIT »

 

 

Avant-propos

 

Lorsque le Groupe de pensée à l’origine du blog « http://penseenavale.over-blog.com/ » a vu apparaître le projet du Patrouilleur « L’ADROIT » il pensait qu’il s’agissait d’un navire destiné à la lutte contre la piraterie régnant sur les côtes Est et Ouest d’Afrique et il a alors manifesté son enthousiasme dans un navire pouvant remplacer dans ces missions les Frégates actuelles trop sophistiquées et donc trop chère pour de telles missions.

 

Il pensait également qu’à l’origine de ce projet il existait une expression de besoin de la Marine, accompagnée par des spécifications opérationnelles de l’EMM.

 

Le premier retour d’expérience qui sera analysé dans les paragraphes suivants montre que ce navire est d’une conception pure de l’industriel DCNS qui l’a conçu pour des missions de contrôle des pêches, missions relevant du volet de «  l’Action de l’Etat en mer » et non pas du volet opérationnel de la Marine qui est son volet fondamental.

 

1- DES PRINCIPAUX POINTS PRESENTES DANS CE DOCUMENT.

 

Dans les paragraphes qui suivent sont reproduits strictement les textes de l’article qui montrent que « Mer et Marine » veut justifier le projet de navire quelle que soient ses missions.

 

 

1-7 Expérimentation d'un système de drone aérien

 

En attendant, L'Adroit est déjà le premier bâtiment de la Marine nationale à mettre en oeuvre un drone aérien. Il s'agit d'un Camcopter S-100 conçu par la société autrichienne Schiebel. Mis en oeuvre par l'équipe drone du Centre d'expérimentations pratiques et de réception de l'Aéronautique navale (CEPA/10S), cet UAV (Unmaned Aerial Vehicle) est en cours d'acquisition par la Direction Générale de l'Armement, qui a décidé de l'acheter afin de mener à bien une campagne d'expérimentation de trois ans destinée à évaluer ce qu'engendrent l'utilisation, la mise en oeuvre et le maintien en condition opérationnelle (MCO) sur une longue période d'un drone aérien embarqué. Cette campagne servira aux travaux préparatoires liés au futur programme de SDAM (Système de Drones tactiques Aériens pour la Marine).

 

Ayant apponté pour la première fois sur L'Adroit en novembre dernier, le Camcopter S-100 a reçu une autorisation de vol pour différentes utilisations opérationnelles. Affichant un poids à vide de 110 kilos et une masse maximale au décollage de 200 kilos, le drone de Schiebel mesure 3 mètres de long pour 1 mètre de haut, son rotor ayant un diamètre de 3.4 mètres. Capable de voler durant 6 heures environ (sans réservoir supplémentaires et avec une charge utile de 50 kilos), le drone présente une vitesse de croisière de 55 noeuds (environ 100 km/h) et peut atteindre 120 noeuds (environ 220 km/h). Il est actuellement équipé d'un système Agile 2 (Thales) doté de caméras électro-optique et infrarouge, avec retransmission des images en direct sur le bâtiment porteur via une liaison UHF. Il est toutefois envisagé de tester une autre boule optronique, fournie par Wescam. En dehors de cette capacité initiale, l'engin pourra être équipé ultérieurement d'un système d'identification automatique des navires (AIS) ou encore d'un radar, même si ce n'est pas encore prévu.

 

1-8 Le Camcopter dans l'immigration clandestine, la piraterie et le narcotrafic

 

Embarqué lors des dernières missions en Méditerranée, le drone est un outil apprécié par le commandant Bailly. « Ca marche bien et c'est très prometteur. C'est un outil qui ne sert pas à la détection, car il n'a pas de radar, mais se révèle très utile pour l'identification et la levée de doute ». Lors qu'une cible potentielle est détectée par le bateau ou un autre moyen (comme un avion de surveillance maritime), le drone peut-être dépêché sur zone afin de l'observer et recueillir des renseignements. Le 28 mai dernier, le Camcopter S-100 a, ainsi, été utilisé pour identifier une embarcation chargée d'immigrés clandestins. « Ces migrants se trouvaient au sud de Malte. Dans ce genre d'opération, il est compliqué de s'approcher trop près car les gens ont tendance à se jeter à l'eau pour rejoindre le bâtiment qui s'approche afin d'être recueillis. Or, beaucoup ne savent pas nager. Le drone nous a été très utile car il nous a permis d'observer le bateau et, notamment, de compter le nombre de personnes à bord. Et il y en avait bien plus que les estimations que l'on pouvait faire de loin à la jumelle : Nous pensions qu'ils étaient une dizaine mais, en tout, il y avait 67 personnes sur une embarcation de 25 mètres de long ! ». Alors en mission de police des pêches, L'Adroit, qui n'avait pas les capacités pour accueillir ces migrants et puisqu'il n'y avait pas de situation d'urgence, a passé le relais aux autorités maltaises. Alertées, celles-ci ont dépêché sur place une vedette, qui a pris en charge les clandestins.

