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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 18:05

Paris le 15 Mars 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Septième partie

 

LA MARINE ET LES FORCES AERONAVALES

 

DANS LA LUTTE CONTRE LA PIRATERIE

 

 

Avertissement : La plus grande partie des informations, contenues dans le présent article, proviennent de l’excellente étude de Novembre 2012 de Hugues Eudeline intitulée « Contenir la piraterie » et publiée dans le Focus stratégique n° 40 de l’IFRI.

 

1- DE LA PIRATERIE

 

1-1 Type d’activité

 

C’est une activité maritime qui relève à la fois de la criminalité et de la politique. Elle relève de la criminalité lorsqu’il s’agit d’enlèvement de personnes avec demande de rançon, elle relève de la politique lorsque profitant d’un Etat failli ses populations côtières capturent soit les marchandises transportées soit les navires, le tout pour soit s’enrichir directement soit pouvoir procéder à d’autres actes de piraterie.

 

1-2 Menaces politiques et économiques de la piraterie

 

La piraterie a un coût humain donc politique et économique.

Son coût humain est lié aux effectifs mobilisés pour la combattre, son coût économique est lié essentiellement aux détournements des marchandises qui ne rejoignent pas le destinataire de l’expéditeur mais sont écoulés sur d’autres destinataires détermines par les pirates et à leurs profits

 

1-3 Régions sensibles et motifs de la piraterie

 

Les principales régions où sévissent des activités de piraterie peuvent être classées comme suit :

- l’Asie du Sud-Est, où dans l’archipel malais, dénommer « archipel de la piraterie », cette activité était reconnue comme un métier au même titre que la pêche. Dans cette région les flux maritimes étaient contrôlés par les chefs locaux.

- le Golfe de Guinée, où la menace est qualifiée de « pétro-piraterie » et où règne une forte corruption tant de la part de l’Etat par « le bunkering » que des particuliers.

- la Somalie où les causes de la piraterie sont liées à 20 ans de défaillance de l’Etat conjuguée à sa situation géographique prés du détroit de Bab-el-Mandeb et du détroit d’Ormuz.

 

1-3 Types d’Attaques

 

Les attaques se produisent généralement de nuit, entre 01h00 et 03h00, dans les zones dites « à risques » (Asie du Sud-Est, détroit de Malacca, sud de la Mer Rouge, golfe d’Aden, côtes de Somalie, golfe de Guinée…) en haute mer ou dans les zones de mouillage.

Seule une veille attentive ainsi qu’une réaction rapide de l’officier de quart par une manœuvre ou par le déclanchement de l’alarme générale peuvent éventuellement les pirates de poursuivre leur action.

Depuis 2006, les navires cargos possèdent tous un système « d’alarme silencieuse » par satellite en réponse au développement de la piraterie. Ce système d’alarme, activé manuellement à bord de deux endroits gardés secrets, n’a aucune manifestation physique sur le navire mais envoie des données par communication satellitaire.

 

 

Types

Zones d’action

Compétence nautique

Profitabilité

Observations

1

Rade,

Rade foraine

Très faible

Très faible

Larcins

Incursion discrète

2

Détroits

Canaux

Eaux resserrées

Faible

Larcins

et Argent

Prise d’otage brève

3

Toutes eaux

Bonne

Forte rançon

pour l’équipage

Prise de contrôle de longue durée du Navire

4

Toutes eaux

Excellente

Forte

Vol de la cargaison

Prise de la manoeuvre pendant un temps limité

5

Toutes eaux

Excellente

Forte

Vol du navire

Prise de la manoeuvre définitive

6

à terre

à bord du navire cible

Non nécessaire

Moyenne

Extorsion de fonds

Action de la terre vers la mer

7

Zones côtières

Excellente

Très forte

Attaques de villes

Action de la mer vers la terre

 

 

1-4 Modes d’action

 

Ils utilisent des embarcations plutôt petites et rapides et profitent du nombre restreint de membres d’équipage sur les navires cargos. Ils savent également maquiller leurs embarcations en bateaux de pêche ou de transport afin de déjouer les inspections.

 

Dans la plupart des cas les pirates ne s’intéressent pas à la marchandise transportée mais plutôt aux affaires personnelles de l’équipage et au contenu du coffre-fort qui peut contenir d’importantes quantités de monnaie destinée à payer le personnel et les taxes portuaires. Il arrive également que les pirates se débarrassent de l’équipage et conduisent le navire dans un port afin de vendre la cargaison et dans de très rares cas de transformer son identité et de le revendre.

 

1-5 Motivations

 

La piraterie moderne se développe pour plusieurs raisons :

- la pauvreté importante de certaines régions poussant une partie de leurs habitants dans la piraterie,

- une  incapacité de certains pays à gérer la sureté de leurs eaux territoriales,

- les équipages de navires cargos sont peu nombreux et non armés (une vingtaine d’hommes sur un navire de 150 mètres),

- les navires marchands se déplacent à des faibles vitesses (entre 10 et 20 nœuds en moyenne), sont peu manoeuvrant. Etant chargés ils peuvent être bas sur l’eau permettant ainsi un abordage aisé,

- les équipages, embarquant pour une durée de neuf mois en moyenne, proviennent en grande partie des pays en voie de développement et reçoivent leurs salaires en espèce à bord. 

 

Il existe une hiérarchie des actes de piraterie :

- les petits malfrats de la mer agissent en groupes peu nombreux et leurs actions sont souvent improvisées s’apparentant plus à la rapine,

- en haut de la hiérarchie on trouve quelques gangs internationaux dépendants de puissantes mafias et triades asiatiques dirigées par de puissants hommes d’affaires,

- un autre type de pirates est constitué par des groupes terroristes, comme celui qui en Octobre 2000 a attaqué l’USS Cole au mouillage dans le port yéménite d’Aden en faisant sauter une embarcation bourrée d’explosifs, faisant 17 morts et 42 blessés.

 

La piraterie a toujours utilisé les moyens technologiques les plus avancés disponibles : les armes à feu tels les AK-47, la téléphonie mobile, les hors-bords. On suppose même que certains pirates écoutent clandestinement les communications des satellites afin d’obtenir des informations sur le mouvement des navires et de déterminer le risque qu’ils présentent en cas d’attaque .

 

2- DE LA CONTRE PIRATERIE

 

2-1 La contre piraterie par l’ensemble des Etats

 

Certaines attaques ont conduit à l’intervention des marines militaires pour lutter contre ce phénomène.

L’Union Européenne a lancé l’Opération « Atalanta » de lutte contre la piraterie dans le Golfe d’Aden et le large de la côte de Somalie. Cette opération, placée sous mandat de l’ONU, regroupe 6 à 8 navires et des avions de patrouille maritime européens chargés de protéger les bateaux du « PAM », certains navires marchants sensibles et de dissuader les pirates d’attaquer.

 

2-2 La contre piraterie par navire - Dispositions préconisées par la partie française : zones de circulation maritime contrôlées au large des territoires sous contrôle français.

 

Les équipes embarquées sont une solution coûteuse en personnel « Commandos Marine », la Marine Française préconise donc d’autres dispositions.

 

Celles-ci consisteraient à créer des zones de circulation maritime contrôlée au large des côtes des pays liés à la France par des traités de coopération telles les anciennes colonies françaises.

Ces zones seraient délimitées d’une part vers la terre par le trait de côte et d’autre part vers le large par une ligne parallèle au trait de côte à une distance de 5 nautiques de ce dernier.

 

Dans ces zones toute circulation non autorisée serait interdite et les embarcations ou navires locaux y circulant sans autorisation seraient susceptibles d’être détruits, Ainsi seraient respectées les possibilités de pêche des pays riverains.

 

Les forces navales de l’opération « Atalanta » seraient chargées de faire respecter ces dispositions.

 

2-3 Du Commando spécialisé

 

Avec le Commando Marine Hubert et son complément « ECTLO », la Marine dispose d’une unité spécialisée pour lutter contre les nouvelles formes d’attaques maritimes : trafic de drogue, piraterie, etc…

Dans ce commando chaque homme a une spécialité particulière de lutte : transmissions, démolitions, plongées, sauts en para-chute….

 

2-4 Réglementation internationale

 

Depuis les attentats du 11 Septembre  2001, l’Organisation maritime internationale a mis en place le Code international pour la sûreté des navires et des installations portuaires. Le chapitre X1 de la convention SOLAS oblige les navires à se doter et à créer des :

- systèmes d’alerte satellitaires,

- à l’intérieur des navires des zones de refuge fermées

- à respecter les procédures de discrétion et de veille.

 

2-5 Réglementation nationale

 

Le Parlement français a adopté en 2011 une loi comblant le vide juridique créé en 2007 par la suppression de la loi de 1825 réprimant la piraterie. Cette loi définit la piraterie dans le droit français, ainsi les tribunaux peuvent en juger et les forces armées peuvent intervenir avant et pendant les faits notamment pour en appréhender les commanditaires.

De plus ce texte définit les conditions dans lesquelles les pirates présumés peuvent être consignés à bord. 

 

3- NOUVEAUX MOYENS NAVALS

 

Pour assurer ces mission de contre piraterie, la Marine française devra se doter de:

- un nombre suffisant de patrouilleurs du type « L’Adroit »,

- d’embarcations adaptées à ce type de patrouilleur,

- d’hélicoptères pouvant être mis en œuvre à partir de ce type de patrouilleur,

- d’avions de surveillance maritime en nombre suffisant.

 

Si la Marine ne disposait pas de suffisamment de personnel pour mettre en œuvre ces nouveaux moyens, elle devra envisager soit de désarmer des moyens actuels soit de les mettre en réserve.

Pour ce faire les priorités seraient dans l’ordre suivant :

- 1 Frégate anti-sous-marine du type F67,

- 7 Frégates anti-sous-marine du type F70 ASM,

- 2 Frégates antiaérienne du type F70 AA,

- 2 Frégates de défense aérienne du type Horizon.

 

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 17:50

Paris le 10 Mars 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Sixième partie

 

L’ARMEE DE TERRE ET L’ARMEE DE L’AIR

 

DANS LA LUTTE CONTRE LE TERRORISME

 

 

 

DE L’ARMEE DE TERRE

 

1- Des Forces françaises concernées actuellement par cette lutte

 

Les forces spéciales en sont chargées et ceci par opposition aux forces conventionnelles chargées des opérations de guerre classique.

 

Son Commandement  a trois rôles majeurs :

- planifier, préparer et conduire les opérations spéciales,

- éventuellement fédérer les unités spéciales des trois armées lorsque le contre terrorisme doit être conduit dans les trois milieux : terre, mer et air, par exemple avec l’ECTLO des Commandos Marine.

- adapter et améliorer les capacités des unités spéciales en coordination avec les autorités organiques.

 

Les opérations spéciales, menées par des unités de l’armée de terre, sont assurées par des unités adaptées spécialement organisées, entraînées et équipées. Pour lutter contre le terrorisme elles utilisent des techniques opérationnelles et des modes d'action adaptés à cette lutte. Ces modes d’action leur sont particulièrement enseignés dans des centres d’entrainement. Ces modes d’actions peuvent concerner par exemple la libération d’otages, le contrôle d’un site, etc …

 

Son commandement  étant responsable de la planification, de la préparation et de la conduite de ces opérations et en matière d'entraînement, il dispose pour cela d’un embryon d’Etat-Major dans lequel sont imbriqués un ou plusieurs officiers de Gendarmerie.

