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1 décembre 2012 6 01 /12 /décembre /2012 14:56

Paris le 1er Décembre 2012

 

 

 

ANALYSE

 

DE

 

« LA TRANSFORMATION DE LA GUERRE »

 

par

 

Martin Van Creveld

 

Première partie - Présentation du sujet

 

1- L’Objet de l’article

 

Dans mon courriel du 01/11/12 j’indiquais que je n’avais pas tenu compte dans le « Blog » des avis d’Hugues Eudeline relatifs à sa position exprimée sur le maintien exprimé des armes nucléaires de dissuasion. De plus il indiquait qu’il aurait préféré une réflexion de fond sur une doctrine d’emploi adaptée à la nouvelle géopolitique.

 

Dans son courriel du 02/11/12, François Jourdier partageait l’avis général du « Think Tank » sur le maintien de la composante navale de la dissuasion mais sans la moderniser par la refonte « M45 M51 » sur les deux derniers SNLE dont il ne voyait pas la nécessité. Par contre il ne comprenais pas la relation biunivoque entre le nombre des SNLE et celui des SNA.

 

Constatant qu’il existait dans le « Think Tank » des divergences d’opinions : soit sur le maintien de la composante navale de dissuasion, soit sur sa composition.

 

Ayant fait mention dans ce courriel du Livre de Martin Van Creveld intitulé « La transformation de la Guerre », j’entreprends dans cet article une analyse commentée de ce livre et ceci afin d’aider à clarifier les positions des membres sur l’orientation à prendre concernant la composante navale de la dissuasion et par là même mener une réflexion géopolique comme le suggère Hugues Eudeline.

 

2- De l’auteur

 

Primitivement édité en anglais, ce livre de Martin Van Creveld montre que l’auteur est d’origine israélienne et qu’il l’a écrit en Septembre 1997 à Mevasserot Zion en Israël.

 

Dans sa préface à l’édition française, il souligne deux axes de réflexion :

- d’une part, il soutient que la guerre à grande échelle, interétatique et conventionnelle est proche de l’obsolèscence ,

- de l’autre il tente de développer une théorie non clausewitzienne de la guerre plus adaptée à la période historique s’ouvrant.

 

Disons-le, il semble que la première proposition soit de plus en plus incontestable !

 

3- Lecture du livre

 

La lecture de ce livre est difficile car l’auteur y aborde l’histoire par le détail des différents conflits sur la planète et ceci depuis le Moyen Age jusqu’à nos jours. Il n’est donc pas facile d’en tirer des analyses pour établir la définition des principaux termes employés et décrivant  les différents types de conflits.

 

Nous présenterons cependant ces termes qui sont apparus au cours de la lecture du livre en essayant chaque fois d’établir une définition qui nous paraît mieux résumer la pensée de l’auteur.

 

 


 

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30 octobre 2012 2 30 /10 /octobre /2012 15:59

Paris le 25 Octobre 2012

 

 

LES PLETHORES

 

DU DISPOSITIF MILITAIRE FRANÇAIS

 

 

1- DE QUELQUES SIGNIFICATIONS DE DEFINITIONS

 

1-1 Pléthore

 

A l’origine du terme « Pléthore » signifiait médicalement une abondance d’humeurs, vulgairement ce terme est devenu courant pour signifier « une abondance de biens qui nuit ! »

Ainsi dans notre dispositif militaire actuel deux systèmes constituent des « Pléthores » : d’une part la participation à l’OTAN et d’autre part les composantes de Dissuasion puisqu’il constituent des abondances nuisibles pour les autres parties des Forces Armées.

 

1-2 Dogme

 

On parle de « Dogme » lorsqu’une doctrine est considérée comme incontestable et les opinions présentées sont intangibles et indiscutables. En ce sens la composante de dissuasion est devenue un dogme militaire et la participation à l’OTAN s’en rapproche.

 

1-3 Union Européenne ou Europe

 

L’Union européenne est constituée par les 17 pays membres de la zone euro : Allemagne, AutricheBelgique, Chypre, EspagneEstonie, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Malte,  Pays-Bas,  Portugal,  Slovaquie et  Slovénie auxquels se rajoutent les pays suivants :Bulgarie, Danemark, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni et Suède

 

1-4 Des Etats européens : Fédération ou Confédération

 

Le Concept d’Etat recouvre des réalités différentes aussi bien sur le plan idéologique (Etat libéral, Etat totalitaire) que sur le plan juridique où l’on distingue essentiellement deux formes :

1° l’Etat unitaire qui comporte un seul centre d’impulsion politique auquel la population est uniformément soumise sur  tout le territoire, les circonscriptions ou collectivités territoriales ne jouissant d’aucune autonomie politique réelle ;

2° l’Etat fédéral qui se définit comme un Etat composé de plusieurs collectivités politiques auxquelles il se superpose.

 

Ainsi dans les nations européennes actuelles on trouve plusieurs conceptions d’Etat, ce qui d’ailleurs rend difficile leur regroupement en une « Unité politique ».

 

Une confédération est une association d’Etats indépendants qui ont délégué l’exercice de certaines de leurs compétences à un pouvoir central, constitué par un organisme de coordination dont presque toutes les décisions doivent être prises à l’unanimité des Etats membres.

 

2- DE LA PARTICIPATION A L’OTAN

 

2-1 Article de l’Amiral Joudier

 

Ce dernier propose actuellement à la Revue de la Défense Nationale un article intitulé : « Il faut dissoudre l’OTAN » dans lequel il présente :

- les origines de l’Alliance Atlantique et de son bras armé l’organisation du Traité de , l’Atlantique Nord, l’OTAN, ainsi que les raisons de son existence qui étaient d’assurer la sécurité de l’Occident devant la menace que constituait l’Union Soviétique,

- les missions que l’Occident attendait de cette organisation,

- sa composition, son organisation et son fonctionnement,

- ses interventions opérationnelles et son influence sur les équipements des armées européennes,

- sa rôle actuel découlant de la disparition de l’Union Soviétique et de son remplacement par la Russie,

Il conclut par la nécessité concevoir une défense européenne.

 

2-2 De quelle Europe s’agit-il ?

 

Dans son article l’Amiral Jourdier présente une alliance atlantique de 27 Pays dont trois provenant de l’Europe de l’Est.

 

Dans les significations exposées au premier paragraphe, l’Union Européenne est définie par les instances politiques comme composée de 27 Pays.

 

Dans un article publié dans ce blog le 15/09/2012 sous le titre d’une « Europe de la Défense, son organisation, son fonctionnement » nous avions préconisé pour plusieurs raisons une Europe à 4 Pays constituant une confédération européenne qui délègue à les activités militaires et opérationnelles à des Commissions spécialisées dans les domaines terrestres, maritimes et aériens.

Cette confédération serait composée de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Royaume Uni.

Elle serait à comparer avec l’association dite de « L’union européenne », celle-ci étant composée de  l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, Chypre, le Danemark, l’Espagne, l’Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, l’Irlande, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie, la Slovénie, pays de la partie occidentale de l’Europe, la Hongrie, la Lettonie, la Lituanie, la Pologne, la République thèque, la Roumanie, la Suède, pays de la partie orientale et nordique de l’Europe. Parmi tous ces pays dits de l’union européenne il n’en apparaît aucun capable ou désireux de conduire  militairement la confédération européenne.

 

3- DES COMPOSANTES DE LA DISSUASION

 

3-1 Objet de la dissuasion française

 

Son objet était d'empêcher une remise en cause de la survie de la France par une puissance majeure hostile et de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.

La dissuasion nucléaire était jusqu’alors le cœur de la stratégie de la défense nationale. Mais comme son objectif était resté néanmoins celui du non-emploi, il apparaît donc que celle-ci pourrait être mise en veilleuse.

 

Le Général De Gaulle a établi en 1961 la base de la doctrine française qui est la volonté de conférer à l’arme nucléaire un rôle fondamentalement politique. Il s’agit « d’empêcher la guerre » : l’arme nucléaire ne saurait être un moyen de coercition ou une « arme d’emploi », c’est-à-dire une arme utilisable au même titre que les autres. Mais il s’agit également de pouvoir affirmer, sur la scène internationale, que la France ne dépend d’aucune autre puissance pour ce qui est de sa survie.

 

3-2 Mise en place de la dissuasion française 

 

C'est avec l'ordonnance 45-2563, du 18 octobre 1945 (presque trois mois après l'explosion des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki), signée par le général de Gaulle, qu'est créé le Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Cet établissement a pour mission d'effectuer des « recherches scientifiques et techniques en vue de l'utilisation de l'énergie atomique dans les divers domaines de la science, de l'industrie et de la défense nationale ».

- La première bombe atomique opérationnelle française, elle fut portée par les Mirage IV et son premier test eut lieu en 1964,

- Le Redoutable, le 1ersous-marin nucléaire français, armé le 01/12/1971.

- Le Pluton, missile préstratégique de l'armée de terre opérationnelle entre la fin des années 1970 et le début des années 1990.

 

3-3 Moyens financiers consacrés à la dissuasion (en milliard d’euros)

 

En 1990 : 6,20 Milliard, soit en gros 31,4 % du Budget de la Défense

En 1995 : 3,63 Milliard, soit en gros 21,9 % du Budget de la Défense

En 2000 : 2,63 Milliard, soit en gros 19,1 % du Budget de la Défense

En 2005 : 3,15 Milliard, soit en gros 20,7 % du Budget de la Défense

En 2010 : 3,55 Milliard, soit en gros 21,0 % du Budget de la Défense

 

Depuis la chute de l'Union soviétique et le changement dans la doctrine de la dissuasion nucléaire qui en a découlé, le budget du maintien de la Force de frappe a été réduit.

3-4 État des forces en 2012

 

3-4-1 Forces sous-marines

 

La Force océanique stratégique comprend quatre sous-marin nucléaires lanceurs d’engins équipés de missiles mer-sol balistiques stratégiques. Ils se relaient pour des missions de patrouilles de dix semaines environ. La puissance nucléaire totale par sous-marin est équivalente grossièrement à 1 000 fois la puissance de Little Boy largué sur Hiroshima28.

Le Triomphant en service depuis 1997 avec des missiles M45 dotés de tête TN 75,

Le Téméraire en service depuis 1999 avec des missiles M45 dotés de tête TN 75,

Le Vigilant en service depuis 2004 avec des missiles M45 dotés de tête TN 75,

Le Terrible en service depuis 2010 avec des missiles M51 dotés de tête TN 75.

 

3-4-2 Forces aériennes stratégiques

 

Les Forces aériennes stratégiques utilisent les missiles air-sol ASMP/A dotés de tête TNA sous des avions Mirage 2000N. Ce missile est également utilisé avec les avions Rafale de l’Armée de l’air  et ceux de la Marine, embarqués sur le porte-avions Charles de Gaulle.