 

Dans d'autres cas de figure, le drone pourrait s'avérer très utile pour mener des observations de manière discrète, par exemple dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic ou la piraterie. Grâce à ses caméras, il peut en effet suivre l'évolution d'une situation et même, grâce aux images envoyées vers son bateau-mère, recueillir des preuves. Intéressant lorsque l'on sait que les trafiquants ou les pirates, lorsqu'ils se savent repérés, jettent souvent la drogue, les armes et le matériel d'abordage par-dessus bord.

 

1-9 Meilleure intégration du drone et problématique du carburant

 

Dans les trois prochaines années, les militaires vont continuer de tester les capacités du drone et, progressivement, en mesureront les avantages et les domaines d'emploi. Alors que le Camcopter S-100 a réalisé, ces deux derniers mois, 35 heures de vol à partir de L'Adroit, d'ici 3 ans, les marins devraient le faire voler un millier d'heures. Côté allonge, le drone a pour le moment été mis en oeuvre à 25 nautiques du PHE, l'objectif étant d'augmenter progressivement cette portée à 60 nautiques. Dans le même temps, l'équipage va travailler avec les industriels sur une intégration de l'engin au système Polaris. « Il faut encore améliorer les interfaces pour que ce système soit complètement automatique et avoir les informations directement sur le système de combat pour voir sur les consoles les images envoyées par le drone. Pour le moment, les équipements sont séparés, installés à une place près du PC Aviation ».

Pour le côté opérationnel, on notera que le Camcopter S-100 ne fonctionne pas avec le même carburant que les aéronefs, mais avec du 100LL, typique dans le secteur du modélisme. Schiebel travaille sur la possibilité de faire fonctionner son drone au gasoil car, pour les systèmes embarqués, la démultiplication des carburants est une question qui préoccupe les marins. Ainsi, L'Adroit embarque pas moins de quatre combustibles différents : Le diesel pour les moteurs de propulsion du bâtiment et le Zodiac, de l'essence classique pour les deux petites embarcations semi-rigides, du carburéacteur (TR5) pour l'hélicoptère et le 100LL pour le drone.

 

1-10 Poursuite de l'homologation de la plateforme hélicoptère

 

Toujours dans le domaine aéronautique, la marine poursuit l'homologation de la plateforme de L'Adroit, où différents types d'hélicoptères doivent être qualifiés. Après un appontage inaugural fin novembre avec un Lynx, c'est un Panther qui s'est posé pour la première fois le 4 juillet sur le bâtiment. Il est ensuite prévu de faire de même avec le Caïman Marine, le nouvel hélicoptère de l'aéronautique navale, une machine beaucoup plus lourde que les Panther et Lynx. Le premier appontage avec la version française du NH90 devait avoir lieu début juillet mais des contraintes opérationnelles ont obligé l'appareil devant mener cette opération à voler vers d'autres occupations. Très vaste, la plateforme de L'Adroit est conçue pour l'accueil d'un hélicoptère de 11 tonnes. Elle dispose notamment d'une grille d'appontage dans laquelle se fixe le harpon des hélicoptères, permettant de les maintenir solidement sur le pont malgré les mouvements de plateforme. Le système optronique de FLIR, situé sur l'arrière du mât, est quant à lui utilisé pour le guidage des hélicoptères en approche.

Le PHE est également doté d'un hangar, où plutôt d'un « abri », comme on l'appelle, puisqu'il n'est pas conçu pour pouvoir mener à bord des opérations de maintenance. Ce local peut recevoir un appareil de 5 tonnes ou un système de drone. Selon les marins, il n'est toutefois pas possible de stocker simultanément dans l'abri un hélicoptère et un UAV, même le petit Schiebel. « Il faut choisir. Même si le drone que nous avons actuellement n'est pas grand, on ne peut pas embarquer les deux ». A l'avenir, cette problématique devra sans doute être traitée par les ingénieurs de DCNS, notamment dans le cadre de longs déploiements au travers desquels il serait dommage que les marins soient obligés de choisir entre les deux capacités, ou plutôt de sacrifier l'emport d'un drone puisque l'hélicoptère serait probablement considéré comme prioritaire.


