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5 janvier 2012 4 05 /01 /janvier /2012 10:00

Paris le 05 Janvier 2012

 

 

D’UNE ARMEE DE TERRE ADAPTEE

 

POUR LES OPERATIONS PROBABLES 

 

DES 20 PROCHAINES ANNEES

 

Début de la Quatrième Partie

 

1-DE L’ARMEE DE TERRE ACTUELLE

 

1-1 Généralités

 

L’armée de terre est l'une des quatre composantes des forces armées françaises Comme les trois autres armées (la marine nationale, l'armée de l'air et la gendarmerie nationale), elle est placée sous la responsabilité du Gouvernement.

En opération, les unités de l'armée de terre sont placées sous l'autorité du chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT), qui est responsable devant le Chef d'état-major des Armées(CEMA) et le ministre de la Défense, de l'organisation, de la préparation, de l'emploi de ses forces ainsi que de la planification et la programmation de ses moyens, équipements et matériels futurs.

Entièrement professionnalisée depuis le départ des derniers appelés en 2001, l'armée de terre compte en 2010 un effectif de 123 000 militaires d'active .

Son budget est de 8,3 Mds € en 2011.

1-2 Son organisation

 

Cette armée comprend :

- l'état-major de l'armée de terre (EMAT), qui assure la direction générale et la gestion de l'ensemble des composantes ;

- l'inspection de l'Armée de terre ;

- la direction des ressources humaines de l'armée de terre (DRHAT);

- les forces ;

- une organisation territoriale (5 régions « terre » : Île-de-France, Nord-Ouest, Sud-Ouest, Sud-Est et Nord-Est) ;

- les services ;

-les organismes chargés de la formation du personnel et de l'enseignement militaire supérieur.

Toutes ces composantes sont placées sous le commandement du chef d'état-major de l'armée de terre (CEMAT).

 

1-3 Le Commandement des forces

 

Les forces sont organisées en commandements de forces, états-majors de forces et brigades.

Le principal commandement est le commandement des forces terrestres (CFAT).

Le Commandement de l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT)

Le Commandement de la légion étrangère (COMLE).

 

1-4 Ses composantes

L'armée de terre est composée de plusieurs « armes » :

- les troupes de marine composées de l'infanterie de marine, dont les unités blindées, l'artillerie de marine.

- l'arme blindée cavalerie (ABC).

- l'artillerie.

- l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT).

- le génie militaire.

- l'infanterie.

- le matériel.

- le train.

- les transmissions.

 

1-5 Organisation de l'armée de terre

 

Depuis à la grande réorganisation des armées françaises de 1999 l'armée de terre est constituée de brigades, celles-ci descendantes des anciennes divisions. 

 

Commandement des forces terrestres

Le commandement des forces terrestres (CFT) a autorité sur cinq états-majors de forces, huit brigades interarmes et six brigades spécialisées et directement sur des unités :

- 2e régiment de dragons - nucléaire, biologique et chimique.

- 1er régiment d'hélicoptères de combat (1er RHC) avec 22 Gazelle, 20 Puma et 14 Cougar. 

- 3e régiment d'hélicoptères de combat (3e RHC) avec 37 Gazelle, 16 Puma.

- 5e régiment d'hélicoptères de combat (5e RHC) avec 16 hélicoptères légers Gazelles, 

9 hélicoptères nouvelle génération Tigres, 16 hélicoptères de manœuvre Puma et 7 Cougar.

 

États-majors de forces

Les états-majors de force sont des états-majors constitués pour prendre la tête d'une formation de type divisionnaire en opération, à l'exception du corps de réaction rapide France, calibré pour commander une formation de type corps d'armée. En février 2010, les cinq états-majors de force, qui doivent être bientôt réduits à trois, sont :

- le corps de réaction rapide France (CRR Fr) de Lille qui est certifié pour l'OTAN

- État-major de force no 1 à Besançon

- État-major de force no 3 à Marseille

 

Les Forces

-1re brigade mécanisée de Châlons-en-Champagne

-3e brigade mécanisée de Clermont-Ferrand, 

- 6e brigade légère blindée de Nîmes, 

- 7e brigade blindée de Besançon, 

- 9e brigade légère blindée de marine de Poitiers, 

- 11e brigade parachutiste de Balma, 

- 27e brigade d'infanterie de montagne de Grenoble, 

- Brigade de transmissions et d'appui au commandement (BTAC) de Douai 

- Brigade de renseignement d' Haguenau, 

- Brigade des forces spéciales terre de Pau. 

- 1re brigade logistique de Montlhéry 

La Brigade franco-allemande de Müllheim (Allemagne) 

 

Les unités outre-mer, constituent la composante terrestre des forces de présence à l'étranger

Les forces françaises de Djibouti) : 

Les forces françaises du Gabon : 

Les forces françaises du Cap-Vert : 

Les forces armées de Guyane : 

Les forces armées des Antilles : 

Les forces armées de la zone sud de l'océan Indien:

Les forces armées de Nouvelle-Calédonie, 

Les forces armées en Polynésie française) : 

L’Implantation militaire française aux Émirats arabes unis,.

 

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 08:00

Paris le 19/12/11

 

 

COMMENTAIRES SUR

 

LES ARTICLES DES GENERAUX MESSANA ET DARY

 

 

 

1- Le 30 Juin 2011 bien que n’étant pas membre de l’association « Les Sentinelles de l’Agora »le Général Bernard Messana a fait paraître dans le Blog de l’association un article intitulé : Où il est question d’ouvrir une « boite noire ».

 

Dans cet article il soulignait la décision du Président de la République en date du 27/02/1996 de suspendre le service militaire obligatoire et de passer à l’armée de métier en vue de donner à la France une Défense plus efficace, plus moderne et moins couteuse. 

 

2-Le 25 Novembre 2011 le Général Bruno Dary a fait paraître, dans les libres propos de l’Association de Soutien à l’Armée Française, un article intitulé : L’adieu à nos sentinelles de pierre.

 

Dans cet article le Général prend note de la disparition des frontières terrestres pour la sécurisation desquelles avaient été construites des « sentinelles de pierre », fortification à la « Vauban » ou « Ligne Maginot ».

Devant les nouveaux espaces de libre circulation des personnes en Europe, qui n’est toujours pas une nation avec des frontières propres, il suggère de repenser les armées françaises qui doivent devenir des « sentinelles de chair » pour remplacer les « sentinelles de pierre ». 

 

3- Quelques commentaires.

 

Il faut noter que le Général Messana est plutôt de l’ancienne école avec son opposition à l’armée de métier. Une telle attitude a été favorisée par la prédominance en France de l’Armée de Terre, prédominance valable tant qu’il existait des frontières terrestres à sécuriser.

 

Par contre, on peut noter que le Général Dary a pris conscience des changements apportés par la libre circulation des personnes dans une « Europe en gestation politique et budgétaire ».

 

 

 

 

 

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25 décembre 2011 7 25 /12 /décembre /2011 14:09

Paris le 25 Décembre 2011

 

REPENSER LES ARMEES FRANCAISES

 

 POUR LES 20 PROCHAINES ANNEES

 

EVOLUTIONS A LA SUITE DES OPERATIONS ENGAGEES 

 

Troisième Partie

 

1-INCIDENCES SUR LES FORMATS DES ARMEES FRANCAISES

 

Des premières approches sur ces formats ont été présentées dans deux articles publiés dans ce « Blog » aux dates respectives du 13/09/11 et du 18/09/11. Les articles qui suivent n’ont d’autre but que d’en présenter des approches différentes et plus générales.

 

Parmi les conflits examinés précédemment, il convient de remarquer que les seuls qui aient fait évoluer fondamentalement ces formats ce sont ceux des conflits mondiaux, c’est à dire 1914-1918, 1939-1945. Entre ces conflits les formats ont évolué d’un côté par les progrès en matière d’armement et d’équipement des forces et d’un autre côté par suite des enseignements retirés des engagements militaires menés par d’autres pays. 

 

1-1 Formats après le conflit de 1914-1918

 

Concernant le format des armées ce conflit a entrainé l’apparition des nouvelles unités suivantes :

- pour l’Armée de terre, en dehors des unités classiques d’infanterie et d’artillerie, création des premières unités de véhicules blindés.

- pour la Marine, en dehors des navires de ligne, les premières unités navales spécialisées tels les sous - marins, les escorteurs de convoi et les dragueurs de mine ont vu leur apparition.

- dans les airs, création des premières unités d’aviation de combat au sein de l’armée de terre,  suivie plus tard de la création d’une armée de l’air autonome.

 

1-2 Formats après le conflit de 1939-1945

 

Concernant le format des armées ce conflit a entrainé l’apparition des nouvelles unités suivantes :

- pour l’Armée de terre, le développement important des unités de véhicules blindés précédemment créées, la création d’unités de parachutistes et d’unités de transmission.

- pour la Marine, le développement dans les luttes de surface, anti aérienne et anti sous-marine des cuirassés, des croiseurs, des forces légères de surface, des forces d’escorte, des forces de chasse aux mines, des sous-marins, et des premiers des porte-avions destinés à la lutte de surface, aux défenses anti-aérienne et anti-sous-marine.

- pour l’Armée de l’air, créations des unités aériennes d’avions d’assaut, de bombardement et de chasse.

 

1-3 Formats après la « guerre froide »

 

Poursuite des développements précédents liée aux progrès de techniques d’armement.

 

1-4 Formats après la crise de Suez

 

Pour ne pas subir les pressions des USA et de l’URSS, pays dotés de l’arme atomique, le Général de Gaulle, chef du gouvernement français de l’époque, décide de doter également la France de l’arme atomique et des vecteurs nécessaires à son éventuelle délivrance. Ce nouveau concept à visée dissuasive des conflits est qualifié de « Dissuasion ».