 

3-5 Perspectives pour la Dissuasion

 

Dans un article du « Monde Diplomatique » du 27/06/2012, un journaliste commente la proposition provocatrice de l’ancien premier ministre Michel Rocard visant à supprimer la force de dissuasion française qui coûte annuellement 16 milliards d’euros qui ne servent absolument à rien.

 

En face de cette position les partisans de son maintien considèrent que c’est un prix raisonnable pour une « Assurance-vie » du pays. Tant qu’il n’y avait pas besoin de réduire les dépenses de la nation, ce raisonnement apparaissait valable mais les temps ayant changé ce raisonnement est devenu moins percutant et ne peut plus être considéré comme « Un Dogme de Défense nationale ».

 

Si l’on considère que la Dissuasion nucléaire constitue l’assurance-vie de la France, alors quelles seraient les rôles des autre forces armées sinon être également des assurances-vie de la nation car à l’époque actuelle ces forces armées non nucléaires ne sont plus faites pour faire des conquêtes de territoire mais pour assurer l’existence de la nation.

 

Il apparaît donc que Michel Rocard avait raison mais qu’il na pas trouvé les bons arguments pour justifier ses idées.

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15 octobre 2012 1 15 /10 /octobre /2012 12:31

Paris le 15 OctObre 2012

 

 

LES REVES DES INDUSTRIELS DE L’ARMEMENT NAVAL

 

 

1- Des Industriels actuels de l’Armement naval

 

DCNS est actuellement le principal industriel en matière de réalisation d’armement naval. Il résulte d’une part de la privatisation de l’établissement étatique, la DCAN, et d’autre part de l’absorption des branches du même domaine de Thomson et de Dassault.

 

Les FREMM sont parmi les programmes d'armement emblématiques du Livre blanc. Elles représenteraient le plus grand projet militaire européen, mené par la France en coopération avec l'Italie, et conduit par l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement. Le programme FREMM viserait à renouveler la flotte de frégates de lutte anti-sous-marine et de lutte anti-aérienne de la Marine nationale.

Il semblerait que dans une telle politique DCNS soit suivi en France par CMN qui veut donner une cure de jouvence à la célèbre famille des « Combattantes » et au Royaume Uni par BAE Systems dans la réalisation des SNA.

2- Du Programme « FREMM »

 

A l’origine le programme devait se composer  de neuf frégates de lutte anti-sous-marine (ASM) et de deux frégates de lutte anti-aérienne (FREDA), portant à onze le nombre de FREMM commandées pour la Marine nationale. Toutes ces frégates porteraient des noms de régions françaises (Aquitaine, Normandie, Provence, Bretagne, Auvergne, Languedoc, Alsace et Lorraine).

Ce programme franco-italien prévoyait au total la livraison de 21 frégates aux 2 pays.

Les frégates multi - missions devaient constituer à terme l'ossature des flottes de surface dans les différents domaines de lutte à la mer (anti-sous-marine, anti-aérienne, anti-navire et asymétrique). Elles étaient destinées à évoluer sur des théâtres opérationnels interarmées et interalliés.

D'un tonnage de 6000 tonnes pour une longueur de 142 m, pouvant atteindre une vitesse de 27 noeuds, servies par un équipage de 108 personnes, elles sont fortement armées : missiles mer-mer 40 Exocet, missiles antiaériens Aster, torpilles MU90.

Les 9 premières frégates, de type ASM, disposeront en plus de la capacité de frappe dans la profondeur grâce au futur missile de croisière naval qui entrera en service en 2014. Les 2 FREDA sont conçues pour protéger un groupe aéronaval ou amphibie contre les aéronefs et les missiles. Toutes les FREMM devaient pourvoir mettre en oeuvre un hélicoptère NH90, ainsi que des forces spéciales et leurs équipements.

La réalisation des onze FREMM assurera jusqu'en 2022 une part très significative de l'activité de DCNS (principalement sur son site de Lorient, mais également sur ses sites de Brest et Cherbourg) et de nombreux sous-traitants, essentiellement des PME.

 

3-Evolution du programme

 

Il apparaît que ce programme a été conçu principalement dans le but de donner un plan de charge substantiel aux industries d’armement naval. Comme dans la nouvelle organisation étatique de ces industries qui reçoivent leurs commandes de la Délégation générale à l’Armement qui n’a plus de liens organiques avec l’Etat-Major de la Marine dont la mission fondamentale restera d’exprimer les besoins de la Marine pour remplir ses missions.

Or celles-ci ont récemment changées car il ne s’agit plus d’être capables de conduire des conflits navals mais d’empêcher les troubles liés à la piraterie pour assurer une libre circulation du commerce maritime, d’empêcher les troubles liés au terrorisme, de soutenir les forces des autres armées nationales assurant la sécurité de nos concitoyens dans nos anciennes colonies.

 

Ainsi il apparaît que pour justifier ce plan de charge les hommes qui sont à son origine ont bâti un concept opérationnel que l’on pourrait qualifier de conventionnel puisque c’est le seul qu’ils connaissaient. Ainsi l’on s’aperçoit qu’une structure d’armement devrait lier intimement les concepts opérationnels et les réalisations techniques pour y satisfaire. C’était là une des principales raisons de l’existence du Bureau de « La Flotte en construction » à l’Etat-Major de la Marine et des Commissions d’études pratiques dans les ports, c’est à dire constituer des structures de dialogue entre Officiers compétents opérationnellement et Ingénieurs compétents techniquement.

 

4-Nouvelle conception des Forces de Surface

 

Les frégates et navires de souveraineté étaient destinées opérer soit indépendamment en mission de vigilance et de surveillance soit à mener le combat contre des forces navales adverses. Cette perspective n’existant plus, ils devraient être remplacés par des navires moins chers et plus adaptés à la lutte contre la piraterie tels les patrouilleurs du type « Adroit »

 

Autrefois véritable épine dorsale de la Marine, les frégates et navires de souveraineté assuraient la maîtrise du milieu aéromaritime, garantissaient ainsi la liberté d’action sur mer ou à partir de la mer. Autrefois polyvalentes, elles étaient spécialisées en fonction du type de menace et avaient pour vocation la protection de forces (groupe aéronaval, groupe amphibie et, le cas échéant, des navires de commerce) et la participation au dispositif permanent de prévention grâce à leur pré - positionnement dans la durée sur les théâtres de crise potentiels.

 

Lors du possible renouvellement des frégates actuelles par une demi-douzaine pourrait être si les moyens financiers le permettent, mais ce renouvellement devrait principalement être constitué de navires du type « Adroit » moins cher et plus adaptés à la lutte contre la piraterie

 

5-Strategie européenne et nationale

 

Les « Stratégie européenne et nationale » devraient être basées sur les considérations suivantes :

« Etant donné la construction européenne, il existe une faible probabilité de conflits entre les Etats européens et leurs voisins, par contre cette probabilité de conflits existent entre et dans les Etats découlant des colonisations ou des protectorats mis en place par les Etats européens et spécialement la France. Ces conflits pouvant générer des troubles pour la sécurité des populations françaises y résidant, pour les investissements français et pour les approvisionnements provenant de ces pays, il importe que le Gouvernement français dispose de moyens militaires pour faire assurer la sécurité de ces populations et la sauvegarde de tous ces intérêts. »

 

Ainsi les rôles respectifs des trois CEM nationaux serait d’adapter chaque armée nationale pour la rendre capable de fournir les moyens de mise en pratique de la politique militaire européenne qui peut être définie comme indiqué ci-dessous :

- se maintenir hors des conflits Proches Orientaux, Moyens Orientaux et Extrêmes Orientaux,

- s’assurer de la liberté d’opérer en Afrique pour les entreprises européennes et assurer la sécurité de ses personnels y travaillant,

- maintenir la sécurité des liaisons maritimes avec les pays générateurs du commerce avec l’Europe et pour cela éradiquer la piraterie,

- maintenir la sécurité des liaisons aériennes de l’Europe avec autres les pays et éradiquer le terrorisme aérien,

- éradiquer toute forme de terrorisme terrestre.

 

6-Strategie dans le Domaine Maritime

 

- se poser la question de l’intérêt d’une participation de la composante nationale navale de dissuasion dans le cadre européen,

- maintenir une force aéronavale de lutte de surface et de soutien des opérations terrestres,

- maintenir une force aéronavale d’escorte et de patrouille pour la lutte contre la piraterie,

- maintenir une capacité de déploiement terrestre d’une force d’intervention,

- maintenir une capacité de contrôle et surveillance des ZEE européennes.

 

7- De la Marine française et de ses missions

 

Dissuasion

L'objet de la dissuasion étant d'empêcher une remise en cause de la survie de la France par une puissance majeure hostile et de faire face aux menaces que pourraient faire peser des puissances régionales dotées d'armes de destruction massive sur les intérêts vitaux de la France par la menace d'une frappe nucléaire de riposte.

La dissuasion nucléaire était jusqu’alors le cœur de la stratégie de la défense nationale. Mais comme son objectif était resté néanmoins celui du non-emploi, il apparaît donc que celle-ci pourrait être mise en veilleuse.

 

Action opérationnelle

L'action opérationnelle qui rassemblait les missions de prévention et de projection de puissance ou de forces, devrait se limiter à la lutte contre la piraterie et le maintien de la liberté sur les voies maritimes pratiquées.

 

8-Adaptation du patrouilleur type « Adroit » aux missions de lutte contre la piraterie

 

8-1 Caractéristiques générales du navire

 

Long de 87 mètres pour une largeur de 15 mètres, L’Adroit affiche un déplacement de 1500 tonnes en charge. Capable d’atteindre la vitesse de 21 noeuds grâce à deux moteurs ABC, et plus de 15 noeuds sur une seule ligne d’arbres, le navire présente une autonomie importante, soit 8000 milles à allure économique. Capable de rester en opération durant trois semaines sans ravitaillement, ce bâtiment, très automatisé, compte 32 membres d’équipage, dont 6 officiers.

 

8-2 Double équipage et effectifs réduits

 

Le  navire compte, en effet, deux équipages (A et B), qui se relaient à bord tous les quatre mois. Le double équipage permet, ainsi, de démultiplier les missions d’un même navire et de l’utiliser longtemps en dehors de ses bases métropolitaines.

Quant à la réduction de l’équipage lié au développement des automatismes, des espaces seront libérés, ce qui permet de conserver des réserves de masses pour l’évolution du bâtiment, par exemple l’ajout de matériels en particulier d’armement.

 

8-3 Le système de lutte et les senseurs

 

Le système de mission Polaris, développé par DCNS qui est une version allégée du système de combat SENIT 9.

 

8-4 La concentration des fonctions en passerelle

 

Toutes les informations sont traitées et analysées par le système, avant d’être présentées au personnel de quart sur des consoles installées en passerelle. Celle-ci, très vaste, concentre en fait non seulement les fonctions de conduite du navire (y compris les outils de commande de la propulsion), mais aussi celles habituellement dévolues au Central Opération (CO).