1-11 Nouveaux équipements et canon télé-opéré espéré dans les prochains mois

 

L'Adroit va continuer de tester ses différents équipements, tout en en recevant de nouveaux. « Nous enlevons des matériels, nous en rajoutons d'autres... Le bateau évolue en permanence en raison de son côté expérimental », note le commandant Bailly. Des expérimentations qui sont aussi bien menées au profit de la Marine nationale que de DCNS, propriétaire du bateau. Ainsi, au printemps, le patrouilleur a fait l'objet d'une expérimentation visant à ajouter à son système de combat Polaris une capacité d'interopérabilité hors OTAN. Le National Interoperable Data Link (NIDL), qui a été testé avec succès du 24 au 26 avril, doit permettre à DCNS, dont les produits sont traditionnellement conçus sur la base d'une compatibilité aux standards de l'Alliance Atlantique, d'élargir ses opportunités de ventes à l'export. Cette nouvelle liaison de données tactiques a été mise en oeuvre entre L'Adroit et une station à terre. Elle permet notamment des échanges d'informations similaires à la liaison 16, utilisée par l'OTAN sur les théâtres d'opération depuis les années 90. Elle permet également de transférer des fichiers sous IP, afin de récupérer l'information avec simplicité et donc d'interfacer de nombreux systèmes d'information.

Dans le domaine des contre-mesures, le bâtiment va recevoir un lance-leurres Sylena. Ce système compact a été spécialement développé par le groupe Etienne Lacroix pour les unités de type corvette ou patrouilleur. Il peut mettre en oeuvre les nouveaux leurres structuraux Sealem (électromagnétiques), spectraux Sealir (infrarouge) et, dans le domaine optronique, d'effets de masquage Seamosc.

Côté armement, L'Adroit est, pour l'heure, doté du « minimum syndical » : Un canon manuel de 20mm, deux affûts de 12.7mm et deux mitrailleuses de 7.62mm, auxquels d'ajoutent deux canons à eau télécommandés offrant une capacité d'intervention non létale, par exemple pour repousser des manifestants. Dans les prochains mois, les marins espèrent que la pièce de 20mm située à l'avant sera remplacée par un canon télé-opéré Narwhal, qui a été retenu pour équiper les nouvelles frégates multi-missions (FREMM). Développé par Nexter avec des technologies éprouvées (tourelle de l'hélicoptère Tigre, affûts manuels marine), ce nouveau système, doté d'un affût de 20mm, est gyrostabilisé et dispose d'une fonction de poursuite automatique couplée à un télémètre laser. Conçu pour la lutte contre les menaces asymétriques, le Narwhal offre, selon Nexter, une grande précision quelque soient les conditions de mer, une puissance de feu bien supérieure à des systèmes de 12.7mm et une capacité de réponse dans la frappe quasi-identique à du calibre 30 ou 40mm. Le Narwhal peut fonctionner en mode totalement automatique, sans servant et sans obligation d'intégration au système de combat du bâtiment porteur. Pour se faire, le système dispose de sa propre conduite de tir et d'un ensemble de caméras jour/nuit (TV/IR).

Les négociations se poursuivent entre DCNS et Nexter en vue d'équiper L'Adroit avec ce système, qui permettrait de renforcer significativement les capacités offensives du patrouilleur, surtout dans la perspective de ses futurs déploiements outre-mer. Chez DCNS, on rappelle par ailleurs que les unités de la gamme Gowind peuvent être dotés d'un armement nettement plus puissant : « L'Adroit constitue l'entrée de gamme des patrouilleurs et corvettes du type Gowind. Il dispose d'une artillerie légère mais l'architecture de ces bâtiments permet, si les clients le souhaitent, d'installer des équipements plus puissants. Au niveau de l'armement, la plateforme peut par exemple supporter une tourelle de 76mm et embarquer des missiles antinavire, ou encore un système surface-air ».

 

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30 juillet 2012 1 30 /07 /juillet /2012 14:25

Cap Ferret le 30/07/2012

 

 

PREMIERE PARTIE DES COMMENTAIRES

 

SUR L’ARTICLE DE DCNS PUBLIE LE 17/0712 DANS « MER et MARINE »

 

INTITULE

 

« PREMIER RETOUR D’EXPERIENCE DU PATROUILLEUR L’ADROIT »

 

 

Avant-propos

 

Lorsque le Groupe de pensée à l’origine du blog « http://penseenavale.over-blog.com/ » a vu apparaître le projet du Patrouilleur « L’ADROIT » il pensait qu’il s’agissait d’un navire destiné à la lutte contre la piraterie régnant sur les côtes Est et Ouest d’Afrique et il a alors manifesté son enthousiasme dans un navire pouvant remplacer dans ces missions les Frégates actuelles trop sophistiquées et donc trop chère pour de telles missions.

 

Il pensait également qu’à l’origine de ce projet il existait une expression de besoin de la Marine, accompagnée par des spécifications opérationnelles de l’EMM.