 

2- Du développement de ces Forces et de leurs implantations

 

Les unités de forces spéciales de l’Armée de Terre sont actuellement :

- le 1er RPIMa de Bayonne,

- le 13ème RDP de Dieuze,

- compte tenu des nouvelles menaces probables de nouvelles unités devraient être constituées et localisée dans les zones sensibles à ces menaces. Pour cela le ministère de la Défense sera probablement amené à mettre des unités en veilleuse ou a supprimer même certaines. Pour les choisir on se rapportera à celles en service au début de la période,

Parmi ces derniers on doit noter principalement les véhicules de combat, les chars, l’artillerie, les hélicoptères et avions, les matériels des forces spéciales.

Dans les véhicules de combat, on pourra supprimer ou mettre en veilleuse les véhicules suivants: les véhicules haute mobilité, les AMX 10 RC rénovés, le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI), le GBC 180, l’AMX 10 P, le véhicule de transport logistique (VTL), le véhicule de l’avant blindé (VAB), le VAB Hot, le véhicule blindé léger (VBL), l’AMX 10 RC .

Dans les chars, on doit citer à supprimer ou à mettre en réserve tous les chars

Dans l’Artillerie, on supprimera ou on mettra en veilleuse tous les moyens d’artillerieAUF1,

Dans les hélicoptères et les avions on supprimera les moyens suivants :  l’EC 725 Caracal, le Fennec AS 555 rénové,le Cougar  AS 532, la Gazelle canon SA 341, la Gazelle Hot SA 342, la Gazelle mistral SA 342 11, la Gazelle viviane.

Dans les matériels des forces spéciales, on les doubera d’une façon générale

 

3- De leurs moyens terrestres et aériens

 

Concernant les moyens terrestres, en dehors de leurs dotations réglementaires de véhicules, ces unités peuvent être dotés de véhicules spécialement adaptés à la lutte anti terrorisme tels des véhicules de déminage ou de destruction d’explosifs etc…

 

Concernant les moyens aériens ces unités disposent actuellement :

- d’un Détachement ALAT des Opérations Spéciales,

- des Hélicoptères de l'escadrille spéciale de l’Armée de l’air

En cas de développement de ces forces il conviendrait sans doute d’augmenter le nombre de moyens aériens à voilures fixe et tournante.

 

4- Des modes d’acton anti terrorisme

 

Le « combat contre le terrorisme international » est le signe que l’on est entré dans l’ère de l’asymétrie permanente et le terrorisme, qui apparaît dépourvu de toute justification morale, éveille les esprits à une guerre inter - civilisation de longue durée.

Une longue guerre contre le terrorisme pourra combiner trois formes d'action:

- l'action militaire directe, (par la destruction ou le démantèlement de ses structures opérationnelles),

- l'action de traque indirecte, par la coopération policière, financière et du renseignement,

- la coordination civile internationale, à caractère juridique, fondée sur les résolutions 1373 et 1378 du CSONU du 28 septembre 2001,

 

Si le terrorisme se définit par sa finalité, il peut aussi se caractériser par des modes opératoires qui lui sont propres. C'est ainsi que les objectifs d'un attentat sont avant tout de marquer les esprits et non d'offrir un avantage stratégique comme lors d'opérations militaires d'une guerre conventionnelle.

La lutte contre le terrorisme peut être assimilée à une guerre asymétrique dont la définition est une guerre qui oppose la force armée d'un État à des combattants matériellement insignifiants. Les guerres asymétriques englobent notamment le terrorisme ou la guérilla et se distinguent des guerres entre États.

 

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 17:20

Paris le 25 Février 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Cinqième partie

 

 

DES ERREURS DANS LA STRATEGIE DE LUTTE

 

CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE

 

 

 

1-CES ERREURS PROVIENNENT DES DEUX CONSIDERATIONS PRESENTEES CI-DESSOUS

 

- Une mauvaise défintion de ce qui est qualifiè de « Terrorisme » dans cette stratégie,

- Une inadaptation de la structure des Forces Armées Françaises.

 

1-1 Définition du terrorisme concerné

 

Le terme de terrorisme est aujourd'hui très fréquemment employé en droit international et par les institutions internationales, mais il ne donne pas lieu à une définition unique et universelle et couvre différents types d’activité en général toutes contre la direction d’un Etat. Ceux-ci peuvent être classés comme suit :

- le terrorisme individuel, provoqué par des rebelles, des anarchistes, ou des nihilistes,

- le terrorisme organisé, prôné par des groupes défendant des idéologies différentes (ex : extrême gauche, extrême droite, ou bien se référant à une croyance tel celui se référant à l’islam dont les adeptes se considèrent quant à eux comme des combattants de Dieu, menant une guerre sainte.

 

1-2 Une inadaptation de la structure des Forces Armées Françaises

 

La structure actuelle des Foces Armées Françaises est la même depuis de nombreuses années et découle des ensignements du dernier conflit mondial et des modifications entrainées par des recherches d’économies dans leur gestion.

La struture actuelle est correctement décrite sur le site de la Défense c’est celle qui a été également pendant les opérations en Afghanistan.

 

Celles -étant maintenant terminées et les Forces Armées Françaises se trouvent engagées sur un nouveau théâtre d’opération « Le Mali », remarquons d’abord que, si elles connaissaient physiquement ce théâtre, qui était celui des anciennes colonies d’AOF, elles étaient ignorantes des conséquences de leurs indépendances.

En particulier au Mali qui est composé des territoires peuplé par les « Touaregs » d’origine berbère qui nomadisent sur « l’Azawad, le Burkina-Faso et le Niger » alors que les populations de ces territoires sont d’ethnies noires aficaines.

 

Il apparaît que pour conduire des opérations dans ces régions les structures en place des Forces Armées Françaises ne conviennent plus

 

Si on rappelle ces structures l’on y trouve :

- Etat-Major des Armées avec à la tête un officier général provenant alternativement de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air et des chefs de bureau provenant de chacune des trois armées

- les trois armées : Terre, Marine et Air habituées à mener des opérations conjointes ou dites « combinées ».

 

1-3 Nouvelles structures souhaitables pour les Forces Armées Françaises

 

Quand l’on examine les opérations que ces Armées auront à mener dans les 15 prochaines années en Afrique, il faut bien admettre que les stuctures actuelles ne conviennent plus.

 

Rappelons ce que nous écrivions dans l’article précédent à propos des menaces qui sont:

- d’une part ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme » qui s’exerce de préférence à terre et qui en fait est le refus par une population d’une certaine ethnie et d’une certaine couleur de peau de se laisser gouvernée par une population d’une autre ethnie et donc d’une autre couleur de peau. Ce seront là l’origine de la plupart des problèmes en ex AOF et ex AEF. 

- d’autre part la piraterie qui s’exerce de préférence en mer et qui peut apporter des troubles importants à nos relations économiques.

Pour faire face à ces menaces un pays doit donc disposer d’une part de forces terrestres et aériennes spécialement adaptées à la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme »  et d’autre part de forces aéronavales spécialement adaptées à la lutte contre qu’il est convenu de nommer  « piraterie ».

 

Il apparaît donc qu’en dehors de toutes opérations combinées, pouvant éventuellement survenir, la structure d’un seul Etat-Major ne convient plus et qu’il est nécessaire de donner une certaine autonomie aux Etats-Majors suivants pour mener les opérations dont ils sont responsables. Ces responsabilités peuvent être appréciées comme suit :

- la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « Terrorisme » serait confié à un Etat-Major combiné « Armée de Terre-Armée de l’Air »,

- la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « La piraterie » serait confié à l’ Etat-Major de la Marine.

 

L’on constate ainsi que l’on revient aux anciennes structures et qu’il n’existera plus de défense aérienne puisque les « Terroristes » ne possèderons cerainement pas d’aviation. Ainsi le parc de moyens de l’Armée de l’Air devrait se limiter à principalement des avions de transport et des avions d’attaque au sol. 

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16 février 2013 6 16 /02 /février /2013 18:30

Paris le 15 Février 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Quatrième partie

 

COMMENTAIRES SUR

 

LA SITUATION CREEE PAR LES LIVRES BLANCS

 

ACTUELS

 

UN LIVRE  BLANC ADAPTE A LA FUTURE STRATEGIE

 

 

1- DES LIVRES BLANCS ACTUELS SUR LA DEFENSE

 

1-1 Le texte de l’actuel projet de livre blanc

 

Toutes les informations de ce paragraphe découlent de la lecture du document « Le Livre blanc en bref ».

 

De ce projet découle des dispositions suivantes prises pour l’élaborer,

 

- 40 auditions publiques ont été conduites par la Commission comprenant des acteurs de terrain, des représentants de tous les partis politiques, de la société civile, des responsables européens et des « stratèges » parmi les plus reconnus au niveau international.

- 9 forums électroniques ont été ouverts et ont permis à plus de 25 000 internautes de s'exprimer sur les sujets concernant la défense et la sécurité.

- une quarantaine de déplacements de membres de la Commission à la rencontre des hommes et des femmes au service de la défense et de la sécurité, en opérations, dans leur cadre de vie, ou dans l’exercice de leurs missions, à l’extérieur comme à l’intérieur du territoire, de nos partenaires étrangers et européens, notamment en Allemagne, au Royaume-Uni, en Italie, en Espagne et bien sûr à Bruxelles au siège des institutions de l’Union européenne et de l’Alliance atlantique.

 

Les principales dispositions sont résumées ci-dessous et sont une copie du texte de l’actuel « Livre Blanc sur la Défense, en bref »  :

- La protection des forces terrestreset des capacités d’engagement au sol se traduit par de nouveaux équipements : 650 véhicules blindés modernes pour le combat d’infanterie ; 25 000 équipements individuels Felin ; plusieurs centaines de véhicules porteurs blindés protégés contre les bombes et les mines ; le lance-roquettes unique, qui tient compte de l’interdiction des bombes à sous-munitions ; la réactivité des programmes d’équipement avec les « crash programs ».

- Les drones de surveillance et les drones armésseront de plus en plus utilisés dans les opérations aéro-terrestres ; une complémentarité s’affirme entre les avions de combat et les engins pilotés à distance.

- Les sous-marins nucléaires d’attaque porteurs des missiles de croisière à longue distance constituent une priorité : furtifs, à capacité d’action au loin quasi-illimitée, ce sont des systèmes stratégiques employés aussi bien pour le renseignement, la protection de la force océanique stratégique, le soutien du porte-avions ou les opérations spéciales ; le Livre blanc fixe un objectif de six SNA. Les missiles de croisière de grande précision seront donc à l’avenir emportés aussi bien par les avions de combat que par les moyens navals.