 

8-5 Le succès du système de mise à l’eau d’embarcations

 

Ce système consiste en deux rampes inclinées pouvant accueillir chacune une embarcation de type commando.

Initialement, l’objectif était de pouvoir déployer ces gros Zodiac d’intervention en mois de 5 minutes. Ce système fonctionne très bien et nous avons pu l’utiliser dans des mers déjà assez formées.

C’est à notre sens l’amélioration la plus importante du dispositif de lutte contre la piraterie qui nécessitera toujours l’emploi de commandos que ce soit pour intercepter les embarcations de pirates ou pour libérer un navire piraté. Dans aucun de ces cas il n’est pas possible d’utiliser les armements classiques de navires du type Frégate.

 

9- Conclusion générale.

 

DCNS a fait faire un très grand pas en concevant le système de mise à l’eau des embarcations pneumatiques par l’AR, quand aux autres équipements ils relèvent du concept opérationnel d’emploi de ce type de navire.

 

 

 

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10 octobre 2012 3 10 /10 /octobre /2012 11:41

Paris le 10/10/2012

 

DES FORCES ARMEES  ET DE LA MARINE

 

 

APRES L’ADOPTION DU CONCEPT « INTER-ARMEES

 

 

Deuxième Partie

 

 

Avant-propos

 

A son avènement comme Président de la République Mr Nicolas Sarkozy, dont l’hyperactivité était ignorée à l’époque, a voulu l’exercer sur les Armées Françaises dont il était constitutionnellement le chef.

Ce faisant il a imaginé qu’en le réunissant dans une structure unique il en réduirait les coûts de fonctionnement sans réduire leur efficacité.

Ce en quoi il apparaît qu’il s’est trompé et c’est ce que nous tenterons de montrer dans les articles qui suivent.

 

Nous avions déjà manifesté nos points de vue dans des précédents articles de ce « Blog » parus entre les 22/11/2009 et 05/04/2010 nous avions qualifié cette initiative de « Fausses bonnes idées ». Dans les articles qui suivent nous voudrions analyser plus en détail les raisons de ces dérives qui nous paraissent provenir des situations suivantes :

- une prépondérance d’effectifs de l’armée de terre  sur ceux des autres armées lui permettant d’occuper de nombreux postes dans l’organisation,

- une importance trop grande de l’Etat-Major des armées par rapport aux Etats-Majors de chacune des armées,

- une importance trop grande du Secrétariat Général de l’Administration, constitué de personnel civil et par essence incompétents dans les domaines militaires, par rapport aux Etats-Majors des Armées constitués de personnels militaires.

- des concepts comme celui des bases de défense. Concept préconisé par des collaborateurs civils du SGA mal conseillés par certains officiers terre alors que le CEMAT y est opposé pour de nombreuses raisons exposées dans son audition du 12/07/12 par la commission de la Défense nationale et des forces armées .

 

 

A titre indicatif il est donné ci-dessous les effectifs des armées en 2011 et pour montrer l’importance de l’armée de terre par rapport à celles des deux autres armées.

 

Armées

100%

Effectifs militaires

228 656

Officiers

15,9%

Sous-officiers

45,0%

Hommes du rang

37,8%

Réservistes-Volontaires

Terre

53,5%

142 182

16 035

42 724

65 356

16 987

1 080

Marine

16,9%

39 400

5 100

25 640

8 660

 

Air

21,8%

51 500

7 400

29 400

14 400

 

 

Importance que cette dernière trouve normal puisque l’ASAF s’intitule « Association de Soutien à l’Armée Française », intitulé que nous avions demandé récemment de modifier en « Association de Soutien aux Forces Armées Françaises », mais cette modification a été refusée par son Président, Général de l’Armée de Terre.

 

Il serait naturellement souhaitable de reprendre tous les arguments exposés dans les articles précités et s’opposant au concept « Inter - armées » mais pour renforcer cette opposition nous préférons dans un premier article reproduire des extraits des articles « De l’interarmées Suite 1 et 2 », publiés le 20/12/09 et le 28/01/10.

 

2- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT ACTUELS DES ARMEES  

 

2-3 Du Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA)

 

Sous l'autorité du Président de la République et du gouvernement, et sous réserve des dispositions particulières relatives à la dissuasion, le CEMA est responsable de l'emploi des forces et assure le commandement des opérations militaires.

Il est le conseiller militaire du Gouvernement.

Il est responsable

- de l'organisation interarmées et de l'organisation générale des armées ;

- de l'expression du besoin en matière de ressources humaines civiles et militaires des armées et des organismes interarmées ;

- de la condition militaire et du moral des armées et organismes interarmées ;

- de la définition du format d'ensemble des armées et de leur cohérence capacitaire ;

- de la préparation et de la mise en condition d'emploi des armées. Il définit les objectifs de leur préparation et contrôle leur aptitude à remplir leurs missions ;

- du soutien des armées. Il en fixe l'organisation générale et les objectifs ;

- du renseignement d'intérêt militaire. Il assure la direction générale de la recherche et de l'exploitation du renseignement militaire et a autorité sur la direction du renseignement militaire ;

- des relations internationales militaires. Il est chargé des relations avec les armées étrangères et les structures militaires de l'Union européenne et de l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN).

Il a autorité sur : 

- les chefs d'état-major de chacune des trois armées ;

- les commandants supérieurs dans les départements d'outre-mer, en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, et les commandants des forces françaises à l'étranger ainsi que leurs états-majors interarmées ;

- les officiers généraux de zone de défense (OGZD).

 

2-4 De la Délégation Générale à l’Armement (DGA)

 

Les missions de la DGA sont :

- Equiper les forces armées en tant que Maître d'ouvrage des programmes d'armement, la DGA est responsable de la conception, de l'acquisition et de l'évaluation des systèmes qui équipent les forces armées. Son action couvre toute la durée de vie de ces programmes.

Préparer l'avenir en imaginant les futurs possibles, anticipant les menaces et les risques, préparant les capacités technologiques et industrielles, dans un cadre résolument européen.

Promouvoir les exportations d'armement en contribuant activement à ce volet majeur de la politique industrielle tant sur l'aspect contrôle pour le respect des engagements internationaux de la France que sur l'aspect économique pour le développement des entreprises de défense.

 

2-5 Du Secrétariat Général de l’Administration(SGA)

 

Le Secrétaire général pour l'administration préside le Comité de modernisation du ministère.

 D'un format restreint, le C2M est le comité de pilotage de la réforme du ministère. Il examine les projets, donne les orientations et rend les arbitrages à son niveau. C'est également au sein du C2M que sont préparés les travaux de synthèse qui permettront au ministre de la défense et au Comité exécutif ministériel - COMEX- de s'assurer à une échéance régulière du bon déroulement de la réforme. Le C2M peut également se faire présenter des thèmes plus généraux relevant de la modernisation du ministère.

 

Parmi les 37 projets de réforme RGPP, 16 relèvent de la responsabilité du SGA. 
Ils sont pilotés par un chef de projet et supervisés par un directeur du SGA.

Les projets pilotés par le SGA :

- Infrastructures
 et Optimisation de la fonction « infrastructures » et du SID

- Service national
 et Optimisation de l’organisation de la chaîne « service national »

- Anciens combattants et 
Rationalisation de l’administration des anciens combattants

- Organisation des finances
 et Optimisation de la fonction « finances »

- Renforcement de la fonction financière
 Dans le cadre de la LOLF, en cohérence avec la réforme de la gouvernance ministérielle

- GRH
 Optimisation de l’organisation de la GRH

- Pensions
 et Optimisation des processus de liquidation des pensions

- Reconversion
 et Optimisation du dispositif de reconversion du personnel militaire

- Achats
 et Création d’une mission achats auprès du SGA, en cohérence avec le service des achats de l’Etat

- Accompagnement territorial des restructurations

- Accompagnement immobilier

- Manoeuvre RH / accompagnement social du personnel

- Externalisations
 et Préparation et accompagnement des externalisations

- Harmonisation juridique
 et Mise en place d’une commission d’harmonisation juridique

- Soutien de l’administration centrale 

- Paie

 

La Défense a engagé l’une des réformes les plus importantes que nos armées aient connues depuis près de quarante ans, l’une des plus ambitieuses menées au sein de l’Etat. Cet effort vise à adapter notre outil de défense aux menaces et aux défis du XXIe siècle. Cette réforme se traduit par une rénovation profonde de la carte des implantations militaires destinée à créer des pôles territoriaux cohérents au profit de la préparation opérationnelle des armées.

La réforme se traduira ainsi d'ici 2015 par la fermeture ou le transfert d'un certain nombre d'unités.

Pour accompagner cette réorganisation, le ministère de la Défense a mis en place trois types de mesures:

- un accompagnement social pour le personnel concerné ;

- un accompagnement immobilier pour accueillir les unités ;

- un accompagnement économique pour favoriser la redynamisation économiques des territoires et la création d'emplois.

Au sein du Secrétariat général pour l'administration, la Délégation aux restructurations (DAR) est chargée de la préparation et du suivi de cette restructuration du ministère de la Défense.

 

 

3- PRINCIPALES CONCLUSIONS

 

3-1 Conclusions générales

 

En lisant le premier article intitulé « Des Forces armées et de la Marine avant l’adoption du concept interarmées » et la première partie du deuxième article, le visiteur sera capable de porter un jugement sur l’inflation des effectifs d’officiers occasionnée par cette inutile réforme.

En effet en voulant copier l’armée de terre, elle n’a fait pour la Marine que mettre en place une organisation et un fonctionnement inadapté à la spécificité de cette armée.

 

On ne peut que regretter les rôles des CEMA du moment ( Général Georgelin et Amiral Guillaud) de ne pas avoir pris conscience qu’une réforme voulu par le pouvoir politique allait rendre l’institution inefficace pour l’avenir.

 

Bien heureusement la mise en place de l’Europe telle qu’elle est présentée dans les trois articles précédents amènera à spécifier à nouveau chacune des trois armées.

 

3-2 Conclusions particulières concernant certains départements du Ministère

 

3-2-1 Des experts auprès du Ministre

 

Pour exercer ses attributions, le ministre de la Défense a à sa disposition des experts techniques qu’il consulte pour l’aider dans la prise des décisions ou pour lui permettre d’appliquer les mesures décidées. 


 

Ces experts techniques sont groupés dans les organismes suivants : Conseil général de l’Armement, Conseil supérieur interarmées, Conseil supérieur de la fonction militaire, Délégation aux affaires stratégiques, Direction générale de la Sécurité extérieure, Bureaux enquêtes accidents défense, Contrôle général des armées, Direction générale des systèmes d’information et de communication, Direction de la protection et de la sécurité de la défense,  Inspection  générale des armées, Mission PME, Délégation à l’information et à la communication de la défense, Commission armées jeunesse, Conseil supérieur de la réserve militaire.