 

Il s’en suit pour les armées les modifications suivantes à leurs formats :

- pour l’Armée de terre, après avoir fait une tentative de participation au concept de Dissuasion avec le vecteur « Pluton », le gouvernement s’est aperçu que ce dernier vecteur n’apportait pas une contribution évidente au concept dissuasif en comparaison avec les vecteurs lancés de sous-marins ou ceux lancés d’aéronefs. Ainsi le développement de ce vecteur a été abandonné.   

- pour la Marine, à l’exemple des USA et de l’URSS, il est rapidement apparu que des vecteurs lancés de sous-marins pouvaient présenter un excellent procédé dissuasif par suite de sa discrétion. Il s’en est suivi les développements des missiles MSBS lançables de sous-marins à grande autonomie par propulsion nucléaire.

Ainsi les formats de la Marine et ses bases ont été modifiés d’une façon importante  par la création de la « Force océanique stratégique » et sa base de l’Ile Longue en rade de Brest.

- pour l’Armée de l’air, à l’exemple des USA et de l’URSS, il est apparu que des vecteurs lancés d’aéronefs pouvaient participer au procédé dissuasif. Toutefois dans ce concept ni la discrétion ni la permanence n’étaient plus assurées comme précédemment avec les sous-marins. Ce concept nécessitait de plus des avions ravitailleurs en vol pour assurer cette permanence.  

 

1-5 Formats après la crise des Balkans 

 

Dans ces conflits, opérationnellement sous la conduite de l’OTAN, les engagements en Slovénie, Croatie, Bosnie, Kosovo, Macédoine et au sud de la Serbie ont été menés par les armées engagées sous leurs formats du moment.  

 

1-6 Formats après les opérations en Libye

 

De même que pour les opérations menées dans les Balkans sous la conduite de l’OTAN, celles menées en Libye l’ont été dans des conditions identiques. Les formats et capacités opérationnelles des forces navales et aériennes, seules forces engagées, ont été ceux actuels de ces forces.

 

Il convient cependant de noter que, si à l’origine l’Armée de l’air pensait pouvoir orienter ses activités opérationnelles à partir du Sud de la France et de Corse, il est rapidement apparu nécessaire de les mener à partir de la Crète.

De même, si à l’origine la Marine pensait pouvoir orienter ses interventions en Libye à partir de son unique Porte-avions, il est rapidement apparu quatre enseignements :

- le premier est qu’il est nécessaire de disposer d’au moins de deux PA pour assurer les maintenances du navire.

- le deuxième est que, dans ce genre d’opération qui deviendra le plus probable dans les prochaines années, les flottilles embarquées ont besoin d’être composées uniquement d’avions d’attaque au sol d’objectifs peu défendus.

- le troisième est que, si les « BPC » se sont avérés utiles comme plateforme d’hélicoptères, par contre leurs capacités de commandement, d’actions amphibies et hospitalières semblent ne pas avoir totalement servi. 

- le quatrième est que, la Marine ne disposant pas d’hélicoptères d’attaque au sol, il a été nécessaire de faire appel aux formations spécialisées de l’Armée de terre. 

 

Si dans les prochaines années il apparaît que des opérations du même genre devraient être menées pour préserver nos intérêts à l’extérieur ainsi que nos expatriés, il conviendrait de repenser d’une part le programme de futurs BPC et la constitution au sein de l’aéronavale de formations d’hélicoptère d’attaque au sol pour le soutien d’unités de l’armée de terre. Ce serait un développement analogue à celui des flottilles embarquées  sur PA. 

 

1-7 Pourquoi la période de 20 ans avant d’imaginer de nouveaux formats pour les Forces Armées Françaises

 

L’Europe étant en cours de restructuration budgétaire à la suite de la crise de « l’Euro ». Comme l’indique la Chancelière allemande, il est probable que cette restructuration aura des conséquences sur la structure politique de l’Europe lui-même pouvant aller de structures fédérales, confédérales ou toutes autres formes de relations budgétaires et politiques entre les Etats européens.

En tous cas ce qui est certain c’est que l’Europe ne peut pas rester dans la situation actuelle où l’OTAN remplace une structure européenne inexistante. Comme l’indique la Chancelière allemande, le dessin du futur contour d’une véritable union européenne prendra de nombreuses années.

Il est donc probable que les Armées nationales des Etats européens évolueront vers d’autres statuts c’est pourquoi nous estimons qu’il n’est pas souhaitable de définir leurs formats avant 20 ans.

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15 décembre 2011 4 15 /12 /décembre /2011 08:00

Paris le 15 Décembre 2011

 

 

REPENSER LES ARMEES FRANCAISES

 

 POUR LES 20 PROCHAINES ANNEES

 

OPERATIONS AVEC LES FORMATS ACTUELS

 

Deuxième Partie

 

1- FORMATS DES UNITES A VOCATIONS OPERATIONNELLES 

 

Elles sont constituées par  les unités de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air qui ont toutes des formats spécifiques liés aux milieux dans lesquels elles opèrent, la terre, la mer et l’air.

Elles ont été définies par les ministres et les Chefs d’Etats-Majors successifs. On peut seulement remarquer qu’il aurait été préférable qu’ils s’inspirent des remarques suivantes :

- telles celles du livre du Général Vincent Desportes « La guerre probable penser autrement » et orienter d'abord l'Armée de Terre sur des formats d'unités opérationnelles tels ceux utilisés en Algérie, c'est à dire des unités organisées sous forme de Groupements tactiques ou de Commandos, ensuite la Marine sur le contrôle des frontières maritimes et la contre - piraterie, enfin l'Armée de l'Air sur la diminution les menaces aériennes par suite de la construction européenne et la nécessité de développer d'une flotte de transport aérien militaire.

- au lieu de participer au jeu de construction des bases de défense interarmées, il aurait été préférable que l'Armée de Terre soit d’abord orientée d'abord sur la suppression des « Armes » en son sein. On aurait ainsi évité de confondre «Intearmisation» avec « coopération  inter-armées ».   

- dans ces conditions les mutations actuellement prévisibles auraient pu se faire plus facilement

 

1-1 Formats actuels de l’Armée de Terre 

 

Ils pourraient être définis par l’ensemble de ses éléments de forces ou unités spécialisées:

- les unités des troupes de marine composées de: l'infanterie de marine, dont les unités blindées, l'artillerie de marine

- les unités de l'arme blindée cavalerie (ABC)

- les unités d'artillerie

- les unités de l'aviation légère de l'armée de terre (ALAT), une arme avec un commandement particulier.

- les unités du génie militaire

- les unités de l'infanterie

- les unités du matériel

- les unités du train

- les unités des transmissions

- les unités de la légion étrangère n'est pas une arme, mais a un commandement particulier.

- les unités de forces spéciales.  

 

1-2 Formats actuels de la Marine 

 

Ils pourraient être définis par l’ensemble de ses éléments de forces ou unités spécialisées :

- les unités sous-marines de dissuasion,

- les unités sous-marines d’attaque,

- les unités navales de surface (Porte-avions et aviation embarquée,

- les unités navales de lutte anti aérienne,

- les unités navales de lutte anti sous - marine,

- les unités navales de surveillance de surface

- les unités navales d’escorte,

- les unités navales de lutte contre les mines,

- les unités navales de débarquement,

- les unités navales de logistique et servitude,

- les unités aéronavales embarquées,

- les unités aéronavales de surveillance maritime,

- les unités spéciales de commandos et de fusiliers marins.

 

1-3 Formats actuels de l’Armée de l’Air

 

Ils pourraient être définis par l’ensemble de ses éléments de forces ou unités spécialisées:

- les unités aériennes de défense aérienne et de chasse,

- les unités aériennes d’appui et d’assaut,

- les unités aériennes de transport tactique,

- les unités aériennes de transport stratégique,

- les unités aériennes de surveillance aérienne,

- les unités aériennes de ravitaillement en vol,

- les unités aériennes stratégiques de dissuasion,

- les unités aériennes de liaison,

- les unités aériennes de sauvetage (hélicoptères),

- les unités aériennes de missions spéciales (hélicoptères).

 

 

2- PERIODES DANS LESQUELLES LES FORCES ARMEES ONT ETE ENGAGEES OPRERATIONNELEMENT AVEC LES FORMATS ACTUELS 

 

Les formats des Forces Armées ont continuellement évolués au cours des périodes récentes en tenant compte soit de la nature des conflits potentiels, soit et de l’évolution des armements et en particulier de l’introduction de l’arme nucléaire. 

 

Dans notre propos nous n’examinerons que les périodes ayant pu marqué les évolutions leurs formats et leurs capacités:

 

- le conflit de 1914-1918, Dans les trois milieux opérationnels (terre, mer et air), ce conflit résultait de l’antagonisme franco-allemand existant depuis 1870 et concrétisé par :

- la perte de l’Alsace-Lorraine, 

- par l’inquiétude devant la poussée démographique de l’Allemagne, 

- par ses ambitions territoriales en Europe et en Afrique.

 

A la suite de l’assassinat de Sarajevo, l’Allemagne déclare le 3/08/14 la guerre en autres à la France et commence les opérations par l’invasion de la Belgique qu’elle poursuit vers la France à travers ses frontières terrestres de l’Est. 

La France, en s’alliant avec le Royaume-Uni, riposte et entame des opérations terrestres pour arrêter l’offensive allemande. 

L’Allemagne, voulant empêcher les approvisionnements divers des deux alliés par les USA, entame une guerre sous-marine qui amène une alliance de la France et du Royaume-Uni avec les USA, ainsi commencent entre autres certaines opérations navales de ce conflit.