- Les bâtiments de projection et de commandement (BPC) de type Mistral, avec leur capacité amphibie, aéromobile et d’état-major, seront, avec les 18 frégates de premier rang, à la pointe des missions de présence et d’intervention de la marine nationale. Il est prévu que celle-ci dispose de quatre BPC à l’horizon 2020.

 - Les capacités de détection et d’alerte avancée constituent l’une des innovations majeures du Livre blanc. Elles sont destinées au renseignement sur les capacités des missiles balistiques susceptibles d’atteindre la France et l’Europe. Elles comportent des radars capables de « voir » à grande distance, et des satellites placés en orbite géostationnaire. La France souhaite que ce programme prenne rapidement une dimension européenne.

- L’aviation de combat sera organisée en un parc unique de 300 avions, air et marine (Rafale et Mirage 2000 modernisés), dont la gestion sera assurée par l’armée de l’air. Cette nouvelle organisation doit permettre d’accroître fortement les synergies et l’efficacité opérationnelle des forces aériennes.

- La priorité donnée aux satellites se traduit, d’une part, par un doublement des crédits consacrés aux systèmes spatiaux militaires par rapport aux crédits actuels (380 M € en 2008), d’autre part, par la création d’un commandement interarmées chargé de l’espace, placé sous l’autorité du chef d’état-major des armées, associée à l’accroissement des compétences de l’armée de l’air dans la mise en oeuvre de ces capacités spatiales.

- La guerre informatique est une préoccupation majeure du Livre blanc qui développe deux axes stratégiques : d’une part, une conception nouvelle de la défense informatique, organisée « en profondeur » et coordonnée par une agence de la sécurité des systèmes d’information placée sous la tutelle du secrétaire général de la défense et de la sécurité nationale; d’autre part, la constitution de capacités de lutte informatique offensive qui seront développées, pour les armées, sous l’égide de l’état-major des armées, et en outre par des services spécialisés.

- Le renseignement repose notamment sur des moyens d’imagerie très précise, capables d’opérer de jour comme de nuit : ce seront les satellites successeurs des systèmes Hélios, dans le cadre du programme MUSIS ; et sur des moyens d’écoute électromagnétique basés à terre, en mer, dans les airs et dans l’espace (pour les capacités spatiales, il s’agira du programme CERES).

- Le Livre blanc met l’accent sur l’importance des opérations civiles et mixtes civilo-militaires dans la gestion des crises; il prévoit à cette fin le développement de capacités nouvelles au ministère des Affaires étrangères, notamment par la constitution d’un centre opérationnel de veille et d’appui à la gestion des crises extérieures, compétent à la fois pour la préparation, le suivi et la sortie des crises internationales ; des dispositions statutaires devraient faciliter la mobilisation des expertises civiles disponibles dans la fonction publique ; le financement interministériel de ces moyens sera renforcé.

- Le système d’alerte et d’information des populations en cas de crise sera profondément modernisé. Il doit passer du seul système des anciennes sirènes à une combinaison d’instruments allant des alertes par SMS, par médias ou par courriel jusqu’à l’activation d’un réseau modernisé de sirènes.

- Le ministère de l’intérieur sera doté d’un centre de gestion interministérielle de crise pour la conduite et la coordination de la réponse aux crises intervenant sur le territoire national. Ce centre opérationnel sera situé place Beauvau.

- Le Livre blanc prévoit également la mise à disposition du public de plusieurs portails Internet:

- un portail destiné à la sensibilisation du public aux risques nouveaux et à la préparation à des événements graves susceptibles de toucher le territoire national ;

- un portail consacré à la prévention et la réaction contre des attaques informatiques ;

- un portail consacré aux travaux de prospective et à la recherche stratégique.

- Service civique : le Livre blanc se prononce en faveur d’un service civique dont il décrit les diverses formes possibles et l’organisation. En outre, il souhaite encourager les volontariats, en particulier un volontariat de sécurité nationale, destiné notamment à se substituer à l’actuelle « réserve citoyenne » et à s’ouvrir largement à ceux qui sont intéressés par un engagement dans ces domaines sur le territoire national.

- Politique de mémoire : le Livre blanc met l’accent sur la commémoration nationale, enracinée dans l’histoire et renouvelée dans ses modalités, des 8 mai,18 juin et 11 novembre. Il souligne l’importance de cette dernière date et sa dimension européenne, ainsi que la nécessité de l’enseigner.

 

1-2 Quelques conséquences si ce projet est mis en oeuvre

 

Les conséquences indiquées dans le corps de ce paragraphe sont celles indiquées dans la fiche N° 1-4 du « Livre Blanc en bref ».

- Une stratégie de sécurité nationale pensée de façon globale.

- Les crédits du spatial militaire en moyenne annuelle sur la période à venir.

- Une stratégie industrielle construite autour de trois cercles : un cercle de souveraineté nationale, un cercle européen et un cercle mondial.

- Une force océanique stratégique sera composée de quatre sous-marins nucléaires lanceurs d’engins.

- Toute prolongation d’une intervention extérieure au-delà de quatre moisdevra faire l’objet d’une autorisation, par un vote du Parlement.

- Cinq fonctions stratégiquesredéfinies : connaissance et anticipation, dissuasion, prévention, protection, intervention.

- Cinq grands groupes de défense se partagent trois programmes européens concurrents d’avion de combat. Cette situation est emblématique de la fragmentation du tissu industriel européen de défense.

- Les capacités sous-marines constituent une priorité stratégique. Le Livre blanc fixe à six le nombre de sous-marins nucléaires d’attaquedont doit être équipée en permanence la Marine nationale.

- Sept principes directeurspour l’engagement des forces armées à l’étranger.

- Douze secteurs d’activité d’importance vitale définis en 2006 (énergie, alimentation, gestion de l’eau, activités militaires de l’Etat,…). L’approche française relative à la protection de ces secteurs sera présentée à nos partenaires européens afin de faire déboucher les initiatives de la Commission européenne dans ce domaine

- Dix-sept opérations civiles et militairesont déjà été conduites par l’Union européenne sur quatre continents, impliquant le déploiement de près de 10 000 soldats et de 3 000 policiers européens.

- La Marine nationale sera équipée de dix-huit frégatesde premier rang.

- L’industrie navale européenne repose aujourd’hui sur plus de vingt chantiers navalsimportants ; cette situation doit être comparée avec celle qui prévaut aux Etats-Unis, où les restructurations des années 1990 ont conduit à rationaliser l’industrie navale autour de six chantiers.

- Trois cents avions de combatpolyvalents de type Rafale ou Mirage 2000 D modernisé composeront un parc unique (air et marine) dont la gestion sera assurée par l’armée de l’air.

- Huit cents satellitesorbitent aujourd’hui autour de la Terre. La moitié d’entre eux appartient aux Etats-Unis.

- Le contrat opérationnel de l’armée de Terre prévoit que jusqu’à dix mille militairesdevront pouvoir être déployés en cas de crise majeure sur le territoire national en appui du dispositif de sécurité intérieure et de sécurité civile avec pour missions premières : la sécurité des points d’importance vitale, celle des flux terrestres essentiels pour la vie du pays et le contrôle de l’accès au territoire.

- Douze mille hommes et femmestravaillent directement en France au sein des six services de renseignement. Il faut y ajouter les 4000 hommes et femmes des unités militaires spécialisés de l’armée de terre, de la marine nationale et de l’armée de l’air.

- Les forces terrestres seront capables d’intervenir dans le cadre d’un engagement majeur multinational, sur un théâtre distant jusqu’à 7000 à 8000 km, en déployant, en six mois, trente mille hommes, pour une durée d’un an.

- En 2006, cinquante-huit mille militaires ont participé à au moins un déploiement hors du territoire métropolitain.

- La France souhaite que l’Union européenne se dote effectivement d’une force d’intervention terrestre de 60 000 hommes. Cette force devra pouvoir être déployée pendant un an sur un théâtre éloigné et associée aux moyens aériens et maritimes nécessaires.

- Une force opérationnelle terrestre de 88 000 hommes permettra de remplir l’ensemble des contrats opérationnels assignés à l’armée de terre par le Livre blanc.

- Les Nations Unies déploient en 2008 près de 90 000 hommesdans des opérations de maintien de la paix. L’Europe contribue à celles-ci à hauteur de 11 000 hommes.

 

1-3 Nos commentaires sur ces conséquences

 

L’impression que nous laisse la lecture des conséquences annoncées, c’est que les concepteurs d’un tel Livre Blanc sont en plein « rêve » pour les principales raisons suivantes :

- d’une part ils ne se rendent pas compte que les formes de conflits changeront en face des menaces actuelles : le terrorisme et la piraterie,

- d’autre part que la situation financière de la France nécessitera de réduire les dépenses militaires tout en gardant les possibilités de faire face à ces menaces.

 

2- UN NOUVEAU LIVRE BLANC ADAPTE A LA NOUVELLE SITUATION STRATEGIQUE DE LA FRANCE EN AFRIQUE

 

2-1 Considérations générales

 

La situation actuelle des Forces Armées françaises, exposée dans la première partie résultait de la manière dont étaient imaginés les conflits futurs.

Disons le simplement, les stratèges et les militaires étaient incapables de se rendre compte que le Monde avait changé comme s’est efforcé de le montrer Martin Van Creveld dans son Livre « La Transformation de la Guerre ».

Si nous avons le courage intellectuel d’éxaminer les risques de conflits entre nations du type guerre de 1914-1918 et guerres 1939-1945 en Europe et en Extrème-Orient, il n’en existe pas actuellement.

Pour qu’il existe des risques de conflits, il faut d’une part pour un peuple qu’il existe des menaces  contre ses intérêts indispensables et d’autre part qu’il ait la volonté de combattre pour les défendre ses intérêts indispensables.

Or ces menaces existent et peuvent troubler la vie d’un pays en menaçant sa populatio et sa vie économique.

Ces menaces sont :

- d’une part ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme » qui s’exerce de préférence à terre et qui en fait est le refus par une population d’une certaine ethnie et d’une certaine couleur de peau de se laisser gouvernée par une population d’une autre ethnie et donc d’une autre couleur de peau. Ce seront là l’origine de la plupart des problèmes en ex AOF et ex AEF. 

- d’autre part la piraterie qui s’exerce de préférence en mer et qui peut apporter des troubles importants à nos relations économiques.

Pour faire face à ces menaces un pays doit donc disposer d’une part de forces terrestres et aériennes spécialement adaptées à la lutte contre ce qu’il est convenu de nommer « terrorisme »  et d’autre part de forces aéronavales spécialement adaptées à la lutte contre qu’il est convenu de nommer  « piraterie ».

 

2-2 Applications de ces considérations aux Forces de Dissuasion.

 

Les forces de dissuasion seront réduites à la seule composante navale : les SNLE. La composante aérienne sera principalement transformée en composante de transport.

 

2-3 Applications de ces considérations aux relations avec les pays de l’Alliance Atlantique.

 

Les forces armées françaises seront retirées de l’Organisation de l’Atlantique Nord pour éventuellement être intégrées dans les forces armées européennes lorsqu’elles auront été constiuées.

 

2-4 Applications de ces considérations aux Forces Europénnes.