 

La plupart de ces organismes sont nés du concept « interarmées » pour remplacer ou compléter des organismes existant déjà dans l’une des armées. En fait le réformateur n’a pas pris ou voulu prendre conscience qu’en fusionnant des organismes on ne supprime pas des fonctions mais au contraire on ajoute une fonction de synthèse !

 

3-2-2 Du SGA

 

Manifestement ce département, géré par des administrateurs civils, en a profité pour créer certains nouveaux services compétents pour l’ensemble des armées. L’exemple le plus caractéristique est le Service d'infrastructure de la défense (SID) qui en particulier a les missions de la Direction du Génie pour l’Armée de Terre, de la Direction des Travaux Maritimes pour la Marine et de la Direction des Bases aériennes pour l’Armée de l’Air.

 

- la Direction des affaires financières (DAF) chargée de centraliser et d'examiner, pour l'ensemble du ministère, toutes les questions économiques, financières, budgétaires, comptables, fiscales et ...

- la Direction des ressources humaines du ministère de la défense (DRH-MD) définit et met en oeuvre la politique de ressources humaines du ministère de la Défense et des Anciens combattants.

- la Direction des affaires juridiques (DAJ) garantit le respect du droit et assure la qualité de la réglementation au sein du ministère de la Défense.

- la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA) a trois grands domaines de compétence dont l'immobilier.

- la Direction du service national (DSN)

- le Service d'infrastructure de la défense (SID), service commun à l'ensemble du ministère de la Défense, assurant le soutien immobilier aussi bien sur le sol national qu'à l'étranger.

- Le service parisien de soutien de l'administration centrale (SPAC), placé sous l'autorité du secrétaire général pour l'administration (SGA) est un organisme d'administration centrale ...

 

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5 octobre 2012 5 05 /10 /octobre /2012 11:33

Paris le 05/10/2012

 

 

 

DES FORCES ARMEES  ET DE LA MARINE

 

 

APRES  L’ADOPTION DU CONCEPT « INTER-ARMEES »

 

 

Première Partie

Avant-propos

 

A son avènement comme Président de la République Mr Nicolas Sarkozy, dont l’hyperactivité était ignorée à l’époque, a voulu l’exercer sur les Armées Françaises dont il était constitutionnellement le chef.

Ce faisant il a imaginé qu’en le réunissant dans une structure unique il en réduirait les coûts de fonctionnement sans réduire leur efficacité.

Ce en quoi il apparaît qu’il s’est trompé et c’est ce que nous tenterons de montrer dans les articles qui suivent.

 

Nous avions déjà manifesté nos points de vue dans des précédents articles de ce « Blog » parus entre les 22/11/2009 et 05/04/2010 nous avions qualifié cette initiative de « Fausses bonnes idées ». Dans les articles qui suivent nous voudrions analyser plus en détail les raisons de ces dérives qui nous paraissent provenir des situations suivantes :

- une prépondérance d’effectifs de l’armée de terre  sur ceux des autres armées lui permettant d’occuper de nombreux postes dans l’organisation,

- une importance trop grande de l’Etat-Major des armées par rapport aux Etats-Majors de chacune des armées,

- une importance trop grande du Secrétariat Général de l’Administration, constitué de personnel civil et par essence incompétents dans les domaines militaires, par rapport aux Etats-Majors des Armées constitués de personnels militaires.

- des concepts comme celui des bases de défense. Concept préconisé par des collaborateurs civils du SGA mal conseillés par certains officiers terre alors que le CEMAT y est opposé pour de nombreuses raisons exposées dans son audition du 12/07/12 par la commission de la Défense nationale et des forces armées .

 

 

A titre indicatif il est donné ci-dessous les effectifs des armées en 2011 et pour montrer l’importance de l’armée de terre par rapport à celles des deux autres armées.

 

Armées

100%

Effectifs militaires

228 656

Officiers

15,9%

Sous-officiers

45,0%

Hommes du rang

37,8%

Réservistes-Volontaires

Terre

53,5%

142 182

16 035

42 724

65 356

16 987

1 080

Marine

16,9%

39 400

5 100

25 640

8 660

 

Air

21,8%

51 500

7 400

29 400

14 400

 

 

Importance que cette dernière trouve normal puisque l’ASAF s’intitule « Association de Soutien à l’Armée Française », intitulé que nous avions demandé récemment de modifier en « Association de Soutien aux Forces Armées Françaises », mais cette modification a été refusée par son Président, Général de l’Armée de Terre.

 

Il serait naturellement souhaitable de reprendre tous les arguments exposés dans les articles précités et s’opposant au concept « Inter - armées » mais pour renforcer cette opposition nous préférons dans un premier article reproduire des extraits des articles « De l’interarmées Suite 1 et 2 », publiés le 20/12/09 et le 28/01/10.

 

2- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT ACTUELS DES ARMEES  

 

2-1 Du Ministère de la Défense

 

Le ministère de la Défense est une institution qui a connu de nombreux changements de noms, au gré de l’Histoire de France et de l’histoire militaire,  passant d'un secrétariat d’État à un ministère de la guerre puis à celui de la défense nationale et des forces armées et, enfin à son nom actuel depuis 1974.

 

Ces dernières années, le ministère de la Défense a mis en œuvre une profonde transformation de l’outil de défense. La professionnalisation des armées et la suspension du service national ont nécessité la mise en place d’une organisation dont l’adaptation se poursuit pour répondre aux évolutions d’un contexte géopolitique de plus en plus complexe.

 

Le ministère de la Défense, conformément aux objectifs fixés par le Livre Blanc sur la défense et la sécurité nationale (2008), et dans le cadre de la révision générale des politiques publiques appliquée à l’ensemble des ministères, s'est engagé dans une restructuration en profondeur de son administration générale et des structures de soutien des forces armées sur le territoire.

 

Cette modernisation vise à rendre plus efficace l’administration du ministère, tout en maintenant une posture efficace de sureté de la France, pour la protection du territoire, de sa population et de ses intérêts.

 

2-2 Du Ministre de la Défense

 

Dans l’exercice de ses attributions, le ministre de la défense est assisté par :

- Le Chef d'état-major des armées (CEMA)  pour l’organisation générale des  armées et des organismes interarmées placées sous son autorité, leur préparation et leur mise en condition d’emploi ainsi que pour les choix capacitaires. 

- Le Délégué général pour l'Armement (DGA)  en matière de recherche,  de réalisation d’équipements des forces, de relations internationales concernant l’armement et de politique industrielle de défense ; 

- Le secrétaire général pour l’administration (SGA)  dans tous les domaines de l’administration générale du ministère,  notamment en matière budgétaire, financière, juridique, patrimoniale, immobilière, sociale et de ressources humaines.  

 

D’autre part le Ministre de la défense et des anciens combattants est assisté pour la définition et l'exécution des missions de défense et de sécurité nationale par différents organismes ayant des compétences complémentaires.

 

Pour exercer ses attributions, le ministre de la Défense a à sa disposition des experts techniques qu’il consulte pour l’aider dans la prise des décisions ou pour lui permettre d’appliquer les mesures décidées.

Ces organismes sont les suivants :

- le bureau des officiers généraux des trois armées,

- le conseil général de l’armement, chargé de définir les évolutions des programmes d’armement compte tenu du contexte international, des menaces potentielles et des technologies,

- le conseil supérieur interarmées, destiné à être consulté sur tous les sujets à caractère interarmées,

- le conseil général de la fonction militaire,

- la délégation aux affaires stratégiques dont le rôle principal est de distribuer des subventions à divers organismes et centres de recherche se disant compétents en matière stratégique,

- la direction générale de la sécurité extérieure (DGSE),  ses activités ont pour objectif exclusif la protection des intérêts français. Leur réalisation concourt, notamment, à la protection des citoyens français partout dans le monde. Pour cette mission spécifique, elle oeuvre en partenariat étroit avec l'ensemble des services de sécurité nationaux.

- les bureaux enquêtes accidents défense,

- le contrôle général des armées, Le contrôle général des armées prend une part active dans la certification des comptes de l’Etat. La montée en puissance du dispositif ministériel d’audit comptable, sous le regard vigilant de la Cour des comptes, a retenu le principe de structures d’audit propres aux armées, au SGA et à la DGA.

En plus des attributions résultant de sa mission générale, le Contrôle général des armées remplit d’autres fonctions qui lui ont été attribuées soit par le code de la défense, soit par des textes particuliers. Ces fonctions, dont certaines sont apparues récemment, lui ont été confiées soit en raison de l’indépendance statutaire des contrôleurs, soit en raison de la compétence générale qui leur est reconnue au sein du ministère de la défense dans certains domaines.

- la direction générale des systèmes d’information et de communication, chargée de définir la politique générale du ministère en matière de systèmes d’information et de communication,

- la direction de la protection et de sécurité de la défense (DPSD) est «le service de renseignement  dont dispose le ministre de la défense pour assumer ses responsabilités en matière de sécurité du personnel, des informations, du matériel et des installations sensibles ».

Dans son périmètre de compétence, à savoir la sphère défense, la DPSD agit auprès de nos forces partout où elles sont stationnées ou déployées en opérations comme auprès des entreprises liées par contrat à la défense. Agissant essentiellement dans un cadre préventif, la DPSD recueille, analyse et diffuse aux autorités du ministère des renseignements relatifs aux menaces potentielles contre les intérêts de la défense.

- l’inspection générale des armées, groupe les conseillers permanents du ministre qui sont les inspecteurs généraux remplissent des missions d’étude, d’information et d’inspection auprès des états-majors, de la Délégation générale de l'armement (DGA) et  de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), en matière de doctrine générale d'emploi et d'organisation.

- La mission ministérielle PME, directement rattachée au ministre, aide et conseille les PME dans leurs relations avec le ministère en traitant les problèmes qu’elles rencontrent avec ses services.

- La communication du ministère de la défense est pilotée par la Délégation à l’information et la communication de défense (DICoD), et mise en œuvre par les organismes d’information et de communication de chaque armée tels que :

L' Etat-major des Armées ( EMA), les services d’information et de relations publiques des armées (SIRPA Terre, Air, Marine), la Direction générale pour l’armement (DGA), le Secrétariat général pour l’administration (SGA), et les services de santé des armées (SSA), et service des essences des armées (SEA).

Elle comprends : la communication institutionnelle qui consiste à donner une meilleure connaissance de la politique de défense, La communication opérationnelle conduite en parallèle avec celle du ministère des affaires étrangères qui consiste à présenter les opérations en cours.

- la commission armées-jeunesse,

- le conseil supérieur de la réserve militaire. 

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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 11:22

Paris le 30/09/2012

 

 

 

DES FORCES ARMEES  ET DE LA MARINE

 

 

AVANT L’ADOPTION DU CONCEPT « INTER-ARMEES »

 

 

 

Avant-propos

 

A son avènement comme Président de la République Mr Nicolas Sarkozy, dont l’hyperactivité était ignorée à l’époque, a voulu l’exercer sur les Armées Françaises dont il était constitutionnellement le chef.