 

- Dans les trois milieux opérationnels (terre , mer et air), le conflit 1939-1945 a été engendré par les suites des traités de Versailles, de Saint Germain, de Trianon et de Neuilly qui avaient suscité rancœurs et frustrations et désirs de reconquête chez les peuples allemands, autrichiens, hongrois et bulgares.

Cette guerre en Europe est particulièrement liée des ambitions expansionnistes du parti nazi au pouvoir en Allemagne à cette époque. 

À ces ambitions visant à reconstituer un espace vital pour le peuple germanique se sont greffées les velléités expansionnistes du régime fasciste italien qui tenta tant bien que mal de se constituer un empire colonial en Éthiopie et en Europe du Sud. 

En face de l’Allemagne et de l’Italie, la guerre a d’abord été conduite par la France et le Royaume-Uni suivis rapidement par les USA

 

- De 1946 à 1954 la France mène la guerre d’Indochine qui avait pour but pour la France de rétablir en partie son ancien pouvoir colonial devant lequel s’était révolté le Vietminh issu du peuple indochinois. Ce conflit armé s'est déroulé sur ce territoire et a abouti à sa sortie de l’Empire colonial français des pays le composant.

 

- De 1947 à 1953, ces conflits continentaux et coloniaux ont été suivis par une situation de tension permanente entre les deux superpuissances issues des précédents conflits. Cette situation a été qualifiée de « guerre froide », guerre qui n’est pas une « guerre au sens habituel » mais une confrontation idéologique entre deux blocs : d’une part le bloc de l’Ouest autour des USA, d’autre part le bloc de l’Est autour de l’URSS.

C’est au cours de cette période qu’est né le concept de « dissuasion » dont la conquête de l’espace n’a été que l’aspect scientifique.

 

- En 1956 la crise de « Suez », consécutive à la prise de contrôle du Canal de Suez par l’Egypte, alors que ce canal avait été jusqu’à là contrôlé par la France et le Royaume-Uni à travers la Compagnie du Canal. 

Cette prise de contrôle, pouvait entrainer une possibilité de conflit entre d’une part l’Egypte et d’autre part la France, le Royaume-Uni et Israël. 

Pour arrêter cette possibilité l’URSS a menacé ces derniers pays d’actions nucléaires, position qu’ont rejoint également les USA.

 

- De 1991 à 2001, faisant suite à la dislocation de la Yougoslavie par suite de la chute du « communisme », des conflits essentiellement nationalistes et donc ethniques éclatent en Slovénie, Croatie, Bosnie, Kosovo, Macédoine et au sud de la Serbie. 

Dans ces conflits l’OTAN, d’inspiration américaine, s’est senti obligé d’intervenir pour éviter les massacres de population et éviter le pourrissement du Sud de l’Europe.

 

- De 2011 à 2012, en Libye, nation artificielle crée par la colonisation italienne et constituée des principales tribus de Cyrénaïque, de Tripolitaine et du Fezzan. 

Celle de Cyrénaïque se révolte contre le Colonel Kadhafi de la tribu tripolitaine et présentement chef de l’Etat libyen, en créant le « Conseil national de transition » qui vise à prendre le pouvoir dans toute la Libye.

A la suite de ce mouvement la  France et le Royaume-Uni décident d’intervenir militairement dans  en Libye, en arguant humainement la défense des populations de Cyrénaïque contre les oppressions subies de la part du Colonel Kadhafi.

Rapidement les USA s’abstiennent d’y participer militairement mais maintiennent un soutien des forces françaises et britanniques. 

La France et le Royaume Uni obtiennent pour ces actions qualifiées d’humanitaire un mandat de l’ONU limitant l’intervention militaire aux seules actions à partir de l’air ou de la mer et excluant toute intervention terrestre. 

 

Ce sont là les motivations publiques, à côté il y a très probablement des motivations politiques et économiques probablement des motivations propres aux armées.

Pour les motivations politiques, il apparaît que le Président Français se comparant au Président des USA voulait mener sa guerre comme ce dernier l’a fait au début en Afghanistan.

Pour les motivations économiques, il convient de se appeler des importantes ressources pétrolières de la Libye, plus proche de l’Europe que ne sont les gisements du Moyen Orient.

Pour les motivations propres aux armées, l’ONU interdisant les actions opérationnelles sur le territoire libyen, l’armée de l’air française dotée de « Rafales » y a trouvé une justification de son équipement avec ses avions. Ceci tout en ne prenant pas conscience, qu’à la différence avec des troupes au sol, elle ne pouvait aboutir à une véritable conclusion du conflit.

 

L’histoire jugera si l’initiative de Président français a vraiment participé à l’élimination des partisans de Kadhafi ou bien si elle n’a pas initié une guerre civile risquant de rendre difficiles les intérêts européens en Libye et surtout assurant la prédominance de l’islam par la « charia ».    

 

 

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5 décembre 2011 1 05 /12 /décembre /2011 08:00

Paris le 05 Décembre 2011

 

 

 

REPENSER LES ARMEES FRANCAISES

 

 POUR LES 20 PROCHAINES ANNEES

 

Première Partie

 

ADAPTATION DE LEUR GOUVERNANCE 

 

Note liminaire : Les deux derniers articles publiés dans ce blog avaient comme thème les conséquences d’un plan de rigueur sur la politique de défense. Si donc ce plan devait exister, il importe que soient examinées dès maintenant ses incidences sur d’une part la gouvernance des Armées et d’autre part sur les missions de chaque armée et de leurs formats adaptés à ces missions.

 

1- POURQUOI LES REPENSER LES ARMEES 

 

Des réflexions concernant les formats des armées ont déjà été présentées dans ce blog aux dates suivantes du 13/09/11 et du 18/09/11. Elles étaient particulièrement limitées à celui de la Marine et restaient dans des généralités pour ceux de l’Armée de Terre et de l’Armée de l’Air, nous nous proposons dans les articles qui suivent d’aller plus loin dans ces réflexions. 

 

Depuis les deux précédents conflits (1914-1918 et 1939-1945) les formats avaient été définis pour faire face à la défense des frontières terrestres du pays, de celles des colonies ainsi qu’à la sauvegarde des communications maritimes avec les pays étrangers ainsi que des colonies, sources de notre économie. 

Les colonies n’existant plus et l’Europe étant toujours au stade de sa construction, la plus grande partie de ces objectifs a disparu et devrait être remplacé par une nouvelle politique de défense telle qu’elle est exposée dans ce qui suit :

 

« Etant donné la construction européenne en cours, il existera une faible probabilité de conflits entre Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existera avec les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et plus spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant en tant qu’expatriées, pour celle les investissements français ainsi pour les approvisionnements nécessaires à l’économie française provenant de ces pays, il importe donc que le Gouvernement français dispose de moyens militaires adaptés pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

 

Ainsi dans les 20 prochaines années, il ne semble pas nécessaire de prévoir de menace militaire conventionnelle, mais plutôt de faire face au terrorisme international, à la piraterie et aux menaces pouvant être présentées par des nouveaux Etats devenus déliquescents.

 

2-DES FORMATS DES ARMEES

 

Ayant cherché en vain sur le site du Ministère de la Défense une définition du Format soit des Forces Armées soit d’une Armée, nous nous sommes résolus à en établir nous-mêmes une définition.

 

Pourtant lorsque l’on visite ce site, l’on constate qu’il en est question dans les fonctions du Sous-Chef « Plans » de l’EMA qui assiste le Major Général des Armées pour l’ensemble des questions relatives à la définition du format des armées et de leurs cohérences capacitaires.

 

Nous pensons que les formats des armées peuvent  être définis comme la manière dont elles sont  composées : 

- premièrement par leurs structures de commandement et de gestion,

- deuxièmement par leurs ses unités à vocations opérationnelles particulières.

 

3-DE LA GOUVERNANCE DES ARMEES 

 

3-1 Structures de Gouvernance

 

Ces structures sont actuellement concrétisées par les attributions des personnes suivantes :

- Le Président de la République, qualifié de « chef des armées ».

- Le Ministre de la défense, homme politique chargé de la gestion d’un département ministériel « Le ministère des armées ».

- Le Chef d’Etat-Major des Armées, homme militaire chargé actuellement de l’interarmées et de l’organisation générale des armées et ayant autorité sur les chefs d’état-major de l’armée de terre, de la marine, de l’armée de l’air et la gendarmerie nationale dans ses missions militaires ainsi que sur les organismes interarmées rattachés.

 

3-2 Du Président de la République

 

Bien qu’il soit qualifié dans les textes de « chefs des armées » en fait il n’est que l’autorité supérieure du pays et ne peut pas être le supérieur hiérarchique des officiers généraux à la tête des armées. Il exerce sa prédominance sur eux par le fait de leur nomination en Conseil des ministres qu’il préside. 

 

Après son élection il a rapidement déclaré qu'il entreprendrait des réformes des administrations de l'Etat en vue d'obtenir une meilleure efficacité et surtout de réduire les déficits publics. Pour cela il a d'abord mis en place la RGPP concernant toutes les administrations ministérielles.

 

Parallèlement, pensant que le Ministère de la Défense et les Armées pouvaient constituer une administration docile pour le démarrage de la RGPP, il a constitué une commission chargée de réfléchir à une stratégie adaptée pour définir les nouveaux formats des 3 Armées. Cette commission dite du « Livre Blanc» était principalement composée de personnes étrangères au monde militaire.

 

Certes le Président est constitutionnellement Chef des Armées, mais étant de formation politique il ne peut en avoir les compétences qu'avec l'aide de ses conseillers militaires qui sont principalement les Chefs d'Etat-Major de chaque Armée et le « Primus inter pares » le Chef d'Etat-Major des Armées.