 

Le premier retour d’expérience qui sera analysé dans les paragraphes suivants montre que ce navire est d’une conception pure de l’industriel DCNS qui l’a conçu pour des missions de contrôle des pêches, missions relevant du volet de «  l’Action de l’Etat en mer » et non pas du volet opérationnel de la Marine qui est son volet fondamental.

 

1- DES PRINCIPAUX POINTS PRESENTES DANS CE DOCUMENT.

 

Dans les paragraphes qui suivent sont reproduits strictement les textes de l’article qui montrent que « Mer et Marine » veut justifier le projet de navire quelle que soient ses missions.

 

1-1 Caractéristiques générales du navire

 

Long de 87 mètres pour une largeur de 15 mètres, L'Adroit affiche un déplacement de 1500 tonnes en charge. Capable d'atteindre la vitesse de 21 noeuds grâce à deux moteurs ABC, et plus de 15 noeuds sur une seule ligne d'arbres, le navire présente une autonomie importante, soit 8000 milles à allure économique. Capable de rester en opération durant trois semaines sans ravitaillement, ce bâtiment, très automatisé, compte 32 membres d'équipage, dont 6 officiers.

 

1-2 Double équipage et effectifs réduits

 

Le PHE compte, en effet, deux équipages (A et B), qui se relaient à bord tous les quatre mois. Ce système n'est pas une nouveauté dans la Marine nationale puisqu'il est en vigueur sur le bâtiment hydro-océanographique Beautemps-Beaupré, livré en 2003 par les chantiers STX de Lorient. L'avantage de ce système est de profiter au mieux de la très forte disponibilité des navires construits aux normes civiles, comme c'est le cas du BHO et du PHE, ce dernier étant conçu pour naviguer 220 jours par an. Le double équipage permet, ainsi, de démultiplier les missions d'une même plateforme. Quant à la réduction de l'équipage lié au développement des automatismes, il s'agit évidemment d'une très bonne chose pour la marine d'un point de vue budgétaire, puisque cela réduit la masse salariale. Des espaces sont par ailleurs libérés, ce qui permet de conserver des réserves de masses pour l'évolution du bâtiment, par exemple l'ajout de matériels. Mais cela entraine aussi une nouvelle approche en termes de ressources humaines, notamment pour certaines fonctions, qui ne peuvent se passer des marins. Ainsi, au cas où le bâtiment resterait dans une situation de combat sur une longue durée, il faudrait armer en permanence les cinq postes du Central opération, alors qu'en période normale, un seul opérateur en suffisant.

 Il faut donc gérer autrement la fatigue et les relèves : « De manière générale, on se rend compte que l'on arrive très vite à une situation où les gens sont au poste de combat toute la journée, ce qui nous conduit à être en situation plus légère dans la soirée »

 

1-3 Le système de lutte et les senseurs

 

Durant cette campagne, un certain nombre d'innovations dont dispose le PHE ont été mises en oeuvre pour la première fois dans un cadre d'opérations réelles. C'est le cas par exemple du système de mission Polaris, développé par DCNS : « Grâce à Polaris, l'équipage reçoit des informations précieuses et précises sur le trafic et l'environnement maritimes, lui permettant de détecter tous les bateaux de pêches », note le groupe naval. Polaris, qui est en fait une version allégée du système de combat SENIT 9 équipant les bâtiments de projection et de commandement (BPC) du type Mistral, intègre et traite les informations recueillies par les différents senseurs installés sur L'Adroit, à commencer par les radars Scanter 4100 et Scanter 6000 de Terma, réunis en une seule antenne. Le premier est un radar 2D destiné à la veille surface et aérienne générale, le second étant plutôt conçu pour détecter de petits mobiles à courte distance. Ces radars sont abrités dans la mâture unique développée par DCNS et rassemblant l'essentiel des senseurs. On y trouve, aussi, un radar de navigation, un détecteur de communication (C/ESM) Altesse et le détecteur de radar (R/ESM) Vigile fournis par Thales, ainsi qu'à sa base le système de veille et de conduite de tir EOMS NG de Sagem. Un second système optronique, cette fois un FLIR Talon, complète les équipements de détection. On notera par ailleurs que, grâce à la liaison de données L11, le bâtiment peut-être intégré à une force navale multinationale au standard OTAN.