 

Il sera recherché la constitution de Forces Armées Européennes intégrées pour opérer dans les luttes contre le terrorisme et la piraterie.

 

2-5 Applications de ces considérations aux Forces Armées Françaises.

 

Les Forces Armées Françaises seront principalement préposionnées dans les terreitoires ultramarins et en Afrique où des bases de prépositionnement seront mises en place dans les pays suivants : Mauritanie, Sénégal, Mali, Niger, Tchad, Guinée, Côte d’Ivoire,Togo, Benin, Camroun, Gabon et Djibouti.

 

Armée de Terre

Des petites unités seront prèpositionnées en Mauritanie, au Mali, au Niger et au Tchad

Marine

Des petites unités seront prépositionnées au Sénégal, en Guinée, en Côte d’Ivoire et à Djibouti

Armée de l’Air

Des unités d’appui au sol seront prépositionnés sur les terrains de Bamako, de Oagadougou et Niamey.

 

 

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10 février 2013 7 10 /02 /février /2013 14:07

Paris le 10 Février 2013

 

 

 

PERSPECTIVES  POUR LES ARMÉES FRANCAISES

 

DANS  LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

Troisième partie

 

D’UN NOUVEAU CONCEPT DE DISSUASION

 

ADAPTE AUX MISSIONS DE L’ARMEE DE TERRE

 

 

INTRODUCTION :

 

Dans un des derniers numéro du Bulletin de l’Association de Soutien à l’Armée Française il a  été noté trois articles intéressants qui seront commentés ci-après et plus particulèrement l’un d’eux qui devrait amener à changer le « concept de dissuasion » actuellement en vigueur dans les Forces Armées Françaises.

Ces trois articles sont les suivants :

- LIBRE OPINION : Un interview du Général (2S) JC THOMANN sur le Mali avec le commentaire suivant « On ne peut échapper à nos responsabilités en Afrique » ,

- LIBRE OPINION : du Colonel Michel GOYA de l’IRSEM avec le commentaire suivant « Opération Serval ou l’échec de la dissuasion »,

- La Lettre ASAF du 12/08 : « Les dangereuses illusions d’une nouvelle stratégie ».

 

Avant d’en tirer des conclusions pour un nouveau concept de dissuasion, dans les paragraphes qui suivent nous aborderons successivement :

- une analyse des trois articles précités,

- le concept actuel de dissuasion tel qu’il était adapté à la situation géostratégique actuelle,

- le nouveau concept de dissuasion tel qu’il devrait être adapté à la nouvelle situation géostratégique découllant des recommandations du Général JC THOMANN.

 

1-DES ARTICLES DE L’ASAF

 

1-1 De l’interview du Général THOMANN

 

Comme ancien des troupes de Marine il est fin connaisseur de l’Afrique et la recommande comme théatres d’opérations pivilègié donc même aux métropolitains jusqu’ici plus orientés vers les actions extérieures sur d’autres théatres d’opérations. En effet les actions sur d’autres théatres découlent principalement de nos relations avec les autres pays, ainsi notre participation aux opérations afghanes découle de nos relations avec les USA.

Comme les Forces Armées des pays africains ont toutes été formées par les Forces Armées Françaises ont peut largement espérer qu’elles seront capables de prendre leur suite pour défendre leurs pays respectifs pour permettre aux industriels et commerçant français d’exercer leurs activités nécessaires à l’économie de chaque pays. En fait il ne s’agit plus de « colonisation » mais d’aide au développement en assurant la paix nécessaire.   

 

1-2 De l’article du Colonel GOYA

 

Le Colonel GOYA signale que si les « djihadistes » ont lancé une telle offensive c’est qu’ils n’ont pas été dissuadés de le faire. Il rappelle qu’une dissuasion repose toujours sur une capacité de destruction liée à une probablité d’emploi.

Si la capacité de frappe rapide était connues des « djihadistes » par contre la probabilité d’emploi leur était inconnue par suite de manque de volonté politique et de prise de risques venant à la suite des déclarations du Président de la République ayant indiqué qu’au Mali il n’y aurait pas de troupes françaises au sol ni frappes aéariennes. Ainsi en paraphrasant le Président Mitterand « la dissuasion, c’est le Président de la République ».

 

Il signale également que la Force de dissuasion, à base de missiles balistiques, que la France a conçu pour d’autres raisons n’avait pu être utilisée dans ce cas car elle était trop longue à mettre en place et qu’elle avait été relplacée par des raids de Mirages IV !. Cette réflexion du Colonel GOYA montre que cet officier ainsi que probablement beaucoup d’autres n’ont pas saisi les buts des forces de dissuasion à base de missiles balistiques et de bombardiers stratégiques !

Nous reviendons aux paragraphes du « concept de dissuasion actuellement en vigueur » comment peuvent être définis des systèmes dissuasifs éfficaces.

 

1-3 De la Lettre ASAF du 12/08

 

Dans cette lettre l’ASAF dénonce les dangereuses illusions d’une nouvelle statratégie ains le fait d’avoir retiré nos Forces d’Afghanistan imposerait à la France de revoir radicalement sa strattégie miliaire et ses capacités pour les années à venir mais la stratègie d’un Etat ne peut être remise en question par la fin d’une opération extéreure limitée.

Ainsi la lettre signale le danger de la doctrine à priori que recommande de pratiquer un contrôleur général des Armées dans un article du « Point » dans lequel il annonce que la France n’interviendra que pour des actions courtes de quelques mois.

 

Parlant de l’Afrique subsaharienne il faut comprendre l’Afrique sahèlienne, l’Afrique tropicale et équatoriale

 

2- DU CONCEPT DE DISSUASION ACTUELLEMENT EN VIGUEUR

 

2-1 Origine du concept

 

Après la deuxième guerre mondiale le monde s’est trouvé réparti en deux blocs aux visions opposées du monde : l’un le bloc soviétique autour de l’URSS, l’autre le bloc occidental autour des USA et qui a formé l’OTAN.

 

Par suite de leurs visions opposées du monde, ces deux blocs risquaient de rentrer en conflits que cependant aucun des blocs ne désirait car ces conflits auraient amené une destruction mondiale. Aussi pour prévenir une telle destruction, chacun des blocs a conçu des systèmes dissuasifs d’engagement de conflits.

 

2-2 Concepts des systèmes dissuasifs

 

Un système dissuasif est un sytème qui a pour but de montrer qu’un engagement de conflit n’apportera aucune solution au conflit mais par contre risque d’entrainer la destuction complètr des deux adversaires.

La définition du Larousse est la suivante : « Action menée par un Etat en vue de décourager un éventuel adversaire d’entreprendre contre lui un acte d’agression, en lui prouvant que la valeur de l’enjeu qu’il convoite est inférieure à celle des dommages que l’Etat menacé est déterminé à lui infliger ».

 

2-3 Composition des système dissuasifs

 

Pour être crédibles ces systèmes suppose la possession de forces, notamment nucléaires, maintenues constamment en état d’éxécuter des actions de représailles.

 

Actuellement ce système est composé de :

- Sous-marins nucléaires avec missiles balistiques,

- Bombardiers stratégiques porteurs de charges nucléaires

 

3- D’UN NOUVEAU CONCEPT DE DISSUASION AU NIVEAU INTERNATIONAL

 

Ce nouveau concept est basé sur le fait que le bloc soviètique est dissocié et que la Russie a un comportement analogue à celui des autres nations europénnes. En fait les forces de dissuasion telles qu’elles avaient été précédemment conçues seront réduites à un niveau minimum qui sera obtenu en ne modernisant pas la composant maritime (SNLE) et en supprimant la composante aérienne.

 

Si l’antagonnisme des blocs soviètique et otanien a disparu, par contre est apparu le bloc islamique des pays moyen-orientaux, orientaux et asiatiques de religion musulmane qui peuvent continuer à s’opposer au bloc chrétien des pays occidentaux.
 

Cette opposition ne nécessiterait pas de forces nucleaires pour la dissuader mais par contre elle nécessite une force classique mobilisée en permanence pour dissuader  les « djihadistes » d’entreprendre leur actions.

 

 

 

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25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 17:16

Paris le 25 Janvier 2013

 

 

 

PERSPECTIVES POUR LES ARMÉES  FRANCAISES

 

DANS LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

SITUATION ACTUELLE

 

Deuxième partie

 

 

 

1-DE L’ARTICLE DE FREDERIC PONS, PUBLIE DANS L’HEBDOMADAIRE « VALEURS ACTUELLES » DU 29/10/2012

 

1-1 De l’article proprement dit sur la mission

 

L’article s’intitule « Mission remplie en Kapisa (Afghanistan) et présente les principales remarques suivantes :

- le succés du retrait français prouverait le recul des insurgés qui ont perdu l’initiative et montre que la relève par les troupes gouvernementales afghanes serait une réalité et ce qui suivra concernera d’abord les Afghans entre eux.

Les talibans n’ayanr jamais fait de cadeaux et beaucoup d’experts avaient prédit une catastrophe et les pertes ne pouvaient être qu’exponentielles pour un résultat proche de zéro.

- les talibans avaient inérêt à nous frapper très fort, pour transformer ce retrait en débacle. Les cibles étaient nombreuses et vulnérables. Une cinquantaine de convois de porte-conteneurs avaient déjà été organisés, ceux-ci d’environ 500 véhicules et 400 conteneurs étirés sur cinq kilomètres et roulant à vitesse réduite.

- entre 2009 et 2010, le pic de la présence des troupes françaises a été de 4 200 hommes, de 6 avions et de 15 hélicoptères.

 

1-2 Des missions définies par le gouvernement français

 

- Accompagner la montée en puissance des forces afghanes pour leur permettre d’assurer elles-mêmes la sécurité de leur pays et de la population.

- Poursuivre l’appui aux forces de sécurité afghanes dans le district de Surobi, comme dans la province de Kapisa où le processus de transition est en passe d’être terminé puisque la responsabilité de la sécurité de ces zones leur a été remise.


- Continuer les missions de conseil et de formation aux forces de sécurité afghanes.


- Assurer le désengagement d’Afghanistan en toute sécurité.

 
 

1-3 Du Dispositif français en Afghanistan

 

Ce dispositif est présenté à titre historique car la participation française n’a jamais céssé d’évoluer en volume, en capacités, en localisation et en missions pendant 11 années.

 

1-3-1 Du dispositif général

 

La Task Force La Fayette, créée le 1er novembre 2009, constitue l’une des sept brigades de combat du Commandement régional Est. Elle avait pour zone d’opération le district de Surobi et la province de Kapisa à l’est et au nord-est de Kaboul.

Déployée sur plusieurs bases et postes avancés, elle accompagnait le déploiement et la montée en puissance de la 3e brigade du 201e corps de l’armée nationale afghane, brigade partenaire de la TF La Fayette.

En appui de cette 3e brigade, la brigade française participait ainsi à la planification et à la conduite des opérations de sécurisation et de contrôle de zone, des missions au profit de la population (neutralisation d’IED, soutien direct à la population avec des actions civilo-militaires).