 

3-3 Du Ministre de la défense

 

C’est l’homme politique chargé de la gestion du département ministériel que constitue  le ministère des armées.

 

Sous l'influence de ses conseillers de formation non militaire, le Ministre a pu confondre deux processus  différents : la RGPP et l’application du Livre Blanc. Si ces deux processus qui visaient tous les deux la diminution des dépenses de l'Etat, ils avaient par contre deux finalités différentes :

- le Livre Blanc actuel aurait du viser à une meilleure efficacité des Armées dans une politique de défense accessible à la France,

- alors que la RGPP ne visait qu’à une meilleure rentabilité des structures gouvernementales.

 

Dans ce cadre de la RGPP, dans son domaine de compétence le Ministère de la Défense croyant obtenir une meilleure rentabilité de ses structures:

- il a supprimé les spécificités de chaque Armée qui sont présentées dans le Livre Blanc comme trois composantes des Forces Armées (Terre, Mer et Air), au lieu de l'Armée de Terre, de la Marine et de l'Armée de l'Air. Ce faisant il a d'une part nié le déterminisme engendré par le milieu dans lequel chaque Armée opère et d'autre part détruit « l'esprit de corps » qui constituait le ciment de chaque Armée.

- il a décidé de créer un « Pentagone à la Française » espérant ainsi des économies sans nuire au dynamisme propre à chaque Armée. Il est paradoxal de vouloir copier les structures des USA dans ce domaine alors qu'elles sont niées dans le domaine opérationnel de l'Etat-Major des Armées. 

- cette situation on peut lui faire les principaux reproches suivants : approuvant d'un côté la copie des USA en créant un « Pentagone à la française », mais d'un autre côté refusant d'adopter pour le Chef d'Etat-Major des Armées des attributions identiques à celles pratiquées aux USA où l'Officier Général qui joue le même rôle et qui est Président du « Joint Chiefs of Staff Comittee ».

 

De plus dans la chaîne des décisions administratives de sa compétence, il a conforté la position hiérarchique du CEMA par rapport aux CEM de chaque armée alors que les spécifications des moyens opérationnels en relèvent. Ce qui explique les errements concernant l'A400 M, le PA CDG, 

 

3-4 Du Chef d’Etat-Major des Armées

 

De la situation actuelle

 

En France depuis les réformes introduites au Ministère de la Défense à l’avènement de l’actuel Président de la République, la gouvernance des trois armées avait changé avec l’espoir d’entrainer des économies financières tout en maintenant leurs capacités opérationnelles.  

 

Pour satisfaire de tels objectifs, on ne peut s’empêcher de penser que c’est à des futurs formats de ces armées qu’aurait dû penser le CEMA et surtout aux opérations pouvant être engagées compte tenu des moyens financiers alloués. Ceci pour conseiller le Président dans ses engagements militaires, ainsi probablement l’affaire libyenne n’aurait pas été engagée. Or il n’en a rien été !

 

Il semble que d’une part le CEMA et d’autre part les trois CEM de chaque armée n’ait pas bien saisi leurs rôles qui consiste essentiellement à adapter chaque armée pour la rendre capable de fournir au Président de la République et au Gouvernement les moyens de la mise en pratique de la politique militaire définie.

 

A la suite des déclarations de Mr Nicolas Sarkozy au moment de sa campagne présidentielle, il était clair qu'il s'engagerait dans des réformes des Forces Armées.

Puisque par un décret de 2005, le CEMA disposait de toute l'autorité vis à vis des trois armées, il aurait été souhaitable qu'il leur donne des directives pour préparer leurs réformes au plan opérationnel en analysant les types d'opérations possibles dans le contexte international présent et futur proche. Malheureusement il n'en a rien été et le CEMA  O a attendu les conclusions d'un Livre Blanc inadapté à son problème.

 

Une situation préférable

 

A la situation actuelle on peut lui faire les principaux reproches suivants :

- si d'un côté il est copié les USA en créant un « Pentagone à la française », mais d'un autre côté il est refusé pour le Chef d'Etat-Major des Armées des attributions identiques à celles pratiquées aux USA où l'Officier Général qui joue le même rôle et qui n’est Président du « Joint Chiefs of Staff Comittee ».

- comme aucun officier général ne peut être compétent dans tous les domaines opérationnels couverts par les armées, et lorsque par ses fonctions il est amené à inspecter des forces ne rentrant pas dans sa compétence intrinsèque il est nécessaire de lui adjoindre un autre officier général compétent dans le domaine à inspecter. Ainsi au lieu que l’interarmées soit une source d’économies, elle peut devenir une source inflationniste. Les inspections du CEMA actuel en Afghanistan ainsi que le développement des effectifs de l’EMA en sont une brulante illustration.

 

Il serait donc préférable de revenir à une situation existant avant les réformes voulues par le Président de la République C’est à dire analogue à celle des USA et consistant en :

- un Comité des Chefs d’Etats-Majors de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air et présidé par le CEMA qui serait le conseiller du Gouvernement mais qui n’aurait aucun pouvoir de commandement.

- un Etat-major interarmées (EMA) aux attributions limitées aux opérations et problèmes spécifiquement interarmées et dont le Chef serait le Président du Comité des chefs d’états-majors,

- un Etat-Major de l’Armée de Terre (EMAT) compétent pour toutes les opérations menées par cette armée, son développement et son organisation, ses matériels et équipements,

- un Etat-Major de la Marine (EMM) compétent pour toutes les opérations menées par la Marine, son développement et son organisation, ses matériels et équipements,

- un Etat-Major de l’Armée de l’Air (EMAA) compétent pour toutes les opérations menées par cette armée, son développement et son organisation, ses matériels et équipements.

 

 

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 08:00

Paris le 25 Novembre 2011

 

CONSEQUENCES DU PLAN DE RIGUEUR

 

pour

 

LA POLITIQUE DE DEFENSE

 

2ème Partie

 

 

1-DE L’0TAN

 

Les informations sommaires données ci-dessous proviennent de la consultation de « Wikipédia », projet d’encyclopédie libre qu’il convient de consulter pour des informations plus détaillées

 

1-1 Son histoire, ses buts, sa direction, ses opérations.

 

L’Organisation du traité de l’Atlantique Nord ou OTAN est une organisation politico-militaire qui rassemble de nombreux pays occidentaux. Elle a vu le jour le 4 avril 1949, suite à des négociations des cinq pays européens signataires du traité de Bruxelles avec les États-Unis, le Canada et cinq autres pays d’Europe occidentale invités à participer .

L'Alliance avait pour vocation initiale d'assurer la sécurité de l'Occident au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, en prévenant d'éventuels soubresauts d'impérialisme allemand et en luttant contre les ambitions de conquête de l'Union Soviétique appuyée par ses satellites du Pacte de Varsovie.

Ainsi par ce traité les Américains rompent avec leur tradition d’isolement et entrent dans une alliance permanente avec le continent européen. Les Européens ont tout fait pour amener les Américains à participer à leur défense et, même si le traité les laisse libres en théorie, en pratique, en cas d’attaque d’un des membres, les États-Unis n’auraient pas d’autres solutions que d’entrer en guerre.

Les Soviétiques s’opposent au traité, l’accusant d’être « un instrument de l’impérialisme américain ». Le traité repose en effet sur les principes que les Américains ont tenté d’imposer après la guerre.

Le traité va finalement être l’élément qui va réellement souder le bloc occidental derrière les États-Unis, installant peu à peu une certaine hégémonie américaine.

En 2001, face aux dangers d’un monde instable, l’Otan se modifie et signe un partenariat stratégique avec l’Union Européenne qui abouti à l'Identité européenne de sécurité et de défense (IESD).

 

Le 1er avril 2009, le président Nicolas Sarkozy annonce le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN, mais la France n'intègre pas le comité des plans nucléaires.

 

Le secrétaire général de l'OTAN en est le chef officiel, responsable de la coordination des travaux de l'Alliance, il préside le conseil de l'Atlantique Nord, il dirige le personnel et représente l'Alliance à l'extérieur. Actuellement c’est Mr Anders Fogh Rasmussen (Danemark) : élu le 4 avril 2009 et il est en poste depuis le 1er août 2009.

 

Le budget global de l'Otan atteint 1 876 millions d’euros en 2007 :

- le budget civil (186 millions d’€) ;

- le budget militaire de fonctionnement (1690 millions d’€).

Les cinq principaux contributeurs sont, dans l’ordre décroissant de leur participation financière :les  États-Unis pour 25,9 %, l’Allemagne pour 19,2 %, le Royaume-Uni pour 11,2 %, l’Italie pour 7,7 % et la France pour théoriquement 13 % et pratiquement de 7,5%.

 

Les opérations militaires de l’OTAN

- Adriatique (1992–1996) et République fédérale socialiste de Yougoslavie.

- Bosnie-Herzégovine (1995–2004) : La IFOR puis la SFOR de l'Otan ont passé le relais à l’EUFOR de l’Union européenne le 2 décembre 2004 : une opération engageant 7 000 hommes.

- Albanie (avril–août 1999) : 7 000 militaires sont déployés pour une opération humanitaire pour venir en aide aux réfugiés kosovars venus en Albanie.

- Kosovo (1999–...) : la force multinationale de paix de l'Otan au Kosovo (KFOR) se déploie avec 43 000 hommes.

- Ancienne République yougoslave de Macédoine (2001-2003) : force de maintien de la paix dont l’UE reprend le relais.

- Active Endeavour (2001–...), suite aux attentats du 11 septembre 2001 une force navale permanente de la mer Méditerranée est déployée pour participer à la lutte anti-terrorisme. 1 200 militaires concernés.