Ce faisant il a imaginé qu’en le réunissant dans une structure unique il en réduirait les coûts de fonctionnement sans réduire leur efficacité.

Ce en quoi il apparaît qu’il s’est trompé et c’est ce que nous tenterons de montrer dans les articles qui suivent.

 

Nous avions déjà manifesté nos points de vue dans des précédents articles de ce « Blog » parus entre le 22/11/2009 et 05/04/2010 nous avions qualifié cette initiative de « Fausses bonnes idées ». Dans les articles qui suivent nous voudrions analyser plus en détail les raisons de ces dérives qui nous paraissent provenir des situations suivantes :

- une prépondérance d’effectifs de l’armée de terre  sur ceux des autres armées lui permettant d’occuper de nombreux postes dans l’organisation,

- une importance trop grande de l’Etat-Major des armées par rapport aux Etats-Majors de chacune des armées,

- une importance trop grande du Secrétariat Général de l’Administration, constitué de personnel civil et par essence incompétents dans les domaines militaires, par rapport aux Etats-Majors des Armées constitués de personnels militaires.

- des concepts comme celui des bases de défense. Concept préconisé par des collaborateurs civils du SGA mal conseillés par certains officiers terre alors que le CEMAT y est opposé pour de nombreuses raisons exposées dans son audition du 12/07/12 par la commission de la Défense nationale et des forces armées .

 

 

A titre indicatif il est donné ci-dessous les effectifs des armées en 2011 et pour monter l’importance de l’armée de terre par rapport à celles des deux autres armées.

 

Armées

100%

Effectifs militaires

228 656

Officiers

15,9%

Sous-officiers

45,0%

Hommes du rang

37,8%

Réservistes-Volontaires

Terre

53,5%

142 182

16 035

42 724

65 356

16 987

1 080

Marine

16,9%

39 400

5 100

25 640

8 660

 

Air

21,8%

51 500

7 400

29 400

14 400

 

 

Importance que cette dernière trouve normal puisque l’ASAF s’intitule « Association de Soutien à l’Armée Française », intitulé que nous avions demandé récemment de modifier en « Association de Soutien aux Forces Armées Françaises », mais cette modification a été refusée par son Président, Général de l’Armée de Terre.

 

Il serait naturellement souhaitable de reprendre tous les arguments exposés dans les articles précités et s’opposant au concept « Inter - armées » mais pour renforcer cette opposition nous préférons dans un premier article reproduire des extraits des articles « De l’interarmées Suite 1 et 2 », publiés le 20/12/09 et le 28/01/10.

 

 

 1- ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DE LA MARINE DEPUIS LES DEUX DERNIERES GUERRES MONDIALES (1914-1918 et 1939-1945) ET LES CONFLITS COLONIAUX

 

1-1 Aperçu sur l’ouvrage « Questions D’Etat-Major » de l’Amiral Raoul Caste

 

L’ouvrage est divisé en plusieurs chapitres, nous n’en avons retenu que les trois suivants :

-le chapitre I : les principes d’organisation,

-le chapitre V : la vie intérieure d’un état-major,

-le chapitre VII : le ministère de la marine pendant la guerre de 1914.

 

Les principes d’organisation

L’auteur y présente ces principes autour des idées fondamentales suivantes : le commandement, les aides du commandement, les deux manière d’aider le commandement, la base organique de l’Etat-Major, la base organique des services.

Dans le sous-chapitre « commandement », il fait remarquer d’une part la responsabilité et  le pouvoir de décision du Chef et d’autre part la nécessité de le faire aider dans ses différentes tâches par un Etat-Major.

Dans le sous-chapitre « les aides du commandement,» il note que pour l’aider le chef peut faire appel à deux systèmes :

- soit au système des comités ou commissions, système non valable parce que sans responsabilité et disparaissant au moment de la décision.

- soit au système des conseillers, bien que  permanent système également non valable à cause de leur tendance à se substituer au chef.

Dans le sous-chapitre « les deux manière d’aider le commandement », il distingue d’une part la manière dont le chef  veut utiliser les hommes et le matériel, c’est l’objectif auquel correspond l’état-major, d’autre part la manière dont il préparera les hommes et le matériel, c’est le subjectif auquel correspondent les services.

Dans le sous-chapitre chapitre « la base organique de l’Etat-Major» il fait remarquer ses trois finalités : Savoir-obtenir les renseignements nécessaires sur l’ennemi, Vouloir-combiner les plans d’opérations, Pouvoir-exécuter les plans d’opérations en organisant les moyens en hommes et matériels.

Subsidiairement il note que le commerce et l’industrie n’échappent pas à ces règles et tout état-major qu’il soit militaire ou civil doit comprendre : un organe de renseignements, un organe d’opérations, un organe d’organisation.

Dans les états-majors militaires, ces organes sont constitués par des  bureaux ou des sections selon la nomenclature suivante :

-1er bureau – Organisation,

-2ème bureau – Renseignements,

-3ème bureau – Opérations.

A l’époque le 4ème Bureau n’existait que dans l’Armée de Terre.

Dans le sous-chapitre « la base organique des services », il indique qu’ils seront identifiés par la nature des services qu’ils doivent rendre, tels les suivants :  personnel militaire,  constructions navales, artillerie, travaux hydrauliques, intendance,  santé, aéronautique, communications , etc..

 

La vie intérieure d’un état-major

L’auteur y défini dans leurs grandes lignes les rôles du Chef d’Etat-Major, des bureaux et fait des recommandations pour éviter des travers de fonctionnement.

Concernant le Chef d’Etat-Major, il indique que ce dernier est n’est ni au dessus ni au dessous du CHEF mais à côté de lui. Il en est de même pour les Sous - Chef d’Etat-Major..

Il indique comme règle fondamentale du travail en état-major «  le travail en commun » et  s’i il y a un partage en « bureaux » et la répartition des attributions qui en est la conséquence, celle-ci ne doit impliquer aucune cloison étanche entre eux.

Concernant les Services, il distingue les « Petits services » des « Grands services ». Les petits services sont ceux liés directement à l’activité de l’état-major alors que les grands services sont liés à l’état-major et à l’industrie et au commerce.

 

1-2 Période concernée par le présent paragraphe

 

Elle va du début du siècle aux premières années du siècle suivant. En effet ce début du XXI ème Siècle voit en Mai 2005 commencer à faire apparaître des modifications importantes sur les rôles respectifs du Chef d’Etat-Major des Armées et de ceux des Chefs d’Etat-Major de chaque armée, impliquant d’importants changements dans leurs commandements et les organisations de leurs respectives armées.

Concernant la Marine, au cours de cette période de nombreux évènements ont eu lieu qui auraient pu remettre en question les principes établis par l’Amiral Raoul CASTEX. Cependant il n’en a rien été et seules des adaptations liées aux types de conflits et à l’arrivée de nouveaux moyens militaires ont eu lieu sans détériorer les principes eux-mêmes.

Les principaux évènements de la  période sont :

-les conflits mondiaux de 1914-1918 et 1939-1945 qui ont entraîné l’apparition de nouveaux moyens militaires,

-les expansions à caractère colonial en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest, au Moyen Orient, dans la Corne d’Afrique, en Indochine, en Océan Indien et en Océan Pacifique. Ces expansions ont entraîné une répartition de nouvelles zones de commandements maritimes et la création de nouvelles bases navales.

Au début de cette période, il n’était pas apparu nécessaire de mettre en place un Etat-Major des Armées. Lorsqu’une coordination entre celles-ci était nécessaire, soit elle était assurée au niveau du Ministre, soit au niveau d’un Commandant en Chef désigné par le gouvernement.

Un Etat-Major des Armées a commencé à être mis en place à la « Libération » pour pouvoir discuter avec les Alliés qui disposaient d’une structure analogue. Son premier chef a été le Général Ely, Mr Michelet étant Ministre des Armées.

 

1-3 Du Commandement et de l’organisation de la Marine en 1975

 

1-3-1 Chaînes de Commandement.

 

Selon les principes établis par l’Al Castex, le commandement des éléments de la Marine s’exerce à travers deux chaînes distinctes :

-le commandement opérationnel duquel relève la conduite de l’action militaire,

-le commandement organique duquel relève la conception des moyens militaires, leur réalisation, et leur entretien.

Pour pouvoir exercer le commandement organique, le territoire national est divisé en Régions Maritimes dirigées chacune par un Préfet Maritime : pour la Manche la 1ère Région par PREMAR I à Cherbourg , pour l’Atlantique la 2ème Région par PREMAR II à Brest, pour la Méditerranée la 3ème Région par PREMAR III à Toulon.

 

1-3-2-Du Commandement de la Marine

 

Elle est commandée et dirigée par l’Amiral Chef d’Etat-Major de la Marine (CEMM) qui est assisté dans ses fonctions par l’Etat-Major de la Marine (EMM) et par un Cabinet.

 

1-3-3-De l’organisation et du fonctionnement de l’EMM

 

L’EMM actionne par ses « divisions », regroupant les différents bureaux, d’une part les deux chaînes de commandement, opérationnel et organique, et d’autre part les Directions Centrales, les Services Centraux et les Directions Techniques.

Sous les ordres du Major Général les divisions sont regroupées sous les ordres de quatre Sous-Chefs d’Etat-Major (SCEM), officiers généraux, et de deux Capitaines de vaisseau chefs de division. Les divisions regroupent les différents bureaux spécialisés de l’EMM

Sous la direction du S/CEM Plans, la Division « Plans-Programmes » comprends les bureaux : Plans-Programmes, Etudes Générales, Finances-Budgets.

Sous la direction du S/CEM Ops, la Division « OPS-REN» comprends les bureaux : Renseignement, Opérations, OTAN.

Sous la direction du S/CEM Mat, la Division « Matériel» comprends

- d’une part sous les ordres d’un 1er Adjoint  les bureaux : Flotte en construction, Armes de Surface, Armes sous-marines, Guerre des mines, Affaires Internationales.

- d’autre part sous les ordres d’un 2ème Adjoint les bureaux : sous-marins, Coelacanthe.

Sous la direction du CV Chef de la Division TER, la Division TER » comprends les bureaux : Transmissions-Chiffre, Détection Electromagnétique, Détection Sous-Marine.

Sous la direction du CV Chef de la Division Log, la Division « Log » comprends les bureaux : Entretien Flotte, Infrastructures.

Sous la direction du S/CEM Aéro la Division « Aéro» comprends les bureaux : Aéro, Service central aéro.

 

1-3-4 Des forces navales et aéronavales

 

Ces forces constituent à la fois l’ossature de la Marine et sa raison d’être. Elles sont déployées sur les deux façades maritimes de la façon générale suivante :

- Les Forces de Surface en deux groupes de navires : l’un à Brest, l’autre à Toulon. La composition de ces groupes est plus ou moins importante et peut varier selon les contraintes opérationnelles du moment. L’un de ces groupes peut comprendre un ou deux Porte-Avions.