Elle comprenait : un état-major, deux groupements tactiques interarmes (GTIA), un bataillon d’hélicoptères, des éléments d’appui organiques (artillerie, transmission, renseignement, actions civilo-militaires) et des équipes de conseil ( Advisory Team) qui se sont insérées dans les unités de la 3e brigade afghane pour conseiller les commandants d’unité afghans au quotidien, les accompagner à l’instruction et en mission.

Parallèlement, un pôle de stabilité (ministère des Affaires étrangères) comprenant une équipe de spécialistes est mis en place auprès de la brigade La Fayette afin de soutenir la montée en puissance de la gouvernance des autorités locales afghanes et les projets de développement socio-économiques.

 

1-3-2 Participation de l’Armée de Terre : Les groupements tactiques interarmes (GTIA)

 

Avec la montée en puissance des forces de sécurité afghanes, les GTIA, qui auparavant conduisaient eux-mêmes les opérations sont désormais en appui des ANSF afin de renforcer leur autonomie.

Pour ce faire les forces françaises ont constitué deux GTIA destinés à leur apporter des capacités d’appui (renseignement, artillerie, santé, etc.), de coordination avec les moyens d’appui de la coalition et de la brigade (avions de combat, artillerie, hélicoptères), des forces de réserve, un appui à la planification et la conduite (commandement), une expertise dans les domaines du génie et des actions civilo - militaires.

Avec les forces afghanes, les GTIA mènent des actions au profit de la population et contribuent au renforcement de la gouvernance. Ils contribuent également à la sécurité de la population par la récupération et la destruction de munitions non explosées, telles que des obus, roquettes ou mines.

 

Ces deux groupements sont :

- Le groupement tactique interarmes (GTIA) Kapisa , déployé sur les bases opérationnelles avancées de Nijrab et de Tagab et comprenant : un poste de commandement, un élément de soutien et de santé et des compagnies d’infanterie renforcées d’éléments blindés, génie, artillerie (.

- Le groupement tactique interarmes (GTIA) Surobi, déployé à Kaboul et comprenant un poste de commandement, un élément de soutien une force de réaction rapide.

 

En plus un bataillon d'hélicoptères, basé sur l'aéroport international de Kaboul, et comprenant 8 hélicoptères : 4 Tigre, 2 Cougar et 2 Caracal.
 Ces hélicoptères permettent de conduire des missions de transport de troupes, d’appui des troupes au sol, de surveillance et d’évacuation médicale.

 

Depuis 2009, les OMLT françaises, ou Advisory sont désormais intégrées dans les unités opérationnelles de la 3e brigade du 201e corps de l'armée afghane (état-major ou bataillons – kandaks), qu'elles accompagnent et guident dans toutes leurs missions, à l'instruction ou au combat.

 

Le commandant du contingent national France (NCC France) est l’autorité de coordination nationale pour l’ensemble des forces françaises déployées en Afghanistan et au Tadjikistan. Il est chargé de réaliser l’appréciation de situation et  assure le soutien national (administratif et logistique) de l’ensemble des unités et du personnel français.

Ce commandement national français est assisté par un bataillon logistique, basé à Kaboul et met en œuvre la chaîne logistique au profit de la Task Force La Fayette et de tous les éléments français déployés en Afghanistan.

Ce bataillon logistique regroupe quatre unités :
- un escadron de commandement et de logistique en charge du soutien administratif ;
- un escadron de circulation et de transport en charge du ravitaillement des éléments français ;
- un sous-groupement de maintenance en charge de la maintenance de l’ensemble des matériels de l’armée de Terre déployés en Afghanistan ;
- un hôpital médico-chirurgical assurant une mission de soutien santé dans tous les domaines de spécialité.

 

La France assure les missions d'instruction de l'armée afghane depuis 2002.

La France accompagne depuis 2002 la montée en puissance de l’armée nationale afghane en assurant la formation des militaires afghans dans les écoles.
 L'opération Epidote.

Depuis 2002, la mission a considérablement évolué, passant d’une formation directe au profit des stagiaires à une « formation des formateurs » résolument tournée vers l’autonomisation de l’armée nationale afghane.

 

1-3-3 Participation de la Marine

 

La Marine y a participé sous trois formes : l’une aéronautique, l’autre de troupes spéciales et la troisième purement maritime.

Pour la première forme le Groupe aéronautique embarqué y a opéré à 5 reprises à partir du Porte-avions en mer d’Arabie.

Pour la deuxième forme et sans être en unités constituées de nombreux marins ont contribué aux missions communes de la Task Force La Fayette.

Pour la troisième forme : participation à la composante aéromaritime de l’opération Enduring Freedom (Task force 150) qui a pour mission de contrôler l’espace aéro-maritime du nord de l’océan Indien, d’empêcher le transit de terroristes de la zone Afghanistan vers la péninsule arabique ou la corne d’Afrique, et de lutter contre les trafics illicites (armes, drogues).
Depuis sa création au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la France a pris six fois le commandement de la TF 150, conduisant ainsi une action permanente et soutenue contre le terrorisme.

 

1-3-4 Participation de l’Armée de l’Air

 

Un détachement air est implanté sur l’aéroport civil de Douchanbe, en application du protocole établi le 7 décembre 2001 entre la mission diplomatique française au Tadjikistan et le ministère des Affaires étrangères tadjik, dans le cadre des opérations conduites sur le théâtre afghan.

 

Un détachement aérien de transport au Tadjikistan destiné à mettre en œuvre 2 Transall C 160 et un Hercules C 130  en période estivale.

Undétachement chasse à Kandahar, composé depuis Juillet 2012 de 3 Mirage 2000D 

 

2- COMMENTAIRES SUR LES 0PERATIONS EN AFGHANISTAN

 

Les principaux commentaires sont contenus dans le compte rendu intégral de la Séance du 16/11/2009 au Sénat dont les principaux points sont repris ci-dessous.

 

L’engagement d’Armées étrangères en Afghanistan ayant suscité de nombreuses interrogations non seulement en France mais dans les pays alliés, il a paru souhaitable au Sénat français d’engager un débat sur le sujet.

A la suite de quoi le Sénat Français a établi un compte rendu intégral où sont exprimées les différentes interrogations sur cet engagement .

Concernant les Armées Françaises la situation était la suivante : depuis 2001 près de 4 000 soldats français étaient présents en Afghanistan dans le cadre de la Force internationale d’assistance à la sécurité sous commandement de l’OTAN.

 

En vu de participer à ce débat, une mission sénatoriale de cinq parlementaires  s’était rendue en Afghanistan les 26 et 29 octobre 2009 pour connaître les enjeux de la présence de troupes françaises dans ce pays. Elle en a profité pour rencontrer des militaires de l’Armée Afghane formés par les militaires français.

Cette mission en a retiré les enseignements suivants :

- beaucoup de doutes et d’interrogations se portent sur les objectifs de l’intervention, est-ce la sécurisation du territoire, est-ce l’éradication du terrorisme, est-ce la construction d’un état de droit, est-ce l’aide au développement, etc … ?

- faut-il poursuivre cette intervention ou l’arréter ?

 

Ces engagements, nés des décisions prises par le gouvernement de l’époque au lendemain du 11 Septembre 2001, étaient destinés à conforter des objectifs de sécurité collective conformément aux intérêts de la France dans le cadre d’un mandat de l’ONU. Elle a constaté que ces interventions étaient difficiles dans un pays siège de la corruption et du trafic de drogue .

 

Considérant que l’indécision concernant la mission, dont fait preuve le Gouvernement pour savoir s’il fallait la poursuivre ou l’arrèter, le groupe sénatorial a constaté que notre perte d’autonomie stratégique était liée à notre réintégration dans le commandement militaire de l’OTAN, cet organisme appliquant une stratégie purement USA.

 

La conclusion a été donné par le nouveau chef de l’Etat qui a décidé de l’arréter car face à des talibans déterminés évoluant dans leur milieu et terrain naturel il n’y avait aucune possibilité de succés mais par des importants risques de pertes humaines .

 

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15 janvier 2013 2 15 /01 /janvier /2013 10:46

Paris le 15 Janvier 2013

 

 

 

PERSPECTIVES POUR LES ARMÉES  FRANCAISES

 

DANS LES QUINZE PROCHAINES ANNEES

 

LA SITUATION ACTUELLE

 

Première partie

 

 

1-INTRODUCTION

 

Le retour du corps expéditionnaire français d’Afghanistan, les menaces du terrorisme terrestre et le dévelopement de la piraterie maritime nous interpelle pour imaginer les structures futures à donner aux Forces Armées françaises.

Dans les trois articles précédents de ce « Blog » concernant le livre de Martin Van Crevel sur « La transformation de la guerre », nous avions abordé succintement le sujet. Nous voudrions dans cet article et les suivants le traiter plus comlètement compte tenu des enseignements du retour d’Afgahanistan, des luttes actuelles contre le terrorisme, des missions de protection des inérêts français en Afrique et la piraterie maritime magistralement étudiée par Hugues Eudeline dans son document de Novembre 2012 pour l’ « IFRI ».

 

Nous aborderons pour commencer dans une première partie la situation actuelle des structures des Forces Armées Françaises, nous poursuivrons dans une deuxième partie les structures qu’elles devraient prendre pour lutter contre le terrorisme et protéger les intérêts français dans les anciennes colonies et nous poursuivrons également dans une troisième partie les structures qu’elles devraient prendre pour lutter contre la piraterie maritime à l’Est de l’Afrique devant la corne Est à l’Ouest  devant le  Golfe de Guinée .

 

2-LA SITUATION DES FORCES ARMEES ACTUELLEMENT

Cette situation découle des Livres blanc de 1972 et 1994 consacrés uniquement à la Défense alors que celui de 2008 est consacré à la Défense et la Sécurité. 

Les commissions chargées n’avaient alors imaginé que les futurs conflits se dérouleraien comme avaient été ceux de 1914-1918 et de 1939-1945.

 

2-1 Des effectifs militaires hors services centraux

 

Selon le plafond ministériel d’emplois autorisé les effectifs militaires se montent pour 2012 à

- 224 395 hommes ou femmes dont 36 212 officiers, 99 726 sous-officiers, 3 165 volontaires et 85 492 hommes du rang.

- Parmi ceux-ci 51 500 relèvent de l’Armée de l’Air se décomposant en 7 400 officiers, 29 400 sous-officiers et 14 700 militaires du rang

- Parmi ceux-ci 39 400 relèvent de la Marine se décomposant en 5 100 officiers, 25 640 officiers mariniers et 8 660 quartiers maitres et matelots.

- Le site du Ministére de la Défense ne donnant pas des effectifs analogues pour l’Armée de Terre, ils ont été estimés par soustraction des effectifs Marine et Air de ceux du Ministère de la défense et on arrive ainsi pour l’Armée de Terre à 133 495 hommes ou femmes se décomosant en 20 702 offociers, 44 686 sous-officiers et 62 132 militaires du rang.

 

2-2 Des moyens opérationnels

 

2-2-1 Des moyens opérationnels principaux de l’Armée de Terre

 

En dehors de l’armement individuel, des combattans fantassins ou autres on se doit de citer les moyens suivants : les véhicules de combat, les chars, l’artillerie (canons et drones), les hélicoptères et les avions et les matériels des forces spéciales. Les moyens récapitulés sont ceux qui peuvent fondamentalement permettre des opérations.