 

1-4 La concentration des fonctions en passerelle fait débat

 

Toutes les informations sont traitées et analysées par le système, avant d'être présentées aux marins sur des consoles installées en passerelle. Celle-ci, très vaste, concentre en fait non seulement les fonctions de conduite du navire (y compris les outils de commande de la propulsion), mais aussi celles habituellement dévolues au Central Opération (CO), traditionnellement installé dans un local dédié et moins lumineux séparé de la passerelle. Sur L'Adroit, tout est en « open space » et soumis à la clarté extérieure, un petit CO étant situé en arrière de la timonerie, avec trois postes Polaris, un poste de guerre électronique et un poste dédié à la messagerie et aux équipements infrarouges. Et à cela s'ajoute le PC Aviation, lui aussi aménagé dans la passerelle, sur la partie arrière tribord. A la mer, les marins ont pu tester ces derniers mois la nouvelle configuration. Ils y voient des avantages et des inconvénients. « En tant que commandant de L'Adroit, la présence du CO dans la passerelle est une configuration inédite me permettant d'être au coeur de toutes les actions. Et je suis convaincu que cela favorise les synergies au sein de l'équipage », note le CF Bailly. Mais le pacha de L'Adroit admet que cet aménagement fait débat au sein des marins, qui ne sont pas tous convaincus par cette innovation : « La cohabitation des personnels de conduite et du CO est un point dur. En fonction de l'activité, le niveau de décibels augmente et cela nécessite une grande discipline et une façon de travailler différente pour que les uns et les autres ne se perturbent pas ».

Pour l'heure, L'Adroit a été engagé dans des missions classiques, de faible intensité. En revanche, quand il sera au coeur d'une opération de lutte contre le narcotrafic ou la piraterie, lorsque la pression montera et que les ordres fuseront, la conviendra de voir si la cohabitation dans le même espace est vraiment pertinente. On notera d'ailleurs qu'au pire, si tel n'est pas le cas, une salle située sous la passerelle et servant actuellement de « show room » (salle de réunion et d'exposition notamment utilisées pour les présentations des industriels) pourrait éventuellement servir de CO.

Si cette question n'est pas encore tranchée, les marins sont en revanche unanimes pour dire que la visibilité à 360 degrés offerte par la passerelle panoramique, qui plus est située en hauteur et totalement entourée d'un « chemin de ronde » extérieur, est une excellente chose pour faciliter la surveillance.

 

1-5 Le succès du système de mise à l'eau d'embarcations

 

Les dernières missions, et notamment la campagne Thon rouge, ont également permis de valider le concept de mise à l'eau rapide d'embarcations par le tableau arrière. Ce système, développé par BOPP, une filiale du groupe Piriou, consiste en deux rampes inclinées pouvant accueillir chacune une embarcation de type commando. Initialement, l'objectif était de pouvoir déployer ces gros Zodiac d'intervention en mois de 5 minutes. Le pari a été largement rempli. « Il ne faut que 2 minutes pour mettre une embarcation à l'eau. Ce système fonctionne très bien et nous avons pu l'utiliser dans des mers déjà assez formées. L'avantage est que l'on peut mettre à l'eau une embarcation à la vitesse de 10 noeuds, alors qu'avec les systèmes traditionnels de bossoirs, les bâtiments ne peuvent avancer qu'à 4 ou 5 noeuds », précise le pacha, qui rappelle que ce dispositif a été imaginé suite au retour d'expérience du détournement du Ponant par des pirates en 2008. « A l'époque, les commandos ont estimé qu'il fallait dans ce genre d'opération pouvoir mettre en oeuvre deux embarcations, une pour l'intervention et l'autre en soutien. La mise à l'eau par l'arrière est, de plus, beaucoup plus discrète et participe de l'effet de surprise ».

Pour la récupération, l'embarcation se positionne derrière le patrouilleur et accroche un câble, qui va la tracter jusqu'à la rampe. Jusqu'ici, ce câble était en acier mais il va être remplacé par un équipement en polymère, plus léger, qui permettra d'accrocher le bateau entre 20 et 30 mètres sur l'arrière.

 

1-6 Zodiac Hurricane 935 et bientôt drone de surface

 

Depuis le début de l'année, L'Adroit dispose d'une embarcation rapide dérivée des futures ECUME des commandos marine. Il s'agit du Zodiac Hurricane 935. Longue de 9.3 mètres pour une largeur de 3 mètres, cette embarcation de 7 tonnes (en charge) peut emporter jusqu'à 12 personnes. Doté d'une double motorisation (Steyr 286/ Bravo drive), le ZH935 présente une vitesse de croisière de 40 noeuds avec une autonomie de plus de 200 milles, la vitesse maximale étant donnée à 47 noeuds. Sa coque, de type Mach2, un design breveté par Zodiac, est en aluminium. Pouvant embarquer 10 passagers, le ZH935 a été très apprécié durant la campagne Thon rouge. « Nous l'avons utilisé à chaque fois et ce fut un régal ! Cette embarcation est très rapide, dispose d'une grande autonomie et ses capacités d'emport sont très intéressantes. Pour les opérations spéciales bien sûr, mais aussi pour toutes les autres missions. Ainsi, lorsque nous étions en police des pêche, il fallait déployer une équipe de contrôle qui comprenait aussi des plongeurs et du matériel spécifique, comme des caméras stéréoscopiques (pour connaître la longueur et le poids des poissons, ndlr), pour inspecter les cages où se trouvent les thons ».