- Les Forces sous-marines comprennent d’une part la FOST basée à l’Ile Longue et d’autre part les Sous-Marins d’attaque basés à Toulon.

- Les Forces de surface de Région, réparties entre Toulon et Brest, comprennent les Forces de Guerre des Mines, les navires des Ecoles, les navires des missions hydrographiques et les navires de servitude ou d’expérimentation.

- Les Forces aéronavales comprennent des aèronefs à voilures fixes et des aéronefs à voilures tournantes. Ces forces sont en Flotilles spécialisées selon leurs missions : Flotilles de Surveillance Martime, Flotilles embarquées sur Porte-Avions (chasse, assaut en mer et au sol) et Flotille de servitude. Ces Flotilles sont déployées sur les BAN de Lann Bihoué, de Lanvéoc-Poulmic, de Landivisiau pour la façade atlantique, sur les BAN de Hyères et de Nimes-Garons pour la façade méditerranéenne.  

 

1-3-5 Des Directions techniques et des services centraux

 

- la Direction du personnel de la Marine

- la Direction technique des Constructions et Armes navales avec :

-d’une part le Service Technique de Constructions et Armes Navales à Paris, chargé de spécifier soit à l’industrie d’armement soit à ses propres chantiers les nouveaux moyens, définis opérationnellement par les bureaux de l’EMM.

-d’autre part les établissements soit dans les ports (Dcan Cherbourg, Dcan Brest, Dcan Lorient, Dcan Toulon) principalement chargés de la réalisation des navires, de l’entretien de la Flotte et d’assurer par des antennes et des laboratoires spécialisés les soutiens d’études techniques, soit à l’extérieur des ports (Ruelle, Indret) principalement chargés de réalisation d’armes ou d’équipements spécifiques.

- la Direction du Service hydrographique

- la Direction du commissariat de la marine

- la Direction du Service de santé des armées

- la Direction des travaux maritimes et immobiliers

- le Service technique des transmissions

 

1-3-6 Interfaces entre la Direction technique des Constructions et Armes navales et les bureaux de l’EMM

- les commissions d’études pratiques : En effet s’il appartient à l’EMM d’exprimer les besoins opérationnels par des spécifications opérationnelles et de les programmer financièrement, par contre il appartient aux ingénieurs de cette direction d’étudier leur faisabilité technique et d’établir les spécifications techniques destinées aux réalisateurs.

 

1-3-7 Organismes opérationnels décentralisés dans les ports - Le centre d’entrainement de la flotte

Lorsque après le dernier conflit, la Marine s’est reconstituée les enseignements de ce conflit avait montré qu’il était nécessaire de maintenir l’entraînement des unités (personnels et matériels) dans les disciplines suivantes qui apparaissaient fondamentales pour les forces navales à l’époque : lutte anti sous-marine, défense aérienne, lutte de surface, guerre des mines.

 

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 15:27

Cap Ferret le 25/09/2012

 

 

EUROPE DE LA DEFENSE

 

LA FUTURE ARMEE DE L’AIR FRANCAISE

 

 

Troisième partie

 

 

 

1- CONSIDERATIONS GENERALES

 

Par son courriel du 18/08/2012 le Général DARCOS vient de nous faire parvenir la décision ministérielle N°DEF/08338 du 31/07/2012 et fixant en son annexe (1) les mesures de dissolution, de réorganisation et de transfert d’unités et établissements du Ministère de la défense qui sont exécutoires à compter du 01/07/2013 et en son annexe (2) fixe pour 2013 la liste des unités et établissement susceptibles d’être concernés par des mesures de rationalisation des fonctions d’administration générale et de soutien commun.

Manifestement il apparaît que le gouvernement veut montrer que pour réduire nos déficits abyssaux il veut non seulement agir sur les impôts mais également sur les dépenses et dans ce sens celles du Ministère de la Défense qui passeront mieux prés de la population. Ainsi ces documents ont été établis par le SCA dans une vision uniquement comptable alors que si l’on veut les réduire, il paraît nécessaire de le faire avec une vision opérationnelle que seul le CEMA peut avoir.

 

2-CONSIDERATIONS PARTICULIERES

 

La précédente loi de programmation militaire  avait défini les objectifs de programmation pour la période 2009-2014 selon les priorités définies par le précédent Livre blanc. Elle tentait de donner un éclairage pour les années suivantes en admettant que les conditions de financement interne  et de menaces extérieures sur la France politique étaient toujours les mêmes.

 

Or ces conditions viennent de changer parce que :

- d’une part la situation financière du pays l’oblige à réduire ses dépenses et parmi celles-ci les dépenses militaires seront certainement visées en premier lieu par le nouveau pouvoir civil.

- d’autre part il apparaît que les menaces proviendront non pas des pays du continent européen mais proviendront des menaces sur les intérêts français soit dans nos anciennes colonies soit sur nos routes maritimes, il importe donc de modifier notre stratégie de défense jusqu’alors orientée sur la protection de nos frontières terrestres pour l’orienter sur la protection de nos intérêts en Afrique et la sécurisation de notre commerce maritime en face du développement de la piraterie sur mer et du terrorisme sous ses différentes formes.

 

Ce changement de stratégie va nécessairement modifier les missions des trois armées dont les importances relatives changeront ainsi l’Armée de Terre ne sera plus le « Senior Service » avec 54 % des effectifs militaires pour venir au tiers des effectifs alloués budgétairement.

 

3- ACTIONS DU PRECEDENT GOUVERNEMENT DEVANT ETRE ARRETEES

 

Avec une telle vision un certain nombre de décision prises par le précédent gouvernement devront être revues sinon annulées.

 

En premier lieu il convient de citer le concept «d’inter - armées » qui sous couvert d’économies financières n’a fait que jeter le trouble dans des armées autres que l’armée de terre non habituées à son organisation. La manière dont le SCA présente la décision ministérielle en est une démonstration par l’absurde.

 

En deuxième il convient également de citer le concept des  « Bases de Défense » qui relève également d’un concept de l’armée de terre, difficilement compréhensible pour les autres armées qui ont des bases adaptées à leurs missions spécifiques.

 

En troisième lieu il faudrait agir prés des USA pour dissoudre l’OTAN, organisation qui avait été conçue lors de la « guerre froide ». Son existence nous maintiendrait sous une dépendance des USA, nuisible pour notre politique extérieure.

 

Enfin en quatrième lieu il nous faudrait réviser notre stratégie de dissuasion nucléaire pour éventuellement ne garder que celle pouvant être assurée par 2 SNLE et arrêter la refonte des têtes M45- M51.

 

4- PRESENTATION DE L’ETUDE

 

Dans les paragraphes suivants nous présentons les formats que nous estimons souhaitables pour chacune des trois armées compte tenu des idées exprimées aux paragraphes 1, 2 et 3 ainsi que de celles que nous exprimerons en tête de chaque paragraphe concernant une armée

 

 

5- ARMEE DE L’AIR

 

5-1 Dispositions générales anciennes

 

A l’origine le commandement des forces aériennes (CFA) était destinés à préparer les unités à remplir les missions de dissuasion, de protection, de prévention et de projection et pour cela il était organisé en quatre brigades :

- La brigade aérienne de l'aviation de chasse (BAAC) est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance,

- La brigade aérienne d'appui et de projection (BAAP) est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères,

- La brigade aérienne de contrôle de l'espace (BACE) est responsable des moyens aériens (E-3F) et terrestres de surveillance de l'espace aérien (radars implantés au sol, réseaux de communication).

- La brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention (BAFSI) est responsable des unités de fusiliers-commandos de l'Air, de maîtres-chiens et de pompiers de l'air.

 

5-2 Nouvelles dispositions générales

 

Compte tenu de l’existence d’une Europe de la Défense et de la nouvelle stratégie des Forces armées française orientée sur des opérations en Afrique, les missions des forces aériennes seront réajustées et ne nécessiteront que les brigades suivantes :

- une brigade aérienne de contrôle de l'espace aérien français responsable du moyens aérien limité à une formation d’avions de chasse  et aux moyens terrestres de surveillance de l'espace aérien (radars implantés au sol, réseaux de communication).

- une brigade aérienne d'appui et de projection (BAAP) est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères).

 

5-3 Escadron de Chasse

 

Selon sa base de stationnement, un escadron serait choisi de telle manière qu’il puisse opérer dans les espaces pouvant être l’objet d’intrusions non contrôlées dans l’espace aérien français.   Cet

 

 

5-4 Unités de transport par avions à capacité moyenne de transport

 

- Escadron de transport 03.062 "Ventoux"- Types d'avions :  Casa CN 235. Lieu d'implantation : base aérienne 110 de Creil.

- Escadron de transport, d'entraînement et de calibration 00.065 (ETEC) -Types d'aéronefs :

A319CJ, Falcon 900, Falcon 50, TBM 700 et Super Puma-Lieu d'implantation : base aérienne 107, Villacoublay ...

- Escadron de transport 01.062 « Vercors » -Types d'aéronefs :   Casa 235,

- Escadron de transport 03.060 « Esterel »- Types d'aéronefs : Airbus A310-300 et Airbus A340,

- Escadron de transport 01.064 « Béarn » - Types d'aéronefs : Transall C 160,

- Escadron de transport 02.064 « Anjou »- Types d'aéronefs Transall C 160,

- Escadron de transport 02.061 "Franche-Comté" - Types d'aéronefs Transall C-160,

- Escadron de transport 03.061 « Poitou »- Types d'aéronefs Transall C-160.

 

5-5 Unités de transport par avions à grosse capacité de transport

 

- Types d'aéronefs : Airbus A340 TLRA- Ces avions, en location longue durée, sont utilisés pour des missions logistiques et de transport de fret. Ils peuvent transporter 44 tonnes de matériel ou 279 passagers à 5500 km.

- Types d'aéronefs : Airbus A310 Ces avions sont utilisés pour des missions logistiques et de transport de fret. Ils peuvent transporter 23,5 tonnes de matériel ou 209 passagers à 7000 km.

 

5-6 Unités de liaison par Hélicoptères

 

- Escadron d'hélicoptères (EH) 01.044 « Solenzara »  Types d'aéronefs : Super Puma,

- Escadron d'hélicoptères (EH) 01.067 « Pyrénées » Types d'aéronefs : EC725 Caracal et SA330 Puma.

- Escadron d'hélicoptères (EH) 03.067 « Parisis » Types d'aéronefs :  AS 555 " Fennec".

- Escadron d'hélicoptères (EH) 05.067 « Alpilles » Types d'aéronefs :  Hélicoptères Fennec.