Parmi ces derniers on doit noter principalement les véhicules de combat, les chars, l’artillerie, les hélicoptères et avions, les matériels des forces spéciales.

Dans les véhicules de combat, on doit citer les suivants : les véhicules haute mobilité, les AMX 10 RC rénovés, le véhicule blindé de combat d’infanterie (VBCI), le GBC 180, le petit véhicule protégé (PVP), le Peugeot P4, le véhicule léger de reconnaissance et d’appui (VLRA), l’AMX 10 P, le véhicule de transport logistique (VTL), le véhicule de l’avant blindé (VAB), le VAB Hot, le véhicule blindé léger (VBL), l’AMX 10 RC .

Dans les chars, on doit citer les suivants : les ERC Sagaie dieselisé, les AMX 10 P, les AMX 10 RC, les dépanneurs de Leclerc, les ERC 90 Sagaie, les chars Leclerc.

Dans l’Artillerie, on doit citer : les lance roquettes multiples, le système Martin, le véhicule d’implantation topograhique, le véhicule d’observation de l’artillerie, le système Atlas, le VAB T20/13, le NC1 30, les MO 120 RTF1, la station Sirocco, le système ATILA, les Caesar camions équipés d’artillerie, les Canons 155 AUF1, les Canons 155 TRF1, les radars Cobra, les LRU, les missiles Mistral, les radars Ratac, les drones.

Dans les hélicoptères et les avions on doit citer : l’EC 725 Caracal, le Fennec AS 555 rénové, le Cougar  AS 532, la Gazelle canon SA 341, la Gazelle Hot SA 342, la Gazelle mistral SA 342 11, la Gazelle viviane, le NH90 TTH, le Pilatus PC 6, le Puma SA 330, le TBM 700, le Tigre.

Dans les matériels des forces spéciales, on doit citer en dehors des armes individuelles les véhicules suivants : le Quad Polaris Sportsman 700, les VLRA, les P4 SAS

 

 2-2-2 Des moyens opérationnels principaux de la Marine

 

Dans les moyens opérationnels de la Marine, il faut noter :

 

Les Forces de Surface,

Ces denières sont constituées des mavires suivants :

- 1 Porte-Avions,

- 3 Batiments de projection et de commandement,

- 1 Frégate anti-sous-marine du type F67 en cours de désarmement,

- 7 Frégates anti-sous-marine du type F70 ASM,

- 2 Frégates antiaérienne du type F70 AA,

- 2 Frégates de défense antiérienne type Horizon,

- 5 Frégates type La Fayette,

- 1 Frégate multimissions (FREMM),

- 6 Frégates de surveillance,

- 9 Avisos type A69,

- 15 Patrouilleurs de divers types,

- 12 Chasseurs de mines,

- 2 transports de chalands de débarquement,

- 3 Batiments de transport léger,

- 3 Chalands de débarquement d’infanterie et de chars,

- 10 Chalands de transport de matériel

 

Les Forces aéronavales comptent 211 aéronefs. Et dont les formations, escadrilles, flottilles et centres d’entraînement et d’instruction, sont soutenus par six bases d’aéronautique navale (BAN), cinq en métropole et une outre-mer.

La répartition des flottilles et des aéronefs entre ces bases est faite comme suit :

Landivisiau : 11 F Super-Étendard, 12 F Rafale M, 17 F Super-Étendard, 57 S Falcon 10 Mer

Lanvéoc-Poulmic : 32 F EC 225, 34 F Lynx, 22 S Alouette III , 50 S Rallye / Cap 10

Lann-Bihoué : 4 F Hawkeye, 23 F Atlantique 2, 24 F Falcon 50 / Xingu, 21 F Atlantique 2, 28 F Embraer 121 Xingu

Hyères : 31 F Lynx, 35 F Dauphin (pedro) / Dauphin (service public) / Alouette III / Dauphin NHV, 36 F Panther, CEPA/10 S Lynx / Rallye / Alouette III

Papeete Fort-de-France Tontouta , 25 F Gardian

 

Les Forces Sous-Marines qui sont constituées:

 

- d’une part  des 4 SNLE et la base sous-marine de l’ile Longue dans le sud de la rade de Brest,

- d’autre part des 6 SNA et la base sous-marine de Toulon,

- des 4 Centres de Transmission Marine à Rosnay, à Ste Assise, à France Sud et à Kerlouan,

- du centre d’interprétation et de reconnaissance acoustique.

 

Les fusilers marins et les commandos marine.

 

Ces forces sont constituées par des compagnies de fusiliers marins et par des Commandos Marine.

 

Les compagnies de fusiliers marins sont chargées d’une part de la protection des sites stratégiques de la Marine et d’autre part, chaque fois que nécessaire, de la protection en mer des navires civils.

Pour ce faire 7 compagnies sont réparties sur le territoire métropolitain dont une à la base navale de Cherbourg  et une dans chacun des sites relevant de la force océanique stratégique.

 

Les Commandos Marine sont répartis en 6 unités dont les missions principales sont les suivantes :

- assaut à la mer,

- appui et destruction à distance,

- reconnaisance ,

- action sous-marine.

A ces missions peuvent se rajouter les missions occasionnelles suivantes :

- lutte contre le terrorisme martime ,

- lutte contre la piraterie,

- lutte contre l’immigation clandestine et les trafics illicites.

 

Quoi que maitrisant des compétences et des capacités communes, chaque commando peut être spécialisé dans un domaine particulier :

- les commandos Jaubert et Trépel dans l’assaut en mer et la libération d’otages,

- le commando de Montfort dans l’appui et la destruction offensive,

- le commando de Penfentényo dans la reconnaissance et le rensignement,

- le commando Hubert dans l’action sous-marine,

- le commando Kieffer dans le commandement et la lutte contre les nouvelles menaces.

 

2-2-3 Des moyens opérationnels principaux de l’Armée de l’Air

 

Le commandement des forces aériennes (CFA) est chargé de préparer les unités à remplir les missions de dissuasion, de protection, de prévention et de projection.

 

Le CFA est organisé en quatre brigades :

- La brigade aérienne de l'aviation de chasse (BAAC) est responsable de tous les avions de combat conventionnels de défense aérienne, d'assaut et de reconnaissance (Rafale, Mirage F1 CR, Mirage F1 CT, Mirage 2000 C, Mirage 2000 D, Mirage 2000-5 F)

- La brigade aérienne d'appui et de projection (BAAP) est responsable de tous les aéronefs de transport et de liaison (avions et hélicoptères : Transall C160, Hercule C130, Casa CN235, A310, A340, A319, Falcon 900, Falcon 50, Xingu, TBM 700, Super Puma, Puma, Fennec, Caracal ),

 

- La brigade aérienne de contrôle de l'espace (BACE) est responsable des moyens aériens (E-3F) et terrestres de surveillance de l'espace aérien (radars implantés au sol, réseaux de communication).

- La brigade aérienne des forces de sécurité et d'intervention (BAFSI) est responsable des unités de fusiliers-commandos de l'Air, de maîtres-chiens et de pompiers de l'air. La BAFSI assure la mise en condition opérationnelle d'unités dédiées à l'intervention au titre des opérations conventionnelles ou spéciales, à la protection des points sensibles de l'armée de l'air, à la sécurité incendie des aéronefs et des installations et à la formation à la survie des équipages.

 

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6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 12:01

Paris le 1er Janvier 2013

 

 

 

DE LA VALIDITE DES MESURES

 

ACTUELLEMENT PRISES

 

POUR LUTTER CONTRE LA PIRATERIE

 

1-CONSIDERATIONS GENERALES

 

Lorsque l’on consulte dans la rubrique « Piraterie » du site DEFENSE l’on constate qu’il n’y pas moins de 30 pages pour décrire ce phénomène mais aucune d’elle ne donne des solutions pour endiguer un tel fléau.

Nous nous proposons dans cet article d’indiquer ce qu’il serait convenable de faire pour éviter de faire appel aux Equipes de protection embarquées. Dans la troisième partie de l’Analyse du Livre de Martin Van Crefeld le sujet avait déjà été abordé succinctement dans des termes reproduits dans le deuxième paragraphe ci-après.  

 

2- DES DISPOSITIONS PRESENTEES DANS LA TROISIEME PARTIE DE L’ANALYSE DU LIVRE DE MARTIN VAN CREVELD

 

2-1 Dispositions présentes

 

Pour lutter contre cette piraterie l’organisation mise en place  par le Conseil de Sécurité de l’ONU consiste à choisir un certain nombre de pays pour mener une action commune de lutte contre la piraterie.

Il s’ensuit qu’il n’y a pratiquemennt pas de responsable direct de la conduite d’une opération de lutte contre la piraterie.

Les formations navales, qui en sont chargées, relèvent de divers pays et emploient des méthodes plutôt diverses alors que dans chaque cas ou chaque région les pirates emploient des méthodes adaptées à leurs propres environnements physiques et humains.

 

2-2 Dispositions souhaitables

 

Si le Conseil de Sécurité veut réussir dans ces domaines, sa première action devrait de confier ces actions de contre piraterie à un seul de ses différents membres qui serait alors chacun responsable des stratégies utilisées et de leurs résultats.

En bref l’ONU ne devrait pas fonctionner comme un Etat directement responsable mais comme un répartiteur de missions er comme juge des résultats pour éventuellement changer les affectations de missions.

 

2-3-Moyens en matériel et en hommes souhaitables pour lutter contre la piraterie

 

Pour aider à la sélection des pays à qui seraient confiées ces missions, il convient qu’au préalable ces pays disposent des moyens nécessaires pour les assurer.

 

 

Dans le domaine maritime de lutte contre la piraterie, le pays choisi devrait disposer des moyens suivants en plus ou moins grand nombre selon la situation:

- des unités du type « Commandos - Marine »,

- des patrouilleurs du genre « Adroit » de DCNS.

 

 

3- ETUDE DU COMMANDANT HUGUES EUDELINE

 

Cet  officier vient de produire un article sur le sujet qui devrait être publié par l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI). Depuis que la piraterie a repris, plus spécialement à la Corne d’Afrique et dans le Golfe de Guinée, cette étude est la première à traiter d’une façon aussi exhaustive du sujet.

 

Ayant eu l’avantage d’en prendre connaissance très rapidement, j’en résume dans cet article les principaux points répondant aux buts visés par le présent article.

Les modes d’action des pirates peuvent se résumer au 5 principaux modes d’action auxquels peuvent être assimilés 2 modes d’actions voisins entrainant des conséquences équivalentes à celles de la piraterie proprement dite.

 

3-1 Zones concernées par l’étude

 

La piraterie est aujourd’hui surtout présente dans :

- le golfe de Guinée,

- sur la grande route maritime de circumnavigation Est-Ouest qui relie les  grandes puissances économiques asiatiques aux grandes puissances économiques européennes et américaines.

- dans les détroits de Malacca, de Singapour et d’Ormuz,

- dans l’Océan indien à la corne somalienne de l’Afrique.