En dehors de cette embarcation, L'Adroit va, également, bientôt expérimenter un drone de surface. Conçu sur la base d'un semi-rigide, cet engin, développé par Sirehna, filiale de DCNS, devrait embarquer en octobre prochain.

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25 juillet 2012 3 25 /07 /juillet /2012 10:39

25/07/2012

 

 

PARTICIPATION

 

DES FORCES ARMEES FRANCAISES

 

A DES FORCES ARMEES EUROPEENNES

 

Cinquième partie

 

Participation de la Marine aux Forces Armées Européennes

 

Cet article fait suite directe à l’article précédent

 

 

Avant-propos

 

Dans quatre précédents articles nous avons exposé la situation actuelles des trois armées constituant les Forces Armées Nationales Françaises. Au cours de ce travail il nous est apparu que « l’interarmées » voulue par un Président de la République pour faire des économies financières était un « leurre opérationnel »!

En fait il ne s’agirait pas de créer de « l’interarmées », mais de concevoir toutes les opérations en combinant les actions des trois armées, c’est ce que nous avions bien compris en 1950 en créant à Arzew « l’Ecole des Opérations combinées ».

En effet si l’on veut faire des économies financières sur le budget de la Défense il est obligatoire de changer les concepts sur lesquels sont basées nos forces armées nationales pour les intégrer dans des Forces armées européennes.

En effet nos Forces Armées Nationales étaient jusqu’ici basées sur des concepts découlant des enseignements des derniers conflits auxquels la France a participé : Guerres 1914-1918 et 1939-1945, Guerres de conquêtes coloniales, Guerres de libération coloniales, etc… 

La perspective de création d’une Europe politique entrainera nécessairement la perspective d’une Europe de la Défense et donc de Forces Armées Européennes qui seront basées sur des concepts différents des concepts actuels.

Naturellement ces nouveaux concepts devront entrainer des économies financières liées d’une part à des équipements moins sophistiqués que les actuels et d’autre part à des réductions de personnels qui seront dures à supporter par des armées au nombreux personnels telle l’armée de terre. Ce qui veut dire que le nombre d’officiers à former devrait diminuer sensiblement.

 

 

5-APPROCHE D’UNE PARTICIPATION DE LA MARINE AUX FORCES ARMEES EUROPEENNES,

 

5-1 LES FORCES DE SURFACE

 

5-1-1 LES ETATS-MAJORS

 

- Fourniture d’un EM pour la planification et de conduite des opérations mettant en œuvre des bâtiments et unités navales pour aux missions de prévention et de projection.

 - Fourniture d’un petit EM national pour  les rôles d’information, de coordination et d’aide à la décision pour le volet « Action des Etats en mer » des opérations menées par les moyens navals à travers les fonctions « garde côtes  européens».

 

5-1-2 LES GROUPES AERONAVALS OPERATIONNELS :

 

5-1-2-1 le groupe aéronaval autour d’un porte-avions

 

1/ Actuellement ce groupe est constitué autour du PA Charles de Gaulle et de son groupe aérien embarqué.

Le groupe aérien embarqué (Gaé) sur le porte-avions Charles de Gaulle est formé à partir des unités affectées sur les bases d'aéronautique navale de Landivisiau (Finistère) et de Lann-Bihoué (Morbihan).

Il se compose de:

- 2 flottilles de combat ( 11F, 17F)

- D'une flottille d'interception ( 12F)

- D'une flottille de guet aérien ( 4F)

- Du centre d'entraînement et d'instruction de préparation de missions (CEIPM).

Ces flottilles participent aux missions de dissuasion, de projection de puissance et de maîtrise de l'espace aéro-maritime.

À chaque mission correspond un type d'avion :

- Le Super-Étendard modernisé (11F, 17F) participe aux missions d'assaut contre des objectifs navals et terrestres, de reconnaissance tactique terrestre ou maritime et à la dissuasion nucléaire

- Le E-2C Hawkeye (avion de guet aérien de la 4F) est spécialisé dans la sûreté de la force navale, le contrôle aérien volant et le guidage d'assaut contre les objectifs navals et terrestres

- Le Rafale F1 (12F) assure les missions de supériorité aérienne.

Le Gaé comprend également un détachement d'hélicoptères de sauvetage et de liaison Dauphin Pedro de la 35F.
 Il est éventuellement renforcé par des détachements d'hélicoptères des autres armées (terre et air) ou d'autres nations.