 

 

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20 septembre 2012 4 20 /09 /septembre /2012 15:22

Cap Ferret le 20/09/2012

 

 

EUROPE DE LA DEFENSE

 

LA FUTURE MARINE FRANCAISE

 

 

Deuxième partie

 

 

 

1- CONSIDERATIONS GENERALES

 

Par son courriel du 18/08/2012 le Général DARCOS vient de nous faire parvenir la décision ministérielle N°DEF/08338 du 31/07/2012 et fixant en son annexe (1) les mesures de dissolution, de réorganisation et de transfert d’unités et établissements du Ministère de la défense qui sont exécutoires à compter du 01/07/2013 et en son annexe (2) fixe pour 2013 la liste des unités et établissement susceptibles d’être concernés par des mesures de rationalisation des fonctions d’administration générale et de soutien commun.

Manifestement il apparaît que le gouvernement veut montrer que pour réduire nos déficits abyssaux il veut non seulement agir sur les impôts mais également sur les dépenses et dans ce sens celles du Ministère de la Défense qui passeront mieux prés de la population. Ainsi ces documents ont été établis par le SCA dans une vision uniquement comptable alors que si l’on veut les réduire, il paraît nécessaire de le faire avec une vision opérationnelle que seul le CEMA peut avoir.

 

2-CONSIDERATIONS PARTICULIERES

 

La précédente loi de programmation militaire  avait défini les objectifs de programmation pour la période 2009-2014 selon les priorités définies par le précédent Livre blanc. Elle tentait de donner un éclairage pour les années suivantes en admettant que les conditions de financement interne  et de menaces extérieures sur la France politique étaient toujours les mêmes.

 

Or ces conditions viennent de changer parce que :

- d’une part la situation financière du pays l’oblige à réduire ses dépenses et parmi celles-ci les dépenses militaires seront certainement visées en premier lieu par le nouveau pouvoir civil.

- d’autre part il apparaît que les menaces proviendront non pas des pays du continent européen mais proviendront des menaces sur les intérêts français soit dans nos anciennes colonies soit sur nos routes maritimes, il importe donc de modifier notre stratégie de défense jusqu’alors orientée sur la protection de nos frontières terrestres pour l’orienter sur la protection de nos intérêts en Afrique et la sécurisation de notre commerce maritime en face du développement de la piraterie sur mer et du terrorisme sous ses différentes formes.

 

Ce changement de stratégie va nécessairement modifier les missions des trois armées dont les importances relatives changeront ainsi l’Armée de Terre ne sera plus le « Senior Service » avec 54 % des effectifs militaires pour venir au tiers des effectifs alloués budgétairement.

 

3- ACTIONS DU PRECEDENT GOUVERNEMENT DEVANT ETRE ARRETEES

 

Avec une telle vision un certain nombre de décision prises par le précédent gouvernement devront être revues sinon annulées.

 

En premier lieu il convient de citer le concept «d’inter - armées » qui sous couvert d’économies financières n’a fait que jeter le trouble dans des armées autres que l’armée de terre non habituées à son organisation. La manière dont le SCA présente la décision ministérielle en est une démonstration par l’absurde.

 

En deuxième il convient également de citer le concept des  « Bases de Défense » qui relève également d’un concept de l’armée de terre, difficilement compréhensible pour les autres armées qui ont des bases adaptées à leurs missions spécifiques.

 

En troisième lieu il faudrait agir prés des USA pour dissoudre l’OTAN, organisation qui avait été conçue lors de la « guerre froide ». Son existence nous maintiendrait sous une dépendance des USA, nuisible pour notre politique extérieure.

 

Enfin en quatrième lieu il nous faudrait réviser notre stratégie de dissuasion nucléaire pour éventuellement ne garder que celle pouvant être assurée par 2 SNLE et arrêter la refonte des têtes M45- M51.

 

4- PRESENTATION DE L’ETUDE

 

Dans les paragraphes suivants nous présentons les formats que nous estimons souhaitables pour chacune des trois armées compte tenu des idées exprimées aux paragraphes 1, 2 et 3 ainsi que de celles que nous exprimerons en tête de chaque paragraphe concernant une armée

 

5- MARINE NATIONALE

 

5-1 Spécificité de la Marine

 

Si dans le cas de l’armée de terre il était possible de modifier sa composition, unités combattantes et leurs matériels de durée de vie relativement courte, et ceci au regard de la nouvelle stratégie découlant de la situation européenne, par contre pour la Marine, dont les durées de vie des matériels sont beaucoup plus longues, il ne peut être question de procéder comme pour l’armée de terre.

 

En conséquence il sera uniquement indiqué les tendances et perspectives vers lesquelles devraient tendre les matériels et équipements de la Marine.

 

5-2 Navires de surface

 

Le groupe aéronaval autour du porte-avions

 

Le groupe aéronaval est destiné à assurer l’appui des troupes de l’armée de terre en opération en Afrique dans les anciennes colonies.

Il comprend normalement un porte-avions avec son groupe aérien embarqué (GAE) composé d’avions capables d’appuyer des troupes à terre, il est accompagné d’un un pétrolier-ravitailleur.

Actuellement le PA De Gaulle assure cette activité, mais il est d’un certain tonnage découlant de sa  conception de l’époque car son GAE destiné à plusieurs finalités : la lutte de surface, l’appui des troupes à terre, la défense aérienne et la dissuasion.

Lorsqu’il faudra le remplacer ou compléter par un autre PA celui-ci pourra être d’un tonnage plus faible puisque les missions du GAE seront limitées à l’appui des troupes à terre.

 

La force amphibie

Acteur essentiel des opérations de mise à terre de troupes de l’armée de terre, le groupe amphibie comprend: un ou plusieurs bâtiment(s) de projection et de commandement (BPC) et/ou transport de chalands de débarquement (TCD), qui emportent des chalands (CDIC, CTM) dans leur radier pour mettre en œuvre un groupement interarmées. Celui-ci se compose de troupes, de véhicules, d’hélicoptères de manœuvre de l’armée de terre  participant au débarquement d’hommes et de matériels et d’hélicoptères de combat  appuyant les forces embarquées. 
Le dispositif est complété par des forces avancées (commandos) chargées de la préparation du débarquement.

 

Les frégates et navires de souveraineté opérant indépendamment en mission de vigilance et de surveillance

 

Véritable épine dorsale de la Marine, les frégates et navires de souveraineté assurent la maîtrise du milieu aéromaritime, garantissant ainsi la liberté d’action sur mer ou à partir de la mer. Polyvalentes, elles sont généralement spécialisées en fonction du type de menace et ont également pour vocation la protection de forces (groupe aéronaval, groupe amphibie et, le cas échéant, navires de commerce) et la participation au dispositif permanent de prévention grâce à leur pré - positionnement dans la durée sur les théâtres de crise potentiels.

Lors du renouvellement des frégates actuelles dont une demi-douzaine devrait être maintenue, ce renouvellement devrait principalement être constitué de navires du type « Adroit »

 

Les navires ravitailleurs et des navires de soutien nécessaires à la permanence d'une force navale à la mer

Ces navires assurent la permanence des forces navales dans leur zone de déploiement, quel que soit l’éloignement de leur port - base.

La force d’action navale devrait comprendre au moins deux navires de ravitaillement. Ils sont intégrés aux forces avec pour fonction de ravitailler les bâtiments en combustibles, munitions, vivres et rechanges tout au long de la mission. En plus ils devraient avoir une capacité de commandement.

 

5-3 Sous-marins

 

5-3-1 La FOST

 

Actuellement 4 SNLE basés à l’Ile Longue (Finistère)

Les SNLE  du type Le Triomphant  constituent la composante océanique stratégique de la dissuasion.  Emportent l'arme nucléaire, ils sont destinés à assurer la permanence de la dissuasion.

Dans la conjoncture européenne actuelle, celle-ci  qui pourrait continuer à être assurée avec uniquement 2 SNLE.

Les 2 autres SNLE seront désarmés et leurs matériels et équipements seront destinés à servir de rechange pour les SNA en service.

 

5-3-2 Les SNA

 

Actuellement 6 SNA basés à Toulon

Mettant de côté leurs missions actuelles : dédiées à la dissuasion, au renseignement d'anticipation, à la prévention, la projection et la protection. Ils sont aptes aux déploiements lointains et aux interventions contre les menaces navales.

 Les SNA seront dédiés aux renseignements sur les forces navales adverses potentielles.

Ils sont aptes aux déploiements lointains et aux interventions contre les éventuelles menaces navales. Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages, de 70 hommes, sont nécessaires pour armer chaque SNA.

Les SNA actuels seront remplacés en 2017 par les Barracuda qui assureront les mêmes missions.

 

2 Centres de Transmission Marine (CTM) 

Ils sont répartis sur l’hexagone à Rosnay (36), Sainte Assise, Kerlouan (29). Leur mission est de relayer les ordres gouvernementaux et les messages du commandant des sous-marins  vers les sous marins nucléaires français en opération.

 

5-4 Commandos de marine

 

A l’origine répartis en 6 unités, ils étaient destinés à conduire les opérations spéciales de la Marine (assaut à la mer, appui et destruction à distance, reconnaissance, action sous-marine) ainsi que certaines missions en appui des forces aéromaritimes (opérations amphibies, guidage et appui feu, renfort des équipes de visite, contrôle d’embargo).

Les six commandos de marine originaux étaient : le Commando Jaubert, le Commando Trépel, le Commando de Montfort , le Commando de Penfentenyo, le Commando Hubert et le Commando Kieffer 

Maîtrisant un socle de compétences et de capacités communes (combat commando, mobilité MER-TERRE-AIR, transmissions), chacun des six commandos marine développait une des dominantes opérationnelles suivante : Assaut mer et libération d’otages (Jaubert et Trépel), Appui et destruction offensive (Montfort), Reconnaissance et renseignement (Penfentenyo), Action sous-marine (Hubert), Commandement et lutte contre les nouvelles menaces (Kieffer).

 

Dorénavant ils seront regroupés pour être destinés à lutte contre le terrorisme maritime et la piraterie à partir de navires adaptés du type « Adroit ».

 

 

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 15:16

Cap Ferret le 15/09/2012

 

 

EUROPE DE LA DEFENSE

 

LA FUTURE ARMEE DE TERRE FRANCAISE

 

 

Première partie

 

 

 

1- CONSIDERATIONS GENERALES

 

Par son courriel du 18/08/2012 le Général DARCOS vient de nous faire parvenir la décision ministérielle N°DEF/08338 du 31/07/2012 et fixant en son annexe (1) les mesures de dissolution, de réorganisation et de transfert d’unités et établissements du Ministère de la défense qui sont exécutoires à compter du 01/07/2013 et en son annexe (2) fixe pour 2013 la liste des unités et établissement susceptibles d’être concernés par des mesures de rationalisation des fonctions d’administration générale et de soutien commun.