 

3-2 La Piraterie au début du XXI ème siècle

 

3-2-1 Les modes d’action de la piraterie

 

Ces modes d’action sont :

- le premier type qui consiste à prendre à l’abordage un navire dans un port ou un mouillage,

- le deuxième type qui consiste à prendre à l’abordage un navire navigant à faible vitesse dans des eaux resserrées ou à l’arrivée dans un port,

- le troisième type qui consiste à prendre le navire et/ou son équipage en otage pour en tirer une rançon,

- le quatrième type qui consiste à prendre brièvement le contrôle d’un navire pour transférer sa cargaison sur un autre navire sous contrôle des pirates,

- le cinquième type qui consiste à saisir un navire pour ensuite le faire utiliser par les pirates.

 

A ces 5 types d’action, certaines actions peuvent assimilées à des actes de piraterie par leurs conséquences. Il peut s’agit soit d’extorsions à l’égard de pécheurs ou de compagnies maritimes soit d’assauts à partir de la mer contre des villes côtières ou des installations fixes en mer.

 

3-2-2 L’Asie du Sud-Est, archipel de la piraterie

 

De population principalement malaise, cette région en croissance économique rapide a de tous temps été le siège d’une piraterie qui était plutôt considérée comme un métier

 

3-2-3 Le Golfe de Guinée et la pétro-piraterie

 

Soumise à l’action du «Mouvement pour l’émancipation du Niger » (MEND), cette région est le siège d’une piraterie destinée à financer le mouvement.

 

3-2-4 La Somalie, misère et piraterie, protection du trafic maritime,

 

L’inexistence d’un véritable Etat liée à une grande pauvreté de la région y a favorisé le développement de la piraterie qui a fortement perturbé le trafic maritime venant d’Extrème-Orient. Pour faire face à cette pauvreté alimentaire les « Nations Unies » ont monté le Programme Alimentaire Mondial (PAM) approvisionné par navires à partir du Kenya. Cette création a été une bonne occasion pour les pirates somaliens d’exercer leurs activités.

 

Les missions d’escorte des navires du PAM ont d’abord étéà assurées par la France, originellement présente dans la zone à partir la République de Djibouti. Ces missions sont ensuite assurées par l’OTAN sous la forme de « Combined Task Force » la CTF 150, initialement chargée de missions anti-terroristes en Afganistan.

Le 10/11/2008 le Conseil de l’Union Européenne lance la mission « Atalanta » qui est assurée  par une force navale européenne (EUNAVFOR), première opération navale et de police menée par l’Union Européenne dans le cadre de la PESD. Cette force est destinée à opérer dans le Sud de la mer Rouge, le golfe d’Aden et une partie de l’Océan Indien incluant les Seychelles représentant une surface comparable à celle de la Méditerranée. Le 23/03/2012, le cadre du mandat de cette force est prolongé jusqu’en Décembre 2014 en y incluant les eaux territoriales et intérieures somaliennes et la possibilité d’intervention sur les côtes à partir de la mer.

 

Parallèlement, l’OTAN créée la CTF 151 prenant en charge la lutte anti-piraterie de la CTF 150. En Aout 2009 l’OTAN débute l’opération  « Ocean Field » en y incluant l’assistance en matière de sureté maritime aux Etats voisins de la région.

 

 3-3 Actions de Contre piraterie recommandées par l’étude

 

Historiquement trois stratégies ont été appliquées qui d’ailleurs nr sont pas exclusives l’une de l’autre. Ces stratégies sont :

- la première, la plus simple, consiste pour un Etat à protéger ses navires de commerce en les faisant escorter et en leur donnant les moyens de se protéger (EPE),

- la deuxième, la plus offensive, consiste à détruire les moyens des pirates,

- la troisième, la plus difficile civilement, consiste à restaurer les pouvoirs de l’Etat riverain sous l’égide des Nations Unies

 

3-4 Mes conclusions personnelles sur l’éradication de la piraterie

 

Comme il semble que la troisième stratégie soit difficile à mettre en place à cause des pays voisins de la zone, je pense que la deuxième stratégie devrait être appliquée en mettant de côté les différents droits et règlements internationaux sur ce sujet de la piraterie. En effet puisque les pirates les « bafouent » il n’y aucune raison pour que les Etats plus civilisés en tiennent compte.

 

4- CONCLUSIONS GENERALES

 

Si maintenant on revient sur la troisième partie de l’analyse du livre de Martin Van Creveld, analyse rappelée au paragraphe 2, on peut constater que dans le domaine naval de lutte contre la piraterie les moyens actuellement développés ou mis en place dans la Marine française sont inadaptés.

 

On peut également conclure qu’à la suite de l’examen de la lutte contre la piraterie, Martin Van Creveld avait une bonne vision de la « transformation de la guerre » du moins pour le moment en ce qui concerne le domaine naval. D’un autre côté on ne voit pas très bien dans la conjoncture actuelle comment pourront resurgir des conflits demandant des flottes plus importantes capables de lutte de surface autre que la contre piraterie, capable de défense aérienne puisque les pirates n’auront jamais d’avions ni de lutte anti-sous-marine puisque les pirates opèrent en surface.

 

Si maintenant on considère le domaine terrestre, il convient de prendre en compte la lutte anti-terroriste qui correspond dans le domaine terrestre à la lutte contre la piraterie dans le domaine naval et ainsi Martin Van Crefeld a également une vision exacte de la « transformation de la guerre » dans le domaine terrestre.

 

Ainsi apparaissent inutiles pour le moment les divers plaidoyers de généraux pour ne pas diminuer le budget des armées. Si les hommes politiques cherchent à réduire le Budget  des Forces Armées c’est uniquement pour des raisons de réduction des déficits. De leurs côtés les Forces Armées devraient réfléchir à leurs évolutions pour faire face d’une part à la lutte contre le terrorisme dans le domaine terrestre et d’autre part à la lutte contre la piraterie dans le domaine naval, en considérant que le domaine aérien en est le complémentaire. 

 

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20 décembre 2012 4 20 /12 /décembre /2012 15:10

Paris le 20 Décembre 2012

 

 

ANALYSE

 

DE

 

« LA TRANSFORMATION DE LA GUERRE »

 

par

 

Martin Van Creveld

 

Troisième partie - Enseignements

 

 

1- ENSEIGNEMENTS GENERAUX

 

1- 1 Enseignements concernant les différents types de guerre

 

Dans ce livre la guerre y est très disséquée d’une façon plutôt rationnelle par sa nature, ses causes et son déroulement et ceci en passant par ses acteurs, son déroulement, ses buts et ses raisons. Le tout pour aboutir à la « guerre future »  telle que la conçoit l’auteur.

 

Toutefois à part la guerre « nucléaire »,  le livre distingue la guerre « classique » de la guerre à « basse intensité » et dans la guerre classique il distingue la guerre « trinitaire » de la guerre « totale ».

 

En fait l’auteur veut démontrer que l’environnement politique actuel conduisant à la guerre trinitaire ou bien totale n’est plus valable et qu’il importe de lui substituer autre chose si l’on veut réfléchir à des conflits futurs donc imaginer des armées futures pour les mener.

 

Ceci est particulièrement important au moment où le gouvernement doit réfléchir à des économies qui toucheront inévitablement les forces armées pour ne pas laisser le pays totalement désarmé devant les menaces possibles.

 

Le premier enseignement que l’on peut tirer de ce livre est qu’il n’y aura très probablement pas de guerre nucléaire à cause des risques de pulvérisation de la planète entrainés par la dispersion pratiquement mondiale des armements nucléaires.

 

Le deuxième enseignent que l’on peut également tirer de ce livre est que les conflits se limiteront soit à des guerres totales de plus ou moins forte intensité soit à des guerres de basse intensité.

 

1-2 Enseignements concernant les actions opérationnelles en découlant

 

De ces deux derniers enseignements on peut en déduire que les forces armées telles qu’elles sont conçues actuellement et qui englobent l’Armée de Terre, la Marine ou l’Armée de l’Air n’ont plus besoin de maintenir leurs formats actuels.

 

En effet les formats actuels ne sont que des reconductions de formats utilisés dans les deux derniers conflits où la guerre était conduite soit totalement soit sur un mode trinitaire.

 

A ce stade il n’est pas possible de définir ce que seront les formats de l’Armée de Terre, de la Marine et de l’Armée de l’Air, ces formats découleront des menaces qui pèseront sur le pays et de la manière dont seront conçues les missions des armées pour y faire face.

 

Il convient donc de concevoir une nouvelle stratégie de défense qui devrait être à la base du prochain « Livre Blanc ».

 

2- DES MENACES ET DES STRATEGIES POUR Y FAIRE FACE

 

2-1 Des menaces anciennes

 

Elles consistaient dans les menaces classiques de pays cherchant leurs développements   économiques et militaires en face de pays voisins animés des mêmes besoins et des mêmes intentions. Sans être vraiment ennemis, ils étaient adversaires dans la recherche d’une certaine suprématie.

 

 

2-2 De la stratégie à la base de l’actuel Livre Blanc.

 

À l’ère de la mondialisation, les notions de sécurité et de conflits ont évolué. Ce constat impose des réorientations stratégiques dans l’utilisation des moyens de défense au sein et à l’extérieur de notre pays.

La stratégie de défense et de sécurité nationale est aujourd’hui définie grâce à  cinq grandes fonctions stratégiques : connaître et anticiper, prévenir, dissuader, protéger, intervenir.

Dans ce cadre, le rôle du ministère de la Défense est d’assurer la protection du territoire, de la population et des intérêts français. Il répond aussi à d’autres missions dans le cadre des accords et traités internationaux  (OTAN) ou régionaux (Europe de la défense).

Au delà de ces missions, le ministère de la Défense s’implique également dans des missions de service public. Ses moyens humains et matériels soutiennent ou suppléent les actions d’autres ministères, au quotidien ou dans l’urgence, sur le territoire national et à l’étranger.

 

De cette stratégie découlait principalement le fait qu’en général l’adversaire se présentait d’une façon monolithique avec ses trois armées pour défendre, conserver ses intérêts ou en conquérir de nouveaux. Il s’en suivait une opposition militaire de la même forme qui amenait les trois armées à tenter de former des armées sous les mêmes schémas ainsi ont été conçues les Armées actuelles : l’Armée de Terre, la Marine et l’Armée de l’Air.

 

2-3 Des menaces actuellement prévisibles

 

Les menaces immédiatement prévisibles se limiteront probablement :

- d’une part dans le domaine terrestre à des actes de guérilla, de terrorisme ou à des troubles dans les territoires des anciennes colonies ayant récemment acquis leur indépendance. Ces activités ne font en général appel qu’à des moyens de transport terrestres principalement issus de l’ancienne colonisation, par contre les moyens aériens sont issus du commerce, en personnel ils emploieront des hommes formés par la colonisation qui seront dotés d’armement en vente commercialement auprès du d’un marché international florissant.

- d’autre part dans le domaine maritime à des actes de piraterie qui ne feront également appel qu’à de faibles effectifs en général de pêcheurs utilisant actuellement des bateaux locaux et également un armement fourni par le commerce international des armes.