 

2/ Dans l’avenir il pourra être nécessaire de concevoir un nouveau type de groupe aéronaval qui serait constitué autour d’un nouveau porte-avions d’un tonnage inférieur à l’actuel du Charles de Gaulle et d’un nouveau type de groupe aérien embarqué.

La mission de ce groupe aéronaval devrait être l’appui des unités de l’Armée de Terre en opération en Afrique après avoir été soit transportées par les groupes de transport de l’Armée de l’Air soit débarqué par le Groupe amphibie.

Le nouveau type de groupe aérien embarqué (Gaé- N) pourrait être conçu comme suit :

- 2 flottilles de combat,

- un détachement d'hélicoptères de sauvetage et de liaison, renforcé par des détachements d'hélicoptères de l’ALAT ou d'autres nations.

 

5-1-2-2 le Groupe amphibie

 

Il est essentiellement constitué des bâtiments de projection et de commandement (BPC,) transport de chalands de débarquement TCD.

Ils peuvent être accompagnés de frégates pour l’appui artillerie des troupes à terre et d’un bâtiment de ravitaillement permettant de maintenir cette force longtemps à la mer.

 

5-1-3 LES UNITES

 

5-1-3-1 Le ou les Portes-avions

Dont les missions sont de constituer les noyaux des groupes aéronavals destinés à l’appui des unités de l’Armée de Terre en opération en Afrique après avoir été soit transportées par les groupes de transport de l’Armée de l’Air soit débarqué par le Groupe amphibie.

5-1-3-2 Les BPC, TCD, EDIC et CTM

Ces navires forment un ou plusieurs groupes amphibies destinés à mettre à terre et à appuyer les troupes, de véhicules, d’hélicoptères de manœuvre de l’armée de terre participant au débarquement d’hommes et de matériels et d’hélicoptères de combat.

Le dispositif peut être est complété par des commandos chargés de la préparation du débarquement.

 5-1-3-3  Les frégates   

Véritable épine dorsale de la Marine, les frégates assurent la maîtrise du milieu aéromaritime, garantissant ainsi la liberté d’action sur mer ou à partir de la mer. Polyvalentes, elles sont généralement spécialisées en fonction du type de menace et ont également pour vocation la protection de forces aéronavales et du trafic maritime ainsi que la participation au dispositif permanent de prévention grâce à leur pré - positionnement dans la durée sur les théâtres potentiels de crise.

- Des frégates de défense aérienne, bâtiments spécialisés pouvant être chargés de la direction de la lutte antiaérienne et de la conduite des opérations aériennes depuis la mer ainsi que de la défense antiaérienne d’unités navales peu ou pas défendues. Les remplacements des frégates actuelles seront décidés selon la conjoncture de la période concernée.

Leurs caractéristiques devront être des ordres suivants : déplacement lège 3.880 tonnes et 4.830 tonnes à pleine charge, longueur 139 mètres, tirant d'eau  5,50 mètres, vitesse  30 noeuds avec les turbines à gaz et 21 nœuds avec les diesels, distance franchissable : 800 nautiques à 30 noeuds sur turbine à gaz et 8.000 à 15 nœuds sur diesels, autonomie 45 jours.

- Des frégates de lutte anti-sous-marine, bâtiments spécialisés pouvant être chargés de la protection des groupes aéronaval et amphibie ainsi que du trafic maritime contre une éventuelle menace sous-marine. Elles devront être également dotées de capacités de lutte anti-navire.

Leurs caractéristiques devront être des ordres suivants: déplacement 5.600 tonnes lège et 7.050 tonnes à pleine charge, longueur 153 mètres, tirant d'eau 8 mètres, vitesse maximale : 29 nœuds  (sur turbines à gaz) et 18 nœuds (sur diesels de propulsion), distance franchissable : 7.000 nautiques à 18 nœuds et 3.500 à 25 nœuds, autonomie : 45 jours.

- Des frégates de type La Fayette destinées à pour préserver et faire respecter les intérêts européens  sur les espaces maritimes outre-mer et pour participer au règlement des crises hors d’Europe. Elles peuvent ainsi être amenées à assurer dans ce cadre le soutien d’une force d’intervention, la protection du trafic commercial, des opérations spéciales ou des missions humanitaires. Ces navires seront dotés d’hélicoptères.

Leurs caractéristiques devront être des ordres suivants déplacement : 3.200 tonnes et 3.600 tonnes à pleine charge, longueur  125 mètres, tirant d'eau 4,80 mètres, vitesse maximale  25 nœuds, autonomie  50 jours en vivres, distance franchissable 7.000 nautiques à 15 nœuds,  9 000 nautiques à 12 nœuds

5-1-3-4  Les navires de complémentaires des frégates.  