- Afghanistan (2003–...) : le 11 août 2003, l'Otan prend le commandement de la Force internationale d'assistance et de sécurité (FIAS ou ISAF) Elle est présente avec une force de 45.000 hommes en 2008.

- Irak (2003–2010) :300 personnes dont des instructeurs sur place et dans les écoles de l'Otan.

- En juin 2006, doublement des effectifs de l’ISAF déployée en Afghanistan, forte actuellement de 9 000 hommes.

- Libye (2011) : prise de commandement militaire officielle le 31 mars 2011 pour l'opération Protecteur Unifié.

 

1-2 Constats et Commentaires

 

D’une façon générale il apparaît que :

- l’OTAN est un « faux nez » pour les USA leur permettant d’intervenir dans des pays extérieurs aux USA avec leur philosophie humanitaire,

- le secrétaire général est considéré à tort comme un chef d’Etat, ce qui explique les demandes du CNT libyen,

- dans les opérations menées la France n’avait aucun intérêt pour s’y engager.

 

Bref pour le moment on ne voit pas ce que l’OTAN peut apporter à la France.

 

2-DE L’UNION EUROPEENNE

 

Les informations sommaires données ci-dessous proviennent de la consultation de « Wikipédia », projet d’encyclopédie libre qu’il convient de consulter pour des informations plus détaillées

 

2-1 Son histoire, ses buts, sa direction, ses opérations.

 

Origines de l’UEO, essentiellement militaire le traité de coopération (ICDS) a été signé le 23 octobre 1954 à Paris, entre la France, le Royaume-Uni, la RFA, l'Italie, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg, suite à l'échec de la Communauté européenne de défense.

Dans le contexte de la Guerre froide, sa première fonction de cette alliance était de montrer aux États-Unis la volonté européenne de réagir face à la pénétration soviétique en Europe orientale. En apportant ainsi la preuve de leur détermination à œuvrer ensemble, les puissances signataires du Traité de Bruxelles ont contribué à vaincre la réticence des États-Unis à participer à l'édification de la sécurité européenne. Cependant, en pratique, l'UEO n'eut pas vraiment de rôle effectif, puisque dans les faits, toutes les actions de défense furent chapeautées par l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord.

L'intégration allemande , de 1954 à 1973, l'UEO joua un rôle important en favorisant le développement de la coopération en Europe occidentale par l’intégration de la RFA dans l'Alliance atlantique, rétablissement de la confiance entre les pays d'Europe occidentale, notamment en matière de contrôle des armements,  le règlement du problème de la Sarre et la concertation entre les États fondateurs de la Communauté européenne (CE) et le Royaume-Uni.

Première mise en sommeil. En 1973, après l'adhésion du Royaume-Uni à la CE, l'UEO connut un ralentissement progressif de ses activités . En effet, l'OCDE et le Conseil de l'Europe s'approprièrent les compétences de l'UEO dans les domaines économique, social et culturel.

Relance de la politique de défense commune. En 1984 par la « Déclaration de Rome » l'UEO est relancée avec les objectifs suivants :

- la définition d'une identité de sécurité européenne et l'harmonisation progressive des politiques de défense des États membres,

- à prendre acte en les approuvant des accords, décisions et règlements adoptés conformément aux dispositions dudit Traité, et des Déclarations adoptées à partir de celle de Rome du 27 octobre 1984,

- à développer l'UEO en tant que composante de défense de l'Union européenne et comme moyen de renforcer le pilier européen de l'Alliance atlantique,

- à accepter dans son intégralité la teneur de la partie III de la Déclaration de Petersberg qui formera un élément du Protocole d'adhésion.

En 1998, les États membres de l'Union européenne ont décidé de reprendre à zéro la politique de défense de l'UE et ont adopté la Politique européenne de sécurité et de défense (PESD) sur des bases bien mieux adaptées aux crises du temps présent.

 

Reprise par l'Union européenne d'un certain nombre d'aspects de l'UEO

- Le 20 novembre, 1999, Javier Solana, qui est le Haut Représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune (PESC) de l'UE, a été nommé Secrétaire général de l'UEO. Sa place à la tête des deux organisations lui permet de surveiller le transfert de fonctions de l'UEO à l'Union européenne.

- Les Missions de Petersberg, assignées à l'UEO en 1992 forment la base matérielle de la politique européenne de sécurité et défense.

- L'Institut d'études de sécurité de l'Union européenne et le Centre satellitaire de l'Union européenne, tous deux établis pour fonctionner dans le cadre de la politique étrangère et de sécurité commune de l'UE,

- L'Union européenne a repris à son compte un certain nombre de dispositions contenues dans les accords conclus entre l'UEO et l'OTAN pour la mise à disposition des moyens de l'OTAN au profit de l'UE.

- Un certain nombre d'attributions de l'UEO en matière d'armement ont été reprise par l'Agence européenne de défense.

- Le concept d'équipes de suivi des situations (Monitoring Missions), initiative prise à la suite de la crise en ex-Yougoslavie, a été repris dans le corpus doctrinal de la PESD.

- En revanche, un certain nombre d'initiatives multinationales comme les Euroforces qui étaient conçues, au départ pour fonctionner sous la direction politique de l'UEO n'ont pas vu ce rôle expressément confiés à l'Union européenne.

Une fusion complète serait envisagée pour 2000 mais en 2007, l'UEO existait toujours.

Le 31 mars 2010, les 10 États décident de dissoudre définitivement l'UEO, et son rôle est entièrement repris par l'Union européenne2.

Comme suite au sommet franco britannique de Saint-Malo du 4 décembre 1998, l'Union européenne s’est dotée en juin 1999, au Conseil européen de Cologne, d'une « Politique européenne de sécurité et de défense » (PESD). Cette PESD est, en fait, l'instrument de la politique étrangère et de sécurité commune (PESC), instituée en 1992 par le titre V du traité de Maastricht.

La défense et la sécurité extérieure sont deux domaines qui demeurent de la compétence des États. Or, les crises des années 1990 ont montré que les États membres de l'Union européenne ne peuvent plus mener individuellement de politique crédible en la matière. Cette constatation a donc mené à la création de la PESD, dont l'objectif premier est la gestion des crises hors du territoire de l'UE.

La PESD est avant tout un outil intégré de gestion de crise. Cela signifie que l'Union européenne dispose non seulement d'un instrument militaire pour éteindre les conflits mais aussi d'instruments civils, police, « État de droit », administration civile et protection civile qui permettent de rétablir une normalité propre à la consolidation rapide ou à la reconstruction du pays en crise. Cet ensemble permet d'une part des interventions militaires, civiles ou humanitaires telles qu'elles ont été définies à Petersberg en 1992 et reprises par l'article 17 alinéa 2 du traité de l'Union européenne consolidé; d'autre part, il permet des actions de prévention, qui visent à éteindre une crise avant qu'elle ne prenne une dimension internationale.

La PESD est un instrument totalement nouveau. Elle n'est pas une continuation de l'Union de l'Europe Occidentale qui avait, à une époque, vocation à être le bras armé de l'UE. Certes, elle a repris un certain nombre d'éléments de cette organisation, par exemple les missions de Petersberg, la dénomination des accords de Berlin avec l'OTAN, l'Institut d'études et de sécurité  ou le Centre satellitaire mais elle n'a aucunement repris les normes qui la fondaient, notamment en matière de défense collective.

Enfin, les textes ont toujours été clairs à ce sujet, la PESD n'a pas pour vocation à se substituer à l'OTAN ni même de s'arroger quelconque de ses prérogatives. Les accords de Berlin plus signés le 17 décembre 2002 ont donc été conclus pour éviter les duplications inutiles et mettre à disposition de l'Union européenne certains des moyens de l'OTAN lorsque celle-ci en a besoin, notamment un état-major d'opération (SHAPE) au niveau stratégique.

 

Les opérations militaires et les missions civiles de l'UE reposent sur des "capacités" engagées individuellement par les Etats membres. L'UE ne dispose pas de capacités en propre: les Etats Membres mettent à sa disposition des troupes nationales et des capacités, sur une base volontaire.

Au plan militaire, ces capacités ont été définies lors du Conseil européen d'Helsinki en décembre 1999. Elles consistent en une force de 60 000 hommes (globalement un corps armée) déployable en 60 jours et capable de tenir une année.

Les organes décisionnels, stratégiques et opérationnels sont définis comme suit :

- le Comité politique et de sécurité (COPS),

- le Comité sur la gestion militaire des crises et le développement des capacités militaires3militaire de l'Union européenne (CMUE): sa mission est de conseiller le COPS

- l’État-major de l'Union européenne (EMUE) : il contribue à l’expertise militaire et travaille sous l'autorité du CMUE.

Par ailleurs, l'Union est également capable de mutualiser les forces de chacun de ces membres à travers les forces suivantes

- les forces terrestres avec l’Eurofor regroupant les forces de l’Espagne, la France, l’Italie et le Portugal et l'Eurocorps regroupant les forces l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France et le Luxembourg;

- les forces maritimes avec l’Euromarfor regroupant les forces de l’Espagne, la France, l’Italie et le Portugal;

- les forces aériennes avec le Groupe aérien européen regroupant les forces de l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, la France, l’Italie, les Pays-Bas et le Royaume-Uni.

 

2-2 Constats et Commentaires

 

Comme on a pu le constater au cours de son histoire la gestation d’une politique de défense de l’Europe a été difficile mais à la différence avec l’OTAN qui subordonne pratiquement les Etats en faisant partie aux USA dont souvent les opérations menées ne sont pas liés aux intérêts de nations européennes.

C’est pourquoi nous pensons que la participation à l’OTAN devrait être revue sur d’autres bases et surtout à travers l’existence d’une défense européenne commune.