 

2-4 D’une nouvelle stratégie

 

Pour faire face à ces menaces sur les pays ayant des territoires voisins, l’organisation mise en place  par le biais du Conseil de Sécurité de l’ONU consiste à choisir un certain nombre de pays pour mener une action commune de lutte contre le terrorisme, les troubles locaux et la piraterie.

Il s’ensuit qu’il n’y a pratiquent pas de responsable direct de la conduite d’une opération de lutte contre le terrorisme, les troubles dans les anciennes colonies ou la piraterie, par exemple un pays qui en chargerait une de ses formations militaires.

Les groupes qui en sont chargés  relèvent de divers pays et emploient des méthodes plutôt diverses alors que dans chaque cas ou chaque région les terroristes et pirates emploi des méthodes adaptées à leurs propres environnements physiques et humains.

 

Si le Conseil de Sécurité veut réussir dans ces domaines, sa première action devrait de confier ces actions de contre terrorisme et de contre piraterie à un seul de ses différents membres qui seraient alors chacun responsable des stratégies utilisées et de leurs résultats.

En bref l’ONU ne devrait pas fonctionner comme un état directement responsable mais comme un répartiteur de missions er comme juge des résultats pour éventuellement changer les affectations de missions.

 

3-MOYENS EN MATERIEL ET EN HOMMES REQUIS POUR FAIRE FACE A DE NOUVELLES MISSIONS

 

Pour aider à la sélection des pays à qui seraient confiées ces missions, il convient qu’au préalable ces pays disposent des moyens nécessaires pour assurer ces missions.

 

Dans le domaine terrestre de lutte contre le terrorisme et les troubles, le pays devrait disposer de :

- formations militaires du type « Opérations spéciales »,

- moyens de transport terrestre et aérien,

- moyens aériens d’appui des formations militaires.

 

Dans le domaine maritime de lutte contre la piraterie, le pays devrait disposer:

- d’unités type « Commando-Marine »,

- de patrouilleurs du type « Adroit » de DCNS.

 

4- NOUVELLES STRUCTURES DES ARMEES FRANCAISES

 

4-1 Armée de Terre

 

En appliquant ces dispositions dans le domaine terrestre, il est certain que la plupart des formations de l’Armée de Terre seront du Type « Opérations spéciales » que son commandement deviendra le noyau fondamental de cette armée.

4-2 Marine

 

En appliquant ces dispositions dans le domaine maritime, il est certain que les Unités de commandos-marine devront être plus nombreuses et devront former un COS Marine.  De même le nombre de patrouilleurs du Type « Adroit » devra être augmenté pour former plusieurs groupes adaptés chacun à une zone de contre piraterie.

 

4-3 Armée de l’Air

 

Les moyens de transport destinés à déplacer les formations des COS Terre et Marine resteront fournis par l’Armée se l’Air ainsi que les moyens d’appui aux formations du COS Terre, les moyens d’appui au COS Marine resteraient fournis par la Marine.

 

Ce serait des unités issues de la brigade aérienne d’appui et de projection composées par exemple de Transall C 160, d’Hercule C130 et de Puma ou Super Puma.

 

5- DISPOSTIONS CONCERNANT LES UNITES NON IMMEDIATEMENT UTILISEES OPERATIONNELLEMENT. 

 

Toutes ces dispositions amèneront inévitablement des réductions de missions pour les personnels et les matériels précédemment conçus pour chaque armée.

Ces matériels devront être conservés en disponibilité matérielle et armés par le personnel laissé disponible par les nouvelles activités.

Ainsi le pays ne sera pas totalement désarmé au cas où on reviendrait à la stratégie précédente ?

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10 décembre 2012 1 10 /12 /décembre /2012 15:04

Paris le 10 Décembre 2012

 

 

 

ANALYSE

DE

 

«  LA TRANSFORMATION DE LA GUERRE »

 

par

 

 

Martin Van Creveld

 

 

Deuxième  partie - Lecture  du Livre

           

 

1- DU LIVRE LUI-MËME

 

 L’introduction examine la nature, la cause et le déroulement de la guerre.

 

1-1 La guerre contemporaine

 

Il y distingue:

- l’équilibre des forces que tous les pays recherchent en prenant comme modèles celles des deux superpuissances,

- la guerre nucléaire dans laquelle beaucoup d’Etats hésitent à s’engager à l’examen des bénéfices politiques qu’entraine ou non sa possession,

- la guerre classique introduite par l’inadaptation partielle de la guerre nucléaire aux buts recherchés et qui sous le vocable de « réponse flexible » devint  la stratégie des pays de l’OTAN,

- la guerre de basse intensité tendant à proliférer dans les régions moins développées alors que dans les autres régions elles sont qualifiées de « terrorisme ».

 

Dans la plupart des cas cette guerre aboutit à un constat d’échec parce que les outils militaires se sont révélés purement et simplement inadaptés à la mission de défense ou au maintien des intérêts politiques.

 

1-2    Les acteurs de la guerre

 

L’auteur débute ce chapitre en rappelant l’univers de Clausewitz qui est à la base de la pensée stratégique moderne et indique les structures étatiques qui sont les acteurs de la guerre.

 

Celle faisant intervenir les trois acteurs suivants, soit directement le gouvernement et les armées soit indirectement la population, est qualifiée de guerre trinitaire.

 

Celle faisant intervenir en plus des précédents acteurs, les acteurs économiques et industriels du pays concerné est qualifiée de guerre totale.

 

Lorsqu’en l’absence de structures étatiques il n’existe pas la trilogie gouvernement, armées, population, et la guerre est qualifiée de non trinitaire.

 

Dans ce dernier cas peuvent réesurgir des conflits de basse intensité, telles certaines guerres de décolonisation.

 

1-3 La véritable nature de la guerre

 

En premier lieu, l’auteur qualifie « la guerre de Marseillaise prussienne » consistant en un acte de violence porté à son paroxysme.

 

En deuxième lieu l’auteur prend en considération le Droit de la Guerre établi par la Convention de la Haye d’abord  en ce qui concerne les « Prisonniers » puis les « non-combattants » et les « armes ».

 

Enfin il termine par la nécessité de « conventions de guerre », elles-mêmes informelles.

 

1-4 Le déroulement de la guerre

 

Reprenant l’image précédente d’une Marseillaise à la prussienne, l’auteur aborde dans ce déroulement  les véritables éléments d’une stratégie par des considérations sur la création d’une force, les obstacles à cette force et surtout son usage.

L’auteur poursuit sa démonstration en indiquant qu’inévitablement on aboutit à une logique paradoxale et qui l’est parce que des actions conjointes sont menées pour la création de la force et son utilisation.

 

1-5 Les buts de la guerre

 

La guerre étant conduite la plupart du temps par un Etat pour une certaine fin, elle est donc politique. Ainsi dans ce cas la guerre est politique car c’est la continuation de la politique par d’autres moyens.

 

Aux siècles précédents les relations interétatiques étaient censées reposer non pas sur la force mais sur le droit des peuples, ainsi ont été des origines de conflits sur ce droit, c’est à dire qu’une guerre peut être qualifiée de non politique et basée sur la « justice ».

 

Dans l’Ancien Testament il existait déjà des sources de conflits basées sur les « religions pratiquée ». Ces sources sont en train de resurgir avec le développement actuel de l’islam. Ainsi on peut qualifier ces conflits  de guerre non politique basée sur la « religion ».

 

Enfin il existe une dernière motivation pour déclencher un conflit, c’est la survie d’un peuple qui peut être qualifié de guerre non politique basée sur la « survie ».

 

Toutes ces constatations amènent à penser qu’il existe des métamorphoses de l’intérêt. Cet intérêt a changé au cours des siècles, alors qu’à l’origine l’intérêt d’un conflit résidait dans la capture d’otages pour les manger du temps du cannibalisme il est maintenant devenu politique et économique.

 

1-6 Les raisons de la guerre

 

La guerre ne peut être engendrée que par une volonté de combattre pour défendre certains intérêts indispensables à un peuple. Pour y aboutir il faut que ce peuple en ait les moyens et un but, c’est à dire une armée et une stratégie.

 

Il faut également qu’il puisse les utiliser en période de tension ou de calme.

 

Dans un conflit se pose la question de la participation des femmes ?

Si à l’origine cette participation était refusée, c’était pour éviter les viols durant les combats. Maintenant que les populations masculines sont plus civilisées, il serait regrettable de se priver de la participation de la population féminine.

 

A propos de la camisole de force stratégique, elle est définie par les considérations suivantes.

Elle est représentée par la pensée stratégique moderne et présente cependant certaines failles dont :

- la première est celle qui consiste à affirmer que les hommes vont combattre au signal donné car telle est la politique de l’Etat,

- la deuxième est de croire que si les hommes combattent en vue de telle ou telle fin leurs sentiments sont sans rapport avec la guerre,

- la troisième est puisque la guerre se définit par l’emploi d’une violence extrême en vue d’une fin sociale, les concepts tels la morale, la loi et la justice en sont presque, sinon totalement absents.

 

1-7 La guerre future

 

Ceux qui feront la guerre :

A l’heure où s’achève le second millénaire, les Etats contrôlent et monopolisent de moins en moins la violence. Confrontés à la menace terroriste, les empires les plus vastes et les plus puissants que le monde ait connus ont soudain éprouvé le désir de s’unir. La poursuite de cette tendance serait de nature à entrainer la fin de la distinction classique gouvernement-armée-populations dans le domaine de la guerre. Sauf à être rapidement maitrisé, le développement de conflit de basse intensité peut provoquer la destruction de l’institution étatique. A longue échéance elle risque d’être remplacée par des organisations de guerre d’un type différent.

 

Si l’Europe trouve son unité, la forme de son organisation ne sera certainement pas un Etat, au sens où ce mot est actuellement entendu. On pourrait en conclure que la guerre ne sera le fait des armées mais celui de groupes aujourd’hui appelés terroristes, guérilleros ou pirates qui s’appuieront plus sur le fanatisme que sur le professionnalisme.

 

Ce que sera l’objet de la guerre ?. A l’origine cet objet était de faire disparaître physiquement le chef des armées adverses qui s’en trouvaient désorganisées, comme cela pouvait apparaître en dehors des conventions internationales ces chefs furent déclarés mondialement criminels de guerre les mettant ainsi au ban du monde civilisé.

 

Comment la guerre sera faite ? A mesure que les conflits de basse intensité se multiplieront la stratégie en vigueur au cours des deux derniers siècles deviendra sans objet. Pour faire une guerre il faut une armée dont il faut résoudre les problèmes d’incertitude, de friction et d’inflexibilité, ainsi quelles que soient l’échelle et la nature du conflit il faudra éliminer toute espèce d’incertitude.

 

Les raisons pour lesquelles on fera la guerre. La plupart du temps la guerre sera faite par intérêts qu’ils soient territoriaux, économiques ou pour protéger une population.

 

Les motifs de la guerre. Tout au long de cette étude, la guerre a été considérée comme une donnée objective dans les relations entre les peuples. Elle représente l’axe immuable autour duquel s’organise l’existence des hommes.

 

 

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