Ces navires, qualifiés de « navires des souveraineté » dans la Marine française, seront principalement dédiés aux missions complémentaires de celles des frégates et en particulier de celles des frégates « type La Fayette » ainsi que celles assurées par les Avisos A 69 et par les divers petits patrouilleurs.

Ils seront constitués par d’une part de nouveaux patrouilleurs et d’autre part par les anciens patrouilleurs toujours en service (A 69, P 400).

1- Des nouveaux patrouilleurs

Ils seront principalement constitués de patrouilleurs du type « Adroit » de 1 500 tonnes, de vitesse 21 nœuds de 8 000 nautiques d’autonomie et capables d’hélicoptères

Ces patrouilleurs, dont le nombre sera déterminé ultérieurement, seront destinés à remplacer les frégates de surveillance, les avisos A69, les patrouilleurs P400 dans leurs missions de lutte contre la piraterie et dans la surveillance des espaces océaniques, le contrôle des ZEE, la police de la navigation et la surveillance des pêches

- Actuellement, les six frégates de surveillance ( Type La Fayette) ont pour mission la surveillance des espaces océaniques, le contrôle des ZEE, la police de la navigation et la surveillance des pêches. Elles sont destinées à opérer outre-mer et dans les zones à risques limités. Cinq de ces frégates sont actuellement basées outre-mer (Antilles, Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie Française).

- Actuellement, les avisos A69 sont des unités polyvalentes qui peuvent contribuer à l’ensemble des missions confiées par le gouvernement à la marine. Toutefois leur petite taille et l’absence d’hélicoptère embarqué limitent leur capacité d’intervention.

- Actuellement, dans le cadre de l'action de l'État en mer et dans les territoires d’outre-mer, les patrouilleurs P400 assurent des missions de surveillance et de protection des ZEE.

- La force d’action navale comprend également quatre bâtiments de transport légers (BATRAL) stationnés en Martinique, Polynésie française, Nouvelle-Calédonie et à La Réunion. Ces bâtiments conduisent, outre des opérations amphibies, des missions de transport et de ravitaillement.

 - Enfin les bâtiments de service public assurent les missions générales d’action de l’État en mer en métropole, tandis que les patrouilleurs de la gendarmerie maritime participent en métropole et outre-mer, en collaboration avec les moyens des autres administrations (affaires maritimes et douanes), au contrôle de l’application des lois et au maintien de l’ordre public en mer.

5-1-3-5 Les navires de soutien   

Les bâtiments de soutien assurent la permanence des forces navales dans leur zone de déploiement, quel que soit l’éloignement de leur port-base. La force d’action navale comprend quatre bâtiments de ravitaillement. Ils sont intégrés aux forces avec pour fonction de ravitailler les bâtiments en combustibles, munitions, vivres et rechanges tout au long de la mission. Trois d’entre eux ont une capacité de commandement.

 

5-2 LES FORCES SOUS-MARINES

 

Les sous-marins d’attaque -6 SNA basés à Toulon

Les SNA seront dédiés au renseignement d'anticipation des forces navales de surface, à la prévention, la projection et la protection du trafic marchand contre des menaces éventuelles de surface ou sous-marines

 

5-3 LES FORCES DE FUSILIERS-MARINS

 

5-3-1 Les compagnies de fusiliers-marins

 

Les missions de la Marine nécessitent de plus en plus souvent que l’action de ses navires ou aéronefs soit complétée par des moyens humains, qu’il s’agisse d’établir un contact direct (visite de navire, contrôle des pêches, projection à terre) ou lorsque ces missions exigent un emploi très ciblé de la force ou une combinaison de discrétion et de proximité (emploi de tireurs d’élite, lutte contre le narcotrafic, contre-terrorisme maritime, équipes de protection des bâtiments de commerce). C’est la raison d’être de la force maritime des fusiliers marins et commandos, basée à Lorient et regroupant environ 2500 personnes. Elle est constituée de 2 grands pôles opérationnels, les fusiliers marins et les commandos marine.

 

5-3-2 Les Commandos-Marine

 

Répartis en 6 unités, ils conduisent les opérations spéciales de la Marine (assaut à la mer, appui et destruction à distance, reconnaissance, action sous-marine) ainsi que certaines missions en appui des forces aéromaritimes (opérations amphibies, guidage et appui feu, renfort des équipes de visite, contrôle d’embargo) et d’action de l’État en mer (opérations de police en mer : pêches, immigration clandestine, lutte contre le terrorisme maritime, la piraterie et contre les trafics illicites).

Les six commandos marine sont : Le Commando Jaubert , Le Commando Trépel, Le Commando de Montfort ,Le Commando de Penfentenyo, Le Commando Hubert, Le Commando Kieffer. 

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