Concernant cette dernière nous pensons qu’il est urgent d’attendre que les hommes politiques aient choisi le type de structure pour gouverner l’Europe : fédéralisme, confédéralisme ou autre chose.

Quand on voit les difficultés à résoudre la crise financière il semble que l’on n’est pas prés d’une solution.  

 

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 16:35

Paris le 15 Novembre 2011

 

CONSEQUENCES DU PLAN DE RIGUEUR

 

pour

 

LA POLITIQUE DE DEFENSE

 

1ère Partie

 

1-DE LA POLTIQUE DE DEFENSE ACTUELLE

 

Celle-ci a été définie en 2008 par le « Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale ».

Dans de nombreux articles de ce blog, nous avions fait des remarques non seulement sur son objet mais surtout sur sa composition en majeure partie étrangère au monde militaire français.

Ces articles ont été publiés aux dates suivantes : 5 /01/09, 7/04/09 , 2/11/2009, 25/06/2010 et 05/07/2010.

 

Dans l’article, publié le 5 /01/09, nous avions signalé « L’inadaptation de la Commission du Livre Blanc ». Il y avait été principalement souligné la mauvaise approche du sujet qui, au lieu d’examiner avec une vision nouvelle les antagonismes dans le monde, les examinait avec une vision découlant des enseignements derniers conflits mondiaux.

Cette mauvaise approche était également amplifiée par la composition de la commission comprenant un très faible nombre de personnes issues des Forces Armées, seules à posséder une certaine culture opérationnelle. On notera que cette composition était voulue par le Président de la République lui-même.

 

Dans un article, publié le 7/04/09, le même thème avait été repris par l’article intitulé « Pour une rénovation du Livre Blanc sur la Défense ». Ce besoin de rénovation faisait suite aux changements politiques et opérationnels récents : à la Présidence des USA, aux évolutions des engagements militaires en Irak, Afghanistan et Pakistan, ainsi qu’au développement du terrorisme et de la piraterie en mer, plus particulièrement dans la Corne d’Afrique.

 

Malgré ces publications destinées à attirer indirectement l’attention des instances gouvernementales, le Livre Blanc, tel qu’il a été élaboré en 2006, est resté la doctrine stratégique sur laquelle a été basée la Loi de Programmation Militaire ainsi que les restructurations des Armées entraînées par la RGPP.

 

D’autre part ce Livre Blanc avait été conçu sur les capacités financières estimées à l’époque. Or celles se sont beaucoup dégradées par suite d’une prise de conscience plus nette de nos déficits publics et surtout des conséquences de la crise financière internationale.

 

En écoutant le Président de la République à sa présentation du 27/10/11 à la télévision il apparaît que le Gouvernement se dirige vers un nouveau plan de rigueur en vue de réduire les déficits nationaux. Ce plan de rigueur est apparu nécessaire à la suite de la crise de la monnaie européenne, l’Euro.

 

Comme il est à craindre que le Budget des Armées, actuellement établi sur la politique de défense découlant du Livre blanc de 2008, soit la variable d’ajustement de ce plan de rigueur dans le budget de la nation, il importe donc de réviser cette politique.

 

Comme l’a signalé l’actuel Chef d’Etat-Major des Armées, dans son audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées en comparant les dépenses militaires dans le monde et constatant que celles-ci augmentaient en moyenne de 50% alors que celles de l’Europe de l’Ouest n’augmentaient que de 4%.

Ce raisonnement nous paraît plutôt politique que valable. En effet une politique nationale de défense se construit au regard de ce qu’il est souhaitable pour protéger les intérêts nationaux et non pas en comparaison avec ce qui se fait ailleurs. 

 

La politique précédente avait été établie à partir des données suivantes :

- l’ancien concept de défense caractérisé par la défense aux frontières nationales et par celle des colonies auquel avaient été rajoutés les progrès dans les techniques d’armement,

- la participation des forces armées françaises à l’Alliance Atlantique,

- la participation des forces armées françaises à l’Union Européenne.

 

2-DES  MISSIONS NOUVELLES DES FORCES ARMEES

 

Ces participations étant souvent devenues caduques et de nouvelles menaces mondiales étant apparues, il apparaît que cette politique de défense devrait être plus orientée sur la protection des intérêts nationaux. Ce nouveau caractère nous amènerait très probablement à changer de stratégie et donc de l’adéquation des moyens militaires, adéquation qui probablement permettrait d’en réduire les coûts.

 

A l’origine et en tenant compte des progrès des techniques d’armement, les forces armées françaises avaient été pratiquement conçues pour faire face aux conflits des types suivants menés dans le cadre d’alliances : guerre de 1939-1945 contre l’Allemagne nazie et guerre froide contre l’URSS. 

 

Or depuis ces époques beaucoup de situations ont changé dans l’environnement stratégique de la France et dont les principales sont les suivantes :

- une Europe en cours de constitution supprimant les risques de conflits aux frontières terrestres des pays,

- la dislocation de l’URSS entrainant l’existence d’une Russie moins dominatrice, 

- l’indépendance des anciennes colonies où sont restés des intérêts et des présences de personnel français, pouvant entrainer des interventions pour les sauvegarder.

- les troubles occasionnés par les diverses formes de terrorisme.

- l’intensification des troubles occasionnés par la piraterie sur les principales voies maritimes et sur les exploitations pétrolières « Off-shore »,

- l’émergence de nouvelles grandes puissances (Chine, Inde, Brésil) dont les ambitions maritime sont avérées.

Ainsi il apparaît que les formats des Forces Armées conçus principalement pour faire face à des conflits d’intérêts des pays du continent européen ne sont plus valables et qu’il convient de les repenser pour environ les vingt prochaines années. Nous pensons que cet espace de temps peut permettre soit d’adapter les moyens militaires existant à cette nouvelle stratégie soit de concevoir des moyens militaires adaptés mais moins sophistiqués.

 

3-DES FORMATS DES FORCES ARMEES

 

Naturellement de ces changements de politique de défense entraineront des modifications de formats dans la gouvernance des trois armées ainsi que dans leurs propres formats.

 

4-DES 20 PROCHAINES ANNEES

 

Comme l’a également signalé l’actuel Chef d’Etat-Major des Armées, dans son audition devant la Commission de la défense nationale et des forces armées, la gestation d’un outil militaire dure environ 15 ans. 

En tenant compte que les outils militaires actuellement en service seront encore utilisés pour l’application de cette nouvelle politique de défense et qu’il faudra en développer de nouveaux et pour tenir compte des éventuels changements nécessaires de cette politique, nous avons estimé que ces nouveaux formats pourraient être valables pour une vingtaine d’année.

 

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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 13:39
Cap Ferret le 18/09/11

UN NOUVEAU FORMAT DES FORCES ARMEES FRANCAISES
POUR LES VINGT PROCHAINES ANNEES
Suite - Deuxième Partie 

5-3  Des Commandos - Marine

La nécessité de disposer d’un navire adapté à certaines de ces  opérations a été examinée précédemment à propos des Commandos - Marine en traitant de la lutte contre le terrorisme et la piraterie en mer, en dehors des frontières maritimes du pays.

Le dispositif nécessaire au contrôle des zones susceptibles d’action de piraterie ou de terrorisme en mer a été décrit comme suit :

- des navires patrouilleurs et des aéronefs pour fournir des informations sur la situation des activités maritime dans leurs zones permettant l’établissement de « Situation Surface » dans la zone, c’est à dire équipés de moyens de détection et d’un système de transmission de données.

- un ou plusieurs navires pour commander ces opérations et capables de :
. établir grâce à un système de transmission de données, la synthèse des situations des activités maritimes fournies par les navires patrouilleurs et les aéronefs,
. de mise  à l’eau et de récupération des embarcations rapides du type « Go Fast » pour les actions d’interception par Commandos - Marine spécialisés ,
. de mise en œuvre d’hélicoptères pour soutenir les actions des Commandos,
. de soutenir par leurs armes les opérations .
. d’hébergement des Commandos - Marine en dehors de leurs activités opérationnelles.

On notera également qu’un tel dispositif devrait permettre d’autres types d’actions utilisant des Commandos - Marine telles que  la protection des plates-formes d’exploitations pétrolières off-shore contre des attaques terroristes, celles-ci étant de plus en plus probables dans certaines régions.

Ce dernier type de navire pourrait s’inspirer des corvettes du type « Gowind-Présence » capable de mise en oeuvre d’un hélicoptère en permanence et possédant les capacités de mise à l’eau d’embarcations rapides par l’arrière.

Ils seraient destinés, non seulement aux opérations de commandos anti - piraterie et de lutte anti-terrorisme, mais également ils pourraient également être destinés à assurer la présence outremer, la surveillance des ZEE et la lutte contre les trafics illicites. 

Ils pourraient se substituer aux navires présentés au paragraphe 5-4 ci-après. Leur nombre serait déterminé pour obtenir une série importante pouvant également fournir des navires pour les « Affaires Maritimes » et la « Douane »

Pour les opérations de Commandos,  5 navires de ce type seraient affectés chacun à un commando et permettraient ainsi de mener des opérations simultanées d’environ 1 mois dans au moins 2 zones assez éloignées tout en gardant un navire et un commando en réserve. 

Pour minimiser leurs coûts, dans un premier temps leurs armes seraient limitées à celles  nécessaires pour assurer les missions exposées au paragraphe précédent. Des structures seraient prévues à la construction pour la mise en place rapide de modules adaptés à la défense aérienne ou à la lutte anti-sous-marine. 