Manifestement il apparaît que le gouvernement veut montrer que pour réduire nos déficits abyssaux il veut non seulement agir sur les impôts mais également sur les dépenses et dans ce sens celles du Ministère de la Défense qui passeront mieux prés de la population. Ainsi ces documents ont été établis par le SCA dans une vision uniquement comptable alors que si l’on veut les réduire, il paraît nécessaire de le faire avec une vision opérationnelle que seul le CEMA et les Chefs d’Etats-Majors peuvent avoir.

 

2-CONSIDERATIONS PARTICULIERES

 

La précédente loi de programmation militaire  avait défini les objectifs de programmation pour la période 2009-2014 selon les priorités définies par le précédent Livre blanc. Elle tentait de donner un éclairage pour les années suivantes en admettant que les conditions de financement interne  et de menaces extérieures sur la France politique étaient toujours les mêmes.

 

Or ces conditions viennent de changer parce que :

- d’une part la situation financière du pays l’oblige à réduire ses dépenses et parmi celles-ci les dépenses militaires seront certainement visées en premier lieu par le nouveau pouvoir civil.

- d’autre part il apparaît que les menaces proviendront non pas des pays du continent européen mais proviendront des menaces sur les intérêts français soit dans nos anciennes colonies soit sur nos routes maritimes, il importe donc de modifier notre stratégie de défense jusqu’alors orientée sur la protection de nos frontières terrestres pour l’orienter sur la protection de nos intérêts en Afrique et la sécurisation de notre commerce maritime en face du développement de la piraterie sur mer et du terrorisme sous ses différentes formes.

 

Ce changement de stratégie va nécessairement modifier les missions des trois armées dont les importances relatives changeront ainsi l’Armée de Terre ne sera plus le « Senior Service » avec 54 % des effectifs militaires pour venir au tiers des effectifs alloués budgétairement.

 

3- ACTIONS DU PRECEDENT GOUVERNEMENT DEVANT ETRE ARRETEES

 

Avec une telle vision un certain nombre de décision prises par le précédent gouvernement devront être revues sinon annulées.

 

En premier lieu il convient de citer le concept «d’inter - armées » qui sous couvert d’économies financières n’a fait que jeter le trouble dans des armées autres que l’armée de terre non habituées à son organisation. La manière dont le SCA présente la décision ministérielle en est une démonstration par l’absurde.

 

En deuxième il convient également de citer le concept des  « Bases de Défense » qui relève également d’un concept de l’armée de terre, difficilement compréhensible pour les autres armées qui ont des bases adaptées à leurs missions spécifiques.

 

En troisième lieu il faudrait agir prés des USA pour dissoudre l’OTAN, organisation qui avait été conçue lors de la « guerre froide ». Son existence nous maintiendrait sous une dépendance des USA, nuisible pour notre politique extérieure.

 

Enfin en quatrième lieu il nous faudrait réviser notre stratégie de dissuasion nucléaire pour éventuellement ne garder que celle pouvant être assurée par 2 SNLE et arrêter la refonte des têtes M45- M51.

 

4- PRESENTATION DE L’ETUDE

 

Dans les paragraphes suivants nous présentons les formats que nous estimons souhaitables pour chacune des trois armées compte tenu des idées exprimées aux paragraphes 1, 2 et 3 ainsi que de celles que nous exprimerons en tête de chaque paragraphe concernant une armée

 

5- ARMEE DE TERRE

 

Tout en maintenant pour cette armée des capacités territoriales de service public, cette armée serait réorganisée dans les troupes destinées aux opérations à l’extérieur du territoire métropolitain. Cette réorganisation est présentée dans les paragraphes ci-dessous.

 

5-1 Du choix des Troupes de Marine et de la Légion étrangère pour les opérations à l’extérieur

 

Par rapport aux troupes métropolitaines orientées sur la défense des frontières, il nous paraît préférable de confier la défense de nos intérêts, qui dorénavant seront extérieurs au territoire national, soit à des forces spéciales soit aux troupes de marine.

Conçues l'origine pour tenir garnison outre-mer, les troupes de marine y ont acquis une culture d'ouverture au monde. En outre, les missions lointaines ont exigé de cette arme qu'elle couvre des domaines de spécialités variés (combat de l'infanterie et des blindés, feux d'appui, communications...).

 

5-2 Des unités opérationnelles à conserver

 

LES 3 BRIGADES SUIVANTES DE L’ARMEE DE TERRE

 

Compte tenu de sa mobilité nécessaire pour opérer en Afrique et de sa filiation avec les Troupes de Marine, nous suggérons de limiter leur nombre aux trois brigades suivantes

La 9e brigade légère blindée de marine (9e BLBMa) de Poitiers


La 11e brigade parachutiste (11e BP) de Toulouse


La brigade des forces spéciales Terre (BFST) de Pau


 

LES TROUPES DE MARINE

 

Les unités suivantes seraient réservées pour cette activité soit disponibles en métropole soit en stationnant sur place.

 

Stationnées en métropole : Le régiment de marche du Tchad (RMT), Le régiment d'infanterie chars de marine (RICM), Le 1er régiment d'artillerie de marine (1er RAMa), Le 1er régiment de parachutistes d'infanterie de marine (1er RPIMa), 
Le 1er régiment d'infanterie de marine (1er RIMa), 
Le 11e régiment d'artillerie de marine (11e RAMa), 
Le 2e régiment d'infanterie de marine (2e RIMa),  Le 21e régiment d'infanterie de marine (21e RIMa), Le 3e régiment d'artillerie de marine (3e RAMa),  Le 3e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (3e RPIMa), Le 3e régiment d'infanterie de marine (3e RIMa), Le 8e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (8e RPIMa)

 

Stationnées sur place : Le régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC), Le régiment d'infanterie de marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P),

Le 2e régiment de parachutistes d'infanterie de marine (2e RPIMa) (Réunion), Le 5e régiment interarmes d'outre-mer (5e RIAOM), Le 6e bataillon d'infanterie de marine (6e BIMa), 
Le 9e régiment d'infanterie de marine (9e RIMa) (Guyane), 
Le 33e régiment d'infanterie de marine (33e RIMa) de la Martinique

LA LEGION ETRANGERE

 

Les unités suivantes seraient réservées pour cette activité soit disponibles en métropole soit en stationnant sur place.

 

Stationnées en métropole : Le 1er régiment étranger d’infanterie, Le 1er régiment étranger de cavalerie (1er REC), Le 1er régiment étranger de génie (1er REG), Le 2e régiment étranger d'infanterie (2e REI), Le 2e régiment étranger de génie (2e REG), Le 2e régiment étranger de parachutistes (2e REP), Le 4e régiment étranger (4e RE).


 

Stationnées sur place : La 13e demi-brigade de légion étrangère (13e DBLE), Le 3e régiment étranger d'infanterie (3e REI) de Kourou, Le détachement de légion étrangère de Mayotte (DLEM),

 

5-3 Des unités inutilisées

 

Ces unités seraient dissoutes en personnel et leurs matériels et équipements seraient versés à un dépôt spécial permettant de compléter les dotations des unités conservées si le besoin opérationnel se faisait sentir.

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15 septembre 2012 6 15 /09 /septembre /2012 12:14

Cap Ferret le 15/09/2012

 

 

 

 

UNE EUROPE DE LA DEFENSE

 

SON ORGANISATION

 

SON FONCTIONNEMENT

 

 

NOTE LIMINAIRE

 

A l’origine cet article était construit en dessin vectoriel sous « Apple Works ». Mais craignant qu’il ne puisse être introduit dans mon blog sous cette forme de construction, il a était reconstruit sous « Word ».

Il était divisé en 4 tableaux dont le contenu est décrit ci-dessous.

 

1-PREMIER TABLEAU

 

L’EUROPE DE LA DEFENSE serait constituée par la Confédération des 4 pays suivants : l l’Allemagne, la France, l’Italie et le Royaume uni.

 

Sa DIRECTION POLITIQUE serait assurée par les chefs de Gouvernements Allemand, Français, Italien et Anglais

 

Sa DIRECTION MILITAIRE serait assurée par les 12 Chefs d’Etats-Majors des armées européennes constituées par l’armée de terre allemande, la Marine allemande, de l’armée de l’air allemande, l’armée de terre française, la Marine française, de l’armée de l’air française, l’armée de terre italienne, la Marine italienne, de l’armée de l’air italienne, l’armée de terre britannique, la Royal Navy, de la Royal Air Force.

 

Cette direction militaire s’exercerait à travers les 3 commissions décrites dans les paragraphes suivants

 

2-DEUXIEME TABLEAU

 

COMMISSION DES OPERATIONS TERRESTRES

 

MEMBRES PERMANENTS

- Le Chef de l’Armée de Terre allemande,

- Le Chef de l’Armée de Terre française,

- Le Chef de l’Armée de Terre italienne,

- Le Chef de l’Armée de Terre britannique.

 

MISE EN PLACE D’UNE OPERATION

- lorsqu’un Chef d’une Armée estime qu’une opération doit être menée, il s’adresse en premier lieu à la commission,

- celle-ci se réunit pour décider s’il y a lieu de mener une opération au titre de l’Europe,

- si la décision est positive, la commission en fixe les objectifs et les moyens militaires nécessaires,

- elle choisi ensuite l’Armée à laquelle sera  confié l’opération, étant entendu que sa direction politique est gardée par la confédération.

 

3-TROISIEME TABLEAU

 

COMMISSION DES OPERATIONS NAVALES

 

MEMBRES PERMANENTS

- Le Chef de la Marine de Guerre allemande,

- Le Chef de la Marine de Guerre française,

- Le Chef de la Marine de Guerre italienne,

- Le Chef de l’Armée de la Royal Navy.

 

MISE EN PLACE D’UNE OPERATION

- lorsqu’un Chef d’une Marine estime qu’une opération doit être menée, il s’adresse en premier lieu à la commission,

- celle-ci se réunit pour décider s’il y a lieu de mener une opération au titre de l’Europe,

- si la décision est positive, la commission en fixe les objectifs et les moyens militaires nécessaires,

- elle choisi ensuite la Marine à laquelle sera  confié l’opération, étant entendu que sa direction politique est gardée par la confédération.

 

4- QUATRIEME TABLEAU

 

COMMISSION DES OPERATIONS AERIENNES

 

MEMBRES PERMANENTS

- Le Chef de l’Armée de l’Air allemande,

- Le Chef de l’Armée de l’Air française,

- Le Chef de l’Armée de l’Air italienne,

- Le Chef de la Royal Air Force.

 

MISE EN PLACE D’UNE OPERATION

- lorsqu’un Chef d’une Armée  estime qu’une opération doit être menée, il s’adresse en premier lieu à la commission,

- celle-ci se réunit pour décider s’il y a lieu de mener une opération au titre de l’Europe,

- si la décision est positive, la commission en fixe les objectifs et les moyens militaires nécessaires,

- elle choisi ensuite l’Armée à laquelle sera  confié l’opération, étant entendu que sa direction politique est gardée par la confédération.

 

 

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