5-4 Des Navires de surface en général

Comme pour les navires cités au paragraphe
5-3, ceux-ci pourraient s’inspirer des corvettes du type « Gowind Présence » capable de mettre en oeuvre un hélicoptère en permanence et possédant les capacités de mise à l’eau d’embarcations rapides par l’arrière.

5-4-1 Missions

Pour assurer leurs missions, les navires de surface devraient être en priorité dotés des moyens opérationnels suivants:

- des moyens de surveillance de tous types, liés à des moyens informatiques pour l’analyse des situations et des moyens de communications et informatiques pour analyser et transmettre les données au commandement.

- des moyens actifs et passifs de Guerre électronique pour assurer en toute sécurité les patrouilles de blocus lors de conflits asymétriques.

- une artillerie d’un calibre maximum de 100 m/m environ pour l’arraisonnement de contrevenants et éventuellement l’appui des troupes en opérations d’interposition en zone côtière lors de conflits asymétriques ou pour la coercition lors du contrôle des Frontières maritimes.

Comme la durée de vie de tels navires est d’environ une trentaine d’années et qu’il est difficile d’être assuré que la conjoncture militaire sera la même dans une dizaine d’années, ces navires devraient être conçus techniquement pour permettre l’installation aisée de modules spécialisés pouvant être remplacés sans changer l’économie générale du navire, par exemple  modules de détection et d’armes anti-sous-marine, ainsi que modules de systèmes d’armes de surface et anti-aériens. 

Concernant leurs missions de présence, leur efficacité dissuasive vis à vis des contrevenants dépendra de l’importance du nombre de navires présents sur zone. Ce nombre sera d’autant plus important que leur coût unitaire sera faible. 

Leurs conceptions architecturales devraient être principalement orientées sur leurs capacités de tenue à la mer dans les zones d’activités prévues. Concernant les vitesses, il ne devrait pas être recherché des niveaux élevés mais l’endurance, les vitesses peu élevées qui devrait être compensé, pour les plus importants, par l’emport d’hélicoptères.

Selon les zones où ils devraient opérer, il conviendrait de distinguer trois catégories de navires dont les principaux caractères seraient les suivants 

5-4-2 Des Patrouilleurs côtiers 

Navires de 400 tonnes environ, seraient consacrés uniquement aux activités de la Gendarmerie Maritime et des Douanes. 

5-4-3 Des Patrouilleurs océaniques

Navires de 1 500 à 2000 tonnes environ, capables de mettre en œuvre un hélicoptère lèger pour augmenter leurs capacités de surveillance maritime. Ces unités seraient  dotées d’un système propulsif pouvant leur permettre une vitesse maximale de 25 nœuds avec un équipage d’une cinquantaine d’hommes. 
Ce type de navire devraient convenir pour les zones au delà des eaux territoriales. Actuellement la Marine Nationale alignerait 14 navires de cette classe, ce qui paraît également insuffisant pour assurer les patrouilles et participer aux opérations extérieures et à la lutte contre la piraterie. 

5-4-4 Des Frégates de Surveillance

Navires d’environ 3 500 tonnes environ, capables d‘une vitesse maximale de 25 nœuds et porteurs d’hélicoptères avec un équipage d’une centaine hommes devraient convenir pour les zones plus océaniques des frontières maritimes ainsi que pour les opérations extérieures à celle-ci.

Une très grande utilisation de la micro-informatique devrait être prévue  en vue de réduire le nombre d’opérateurs dans les activités suivantes :
- équipements de navigation intégrée et pilotage automatique,
- les établissements des situations de zone,
- les mises en œuvre des armes,

5-5 De l’Aéronavale

5-5-1 Du Groupe aérien embarqué

La composition de ce groupe serait limité par PA à :
- 2 flottilles de combat pour l’appui des unités de l’Armée de Terre engagées opérationnellement,
- 1 flottille pour la sureté de la force navale et le guidage d’appui de ces unités,
- 1 hélico pour le sauvetage en mer.  

5-5-2 De l’aéronavale de patrouille et de surveillance maritime

Les deux missions patrouille et surveillance seraient confondues et entreprises par le même type d’avion qui assurera la surveillance des approches maritimes et participera au sauvetage en mer.

Ces avions des types Falcon seraient équipés de moyens de détection et de transmission de données adaptés à leur mission.

Il y aurait :
- 2 flottilles complètes : l’une pour l’Atlantique, l’autre pour la Méditerranée,
- 2 demies-flottilles : l’une pour la zone « Caraïbe » l’autre pour la zone « Pacifique sud ». 

5-5-3 Des hélicoptères embarqués

Ces hélicoptères étant équipées pour la lutte anti - piraterie  par des armes et équipements anti navire, seraient réparties en 2 flottilles destinées aux navires présentés aux paragraphes 5-3 et 5-4. 
2 flottilles seraient constituées et composées d’hélicos de la classe « Dauphin » et répartie l’une sur la façade Atlantique, l’autre sur la façade Méditerranée pour assurer également les missions de service public.    

6- INCIDENCES SUR LE FORMAT DE L’ARMEE DE L’AIR

Des considérations sur ce format ont déjà été publiées dans ce blog les 22/05/11 et  01/06/11 et sous l’intitulé « Réflexions pour un nouveau format de l’Armée de l’Air.

Dans ce cadre l’Armée de l’Air devrait être essentiellement composée de moyens lui permettant d’assurer les missions suivantes :
- le contrôle et la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par un système de détection et de contrôle aérien,
- la police de la circulation aérienne au dessus du territoire national par des intercepteurs judicieusement répartis,
- transporter les unités de l’Armée de Terre destinées à la protection des intérêts et personnels français expatriés,
- appui au sol des unités de l’armée de terre pour les opérations accessibles facilement des bases métropolitaines,
- fournir les transports logistiques urgents vers les DOM-TOM.  
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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 12:29
Cap Ferret le 13/09/11

UN NOUVEAU FORMAT DES FORCES ARMEES FRANCAISES

POUR LES VINGT PROCHAINES ANNEES
Première partie



1-POURQUOI REVOIR LE FORMAT DES FORCES ARMEES POUR 20 ANS ?

Les crédits des trois forces armées sont maintenant pratiquement figés par suite des déficits. Ainsi leurs formats n’ont pas pratiquement été modifiés depuis la guerre de 1939-1945 contre l’Allemagne nazie et la guerre froide contre l’URSS. 

Or depuis ces époques beaucoup de situations ont changé dans l’environnement stratégique de la France et dont les principales sont les suivantes :

- une Europe en cours de constitution supprimant les menaces aux frontières terrestres des pays,
- la dislocation de l’URSS entrainant l’existence d’une Russie moins dominatrice, 
- l’indépendance des anciennes colonies où sont restés des intérêts et des présences de personnel français, pouvant entrainer des interventions pour les sauvegarder.
- l’intensification des troubles occasionnés par la piraterie sur les principales voies maritimes et sur les exploitations pétrolières « Off-shore »,
- les troubles occasionnés par les diverses formes de terrorisme.

Ainsi il apparaît que les formats des Forces Armées conçus pour faire face à des conflits d’intérêts des pays du continent européen ne sont plus valables et qu’il convient de les repenser pour environ les vingt prochaines années. Nous pensons que cet espace de temps peut permettre de concevoir des moyens militaires suffisamment pérennes.

2-QUELLES FORMES DE REVISION ET QUELLES DISPOSITIONS PREALABLES?

Dans un article intitulé « Le Syndrome du Boursin » et publié dans la Revue de Défense Nationale l’auteur écrit : 
« Selon le Livre Blanc et la RGPP, seule la réduction de personnel permet de dégager les marges de manœuvre nécessaires à l’équipement de nos forces. On en déduit trois possibilités :
- abandon pur et simple de certaines capacités ; 
- intégration toujours plus grande des trois armées pour tendre vers l’U.S. Marine Corps  ;
- intégration interalliée plus poussée ».

Pour notre part, nous pensons que : 
- une intégration interalliée plus poussée, c’est à dire principalement européenne n’est probablement pas possible à moins de 20 ans,
- intégration toujours plus grande des trois armées pour tendre vers l’U.S. Marine Corps ne conviendrait pas lorsque l’on constate les résultats actuels du processus « Inter - armées »  actuellement en cours. 

Il ne resterait donc que abandon pur et simple de certaines capacités. 
Parmi ces capacités il s’agirait de conserver celles qui sont d’intérêt national en les limitant au strict nécessaire pour sauvegarder nos intérêts et ceux des personnels qui les assurent.

Avant de pouvoir aborder une telle révision, il serait souhaitable que le Ministère de la Défense ait mis en application les réorganisations des Etats-Majors et de la DGA préconisées par les articles du « Blog » et intitulés : « Livre Blanc Rénové 4ème, 5ème et 6ème Parties.

3-QUELS ENSEIGNEMENTS RETIRER DES DERNIERS CONFLITS DANS LESQUELS LES FORCES ARMEES FRANCAISES ONT ETE ENGAGEES

Ces derniers conflits ont été la source de nombreux enseignements sur les formats adaptés. Parmi ceux-ci il convient de citer le Kosovo, l’Afghanistan, la Libye et même l’Irak où nous étions de simples observateurs.

Si l’on examine l’origine de la plupart de ces conflits, dans lesquels notre participation est liée à notre appartenance à l’OTAN, il y a principalement à la base plutôt des problèmes d’ordre politique et diplomatique  qu’opérationnel. Ils se sont transformés en problèmes opérationnels lorsque l’on a voulu intervenir pour protéger une partie de leur population de la domination d’une autre et ceci en recherchant la caution des Nations Unies. C’est ce que certains ont qualifié de « devoir d’ingérence ».

Il n’y a donc pas eu de menaces directes vis à vis des nations impliquées, USA, France, Royaume Uni qui auraient pu décider ces pays d’engager leurs propres Forces Armées. En fait ces nations se sont engagées dans ces opérations avec un « Esprit de Croisade » du type de celui des USA, voir le livre du Général Vincent Desportes « Le Piège Américain ».

4-INCIDENCES SUR LE FORMAT DE L’ARMEE DE TERRE

Des considérations sur ce format ont déjà été publiées dans ce blog les 13/05/11 et 21/05/11 sous l’intitulé « Réflexions pour un nouveau format de l’Armée de Terre.

Depuis cette date, les opérations en Libye ayant eu lieu nous pensons que les meilleurs formats à adopter devraient être du type de celui d’unités de « Forces Spéciales ».
Ces unités seraient destinées à protéger les intérêts et les personnels français expatriés en cas de troubles dans les pays d’expatriation.
Ces unités très peu mécanisées seraient soit aérotransportables par des aéronefs de l’armée de l’air soit pourraient être débarquées sur la côte ou un port du pays concerné par des navires spécialisés de la Marine. 

5- INCIDENCES SUR LE FORMAT DE LA MARINE

5-1 Des Forces Sous-Marines

Celles-ci comprennent d’une part les Forces réservées à la dissuasion et d’autre part celles consacées à la lutte contre les Forces de Surface.

Pour les premières, seule la composante sous-marine par SNLE  des Forces de Dissuasion serait conservée à l’exclusion de la composante aérienne de dissuasion de l’Armée de l’Air. 
Pour cette composante sous-marine la refonte M51 sera limitée au seul SNLE «  Le Terrible » et il devra être envisagé de ne maintenir en permanence à la mer qu’un seul SNLE

Pour les secondes, 
dans les 20 ans à venir il n’apparaît pas de besoins de pays susceptibles de vouloir engager des Forces de Surface par une guerre sous-marine. Rappelons simplement que cette forme de guerre sous-marine est née au cours des deux guerres mondiales (1914-1918 et 1939-1945) pour couper les approvisionnements d’un des belligérants.

Compte tenu de cette analyse et pour les 20 ans à venir, il conviendrait  de maintenir uniquement une capacité de Force Sous-Marine d’attaque à 2 sous-marins d’attaque pour pouvoir maintenir un niveau de connaissance suffisant sur cette arme. Pour ces deux sous-marins il conviendrait également de limiter leurs capacités à celle de la lutte anti - navire.

5-2 Des Forces de Surface 

5-2-1 D’un deuxième PA ou d’autres BPC

Notons d’abord que ces deux types de navires sont essentiellement des « Porte-Aéronefs » et, que s’ils ont été bien conçus pour les opérations prévisibles dans les 20 prochaines années, ils peuvent pour le premier servir de plateforme navale pour la mise en œuvre séparément d’avions ou d’hélicos alors que le second ne peut servir qu’à la mise en œuvre d’hélicos.

Ces questions ont été abordées dans les articles N° 10 et 13 du Livre Bleu Marine, publiés les 15/03/11 et 10/04/11.

Concernant le deuxième PA, ses caractéristiques générales devraient être les suivantes pour le Navire lui-même  et les aéronefs embarqués.

En limitant les capacités des groupes aériens embarqués à l’appui et au soutien des unités type « Forces spéciales » de l’Armée de Terre, le tonnage du deuxième PA pourrait être réduit par rapport à celui du CDG tout en maintenant les mêmes objectifs de vitesses de l’ordre de 28 à 30 nœuds. Le mode de propulsion serait à définir opérationnellement au moment de la décision de construction.
Les aéronefs embarqués, avion ou hélicoptère, constituant eux-même des systèmes d’armes pour assurer les missions demandées au Groupe aéronaval, leurs missions seraient limitées aux suivantes :
- la surveillance maritime de la zone où opère le PA,
-  support des unités de l’Armée de Terre déployées pour protéger les intérêts et personnels expatriés,
- complémentarité des frégates et patrouilleurs pour la projection de commandos - marine sur des navires arraisonnés. 

Il ne serait pas prévu d’autres BPC que les deux actuellement en service « Le Mistral et Le Tonnerre ».

5-2-2  Des caractéristiques générales de futurs BPC

A l’analyse des opérations récemment menées, il apparaît cependant que les navires du type Mistral ont des capacités nombreuses mais probablement pléthoriques, rendant leur emploi peu souple dans un cas similaire. 

Pour augmenter la souplesse d’utilisation il serait préférable de répartir leurs capacités sur deux types de navires :
- l’un principalement destiné à servir de PC d’opérations interarmes, à la mise en œuvre d’hélicoptères et à servir d’hôpital,
- l’autre principalement destiné à la mise à terre des unités légères de l’Armée et de leurs véhicules légers sur n’importe quel type de site de débarquement.
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8 septembre 2011 4 08 /09 /septembre /2011 12:01
Cap Ferret le 08/09/2011

COMMENTAIRES
sur
L’article paru dans le Numéro 741 de la Revue de Défense Nationale
Article intitulé « Le syndrome du Boursin » par le CF Moullart de Torcy.

1-Principal sujet de l’article.

L’auteur a voulu montré que, en limitant le budget des Armées à leur niveau actuel et en laissant la DGA suivre sans contraintes les évolutions de la technologie, on arriverait inéluctablement à une réduction du nombre de moyens opérationnels disponibles pour les Forces Armées.

Il a également voulu montrer que les Armées devaient être constituées par deux types de Forces aux missions différentes :
- d’une part les forces destinées à une mission très particulière : la dissuasion,
- d’autre part les forces dites classiques destinées à soit préserver nos propres intérêts nationaux, soit à participer à des coalitions.

2- Raisons ayant amené l’auteur à composer son article.

La principale raison évoquée est exprimée en tête de l’article sous la forme suivante : « Lors de son discours du 17 juin 2008, le président de la république réaffirmait le choix que la France faisait de la technologie pour ses armées. Ce choix n’est d’ailleurs pas dicté par un potentiel ennemi, mais par le besoin de rester compatible avec les forces armées américaines. »

On ne peut manquer d’être étonné de l’invocation de cette raison qui refuse de se référer à une estimation d’un potentiel ennemi probable mais préfère se référer à une compatibilité avec les Forces des USA. A ce sujet il est très dommage que l’auteur n’ait pas lu « Le Piège Américain » du Général Vincent Desportes qui lui aurait évité de recommander une telle référence et il est probable qu’il ne se serait pas exprimé ainsi.

Mais après tout et si l’on répond à sa question « Une armée pour quoi faire ? », on trouvera la réponse qui devrait être la seule et unique réponse : « Une armée nationale est faite pour protéger les nationaux et assurer les libertés de communication de la Nation ».
 
3- Ses Principales conclusions

La première conclusion concerne la nécessité de faire évoluer le format de la défense. On peut penser que l’auteur a voulu dire « Le format des forces armées » !

Il est écrit dans l’article : « En admettant que la France veuille garder son autonomie de dissuasion, de renseignement et des opérations spéciales. Ce sont donc nos domaines incompressibles pour lesquels la taille critique devra rester nationale. Lorsque celle-ci sera atteinte, leur coût ne va cesser d’augmenter au fur et à mesure du renouvellement des matériels.  Ceci posé, quelles sont les évolutions possibles pour les autres forces opérationnelles ?

Selon le Livre Blanc et la RGPP, seule la réduction de personnel permet de dégager les marges de manœuvre nécessaires à l’équipement de nos forces. On en déduit trois possibilités :
- abandon pur et simple de certaines capacités ; 
- intégration toujours plus grande des trois armées pour tendre vers l’U.S. Marine Corps  ;
- intégration interalliée plus poussée ».

Sa deuxième conclusion est la suivante :
« La part de volonté politique liée à l’évolution des mentalités empêche évidemment toute prédiction quantifiée concernant les évolutions de nos armées. Mais si nous voulons garder pour nous l’essentiel constitué par la dissuasion, le renseignement et les forces spéciales, il va falloir apprendre à partager tout le reste. Partager avec entre armées, à l’image des GS Base de Défense, ou avec d’autres pays, (à l’image de l’OCCAR ?). Les signes de cette évolution sont indiscutables. Nous ne devons plus suivre ce mouvement, mais l’admettre pour le devancer le plus efficacement possible. Alors même une défense à 20 milliards d’euros devient possible. » 

Malgré les excellentes intentions de l’auteur au début de l’article, il nous paraît difficile de discuter de tous les points exposés. 

Par contre le Contre-Amiral Jourdier (2ème S) vient de préparer pour un prochain numéro de la Revue de Défense Nationale un article intitulé : « Sur, robuste, militaire et indéréglable - Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ? ». On trouvera dans cet article les réponses aux préoccupations de notre jeune camarade.

4-Des lecteurs de l’article

Bien que l’article se soit surtout focalisé dans certains de ses exemples sur les problèmes de la Marine, les premiers lecteurs à avoir exprimé des opinions ou réflexions sont trois Généraux(2ème S) de l’Armée  de Terre.

Ils critiquent principalement les processus de mise en place des programmes d’armement dans lesquels ils estiment que :
- d’une part les Etats-Majors sont dans la plupart des cas incapables de rédiger des spécifications opérationnelles alors qu’il existe des officiers suivant la filière « Armement » ayant été successivement opérationnels et gestionnaires de programme.
- d’autre part la DGA reste une boite noir pour les opérationnels qui ne peuvent participer aux  rendez-vous sur les développements de ces programmes, développements ayant pratiquement toujours une incidence opérationnelle.

Ensuite ils notent la mise en lumière du critère sensible séparant :
- d’une part le « nucléaire » pour la défense ultime,
- d’autre part le « reste » pour la défense des intérêts vitaux ou non. 
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